C'est les jours de congé où je m'ennuie le plus. Seul dans mon appartement, quasiment vide, où la télé ne serait pas de trop dans ces moments-là. Seulement, je n'ai pas de télé, je n'ai pas de colocataire, je n'ai que ma guitare comme seule amie. Dans mon appartement il n'y a qu'une chaise, qu'une table, qu'un lit et qu'un canapé. C'est tout ce que j'ai pus m'acheter pour l'instant, mais je gère. Tout traîne parterre, je perds souvent des choses, mais tant que c'est dans la maison en général c'est retrouvable... Bien que cinq médiators, deux trousseaux de clef se soient, malgré mon incroyable don à retrouver tout dans mon bordel, pris des vacances.

Je suis allongé sur mon lit, ma guitare à portée de main, une bonne couche d'habits étalés en vrac à côté de moi. Je fixe un point au plafond. Une espèce de tâche brunâtre à cause d'une entrée d'eau à l'étage du dessus. C'est bête, mais cette tâche m'obsède, elle a une forme bizarre. Elle n'a pas la forme d'une tâche en général, celle-ci est un peu carré voir rectangulaire, il faudrait que je mesure rien que pour en être certain. Je me levai sur mon lit et tendis les bras tout haut pour essayer d'atteindre le plafond, mais je suis trop petit de quelque centimètre. J'eus quand même ma réponse, de près on voyait clairement que c'était un rectangle. « Et ça m'apporte finalement quoi de savoir que c'est un rectangle ? » Vais-je mieux réussir ma vie maintenant que je sais que la tâche au-dessus de mon lit est rectangulaire et non pas carré ? Vais-je me trouver quelqu'un ? Je soupirai, non ça ne changerait rien, ça me rend juste plus cultivé. Je descendis de mon lit et allai à la fenêtre. Cette histoire d'entrée d'eau m'a donné envie d'aller à la piscine. Ça me ferait pas de mal de faire un peu de sport, histoire de me rendre un peu moins maigre que d'habitude puis comme ça je verrai un peu du monde et peut-être quelque ami.

À peine une heure plus tard, je me trouvai au bord de la piscine les pieds dans l'eau. Je regardai les gens autour de moi à la recherche d'une éventuelle personne que je connais. Rien à signaler pour l'instant. C'est seulement quand je me levai sur mes bras pour me mettre dans l'eau que je le vis. Duncan. Rien que de le voir, mes bras me lâchèrent et je finis un peu plus rapidement que prévu dans l'eau où je me laissai couler. La dernière fois qu'on s'était vu, cela avait plutôt mal terminé. C'était le jour où l'on s'est quitté et où il me dit que lui et moi ce n'était que du sexe, que j'étais en sorte rien pour lui. Ce n'était pas du tout le cas et pour moi et ça l'est encore maintenant. Lentement, je remontai à la surface, puis discrètement avec des yeux aveuglés par l'eau chlorée, je le regardai. Même si on est plus ensemble une chose n'a pas changé. Il me fait toujours autant craqué.. Quand je fus à porter de sa vu je fis semblant de regarder ailleurs, faignant ne pas l'avoir vu. De toute manière il y aurait peu d'espoir qu'il vienne me parler et encore je le lui déconseille s'il ne veut pas se prendre un vent. Je deviendrais méchant ? Sadique ? Oh oui peut-être bien.

Quand j'habitais à Londre, j'allais souvent à la piscine. Bizarrement, la piscine me rappelle et me rapproche du jumeau que je n'ai eu que pendant quelques heures. Il n'y a aucun lien entre lui et l'eau et pourtant, j'ai l'impression d'être avec mon frère, comme s'il s'était incarné en cette matière après être mort. Être dans l'eau me rassure. En général, je suspicieux, j'ai peur de tout et je fais souvent des insomnies craignant un incendie, un voleur ou autre idée du genre. Alors, malgré que je viens de voir Duncan je suis zen. Enfin zen jusqu'à un certain point. Je pense que s'il vient me parler je le serai beaucoup, beaucoup moins. Un temps quand on me disait " La haine n'est qu'à un pas de l'amour " je leur riais au nez. Maintenant, je suis totalement d'accord. J'aimais Duncan, mais maintenant je le déteste comme j'ai jamais détesté personne. Je n'aime pas ce sentiment. Je ne suis pas méchant en général, je n'aime pas avoir des problèmes avec quelqu'un, qui qu'il soit. J'aime dormir tranquillement sans a savoir si demain je croiserai mon pire ennemi ou non, si j'aurais des embrouilles ou pas. Enfaite, je n'aime pas tout ce qui pourrait gâcher ma bonne humeur. La peur, la haine... ce genre de sentiment.

