L'hiver s'installait peu à peu dans l'Etat de New York. La neige qui tombé depuis quelques nuits recouvrait de grosse couche épaisse blanche les toits, les sols de l'université. Le bruits de pas étouffé par la neige, les rires des étudiants tels ceux d'enfants de dix ans et moins, le plaisir de se retrouver devant un bon chocolat chaud, devant la cheminée dans le salon commun. L'université avait décidé aussi de passer en mode hiver, elle arborait des illuminations de noël et un joli sapin mesurant deux mètre dans le hall. L'hiver s'était bel et bien faufiler en ce mois de Décembre. Agyness, était peut être l'une des seule à ne pas apprécier ce mois. Tout ce froid, l'engouement pour un personnage totalement inventé, cette neige qui avait le don de vous glacer les orteils jusqu'à ne plus les sentir. Le soleil et la chaleur de l'Australie lui manquait. Bien qu'elle avait vécu quelques année dans la fraicheur de Londres, elle ne s'était jamais sentie aussi loin de sa famille qu'en cette saison.

Elle ouvrit difficilement un œil puis le referma aussitôt. Il faisait encore nuit, et pourtant s'était l'heure à laquelle elle se levait tout le temps depuis le début de l'année. Elle rouvrit cette fois ci, ses yeux, alluma la lampe de chevet puis se frotta brièvement les yeux avant de se lever de son lit. Elle attrapa son peignoir en soie qui traînait dans coin du lit, pour ne pas prendre froid et se rendit dans sa salle de bain, avec une moue qui ne quittait plus son visage depuis une bonne semaine. Agyness laissa coulait l'eau bouillante sur son corps, durant de nombreuses minutes, se sentant renaitre. Puis sortit de la douche se baladant dans son peignoir de bain, dans sa chambre - le bon point depuis qu'elle était arrivé ici ? Elle avait une chambre seule, personne pour la l'embêter. De quoi faire ce qu'elle voulait - elle sortit une robe courte en maille beige, des collant en laine noir, et ses inévitable ugg, qu'elle ne quittait plus depuis l'hiver. Elle enfila le tout. A peine le temps de se préparer une grande tasse de café, d'appliquer son rouge à lèvre rouge Chanel, et de fumer sa première clope de la matinée, qu'elle devait déjà s'en allait à l'autre bout de l'établissement, pour rejoindre son cours de littérature matinal. Avant de sortit la jeune brune avait enfiler ses gants, son bonnet et son écharpé et une veste en cuir noir pour ne pas attraper froid. Elle courait dans la neige, pour atteindre l'autre bâtiment là où son cours se déroulé.

La journée ne s'était pas trop mal passée. Entre les cours la jeune styliste en herbe avait même réussit à dessiner de petits croquis pour une collection homme. Elle passait son temps à dessiner, des vêtements pour hommes depuis quelques temps et pour seul mannequin ? un garçon qu'elle avait rencontré lors d'un de ses cours obligatoires. Elle devait d'ailleurs le voir dans la soirée, c'était plus qu'obligatoire, elle avait besoin de faire des ajustement sur un pantalon en toile qu'elle allait présentait à son professeur de stylisme dans une semaine. Dans la chambre, avachi sur le canapé, une cigarette au bec, elle composait le numéro de Darren. Elle tomba sur sa messagerie. Évidemment. "Darren, c'est hum ... Agyness. J'ai besoin de ton aide encore une fois. Serait-il possible que tu me rejoignes dans l'atelier de couture dans une une heure à peu près. Je compte sur toi !"

Il était tard, les salle de cours fermées vers 19h généralement, mais Agyness avait réussit à avoir les doubles de la clef de l'atelier, en faisait du rentre dedans au concierge. Elle ne savait pas si, son le jeune homme qu'elle attendait allait venir, elle l'espérait réellement, bien qu'elle pouvait faire les ajustement sans modèle, elle ne préférait pas, pour que "tout soit parfait", enfin c'est l'excuse qu'elle se donnait.

Je suis seul, seul dans ce putain de labyrinthe. Pourquoi je suis dans un labyrinthe d'ailleurs ? J'ai l'impression de tourner en rond depuis des heures, guitare sur le dos. J'ai jamais fait de guitare, jamais touché à une seule gratte de ma vie et je me retrouve avec une super lourde dans le dos. Le pire, c'est que je pense même pas à la poser dans un coin, entre deux haies fleuries. Il fait de plus en plus sombre au fur et à mesure que je m'enfonce dans le labyrinthe. J'suis totalement perdu et je me souviens même plus comment je suis rentré la dedans ; c'est comme si j'avais directement atterrit en plein milieu. Et ça m'énerve. Ça m'énerve plus que ça ne me stresse. Je pourrais avoir peur, après tout quelqu'un de largué dans un lieu qu'il ne connait pas, sans aucune sortie pour s'échapper, a de bonnes raison pour flipper. Non, moi tout ce qui me choque, c'est cette gratte sur le dos qui pèse des tonnes. Et mes pieds qui s'enfoncent dans la terre. Je finis par tourner à gauche, sur un coup de tête, plutôt que de continuer tout droit. Oh my fucking god ! C'est une grande clairière, et au milieu, il y a une femme qui me fait signe d'avancer. Ses cheveux blonds et longs cachent ses seins nus. Elle a un sourire sur le visage et m'appelle par mon prénom, me demandant de jouer de la guitare pour elle. Moi j'dis, heureusement qu'il y en avait une sur mon dos. J'attrape la gratte et commence à jouer, quelques notes. Miracle ! Je joue comme un dieu ! Brown Sugar des Rolling Stones poulette ! Pourquoi je sais jouer ça aussi ? Et pourquoi elle s'efface ? Part pas bébé, part pas ! Attend ! Fuck off ! J'ouvre les yeux et attrape mon blackberry qui – forcément – est déjà en mode messagerie. Je compose le numéro en attrapant une clope. "Darren, c'est hum ... Agyness. J'ai besoin de ton aide encore une fois. Serait-il possible que tu me rejoignes dans l'atelier de couture dans une une heure à peu près. Je compte sur toi !" Heureusement que j'ai mis du temps à émerger de mon rêve, sinon Agyness se serait pris une gueulante. Quoi que, troquer une déesse blonde contre une brune, ça se vaut.

Je pousse les draps en lançant un regard vers le lit d'Elixyr. Personne. Dix neuf heures, elle doit être en train de faire la fête dans la chambre d'un des nombreux type du couloir. J'avais pas été en cours aujourd'hui ; elle m'avait passé quelques pilules ce matin et j'avais pioncé toute la matinée et l'après midi. Note pour moi même : ne plus redemander des pilules à Eli. Elle c'était foutu de ma gueule et les avait troqué contre des somnifères. Elle verrait ce soir si elle rentre. Je la ferai boire et je prendrai des tas de photos quand elle aura tout juste la force de se traîner jusqu'aux toilettes. Bon. Je me lève, faut pas faire attendre la princesse trop longtemps. Douche, nouvelle clope, et petit tour dans l'établissement, histoire de la faire patienter une demie heure de plus. Trente minutes c'est convenable, j'aurais pu lui poser un lapin. Elle doit être en train de s'énerver toute seule, de baisser les bras et de ranger ses affaires. J'arrive devant l'atelier et frappe un coup dans la porte. « Salut princesse. J'me suis perdu dans les couloirs. » Je lève les yeux vers le plafond, à la recherche d'un détecteur de fumée. Il n'y en a pas, je me sort une clope et balance le paquet en direction d'Agyness, pour qu'elle en prenne une. « J'aurais pris le temps d'me maquiller, si j'avais sû qu'tu te ferais aussi belle pour moi. » Je lui sort un grand sourire et me marre un peu, attendant ses instructions pour jouer au modèle.

