Alors, comme un grand poète l'a si bien dit avant moi, un peu comme s'il m'avait volé les mots;
Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute ;
N'y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.
Mon grand ami, Sully Prudhomme, mort en 1907, tu me manques déjà...
J'ai envie de dire; mais que dis-tu là Maxime, tu es d'un ridicule! Trèvons les conneries, je vous quittes mes amis... et oui... 5 grands jours sans vous... longue attente, surtout n'allez pas toucher un vase brisé pendant mon absence! Je suis en pleine semaine d'examen, encore. Je passerai parfois au courant de la semaine, juste pour vous surveiller (et pour souhaiter un joyeux anniversaire à moupie... en avance pour être certain de ne pas l'oublier).
Bon, je m'éteint. Je pars. À bientôt mes amours.
EN PASSANT: Il n'y avait pas de train.