Même si je m'ennuyais avant je me sentai quand même de bonne humeur, mais en voyant, du coin de l'oeil, Duncan arrivé au bord de la piscine et m'appeler, je sentis mon sang se glacer en même temps que je bouillonnai. Ma bonne humeur s'est envolé. En étant toujours dans l'eau, je me tournai lentement dans sa direction, avec un regard plus gelé que froid. Oui je le déteste. Mais le proverbe " La haine n'est qu'à un pas de l'amour " marche aussi à l'envers. Même si je le déteste pour ce qu'il a fait, je ne peux pas m'empêcher d'avoir encore le coeur qui bat.

Je mis un moment à répondre. Que pouvais-je lui dire en même temps ? " Oh Duncan, quelle joie de te revoir viens donc dans la piscine que je te noie en toute discrétion. ". Puis j'en jugeai que mon regard suffira pour lui faire comprendre que je lui en voulais. « Duncan.. » fis-je simplement et sans émotions.

J'essayai de ne pas arrêter de le regarder froidement tandis qu'il s'asseyait au bord de la piscine. Je me demandai s'il se doutait que je cède plus rapidement quand on est proche de moi. Surtout si la personne en face est mignon... comme Duncan, voilà. Je manquai de peu d'éclater de rire quand il me demanda si je lui en voulais. Je voyais qu'il n'était pas très à l'aise et qu'il essayait d'être sympa et de ne pas m'énerver. Énervé je l'étais déjà, mais je n'avais, par contre, pas envie d'être méchant avec lui. Je ne suis pas rancunier, bon d'accord là un peu, mais je n'aime pas " faire du mal aux gens " plutôt. Quoique à cette instant il le mériterait bien. J'ai plus envie qu'il comprenne que je suis déçu de lui, même si je pense qu'il l'a déjà compris, je crois que même si je ne dis rien je suis assez clair. Cependant, il avoua qu'il avait fait le con. Je me fis la réflexion qu'il avait bien changé. Avouer son erreur est déjà être à moitié pardonner... non, même si je n'ai pas envie de lui faire du mal je lui pardonnerais pas. Il ne faut pas que je me laisse embrouiller par de belle parole. Je fus étonné quand il dit qu'il méritait une baffe. " Non, tu mérites plus qu'une baffe. Mais je ne t'accorderai même pas une simple baffe " pensai-je pour moi.

Il doit surement s'attendre à ce que je lui répondre, mais je ne savais pas quoi dire. Une grande partie de moi me disais de me barrer sans même lui parler mais l'autre, celle qui dans le fond l'aime encore, me dit de lui pardonner ou du moins de lui causer. Alors que je réfléchissais, je me mis à le détaillé. Erreur, car je sciai et perdis pendant quelque seconde mon regard froid pour laisser place au genre de regard que je lui faisais, il y a quelque année en arrière, quand on était encore ensemble. Je me serai baffé rien que pour ça. Je suis incapable d'en vouloir longtemps à quelqu'un. Je n'ai plus qu'à me rattraper en lui parlant maintenant. « Tu mérites bien plus qu'une baffe. » que c'est compliqué de paraître méchant mais sans trop blessé quelqu'un ! « Je devrai même t'ignorer, aller nager tranquillement sans à avoir me soucier de toi. Un peu comme tu l'as fait avec moi, remarque. »