L'aiguille de l'horloge murale annoncée la demie lorsqu'elle la regarda pour la énième fois. Elle avait déjà préparé tous ses outils, les patron étaient correctement installer sur la table à travail. La machine à coudre était saturée de fils de couture, Agyness avait tout organisé soigneusement. Elle guettait toutes les dix minutes sont portables, et la porte de l'atelier. Plus les minutes plus son cœur se serrait. Il était à présent 35, et il n'était toujours pas là. Agyness soupira, elle alluma une clope, sa dernière à vrai dire et commença à tout remballer. Elle aurait dû s'en doutait, et ne pas compter sur lui. Il faut dire qu'il n'est pas vraiment du genre à venir au "rendez-vous" qu'on lui donne, ou d'obéir. Elle était rouge, de colère ? Surement, mais il y avait plus de déception que de colère. Elle était assise sur un bureau, la tête entre les mains ; il fallait qu'elle se ressaisisse, pourquoi le prenait-elle comme ca ? Après tout, elle a une vie elle aussi, bien qu'on était en début de semaine, elle pouvait aller prendre un verre dans le bar du coin avec ses "amis". Mais c'était peut être la première personne qui lui posé un lapin, c'était surement ca qui l'agacer le plus ...

Elle entendait des pas qui se rapprochaient de plus en plus. Des pas lents et lourds. On frappe à la porte. « Salut princesse. J'me suis perdu dans les couloirs. » C'était bien lui. Il leva les yeux au plafond, puis sortit son paquet de cigarette qu'il envoya à Agyness et qu'elle attrapa d'une main. Elle arqua un sourcils et d'une voix rauque et posé elle déclara : « Tu te fous de ma gueule là ? » elle consulta sa montre et poursuivit " Trente minutes de retard ... y'a du progrès ! » Elle décroisa les jambes et se leva du bureau. Si la lumière n'était pas aussi tamisé on aurait percevoir qu'un léger sourire au coin s'était dessiné sur son visage. Elle prit une cigarette, l'alluma « J'aurais pris le temps d'me maquiller, si j'avais sû qu'tu te ferais aussi belle pour moi. » d'un pas assuré elle s'approchait de lui «Très drôle ! Quoi que t'es plutôt pas mal dans ton genre. » attrapant au passage le pantalon en toile noir posé sur le paravent, elle le jeta sur Darren ainsi que le paquet. « Anyway, va m'essayer ca, andouille, tu m'as fait perdre un temps fou, je te rappel.» Elle leva les yeux au ciel.

Un jour, j'avais lu dans une magasine féminin, en attendant chez le dentiste, qu'arriver en retard, ça avait un petit côté chic. J'aurais dû découper l'article et l'apporter à Agyness … même si entre nous, c'était pas franchement pour ça que j'avais pris mon temps. J'adorais la voir s'énerver, savoir que, de rage, elle avait vidé son paquet de clope, qu'elle avait déchiré deux trois esquisses de pull à col V ou encore hurlé sur un première année en trouvant un motif bidon. Et puis je viens la majorité du temps, c'est pas comme si je l'avais abonné à des j'arrive alors que je suis parti à l'autre bout de New York pour faire la fête. « J'aurais pu ne pas venir du tout. » Rien que le fait de m'avoir quelques heures, rien que pour elle et ses vêtements, ça devait la réjouir. Je suis pas une poupée, alors enfiler trois tonnes de vêtements, lever les bras pour refaire la couture à même le corps et marcher d'un bout à l'autre de la pièce, ça me gave vite. Elle a de la chance que je l'aime bien Agyness. Elle a de la chance de pas peser cent kilos aussi, sinon ça m'étonnerait que je lui dise oui pour devenir son modèle, ni même pour lui parler. Discrimination ? Fuck off, viens pas me parler de bons sentiments. J'suis un mec, je vais pas aller taper la discut' à la grosse du fond de classe alors qu'une nana en mini jupe et aux jambes parfaites se trouve à côté ! Bref, retour à Agyness. Agyness et ses cheveux parfaitement lissés, Agyness et son rouge à lèvre de marque, Agyness et sa robe courte. Je ne me gène pas pour la regarder et réceptionne le pantalon au passage. Toujours bien habillée, on dirait qu'elle sort d'un magazine Vogue. Je ne m'intéressais pas vraiment à la mode avant que je mette les pieds à Niagara, le matin c'était ce qui me tombait sous la main, veste en cuir et direction l'école. Pas fou, on m'aurait vite refait le portrait si j'avais déballé des marinières rouges et blanches et des jeans slim. Ça fait pédé. Changement de ville, changement de goût fallait croire. Ici, la majorité des étudiants se baladaient en fringues de marques ou les versions prolétaires de saison qu'on trouvait dans les centres commerciaux ; même si j'avais pas voulu enlever mes joggings, on m'aurait forcé à le faire. Fallait mieux se faire passer pour une pédale que pour une racaille dans les couloirs de l'université d'arts et de musique de la grosse pomme.

Je fais deux pas sur le côté, et dégrafe le bouton de mon jean noir. Petit sourire en coin en direction de la brunette, clope coincée entre les lèvres pour libérer mes deux mains. « Profite pas pour mater perverse. ». En dix secondes, j'ai enfilé sa nouvelle création, faisant un tour sur moi même pour qu'elle se rende compte de l'effet. J'commence à avoir l'habitude de me désaper trente six fois par séance avec elle. Et comme je suis pas pudique, je vais pas aller me cacher derrière le paravent. Je tire une nouvelle latte et lève la tête, recrachant un long trait de fumée. « Allez, dis moi à quel point je suis beau. » J'aime la faire chier, mais jamais méchamment. Des petits piques ou des vannes lourdes balancées à droite à gauche, histoire de la mettre mal à l'aise ou que ses sourcils se froncent. Elle est mignonne quand elle est énervée, ça me fait toujours rire. Et puis avec elle je suis pas comme avec les autres, parce que si j'avais voulu la mettre dans mon lit, je l'aurais fait depuis un sacré bout de temps. Basta, remballe tes habits, j'ai eu ce que je voulais maintenant tu ne me parles plus. J'sais pas. C'est différent avec elle. « Tu viens pas me tripoter maintenant ? »

