I just had the craziest dream. Je volais littéralement au dessus de la ville, moi, du long de mon mètre soixante-sept, je volais vers les cieux sans jamais regarder vers le bas. Je pouvais sentir le vent contre mon visage, me plongeant dans une plus profonde excitation, mon sourire figé aux lèvres. Puis la gravité me rattrapa violemment, coupant court à mes rêveries, le sol s’approchait à une vitesse vertigineuse, ne me laissant qu’à peine le temps de laisser échapper un cri, mon dernier sûrement. Puis quelque chose, quelqu’un plutôt, m’attrapa alors que toutes espoirs s’étaient envolés. Elle, je la connaissait, de sa force surhumaine me laissant lentement glisser sur le sol, l’impact réduit à néant. « Willow » dis-je en un murmure, la fixant de la tête au pied. Que faisait-elle ici? Et surtout pourquoi était-elle dans mon rêve? Je me remis sur pied, secouant la poussière qui me couvrait le chandail de ma paume, ne la lâchant plus jamais des yeux. J’ouvrai la bouche pour lui poser ma question inévitable, mais elle s’évanouit, elle et tout le reste du décor urbain que je m’étais créé dans ma tête. Telle une feuille qu’on déchirait, tout disparue devant mes yeux, me laissant seul dans un fond noir qui ne semblait jamais finir. « Willowwww…!! » Criais-je juste avant de reprendre conscience.

Mes yeux s’ouvrirent grand, un grand mal m’atteint la tête alors que je me relevais brusquement. La chambre était occupée, par deux autres personnes, une femme et un homme dormaient silencieusement, Anya et Alejandro. Mes yeux se posèrent sur elle un instant, sourcils froncés, s’était si étrange, depuis quelques semaines maintenant, tout, sans exception, mes rêves avaient portés sur elle… je secouai la tête, décidant de ne pas m’en préoccuper plus longuement. J’avais cours ce matin et j’étais le seul de la chambre à avoir à ce lever aussi tôt. En jetant un coup d’œil à ma montre que je m’attachais autour du poignet au même moment je remarquai que mon réveil précipité était en plein dans les temps, il ne me restait plus qu’une dizaine de minute pour me préparer. Le plus silencieusement possible je m’habillai, enfilant une chemise carrelée rouge et noire et mes jeans habituel, puis je me passai mon sac à dos autour des épaules, pour enfin prendre la sortie, un pas en hâte puisque le temps me manquait.

L’impact fut brutal, je ne pus le retenir, mon coude croisa quelqu’un d’autre et le projeta sur le sol. Sans prendre le temps de vérifier l’identité de la personne assommée je me penchée sur elle, mes bras entourant ses épaules et je la remis sur pied en moins de deux mouvement;

« Vraiment désolé, je suis pressé, je n’ai rien vu… » Dis-ie avant de la voir réellement. Mes bras la touchant toujours se rétractèrent comme si je venais de recevoir un choque électrique.

« Comment… comment est-ce possible tu étais juste… » Là dans mon rêve aurais-je complété si je ne m’étais pas rendue compte avant qu’elle ne comprendrait probablement de quoi je voulais parler. Mes yeux tombèrent sur son sac qu’elle avait en bandoulière.

« Tu étudies ici? Je veux dire… encore? Tu es ici à nouveau? » Wow, j’en avais perdu mon bon français… Ça faisait quoi, deux mois que je ne l’avais plus revue?

Un profond malaise m’habitait. J’hésitais à parler, à dire quelque chose d’inapproprié ou qui nous ramènerais au cauchemar qu’avait été notre dernière rencontre. Le couloir était désert, ce qui ne fut qu’accentuer ce silence étouffant qui nous enveloppait. Je venais de la heurter, c’était ma manière à moi de lui souhaiter un bon retour à New York. Elle ne semblait pas avoir été blessée, bien qu’elle en sembla bien préoccupée. Elle se releva sans grande difficulté, je l’aurais aidé si j’en avais eut la force, mais après avoir découvert son identité mes membres m’avaient abandonnés. Mon incrédulité intérieure s’extériorisa alors que je lui posai la question évidente qu’impliquait son retour à l’université. « Oui, je dois finir mon année scolaire. » Dit-elle simplement sans ne rien ajouter. Elle le disait avec une telle tristesse et avec un air certaine, un peu comme si… comme si…

« Tu veux dire que c’est ta dernière année ? » L’évidence s’imposait à moi comme une brique sur la tête. Après le semestre… je ne la verrai plus jamais ? J’avalai difficilement mes derniers espoirs. J’avais eut l’intention jadis de lui faire un grand discours sur la possibilité d’une amitié entre nous… mais maintenant que cette minime possibilité n’était plus, que nous restait-il ? Une conversation douloureuse et silencieuse, gênante et étouffante ? Comme celle que nous avons en ce moment ?

« Tu as un moment ou bien…? Tu allais en cours ? » Je venais de lancer mon invitation, à elle de la saisir ou non.

« J’aimerais vraiment te parler… je veux dire si tu es d’accord bien sûr ? » Je jetai un coup d’œil à ma montre… Damn, j’étais en retard, mais je devais agir vite si je voulais avoir une chance de rattraper le reste du cours.

« Merde ! Hmm… écoute Willow, je veux vraiment te revoir, je dois aller… j’ai quelque chose à faire. Pourrais-tu ? » J’avais déjà commencé à m’éloigner, m’enfonçant dans la profondeur du couloir je la regardai une dernière seconde et lui criai;

« Cafétéria, 16 heures ! C’est un rendez-vous ! » Puis je me retournai, partant en courant du plus vite que je le pu pour me rendre jusqu’à ma classe qui avait le malheur de se trouvait de l’autre côté de l’école.

RP TERMINÉ! Suite à venir!