Je ne suis pas fait pour avoir des embrouilles, je ne suis pas fait pour haïr quelqu'un et je ne suis pas fait pour tenir tête à quelqu'un dans une dispute. Je me sentais, dans un sens, débile d'être rancunier comme ça. Du temps était passé depuis notre relation, Duncan avait surement changé, du moins maintenant il semblait plus mature, enfin je crois, comme il croyais aussi le connaître il y a deux ans en arrière. J'allais lui répondre quand il se leva afin de plonger façon bombe dans l'eau. Je me protégeai avec mes bras mais je fus quand même trempé, plus que je ne l'étais déjà en tout cas. Je m'essuyai le visage pour y voir plus clair, Duncan était près de moi, trop près de moi. Ca ne fait aucun doute, il doit savoir que je pardonne mieux en étonnant proche de la personne. Instinctivement, je reculai d'un pas, ou d'une brasse d'ailleurs, mais il ne le prit pas en compte et posa sa main sur mon épaule l'air de rien. J'essaie d'avoir un air plutôt un dégouté dû à ce geste mais c'était plutôt raté.

Je ne savais pas quoi dire, autant à cause de qu'il venait de m'avouer que pour son rapprochement. Je lui manque ? C'est... Wowowo. On ne s'égare pas Mael, rappelle-toi de ce qu'il t'a fait, du mal qu'il t'a fait. Oui, mais je suis incapable de détester quelqu'un très longtemps et c'est mal d'être rancunier. Ça m'énerve d'être dans le doute comme ça de plus il a vraiment l'air sincère.. « Peut-être que tu as changé Duncan, du moins je l'espère pour toi. Mais j'en ai pas la preuve.. ». Je le regardai moins froidement qu'avant. Je commence de craquer.. c'est mauvais ! « Tu ferais tout ce que je veux ? Alors, prouve-moi que tu n'es plus le mec d'y a deux ans. ». " Ca c'est méchant Mael " me fit une voix dans la tête. C'est vrai, mais j'étais curieux de savoir comment il allait procéder.

Je retiens un sourire quand il me dit qu'il allait me prouver qu'il avait changé. J'étais pressé de le connaître mieux et dans un sens j'avais un peu les boules. Peut-être qu'il n'avait pas du changer et qu'encore une fois je me faisais avoir. Mais en même temps, il n'y a qu'une seule façon de le savoir. De passer du temps avec et lui aussi il a besoin de temps pour me prouver qu'il a changer. Donc pas trop le choix ? Quand il me demanda combien de temps je lui donnai j'haussai les épaules. Le temps n'a pas trop d'importance. « Autant de temps qu'il te faudra pour me le prouver. Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile à prouver, mais je crois que je mérite au moins ça. ». Je commençai de me sentir gêner en face de lui, je me dégageai gentiment de sa main toujours posé sur mon épaule et repris un peu de distance. C'est bon maintenant qu'il m'avait fait craquer pour une nouvelle chance, y a plus de quoi m'approcher comme ça.

Je sentais qu'il me scrutait d'un puis un moment, ça me mettais mal à l'aise et je le fuyais souvent du regard. Ce qu'il dû remarquer car après il me proposa qu'il s'en aille pour me laisser tranquille. Dans un sens j'avais envie qu'il parte loin et qui me laisse tranquille et puis dans un autre j'avais envie de reste un peu avec lui, histoire de le connaître mieux. Au final je ne savais pas quoi lui répondre et je soupirai. « Tu peux rester si tu veux... Mais attends pas de moi que je sois amical avec toi. ». Au moins ça c'est dit. Je ne lui avais pas pardonné et il n'était pas devenu mon ami pour autant. Alors, qu'il reste si l'envie lui viens.

En faite, ce n'était peut-être pas une bonne idée de lui dire de rester. Même si j'avais envie de bouger, nager, me défoulé, face à lui je ne sus plus quoi faire. Est-ce qu'on va continuer de discuter ? Nager chacun dans notre coin ? Être ensemble mais s'ignorer en même temps ?.. J'aurais peut-être dû lui dire de repartir. Sans savoir quoi faire, je me glissai dans l'eau afin de submerger la moitié de mon visage en dessous du nez pour que je puisse respirer. Je risquai un regard vers lui.