Le jeune homme avait bel et bien le don de mettre Agyness en rogne à chaque fois. Soit il arrivait en retard, soit il démolissait l'atelier, bref il s'arrangeait toujours pour qu'elle fronce des sourcils et qu'elle pousse un peu sa voix. Mais vous savez quoi ? Dans le fond, Agyness aimait bien se faire titiller par Darren, elle savait que cela n'était pas de la méchanceté, ou de la médisance. Et puis qui aime bien châtie bien. De plus, elle se devait d'être au petit soin avec lui et toujours "sympa' si elle voulait le garder comme poupée attitrée. Il n'y en avait pas des tas de gars comme lui dans l'université. Il était l'un des seuls à se laisser tripoter, et jouer à la poupée. En plus il fallait avouer qu'il avait de l'allure, de la gueule, du caractère et surtout, mine de rien, il était beau et bien battit. Voilà ce qui l'avait en premier lieu attiré chez le jeune homme. Puis en passant plus de temps avec lui, elle l'avait apprécier pour ce qu'il était, bien qu'il l'agacé par moment, il l'a faisait rire aussi, et elle avait besoin de cela en ce moment. « J'aurais pu ne pas venir du tout. » Elle haussa les sourcils puis sourit « Très drôle, j'ai faillit y croire. » en réalité, elle aurait été très déçut qu'il ne vienne pas, de un : elle avait une collection à finir pour très peu et elle tenait beaucoup à ce que tout soit parfait, et de deux : passer un moment avec lui, lui faisait le plus grand bien. Elle tira un latte sur sa cigarette et recracha la fumé sur le côté. Elle retourna sur ses pas pour s'assoir sur une des chaise de bar noir non très loin de Darren. Il dégrafa son jean, et le laissa tomber à ses pieds. « Profite pas pour mater perverse. » elle rigola puis se cacha les yeux « T'inquiètes. Tu n'es ni le premier, ni le dernier que je verrai en calbar ! Je peux voir maintenant ? » Avant même qu'il donne sa réponse elle enleva la main de devant ses yeux. Il fit une rotation sur lui même, comme pour vendre un produit ; ce qui fit marrer Agyness. Elle inclina la tête sur le côté et ne put s'empêcher se mater très brièvement le derrière du jeune homme. Encore une fois, elle ne pouvait nier qu'il était bien battit. Le jean lui allait comme un gant ... ou presque. « Allez, dis moi à quel point je suis beau. » Elle se leva de se chaise, tira une dernière latte écrasa la cigarette à moitié consommé dans le cendrier. « Hum ... on se calme mon petit hein. Tiens, mets toi là ! » elle désigna des yeux, une petite estrade blanche destiné à mettre en hauteur le mannequin. « Tu viens pas me tripoter maintenant ? » elle ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. Elle leva les yeux, et apporta le matériel nécessaire pour faire quelques retouches sur le pantalons. « Je sais que je te fais de l'effet mais calme un peu tes ardeurs bibiche, nous nous devons d'être professionnels.» Bien évidement, c'était de l'humour, bien qu'elle aurait espérait que cela soit vrai. Agyness à toujours été une fille qui avait confiance en elle, mais depuis qu'elle le connait elle ne cessait de douter sur elle même. Elle était à présent à quelque centimètre de lui, elle tripoter le haut de la ceinture, puis pinca le peu de poignet d'amour que Darren avait « Dis moi, t'as forcé sur la bouffe de noël ou bien t'as arrêté la muscu ? » et hop, un petit pique pour le plaisir.

J'lance un regard à Agyness, cachée sous sa main. Comme si elle allait pas en profiter dans cinq secondes ? Quand j'aurais le dos tourné. Je fais bien pareil moi, alors pourquoi elle se générait ? Quoi que non, moi je fais pas exactement pareil, j'me cache pas moi, et je me fais remarquer de surcroit. Parce que c'est une nana ? Et que les filles sont censées se tenir ? J'aime pas celle qui se cachent, j'aime pas celle qui ne peuvent même pas tenir le regard sans rougir, j'aime pas celle qui mettent des heures pour se peinturlurer un ongle, celles qui tape leur grise quand t'as le malheurs de toucher à leurs cheveux, celles qui n'osent pas dire ce qu'elles pensent à voix haute, celles qui se la jouent trop prude. Et Agyness, elle se cache pas, elle met pas des heures pour se faire belle, elle n'est pas prude et elle dit ce qu'elle pense. Voilà pour quoi elle me renvoie chier avec un pique à chaque fois que j'ouvre la bouche. « T'inquiètes. Tu n'es ni le premier, ni le dernier que je verrai en calbar ! Je peux voir maintenant ? » . Ah ouais ? J'ai un truc salace qui m'arrive en tête, je préfère tirer une latte sur ma clope plutôt que de lui dire. Elle reste une nana quand même. Parfois j'ai un peu tendance à la prendre pour un pote, à qui je peux tout balancer sans avoir peur qu'il ouvre des yeux en forme de soucoupe. Dray-gros-connard, qui balance les quatre vérités quand il faut mieux se taire, qui mâche pas ses mots, qui appelle un chat un chat et qui jure comme un chartier avec son accent londonien qui bizarrement, sonne plus comme celui de Derby. P't'être mon père, j'ai jamais sût pourquoi j'avais choppé cet accent.

Pas de côté, histoire qu'elle voit bien l'effet que son futal donne sur moi, et demi tour jusqu'à l'estrade. Agyness écrase sa clope dans le cendrier avec un sourire pendant que je m'en sort une deuxième. L'effet doit lui plaire. « Hum ... on se calme mon petit hein. Tiens, mets toi là ! » J'm'exécute sans rien dire, sans maugréer. Tant qu'elle me laisse fumer ma clope tranquille, je vois pas pourquoi je la ramènerais. Après quelques secondes à observer son travail, elle se lève, aiguilles à la main, et tout son matériel de super couturière. « Je sais que je te fais de l'effet mais calme un peu tes ardeurs bibiche, nous nous devons d'être professionnels.» Ça, pour me faire de l'effet, elle m'en faisait. Un peu trop peut être, et c'était la seule chose qui me déplaisait dans notre relation. Je pouvais pas mettre de mot mais cette nana, elle valait mieux que toutes les autres que j'avais pu côtoyer, londoniennes et new yorkaises confondues. Je lâche un petit rire jusqu'à ce qu'elle attrape mon petit poignet d'amour. Mais alors tout petit. J'aurais dû rester cloitré chez moi plutôt que d'aller manger chez les Jackston. En général, ma semaine niveau bouffe, ça équivaut à deux jours pour une personne normal. Appétit d'oiseau en plus de la cocaïne qui remplaçait un steak. Le moindre écart se faisait ressentir puissance quatre par rapport à quelqu'un habitué à manger tous les jours. Je donne une petite tape sur sa main et cache mon ventre sous le tee shirt. « T'as pas besoin d'me tâter les abdos pour refaire le pantalon. » Oui ça me vexe. Les kilos et moi, c'est pire qu'une nana. « Et si t'es pas contente, vas te trouver un autre mannequin. C'est pas ça qui manque les anorexiques prêt à se désaper pour tes beaux yeux. » Je penche la tête vers elle, avec un sourire sur les lèvres. J'dis ça mais qu'elle essaye, d'me remplacer. Rien que de l'imaginer avec un autre type, à jouer au designer le soir … hum non. Faut pas que j'y pense, ça m'énerve.

C'était tellement plus simple de travailler avec une personne qui pensait comme vous. Ou qui, du moins, foutait la paix à la brune. Tant qu'il avait ce dont il avait besoin- ce qui, généralement, se limitait à sa clope et une bière - il exécutait ce qu'on lui demandait sans grommeler. Voilà pourquoi Agyness appréciait chaque moment passé dans l'atelier, bien que parfois, lorsque quelques choses ne lui plaisait pas il le faisait remarquer, même s'il devait blesser la jeune fille. Il avait zéro complexe, zéro chichi, et c''est ceux que la styliste en herbe recherché. Elle n'avait pas besoin d'un adolescent mal dans sa peau, qui se lamentait sur son sors pour qu'on lui dise le contraire. Elle en avait connu pas mal de mecs dans ce genre là "-Ah, je suis moche. - Ah je suis gros" alors qu'en vérité ils attendaient qu'on leur dise à quel point ils étaient beaux. Bref, Darren, lui n'était pas comme ça. Il savait qu'il était beau, il savait qu'il faisait de l'effet et so what ?

Mais là, il semblait bien qu'Agyness avait touché son point faible. Il se raidit, au moment où elle pinça le peu de poignet d'amour qu'il avait, elle se demandait même si ce n'était pas de la peau. Il lui tapota la main, pour la repousser et se cacha sous son t-shirt. Elle se releva. Puis sourit, en arquant un sourcils « T'as pas besoin d'me tâter les abdos pour refaire le pantalon. » elle n'aurait jamais cru cela de Darren. Bien qu'elle aurait trouvé ca étrange chez un autre gars, bizarrement, elle trouvée ca ... mignon. Surtout qu'elle ne pensait pas réellement ce qu'elle avait dit. C'était simplement pour la taquiner un peu. Elle était fière d'elle. Elle avait trouvé son point faible. « Eh bien quoi ? Il me faut bien tâter le mannequin pour ajuster le vêtement. » Elle avait dit sa sur un ton malicieux. Elle regardait d'un air malicieux. « Et si t'es pas contente, vas te trouver un autre mannequin. C'est pas ça qui manque les anorexiques prêt à se désaper pour tes beaux yeux. » Elle fronça aussitôt les sourcils. Elle était stupéfaite. La simple idée, de voir un autre mannequin que Darren, ne lui plaisait pas trop. Elle imaginait le baveux de se classe de littérature. C'est méchant ? Et alors ? c'était clair qu'elle n'allait pas lui proposer d'être son mannequin. Bref, elle elle sourit quand même lors de la dernière phrase. Elle se mit à son niveau, et d'une voix qui était à la limite du chuchotement elle déclara « Oui, eh bien, il est clair que je préfère lorsque c'est toi qui se désape pour moi, sweetie. » Son sourire disparut aussi vite qu'il avait apparus, puis elle redevint sérieuse. Elle s'accroupit à nouveau au sol, et enfila une aiguille sur le bat du pantalon, ne manquant pas de piquer le jeune homme, sans faire exprès. Elle était surement troublée. « Oh, excuse moi ! . »

Hum, j'écoutais plus vraiment ce qu'Agyness pouvait me dire, j'étais beaucoup trop concentré sur le fait qu'elle puisse se prendre un nouveau modèle pour sa collection. Elle aurait pu me répéter cinq fois d'affilée de me tourner, j'aurais pas bougé, je serai resté là, raide comme un piquet à la laisser refaire le pantalon, clope se consumant d'elle même aux lèvres. Ça serait pas vraiment dur de trouver, après tout, c'était le rêve de nombreuses personnes de devenir mannequin – surtout de celles qui ne pourrait bien entendu jamais le devenir -. Comme le type qui faisait de la musique avec moi, un grand machin d'un mètre quatre vingt dix, aussi blond qu'un des anges de saint pierre, assez musclé, con comme une valise mais avec un sourire à en faire craquer plus d'une. D'ailleurs il en faisait craquer la majorité quand il avait la bonne idée de se mettre derrière son piano. Il aurait bien rendu avec les fringues d'Agyness, quoi que les nana du jury auraient plus été à regarder son visage poupin que le pantalon. Il y avait peut être une chance pour qu'elle regarde la coupe au niveau des fesses, et encore. Ou l'autre, en cours de littérature avec nous, grand et brun, pareil, con comme une valise. Fallait croire que beauté et caractère allaient pas de paire. Enfin tout ça pour dire que la brunette avait l'embarras du choix ; elle débarquait demain dans la salle de classe, avec sa mini robe sexy, elle battait deux trois fois des cils et l'affaire était dans le sac, à la trappe Darren. Fallait peut être que je sois un peu plus docile, que j'arrive à l'heure pour commencer ? Non, plutôt crever. Qu'elle me remplace à ce moment là. Et elle se plaignait jamais, c'était moi qui cherchait. « Oui, eh bien, il est clair que je préfère lorsque c'est toi qui se désape pour moi, sweetie. » Putain ! Je l'avais pas sentie arriver celle là ! Je sursaute quand elle me pique avec son aiguille. J'ai pas franchement la phobie des aiguilles avec mes tatouages, mais rien que pour la forme, je sent la boule d'énervement monter. Nerveux ? Pas du tout. J'inspire un grand coup pour pas passer mes nerfs après elle. L'histoire du changement de mannequin – même si c'est moi qui me prend la tête tout seul depuis tout à l'heure – et l'aiguille m'énervent. Allez, calme toi Darren, elle a rien fait la petite. Une autre clope. Je part pour mettre la main dans mon pantalon, à la recherche du paquet mais … et merde. C'est plus mon futal que j'ai sur moi. « Fait chier. » Agyness à l'air troublée, je dois rien arranger à la situation.

J'écarte ses mains pour aller chercher mes clopes. En fait, la question qui me tourne dans la tête depuis tout à l'heure c'est « Pourquoi tu m'as choisi moi ? J'suis pas le mec le plus beau de Niagara. Et pas le plus sympa non plus. » Je tire une latte et me rapproche de nouveau. Cherchant ses yeux du regard. Et qu'elle me demande pas pourquoi je veux bien poser avec mon mauvais caractère, ça m'énerverait encore plus de devoir lui déballer mes raisons. C'est vrai qu'à la base, c'est parce qu'elle était jolie, pas ça fait pas tout. En fait, je sais pas, je m'étais habitué à elle. Pas comme je m'étais habitué à Elixyr, Sookie ou Serena. Elles, elles pouvaient me larguer le lendemain en me traitant de connard, ça allait pas me faire culpabiliser ou me faire me sentir mal. Même pas le moindre pincement au cœur. Si Agyness, elle, commençait à me snober ou me dire que j'étais le pire des cons, là, ça me ferait mal. J'attends pas qu'elle me réponde, j'attrape mon pantalon et ma veste et lui tourne le dos. « C'était p't'être pas une bonne idée de venir ce soir. » Et c'est ça qui me tue. Le fait que ça puisse m'atteindre si elle me renvoie dans mon coin. J'aime pas savoir qu'elle a ce pouvoir sur moi. Et je sais surtout pas ce que c'est, enfin je préfère pas le savoir. Quand t'es pas capable de résoudre ton problème, fuit le . Je crois bien que c'est la seule phrase censée qu'ai pu m'apprendre le grand oncle Samuel de Mélissa.

Ses mains tremblaient légèrement. Déjà qu'il était difficile de tenir droite dans cette position, en plus, lui ne l'aidait pas vraiment ; il était raide comme un piquet. Lorsqu'elle le piqua, il avait enfin bougé pour sursauter. Agyness décida de ne pas l'embêter plus avec cette aiguilles, qu'elle reposa sur la table de travail à côté. Elle se leva toujours un peu surprise par la réaction de Darren, maintenant c'était les aiguilles qu'il l'effrayaient, elle pensait pourtant qu'il en aurait pas peur, c'est vrai, avec tous les tatouages qu'il avait sur le bras ... c'était curieux. « Fait chier. » Elle retourna sur ses pas pour prendre une cigarette aussi, dans son sac, eh merde ; elle n'en avait plus. Dos à Darren elle ferma les yeux et prit une grande respiration ; tout va bien. Elle revint près de lui encore un peu brouillé. Le pire ? C'est qu'elle avait senti qu'elle avait contrarié le jeune homme, et bien qu'en général, elle se foutait bien de savoir si on l'aimait ou pas, dans ce cas là, espérait au plus profond d'elle, qu'il ne la haïssait pas. C'était plutôt étrange de sa part, elle essayait tout le temps de ne pas trop se plaindre de lui, elle complimentait souvent, et tout ce tralala, alors qu'elle n'en a pas l'habitude. Elle se disait qu'elle ne voulait pas perdre son mannequin, toutefois ce n'était pas la seule raison.