Je ne suis pas n'importe qui ? Ah bon vraiment ? D'ailleurs, je suis qui pour lui, à ses yeux ? J'aurais bien voulu lui demander mais ça me semblait un peu décalé surtout qu'il venait de dire quelque chose d'assez gentil. Même s'il ne me l'a pas prouvé, moi j'ai déjà l'impression qu'il a changé du moins avec la façon dont il me parle. Le visage à moitié submerger par l'eau, je le regardai, lui non plus semblait pas à l'aise et visiblement ne souhaitais pas trop rester. Peut-être qu'il avait la même impression que moi, celle qu'on n'a plus rien à se dire et qu'on ne sait pas quoi faire. Je ne sais pas si c'est un soulagement ou non de le voir partir comme ça. Aujourd'hui est la journée "mes sentiments sont totalement partagés". J'avais envie de lui dire "mais non reste" et aussi "vas-y dégage", je n'aime pas être partagé comme ça.

Puis, alors que je pensais qu'il partirait ailleurs dans la piscine, il s'installa au bord et me dis que je pouvais faire ce que je voulais mais que lui resterait là. Donc en sorte, bouge, Mael fait ce que tu veux pendant que Duncan te mate. Il peut rêver. Je préfère encore rester dans un coin de la piscine à ne plus bouger. Mais il ne me laissa pas le temps de mettre mon plan à exécution. Il veut me demander quelque chose ? Dieu sait ce que c'est... Mais en tout cas il n'avait pas perdu son culot ! Mouais et puis de toute manière ça ne me dérange pas tant que ça. Comme je l'ai dis, je ne suis pas méchant, donc s'il veut quelque chose pourquoi pas. « Heu.. oui ? ». J'avais comme un drôle de sentiment, je craignais ce qu'il allait me demander. J'espère que ce n'est pas du n'importe quoi..

Je me doutais qu'il me demanderait un truc comme ça, j'aurais du parier, j'aurais gagné gros. Mais plus sérieusement, il me faisait quoi là ? Il rigole n'est-ce pas ? Il va bientôt éclater de rire et me dire "pfff t'as vraiment cru que je voulais un câlin de ta part" ? Pourtant, il ne dit rien de tout ça, il insista même en me faisant les yeux doux. Ce n'est pas possible.. il est en train de me faire fondre ! Grr. Il était quand même gonflé de me demander ça après m'avoir lâché sans plus, il s'attend vraiment à ce que je lui saute dessus et que je le serre tout fort dans mes bras ? ... Bon d'accord, je vais le faire, donc la possibilité qu'il ai pu imaginer que je l'enlace n'est pas toute fausse non plus... Mais c'était assez bizarre... Puis très rapidement, comme s'il se doutait d'un réponse négative, il s'inventa différente excuse pour s'excuser de son comportement. Mais après l'avoir sauté dans l'eau comme une malade ça m'étonnerai bien qu'il soit fatigué.

Bizarrement, qu'il me dise que je le déteste me fis un peu mal. Un peu dans le genre quand ton mec vient te dire "de toute manière tu m'aimes pas et tu m'as jamais aimé" parce qu'il est jaloux ou autre. Ce qui est totalement idiot parce que Duncan n'est pas mon mec ! Même s'il l'a été - et encore - maintenant c'est fini... N'empêche qu'avec ses câlins, le Bisounours en face de moi me donnait comme une vague d'espoir. Mais il ne faut pas que je me laisse avoir encore une fois, je ne dois pas tomber dans le même panneau. Sinon je crois que je vais finir fou. J'allais l'envoyer balader quand je me rendis compte que finalement... pourquoi pas ? Il semble plutôt sincère comparé à avant et il a l'air même un peu timide. Et tant que je ne me fais pas de faux espoir ça devrait aller.

Je vins rejoindre le bord de la piscine, me soulevai avec mes bras pour pouvoir, m'asseoir à côté de Duncan et sans prévenir, ni rien dire, je l'enlaçai, gentiment mais fortement aussi, façon "tu m'as manqué malgré tout". Je ne sais pas ce que j'étais en train de foutre ni même si je faisais le bon choix mais en tout cas j'étais content, ça faisait "du bien" parce qu'il m'avait vraiment manqué même s'il s'était foutu de moi. « Et je te déteste pas, je t'en veux... c'est un peu différent quand même. ». Je n'osai pas me détacher de lui à présent. J'attendais sa réaction et puis dans un sens.. je n'avais pas envie de m'éloigner de lui. Ni même qu'il parte pour aller voir ailleurs comme je le souhaitais au début. Je n'étais plus vraiment partagé, bien que je lui en veuille toujours. Je suis content, de retrouver la chaleur de sa peau même si ça me rappelle quelque mauvais souvenir. Puis je me rappelai qu'il ne fallait pas que je me fasse des idées, qu'il peut à tout moment recommencer. Alors, j'essayai de chasser au plus loin mes idées de couple qui de toute manière son quasiment impossible dans notre situation.