« Pourquoi tu m'as choisi moi ? J'suis pas le mec le plus beau de Niagara. Et pas le plus sympa non plus. » Elle se raidit, elle s'attendait à ce qu'un jour, il allait lui poser la question. Eh bien, elle même ne le savait pas vraiment, elle-même. Elle l'avait aperçu, un jour dans son cours de littérature. Il était arrivé en retard. Et la première chose à laquelle elle avait pensé n'était pas « Tiens, lui je le veux dans mon lit » ou une truc dans ce genre mais plutôt « Ca sera mon futur mannequin », intuition féminine surement. Il est vrai qu'elle avait l'embarra du choix dans Niagara, des BG il n'en manquait pas vraiment. Mais c'était Darren qu'elle avait choisi, et pour une raison inexplicable ; il avait de l'allure, point. « Eum ... parce que c'est comme ca et pas autrement.. » super la réponse, vraiment très recherchée. Elle avait la tête baissé, elle ne pouvait pas le regarder. C'était bien la première fois qu'elle aurait pu rougir devant lui. Elle prit une grande respiration, et essaya de reprendre ses esprits. « C'était p't'être pas une bonne idée de venir ce soir. » Agyness releva la tête aussitôt étonnée. C'était une blague ; il n'allait pas vraiment s'en aller, si ? Mai qu'est ce qu'elle avait pu bien faire. Fuck. Il fallait toujours que ca se termine comme ca avec elle. D'une voix ferme elle déclara « Euh ... je peux savoir ce que tu es en train de faire là ? Darren, je vais pas te violer.» Fallait vraiment qu'elle arrête avec ses sarcasmes, ca ne l'aidait en rien. « Non, sérieusement, je dois rendre un projet pour la semaine prochaine, et pour l'instant que je n'ai que ce minable pantalon, pas encore terminé à lui filer. Fais le pour moi. » On aurait dit qu'elle le suppliait presque, sa voix s'était adouci. Non mais attends, depuis quand était elle devenue aussi soumise ? Si c'était un autre gars elle l'aurait renvoyé son pied au cul, juste pour avoir eu l'idée de se casser comme ca.

Je suis près de la porte sans vraiment avoir envie de partir. J'ai pas envie de la planter là en fait, pas pour le fait qu'elle ait des examens dans pas longtemps et sa collection à présenter, mais juste pour le fait en tant que tel de planter Agyness. Je l'aime bien. On va dire ça comme ça pour se rassurer. C'est con comme sensation. J'ai envie de partir en courant, avec son futal plein d'aiguilles partout, mais en même temps non. Weird. J'étais pas franchement du genre à fuir – sauf devant les flics avec Mélissa mais c'était une tout autre histoire - ; les filles je les enchainais et quand elles la ramenaient trop parce que j'avais couché que je rapellais pas, je les remettais à leur place avec deux trois répliques bien cassantes, histoire de leur montrer qui était le patron. J'étais libre et je tenais à cette liberté. Me caser avec une nana, très peu pour moi. J'avais même jamais essayé, j'en voyais pas l'utilité. Pour moi, c'était que des emmerdes. Fallait écouter les mecs dans les gymnases parler de leurs copines. Machine hier, elle m'a emmené faire les magasins et elle m'a tapé une crise parce qu'à côté il y avait un autre couple, et que le mec avait acheté un cadeau à sa copine. Alors j'ai dû en acheter un aussi. J'étais pas une vache à lait, et surtout j'étais trop fauché pour me prendre une copine. Sortie en amoureux hier, on allait au bar et elle a même pas voulu que je touche à une bière. En plus c'était elle qui a choisi ce que j'allais porter. Non plus, fallait pas abuser, la fête c'était comme ma moitié, mon moteur, et elle était pas née la première qui allait m'en priver. Et les regards aux autres filles aussi … comme si un seul et unique regard méritait une crise de jalousie monstre. Chérie j'ai regardé ses jambes par hasard, c'est pas comme si je me l'étais tapé sous tes yeux ! Non, surtout pas. Et c'est quoi l'rapport avec Agyness. Aucun, ouais, aucun. Et je devrais même pas être en train de me demander ce que ça donnerait, de l'avoir comme officielle. Déjà qu'on avait pas couché ensemble, je vois pas pourquoi j'irai lui mettre la bague au doigt. Et faut que j'arrête de me mettre la pression tout seul parce qu'il n'a jamais été question que de mannequinat, et qu'Agyness, elle doit sûrement plus penser à ses vêtements qu'au joli couple qu'on formerait.

« Eum ... parce que c'est comme ca et pas autrement... » Whooo, paye ta réponse ! Ça me fait sourire deux secondes. En temps normal je me serais retourné pour lui envoyer une réplique cinglante à miss répartie. Mais j'ai trop de pression pour ça, j'dois être aussi gêné qu'elle. Et j'ai l'air con surtout, à rester la main sur la poignet de porte. Limite on dirait que j'attends qu'elle vienne me supplier pour que je reste. « Euh ... je peux savoir ce que tu es en train de faire là ? Darren, je vais pas te violer.. » Ça s'arrangeait un peu. « Non, sérieusement, je dois rendre un projet pour la semaine prochaine, et pour l'instant que je n'ai que ce minable pantalon, pas encore terminé à lui filer. Fais le pour moi. . » Han, c'était bon de l'entendre me supplier. Ça boostait mon égo qui en avait largement besoin en ce moment. Agyness me complimentait souvent, elle devait s'être rendu compte de mon tempérament égocentrique et narcissique. J'en avais pas besoin en général, toujours sûr de moi … mais là c'était pas pareil. J'étais … déstabilisé. Je me retourne, affichant un sourire de vainqueur. « Ok je reste. » Simple, paf, c'est réglé, et je me remet avec souplesse sur l'estrade, regard haut et fier. « T'attends quoi ? » Darren-gros-connard. Meilleur moyen pour me détacher un peu de la situation. « Et si jamais un jour tu veux me violer, j'te balancerai pas aux flics. » Je la regarde lever la tête, joues encore roses. Elle est chou, elle est belle. Nouveau pique ? C'est partit. « Tu dois être la seule fille pour qui je reste. Et que je rappelle le lendemain. ». Et aussi parce que je serais incapable de dire ce que je ressent.

Évidemment, on aurait pu croire qu'Agyness le suppliait de rester, pour finir ce qu'elle avait commencer, soit, le pantalon en toile ; mais il était certain que ce n'était pas la seule raison, qui l'obligeait à le séquestrer, il y avait une plus évidente et beaucoup plus crédible, quelle se cachait elle même : elle aimait être en sa présence, elle aimait crier après lui, puis le complimentait par la suite, elle aimait la façon dont il rigoler et son petit accent anglais, qui ne la laissé pas indifférente ; ca lui rappelé son enfance. A cette instant précis, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle voulait ; qu'il parte ou qu'il reste. S'il choisissait la première solution, elle l'aurait, bien sûr, mal prit mais s'il choisissait de restait, cela compliquerait encore plus les choses, déjà qu'elles n'étaient pas simple maintenant. Il était à quelques centimètres de la porte, près à partir, le dos tourné à elle. Il la laissa pantoise ; personne ou peu de monde lui refuser et/ou s'enfuyait devant elle et si c'était le cas, elle n'hésitez pas à les rembarrer quitte à être vexante. Si elle est imbue de sa personne ? Probablement, ou probablement pas ; simplement qu'elle n'apprécie pas qu'on se foute de sa gueule. Mais là c'était différent, Darren, lui, il pouvait être méchant, blessant, il pouvait l'envoyé bouler ... elle se vexerai terriblement évidemment, mais elle ne pourra jamais lui en vouloir longtemps, elle était littéralement soumise à celui ci. Mais intérieurement car elle ne le lui montrait pas, cela serai bien trop facile, ca la rendrai faible et c'est ce qu'elle redoute le plus. Au contraire elle essaye de lui faire comprendre que rien en lui ne l'intéresse, ce qui est complètement faux.