Lui aussi semblait content que je l'enlace, mais étonné tout de même. Je le comprends, ce n'est pas comme si je venais de l'envoyais, un peu, balader quand même. En tout cas je lui avais fait bien comprendre que ça ne serait pas simple et là je suis en train de le serrer dans mes bras.. Je crois que c'est lui qui me rend fou. Je souris quand il dit qu'il ne voulait pas quitter mes bras. C'est certain, il vient littéralement de m'envoûter et ce fus pire quand il m'embrassa la joue. J'avais l'impression de fondre et malgré moi je rougis un peu.. Saloperie !.. Mais dans le font, j'aime bien ça. Vraiment comment je peux lui en vouloir ? Comment j'ai fait pour lui en vouloir ?

À mon tour je l'embrassai sur la joue peut-être un peu trop près des lèvres mais promis je n'ai pas fait exprès. Mais je fis comme s'il ne s'était rien passé. « Non je ne fais pas ça pour que tu puisses partir plus vite. Je.. j'ai pas envie que tu repartes en réalité.. ni même qu'on arrête de s'enlacer.. ». Je viens vraiment de dire ça ? Rolala je ne sais vraiment pas ce que je me veux... Enfin non, maintenant je sais ce que je veux. Être avec lui. Mais qui dit que lui n'a pas déjà retrouvé quelqu'un d'autre ? Oui, depuis le temps il aurait pu avoir pleins de mec... D'ailleurs c'est étonnant qu'il se souvienne encore de moi... « Et puis... ça ne me dérange pas de passer l'après-midi avec toi.. »

Je souris. Duncan était en train de rougir ! Je ne me souviens pas de l'avoir déjà vu rougir quand nous étions ensemble il y a deux ans. Ça veut dire que je le gêne ? Ou que ça lui plait ? Je le scrutais à la recherche d'une réponse sur son visage ou dans ses yeux. Oulà c'est yeux c'est risqué, je sentis mon coeur battre un peu plus fort. Mince, on se calme Mael et tout de suite ! On avait dit, pas de faux espoir. Oui mais merde, Duncan est trop mignon c'est impossible de rester à peine quelque centimètre de lui sans... sans réagir ! Je fondis quand il me dit qu'il était déjà accro à mes câlins puis je souris comme un idiot. Un peu comme tout le temps quand je suis gêner mais que ça me plait. Je le serrai un peu plus fort dans mes bras. « Je peux t'en faire tout pleins si tu veux. ». J'essayai de paraître le plus innocent possible même s'il n'y a rien d'innocent du tout dans ce que je venais de dire.

Je ne fus pas du tout étonné quand en gros, il me dit qu'il ne comprenait rien à tout ça, à mes réactions. Bon au moins on est deux perdu dans mes réactions. Mais j'ai comme cette impression que maintenant je peux lui faire confiance, avant ce n'était pas le cas. Je me souviens lui avoir avoué certaine chose mais seulement quelque une tandis que maintenant je serais capable de lui avouer tout, même la façon dont il me fait fondre à cet instant. « Je sais.. je passe un peu du coq à l'âne. Mais j'ai l'impression que tu as vraiment changé que... que je peux te faire confiance. Dans un sens tu m'as déjà un peu prouvé que tu n'es plus le mec d'avant en essayant de te faire pardonner. ». Je me dégageai légèrement de lui afin de mieux observer son visage, je lui souris. « Vraiment, ça ne me dérange pas de passer du temps avec toi... et puis sans ça comment tu veux me prouver que tu as changé ? »