Alors qu'il s'apprêter à sortir et qu'Agyness, le suppliait presque de rester avec elle, son cœur commençait à s'emballer, et s'il partait ? Elle se serai humiliée ... dans tous les cas, elle se sentait mal, presque impuissante, elle ne contrôlait plus vraiment la situation. « Ok je reste. » Il se retourne avec un petit sourire au coin, elle ne put s'empêcher de sourire elle aussi, elle respira profondément tandis que lui se repositionner sur l'estrade. Elle, elle n'avait pas bougé d'un poil, elle rigolait d'elle même. « T'attends quoi ? » Elle se retourna, et d'un pas décidé se dirigea vers lui et d'un ton plutôt taquin « T'es vraiment qu'un ... » con ? ouais c'est surement ca, mais un con qu'elle appréciait par contre. Elle baissa la tête, à la simple pensée qu'elle l'appréciait. « Et si jamais un jour tu veux me violer, j'te balancerai pas aux flics. » elle releva la tête en une fraction de seconde, puis échappa un petit rire, ca y est, elle sentait le rouge monter à ses joues. Eh merde, elle n'avait jamais réagit ainsi, elle avait l'impression d'être une adolescente en pleine découverte. « Co...Commence par enlever le pantalon, pour que je fasse des retouches ! Et pour le viole, on verra après. » elle lui fit un clin d'œil. « Tu dois être la seule fille pour qui je reste. Et que je rappelle le lendemain. » la "seule fille", cela lui redonna en un rien temps sa bonne vieille confiance en elle. Le rebond. Agyness sourit puis s'approcha de Darren, lentement, elle était à présent qu'à quelques centimètres de lui, de son visage « Et en quelle honneur ? »

Finalement, de situation gênante on … continuait sur le même terrain. On avait beau rigoler tous les deux d'notre côté ça changeait rien, on continuait à sentir cette espèce de pression tenue depuis les dix dernières minutes. Tout ça pour quoi ? Parce qu'à la base, j'avais un peu trop forcé sur la dinde et le pudding de noël. Agyness, toujours assise de son côté, me regarda me replacer sur l'estrade, j'espère qu'elle était contente, c'était pas souvent. Mon t'attends quoi, même si c'était pas méchant, j'en connais plus d'un qui m'en aurait collé une. Fin Agyness est un peu moins conne sûrement. « T'es vraiment qu'un ... » Et en parlant des mots qui blessent. Allez dis le, t'en meurt d'envie et franchement, t'as le droit d'penser ça. La brunette laisse sa phrase en suspens, et baisse la tête pour me laisser glisser une autre vanne, sur le viol. Babe, j't'assure que ça me dérangerai pas que t'essaye, ou du moins que tu fasses un tour dans mon pieu ce soir. J'baisse les yeux sur elle, la réponse commençant à se faire longue, et croise son petit air confus, ses pommettes commençant à prendre une teinte rosée. Quoi, c'est le mot viol qui la dérange ? A ce moment là fallait pas me tendre la perche tout à l'heure. « Co...Commence par enlever le pantalon, pour que je fasse des retouches ! Et pour le viole, on verra après. » I want you naked ? Je fais sauter le bouton du jean, prêt à l'enlever, tout en continuant de regarder la belle qui se lève, s'arrêtant à quelques centimètres de mon visage. J'me mord la lèvre inférieure, tout en soutenant son regard. 'Tain, j'avais jamais remarqué qu'elle avait d'aussi jolis yeux … noisette, ça change de la banalité bleue. Et ses pommettes roses … on dirait une poupée.

Deux secondes, juste deux petites secondes de répit avant qu'elle ne scande, sur un ton fier, comme si elle tenait la question de la décennie « Et en quelle honneur ? » . Je hausse un sourcil, sourire en coin. Pourquoi elle je la rappelle et pas les autres ? Parce que parfois il m'arrive de en pas être le grand connard, la petite frappe de bas étage dans cette université. Et qu'elle j'sais pas comment elle s'y ait pris, mais elle m'a littéralement tapé dans l'œil. Le crush total dès la première fois que je l'ai vu, galérant avec ses fils et ses aiguilles pour te faire le pantalon far d'une collection étudiante. J'ai l'impression que dire qu'elle me plaisait était comme un contre sens à tout ce que je prônais et était, à tout ce que j'avais vécu. J'avais pas eu de p'tites copines, juste des plans cul. Et encore, j'crois pas avoir gardé des plans cul plus d'une semaine, t'en a vite fait le tour sans jeu de mots. Alors j'fais quoi là ? J'lui réponds que j'avais juste envie de faire ma bonne action de l'année pour éviter un retour de karma ? J'tourne la conversation à mon avantage en disant qu'c'était une faveur parce qu'elle me faisait de la peine avec ses bouts de tissus ridicules ? Quitte à passer pour le connard du siècle, ça m'aidera à conserver l'image que je véhiculais. J'avais pas envie d'lui faire ça pour autant. Ça me faisait pas mal au cœur de mentir, mais d'la voir rougir encore plus qu'elle ne l'était et l'entendre me hurler de dégager un peu plus ouais. J'avance d'un pas vers elle, le dernier pas qui la séparait vraiment de moi, et passe ma main derrière sa nuque pour attirer son visage près du mien, posant mes lèvres sur les siennes. Dire qu'il m'avait fallu des semaines pour l'embrasser, c'était un record. Enfin je sais pas, c'est pas comme si j'étais en train de rouler des galoches dégueulasses à la blonde que j'allais me faire le soir même. Non, là c'était … différent. Wait a minute Dray ... Whoo, qu'est ce que j'faisais là ? Je me décale d'un pas, la lâchant par la même occasion. Quel con. J'me racle la gorge et commence à faire courir mon regard sur les différents détail de la pièce. « C'était pas franchement professionnel. »