Ce mec va finir par me rendre gaga ! C'est tout juste si je me souviens de la raison pour laquelle je lui en voulais. Ah oui il m'a laissé en plan il y a deux ans. Lui ? Mais non c'est impossible, ah mais si. J'observai son visage en m'attardant un peu trop sur ses lèvres. Elle, elle n'avait pas changé. Combien de fois j'ai rêvé de les ré embrassé ? Avant aujourd'hui je ne me suis jamais rendu compte qu'il m'avait manqué à ce point... Certes il m'a fait mal, mais le manque n'avait pas été si important. Pas avant maintenant du moins. Puis, comme s'il se doutait de mes intentions, il m'embrassa sur la joue mais très près de mes lèvres. Je le vis venir et tournai volontairement la tête avant qu'il n'atteigne ma joue. Un baiser qui fini donc sur les lèvres. Je souris contre. Ça c'est encore mieux que des bisous sur les joues quand même. J'ai la gorge qui se noue et le coeur qui explose. De plus.. j'ai peur d'avoir fait une erreur. Mais... c'est ce qu'il cherche non ? Je ne suis pas en train de faire une erreur ? J'espère, j'espère que c'est ça lui plait et qu'il ne va pas me repousser encore une fois. Je mets fin au baiser et le regarde, guettant sa réaction.

J'ai cette drôle d'impression d'avoir fait une connerie. Que ce n'était pas ce qu'il voulait et que je vais me prendre un râteau. Je me reculai et croisai mes bras contre moi. J'avais un peu froid, mouillé et en maillot de bain. Ou est-ce à cause de cette impression qui me glace le sang ? « D.. désolé. ». Mensonge je n'étais pas désolé du tout. J'avais malgré tout aimé ce baiser, même si je risque un râteau. J'étais tout de même un peu mal à l'aise maintenant et je baissai légèrement la tête.

Je me sentais mal à l'aise, j'avais l'impression que je n'aurais pas dû faire ça. Je fus agréablement surpris quand il me ré attira à lui pour m'embrasser à nouveau. Je ne réagis pas tout de suite, mais je lui rendis ensuite son baiser. Mes lèvres me brûlaient, mais c'était agréable même plus qu'agréable. Quand le baiser prit fin, j'étais encore sur mon nuage où il me semblait que le baiser n'avait pas durée assez longtemps bien que tout autour de moi c'était figé pendant ce laps de temps. Je crois, que je suis déjà en manque de ses lèvres. « Je pensais faire une erreur.. Que tu allais peut-être me repousser. ». Suivant mes envies, je lui caressai gentiment la joue, il a la peau douce. « Ça m'a plus aussi et.. ça m'avais manqué malgré tout. »

Je frissonnai en lui souriant tendit qu'il embrassait ma main. À cet instant j'avais une confiance totale en lui. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant accroché à une personne, justement ça faisait deux ans. Il avait été le dernier, je n'avais retrouvé personne après lui. J'avais trop peur de me faire avoir encore une fois ou même de me faire tromper. Et puis... il dit ce qu'il ne fallait pas. Tout s'assombrit une nouvelle fois, cette impression que tout était noir et froid à côté de sois, même sa main dans la mienne me semblait gelé. Tellement gelé qu'elle me brûlait, je retirai ma main de la sienne. Il recommençait... je m'étais fait berner, je me suis trompé... encore. Il me laisse encore. Non je ne lui en veux pas, je lui en veux déjà pour la première fois. Je suis... brisé voilà. Je pensais avoir retrouvé quelqu'un d'autre je m'étais trompé.

J'aurais aimé le traiter de tous les noms d'oiseaux qui me passaient par la tête mais c'était impossible. J'avais la gorge trop serrer pour ça et si j'essaie je pense que je serais aphone, mieux vaut pas. Je sentais je tremblais, j'avais froid, je dois avoir perdu toute mes couleurs. Mais il faut que je reste calme que, je ne laisse rien paraître, essayer du moins. Je n'aurais pas dû bouger de chez moi aujourd'hui, ça aurait été moins douloureux c'est certain. Quel idiot je fais, je m'étais jurer de ne pas me laisser berner un fois de plus. Je relevai le regard sur lui. À nouveau mon regard était froid. C'était douloureux de le regarder comme ça alors qu'il y a quelque instant je le dévorai quasiment des yeux. Puis je me levai en gardant le silence. J'allais faire ce que j'aurais dû faire depuis le début; partir, le laisser là comme un con. Mais avant j'avais envie de faire quelque chose. Tellement gamin qu'un sourire sadique se dessina sur mes lèvres, je le poussai avec force dans l'eau en essayant de mettre dans mon énergie toute la colère que j'avais pour lui, je soupirai en le voyant tomber dans l'eau puis parti vers les vestiaires. Ca me laissais un peu de temps pour le semer. Mais non bien sûr. Ça, ça aurait été le cas si je l'intéressais, mais je crois qu'il ne me fera pas gober ça une troisième fois.