Agyness sourit légèrement en observant Darren éviter si bien la question. La situation ne s'était pas arrangée, et à première vue, ca n' s'arrangera pas plus que ca. La jeune fille était assez confuse depuis son arrivée dans l'atelier ; elle n'avait jamais réagit comme ca, c'est à dire comme l'une de ces filles qui rougissaient au moindre regard d'un mec, ou celles qui se faisaient des films parce qu'un garçon lui avait fait un compliment sur sa coiffure. Agyness, elle, n'était pas comme ca, non, elle n'était pas une proie mais plutôt elle en avait, des proies. D'ailleurs, elle n'a jamais eu de vraies relations sérieuses, ou bien si, peut être une, mais même cette histoire n'était pas sérieuse ou du moins c'était compliqué, elle le considérait simplement comme son plan cul régulier voire journalier. Cependant, cette fois-ci c'était différent avec Darren, c'était une attirance bien plus que physique, c'était comme si elle était lier à lui par une chaine invisible. Mais comment expliquer cela quand on a jamais vraiment connu ca. Agyness était dans une situation de faiblesse et fallait vite y remédier. Même si pour cela il faillait qu'elle passe pour une fille sans cœur. Quoi que c'était surement déjà fait. Elle voulait tout faire pour ne pas s'attacher à ce jeune homme, il en était hors de question. Puis de toute manière, on lui avait dit que Dray était un peu dans ce genre là aussi, à ne pas s'attacher, et n'avoir que des plan cul ; en gros être un connard. Cela arrangeait bien Agy'. Mais bien qu'elle essayer de se persuader que ce garçon ne lui faisait ni chaud ni froid et qu'elle ne devait pas lui en faire plus à lui non plus, elle ne pouvait s'empêcher d'être à quelques centimètres de son visage. Elle soutenait son regard, se perdant littéralement dans ses yeux incroyablement bleus. Il s'approcha d'un pas ; le pas qui les séparé réellement. Elle sentait à présent sa respiration, il posa sa main derrière la nuque de la jeune fille afin d'attirer son visage contre le sien, tandis qu'elle, posa sa paume contre sa joue, pour ses lèvres contre les siennes. Au départ elle s'était raidit de surprise, il était évident qu'elle ne s'y attendait pas, surtout pas de sa part.

Puis elle fut plus à l'aise, lorsque soudain Darren se décala d'un pas laissant Agyness penaude dans un moment de frustration. « C'était pas franchement professionnel. » « En effet. » Ils contemplèrent la salle pendant quelques secondes s'évitant du regard. Le silence était lourd et pesant. Puis brusquement Agyness se mit à s'esclaffer ; c'était surement nerveux. Mais quoi qu'il en soit elle le fixa puis cessa de rire. Elle se racla la gorge puis s'avança d'un nouveau pas, il était vraiment mignon quand il était mal à l'aise - elle posa sa main sur son cou puis la fit glisser jusqu'à sa nuque puis la racine de ses cheveux pour s'y agripper doucement, elle était à présente plus qu'à deux millimètres de lui, les yeux clos, elle chuchota d'un ton sur « Mais pourquoi essayer de nier notre attirance. » Elle imaginait qu'il allait la repousser, ou bien, faire comme avec les autres filles, c'est à dire, sauter sur elle. Mais dans les deux cas, le problème était le même ; cette "attirance" n'était pas franchement saine, elle les conduirai à faire le pire ...

Jamais de copine, parce que s'attacher à quelqu'un, c'est beaucoup trop d'emmerdes. Voilà ce que je pensais, et ce que j'avais toujours pensé. Voir machin se faire tromper au bout de deux ans par la nana qu'il aimait, et en ressortir le cœur brisé, je tenais pas franchement à ce que ça m'arrive. J'fuyais l'amour en quelque sorte, les sentiments même amicaux. J'avais combien d'amis à Niagara ? Enfin j'veux dire, j'avais combien d'amis qui ne me servaient pas à quelque chose d'autre, du genre à coucher quand j'me sent seul, ou à m'accompagner en soirée pour me ramasser quand je serais trop bourré ? Ceux là, j'les remplaçais vite, on pouvait pas parler d'amis, de pote ouais, mais pas d'amis. Il y avait bien Sixtine, la seule à qui j'arrivais à m'ouvrir ; je savais pas pourquoi elle plus que les autres, surtout qu'elle était plutôt bonne avec ses grands yeux bleus et ses cheveux blonds. Mais non, c'était limpide avec elle. Rien à voir avec les autres. Et rien à voir avec Agyness. Agyness, c'était sûrement le truc le plus compliqué qui me soit tombé dessus depuis que j'avais débarqué de ce côté de l'Atlantique. J'arrivais pas à démeler ce que je pouvais penser d'elle. D'ailleurs, quand je me posais cinq minutes, clope au bec pour réfléchir, je finissais par m'emmêler dans tous les sens et j'en tirais rien. Mieux valait ne pas y penser, remettre tout à la prochaine fois, jusqu'au jour où je ne pourrais plus contourner. Et c'jour semblait être arrivé, en partie par ma faute. Mais ses lèvres m'avaient appelées, elle était trop près pour que je puisse résister. Comme une putain de mante religieuse …. Et c'qui me faisait le plus peur, c'est qu'Agyness avait en quelque sorte la même réputation que moi. A force de jouer, on tombe dans les filets des autres. I don't hardly know her. but i think i could love her . Qu'est ce qui pouvait me certifier qu'Agyness n'était pas en train de jouer ? Le but justement, des connards dans notre genre, c'était de ne pas montrer clairement ce que l'on faisait. La jeune fille, au bar, on arrivait pas cash à côté d'elle pour lui dire à quelle point elle était bandante et lui proposer un allez simple pour son pieu. Non, on se posait doucement, on lui offrait un verre, on lui racontait quelques conneries pour la mettre en confiance, et le lendemain, on ne laissait plus aucune trace. C'était comme ça que je marchais, comme ça qu'Agyness aussi appâtait les hommes. Du moins, c'est c'que je pensais, elle avait tous les atouts pour. Et si j'étais un nouveau nom sur une liste ? J'serais bien baisé, parce que je le voyais que je me laissais avoir, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à elle, d'la mettre au dessus des autres filles de cette université, voire d'être jaloux qu'un je voyais un type s'approcher trop près d'elle. La messe est dite, c'est de ça dont j'avais peur, de tomber amoureux d'elle.

On se décale doucement l'un de l'autre. J'envoie un truc en l'air pour calmer ma gêne. Une clope, il me faudrait une clope. Agyness finit par rompre le silence d'un rire. Je fronce le nez, qu'est ce qu'il y a de drôle ? Un nouveau pas vers moi, alors que l'on venait juste se s'éloigner. Je sent sa main passer dans mon cou, venir se poser sur ma nuque, et je relève les yeux vers elle, haussant les sourcils en signe de surprise. « Mais pourquoi essayer de nier notre attirance.. » Je n'avais qu'une envie, l'embrasser encore, retrouver ses lèvres au goût sucré et qui me faisait rêver depuis des semaines. « Quelle attirance ? » Mais il y avait cette putain de peur d'être le perdant de l'histoire, cette peur de tomber amoureux d'elle, de cette attirance indéniable qui devenait plus forte de jours en jours. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you. Je pose ma main sur la sienne, pour l'enlever de ma nuque. « J'pensais que tu connaissais assez ma réputation pour savoir que je ne m'attache pas, je préfère jouer, séduire et jeter. » Sans parler de la tienne, réputation. Je laisse échapper un soupire, lâchant enfin sa main et baissant les yeux sur le sol.

Spoiler:

La fierté, était devenue une sorte de fléau pour les deux jeunes personnes, ou du moins pour Agyness. Cependant, elle avait décidé de la mettre de côté pendant quelques instants, débordé par ses sentiments, voire ses hormones.Elle avait prit l'initiative, ou plutôt répondu aux initiatives de Darren. Cependant cela ne lui avait pas réussit ; Il avait osé la regarder dans les yeux, et lui avait déclaré qu'aucune attirance ne les liés. Elle recula d'un pas, le regard perdu, lui, fixait le sol. Elle se sentait désordonnée, humiliée ... et encore le mot était faible. Tout ce confondais dans sa tête, encore plus qu'il y a une heure passé. Elle était persuadée qu'elle n'avait pas rêvé, il l'avait réellement embrasser, leurs lèvres s'étaient frôlées, touchées et durant ces quelques secondes, l'idée d'être sa petite amie lui avait effleurait l'esprit. Mais alors qu'elle avait envie de l'embrasser de nouveau quelques minutes plutôt, qu'elle le désirait, maintenant qu'elle avait été cruellement rejeté, et humiliée, cela provoqua en elle, un sentiment d'amertume. Elle s'écarte le plus possible de lui en reculons jusqu'à heurté une table de couture. Elle s'était fait mal. Elle avait mal, non pas à la jambe qui lui lançait légèrement mais elle avait mal là ou elle n'avait jamais eu mal ; au cœur. Et cette sensation ne lui plaisait guère, elle ne l'avait jamais ressentit, ou peut être si une fois, il y a quelques années, mais il est vrai que rare sont les personnes qui lui foutaient des vents aussi monumentale que celui-ci ! Un grand coup dans son égaux. « Quelle attirance ? », elle garda le silence.

Il lui fallait, une clope, une bière, de l'alcool enfin ... il lui fallait quelque chose. Elle chercha du regard ce qui pourrai bien la calmer ... en vain. Elle passa nerveusement la main dans ses cheveux bruns, fixant le sol. Ils fixaient tous les deux le sol, et un silence lourd et pénible régnait dans la pièce. Puis Dray le brisa « J'pensais que tu connaissais assez ma réputation pour savoir que je ne m'attache pas, je préfère jouer, séduire et jeter. » Bien sur que oui, elle la connaissait sa réputation. Qui dans l'université ne la connaissait pas ? Toutes les connaissances, filles, d'Agyness était déjà passées dans son filet, et elles ne s'en caché pas. Alors pourquoi pas elle ? Les aventures sans lendemain, c'était typiquement lui, il ne s'attachait jamais, il préférée passait son plaisir avant. En outre, Agyness réagissait de la même sorte. Elle repérait, s'amusait, couchait puis ne les rappelait jamais le lendemain, et s'ils insistait pour qu'il se revoient, elle leur faisait clairement comprendre que ce n'était qu'une histoire d'une nuit, ; les relations avec Agyness n'était rien d'autre que sexuelles. En revanche avec Darren, c'était une autre histoire, elle n'avait pas simplement envie de le mettre dans son pieu, elle n'avait pas simplement envie d'être une fille parmi tant d'autre, elle voulait autre chose de lui, mais une chose qui ne serai probablement pas bon pour les deux. Il était le seul dans cet établissement à lui avoir tapé dans l'oeil, elle s'avait qu'avec lui, elle accepterai tout, elle ferai tout et elle savait aussi que cela ne serai jamais réciproque. « Je la connais bien Darren. D'ailleurs jc'est ce que je comptais faire ... te jeter.» Il fallait être aveugle et sourd pour ne pas se douter qu'elle mentait, elle avait répliquait cela sur le coup de la colère, elle ne le pensait surement pas, c'était plutôt le contraire mais elle ne voulait pas avoir mal de nouveau, une fois était amplement suffisant. « Je pense qu'on en a fini pour ce soir. Merci bien !» Elle était froide, sans aucunes émotions. Elle lui jeta son jean qui était sur le sol, puis en se retournant, elle fit tombée sa machine à coudre, qui se brisa en plusieurs morceaux et s'étalèrent sur le sols. « Merde, merde et meerde !! » elle crait presque, à présent à quatre pattes. Elle voulait verser des larmes, oh oui, elle le voulait, mais elle sut se contenir !

C'était balancé maintenant, comme ça, sur un ton qui se voulait détaché, qui se voulait totalement neutre, insensible. Comme s'il n'y avait aucun putain de cœur qui battait dans ma poitrine. Ou comme s'il ne battait que pour moi, qu'il était fermé à double tour et que personne ne pouvait y entrer. C'était pas ça pourtant, il était bel et bien ouvert pour certaines personnes. La grande majorité, ça allait de soit, n'y avait pas accès, même pas quelques temps. Mais il y avait quand même ces quelques exceptions … Ma mère à la base, ma petite sœur, ma tant qui m'avait accueillit, et maintenant cette jolie brunette, qu'était entrée dans ma vie comme ça, par le plus grand des hasard. J'croyais pas au destin, I belong to you, you belong to me. Des conneries. Les âmes sœurs, je crachais dessus, rien n'était éternel. Sauf que là, je comprenais pas, ce qu'elle avait fait pour me faire autant d'effet. Ce n'était pas que physique, ça n'aurait pas suffit. Ouais elle était belle, mais elle avait une personnalité derrière. J'avais le cœur qui battait plus fort quand je la voyais rire aux éclats à mes conneries, quand elle arrivait à m'arracher un sourire les moments où j'étais à deux doigts de dévaster une salle à cause de ma mauvaise humeur … Mais je lui avais sortit ma rengaine, sur le fait que je n'étais pas du genre à m'attacher. La même que je déballais à celles qui me demandaient pourquoi je ne restais pas avec elle le lendemain. Phrase toute faite que je répétais
avec lassitude. Je lui lance un regard, quittant le sol quelques secondes pour l'entendre répondre sur un ton hésitant. « Je la connais bien Darren. D'ailleurs jc'est ce que je comptais faire ... te jeter. » Je lâche un soupire après son affirmation. Est ce que je la crois ? Ce n'est pas vraiment l'important. Tout ce que j'en retiens de cette phrase, c'est sa froideur, et le fait qu'elle s'éloigne. Je l'ai blessée, forcément. C'était le genre de pique que j'envoyais à n'importe qui, histoire de passer pour un type imbuvable et à ne pas fréquenter. Ca marchait, on ne revenait pas me voir deux fois en général. « Je pense qu'on en a fini pour ce soir. Merci bien ! » Et de nouveau, sa voix froide qui vient rompre le silence pensant qui c'était installé entre nous. Ouais, moi aussi je pense qu'il fallait mieux s'arrêter là. J'aurais même pas dû venir, faire comme ces quelques fois où je ne met même pas deux pieds dehors pour elle. Ça aurait évité tout ça. Je la regarde se pencher, attraper mon jean pour me le lancer.

Jean entre les mains, je commence à dégrafer le pantalon pour renfiler le miens. Un bruit de cassé retentit, m'arrachant une grimace de surprise. Je tourne les yeux vers Agyness, agenouillée devant sa machine à coudre, totalement brisée. « Merde, merde et meerde !! » Je mords ma lèvre inférieure, la regardant quelques secondes de plus avant de faire un mouvement en avant. Je pose un genoux à terre, attrapant quelques bouts de métal cassé. Pas un regard de la part de la brunette. Un poing posé par terre, l'autre en suspend pour attraper un des débris, je lâche dans un soupire « Tu mérites mieux que moi. » Et pour une fois, je préfère dire ce que je pense. J'passe outre mes phrases débiles qui n'amusent que moi, ou mes piques blessantes. Nothing but the truth. Le plus difficile à dire. Agyness mérite mieux qu'un type comme moi, c'est certain. « Tu ne me supporterais pas longtemps. Et je pourrais pas m'empêcher de te faire souffrir, ne serait ce que pour te tester. C'est comme ça qu'je marche. Et j'veux pas, que ça tombe sur toi, te blesser. » Les bouts de métal que j'avais amassé se retrouve posés en tas sur le sol et je me redresse. « T'as raison … faut mieux s'arrêter ici pour ce soir. »