Je suis en colère et déçu par lui et par moi. Contre moi, car je me suis fait embobiner une deuxième fois par la même personne et par lui qui s'est foutu de moi encore une fois. Quelque seconde plus tard, je le vis du coin de l'oeil arrivé dans les vestiaires. Qu'est ce qu'il veut ? Renfoncer le couteau dans la plaie ? Je lui tournai le dos et essayai de partir plus loin mais il fut plus rapide que moi et m'intercepta au passage. Il me bloquais le passage je n'avais pas d'autre choix que de l'écouter. Je fais celui qui n'écoute pas mais en réalité je suis attentif. Ce qui est totalement idiot d'ailleurs.

On se regardait droit dans les yeux et très vite je remarquai qu'il avait la larme à l'oeil. Oh non, pourvu qu'il me fasse pas une crise de pleure ou un truc du genre parce que c'est surement le meilleur moyen de me faire craquer. « Pour l'instant je trouve que tu n'as pas trop changer ! » j'avais la voix qui tremblait, je soupirai pour me calmer et repris d'une façon moins colérique. « Qu'est-ce que tu veux Duncan ? Il y a un instant, tu m'embrassais, ON s'embrassait et quelques minutes et après tu me dis que finalement non ? Mais alors tu veux quoi ? Un jouet qu'on jette et qu'on reprend quand l'envie nous viens ? Ça a un très léger goût de déjà vu tu n'trouves pas ? » je le regardait intensément mais pas de façon chaleureuse ou amoureuse plutôt de manière à bien faire passer le message. « Je n'veux pas revivre la même chose qu'autre fois ni même ressentir la même douleur. Alors, maintenant sois tu me dis que c'est ok. Sois tu me dis que non, tu m'oublies et on parle plus d'aujourd'hui. » C'était surement directe mais je ne rigolai plus du tout, j'en ai marre de passer pour le débile qui se fait avoir.

Je ne comprends pas, moi non plus, pourquoi il fait tout ça. S'il est perdu pourquoi se perdre encore plus en m'embrassant et en s'approchant de moi ? Il s'agenouille, je suis mal à l'aise, des gens nous regardent mais j'essaie de les ignorer du mieux que je peux, enfaîte je m'en fous complètement, moi. Ils peuvent me regarder tout ce qu'ils veulent, ça mets égale, le regard des gens de m'affectent pas. Mais je pense à Duncan. Lui doit surement se sentir mal. D'ailleurs il se mit à pleurer. Hé merde, il va me faire craquer. Là, j'essaie de me concentrer sur les gens qui nous regardent, pour une fois, mais il attrape ma main et mon intention fût toute à lui.

Il me fit un regard suppliant. J'avais presque envie de lui dire que ce n'était pas utile de s'agenouiller comme ça, de me regarder avec des yeux de... chien battu. Les larmes me suffisent largement. Silencieusement, j'entrelaçai mes doigts entre les siens et de mon autre main j'essuyais du mieux que je pus ses larmes qui coulent sur ses joues. « Relève toi... » je chuchotais, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Surement parce que si je parlais plus fort je finirais en larmes avec lui. « Je comprends pas tout Duncan... mais... je te fais confiance... enfin non heu... arrête de pleurer déjà. ». Enfaite je ne savais pas trop quoi lui dire. Je sens un peu de la jalousie au fond de moi, c'est moche quand même. Je ne connais même pas son mec et en plus je viens de l'envoyer chier. Je crois que j'ai vraiment un grain, faudrait que j'envisage de consulter. « Je te crois quand tu dis que tu es sincère... et... je sais pas quoi te dire... je... je te laisserai pas. ». J'étais un peu inquiet bizarrement.