Confidence à un inconnu. [ Gabriel & Alexie ] /Hot!\

Gabriel & Alexie

J’étais sur mon lit, en train d’attendre une pure inconnue. Que m’avait-il pris ? Et maintenant, pas moyen de retourner en arrière, j’avais déjà donné l’argent. Tout mon argent du mois y était partit. Une fille m’avait conseillé d’aller parler à un certain Gabriel si je me sentais trop seule. Et je l’avais fait. Je pensais le vouloir au départ. Après tout ce n’était pas comme si c’était ma première fois. Mais maintenant, je n’étais plus sur de vouloir coucher avec ce garçon. Pourtant je l’attendais, là, assise en tailleur sur mon lit.

Une fois de plus je me levais et fis les cent pas dans ma chambre. Est-ce que je devais déjà être nu quand il arriverait ? Non, bien sur que non. Si je lui disais que j’avais changé d’idée, allait-il me rendre mon argent ? C’était une situation gênante. Encore plus que pour Jared. Quoi que ce n’était pas du tout le même contexte. Enfin peu importe. Je n’arrivais pas à me décider, le faire, ou ne pas le faire ? Je n’étais pas un prostitué ! Quoi que là c’était lui le gigolo… Mais c’était mal, ou avais-je la tête ? Ce n’était pas mon genre de coucher avec un inconnu. J’espérais au moins qu’il ne me forcerait pas la main.

Quelqu’un frappa à ma porte, et je poussais un petit cri de surprise. Ce n’était que ce gars, pas de quoi en faire tout un plat. Je m’approchais de la porte, le cœur battant de plus en plus fort dans ma cage thoracique. Un peu comme dans ces films d’horreur ou la fille a peur d’ouvrir la porte de peur de voir le meurtrier qui veut la tuer. Je m’humidifiais un peu les lèvres et ouvrit.

— Salut. Dis-je sans vraiment oser le regarder dans les yeux avant d’ouvrir plus grand la porte pour le laisser passer.

Il y a très peu de temps, j'ai reçu un appel d'une jeune femme demandant mes services. J'étais habitué à ça mais une chose m'avait frappé quand j'ai décroché. Sa voix était tremblante, je compris que c'était la première fois qu'elle faisait appel à un gigolo et étrangement après avoir pris rendez-vous avec elle, je me suis senti un peu intrigué comme à chaque nouvelle cliente. J'espérais de pas tomber sur une droguée en manque ou quelque chose du genre parce que c'était difficile à gérer et elles demandaient toujours de faire des choses bizarres mais bon comme elles me payaient très cher, je n'avais pas le droit de refuser. Le soir du rendez-vous fût vite venu, je devais être dans sa chambre à minuit précis. C'était une élève de Niagara tout comme moi, c'est pour ça qu'il fallait être discret, la direction ne doit pas connaître mon secret, je pourrais me faire virer pour ça. C'est la raison pour laquelle j'étais à la porte à minuit pile, c'est le moment où il n'y a plus de ronde dans les couloirs et où l'université est fermée de l'extérieur. Ma cigarette en bouche et ma guitare sur le dos, revenant d'un petit tour dans le parc je marchai dans le couloir.

La chambre en question était tout à fond et alors que je m'avançai, je ne pu m'empêcher d'imaginer ce que faisait cette fille en m'attendant. Etait-elle impatiente ? Craintive ? Je m'imaginai plein de chose. C'était assez drôle en faite. Je pouvais même m'imaginer son physique. Peut-être était-elle blonde, brune ou encore rousse ? Grande, petite ? Mince ou ronde. Il y avait beaucoup de critères et beaucoup de combinaisons possibles. Quand j'arrivai devant la porte je jetai un coup d'oeil sur ma montre. Il était 23.59.55 dans cinq secondes, j'allais frapper à la porte. J'aimais la ponctualité et cinq secondes plus tard mon poing cogna doucement sur la grande porte en plastique. Quelques minutes plus tard, on vint m'ouvrir. C'était une très belle femme, je ne l'avais jamais vue dans l'université. Elle était mince, avec un beau visage, brune aux yeux clairs. Ca n'allait pas être trop désagréable pour moi. Cependant, elle semblait très gênée et mal à l'aise, elle n'avait même pas osé me regarder dans les yeux. Je compris directement qu'avec elle, j'allais devoir être attentif, patient et doux. Ca n'était pas plus mal. J'espérais juste qu'elle allait pouvoir se détendre. Je lui souris chaleureusement. « Salut, je suis Gabriel. » J'entrai et déposai ma guitare contre le mur. « Et toi, c'est ? »

— Salut, je suis Gabriel. Et toi, c'est ?

— Alexie, mais je n’aime pas qu’on m’appelle comme ça, alors tu peux m’appeler Alex, ou Noah si tu veux. C’est mon deuxième prénom. Dis-je nerveusement en refermant la porte.

J’avançais dans ma chambre en regardant au passage la guitare de mon visiteur nocturne. Il était donc étudiant en musique ? Je le regardais quelque instant et baissait les yeux presque aussi vite que je les avais posé sur lui. Il était beau, même très beau. J’étais gênée du coup, à coté je n’avais pas une allure de top model. J’étais même carrément banale. Quoi que ce soir ca allait encore, je m’étais remaquiller et recoiffée après m’être douchée. Après tout je n’avais pas le choix, je n’avais pas fière allure lorsque j’étais ni coiffée ni maquillé.

Je resserrais mon gilet contre moi et me forçais à lui faire un petit sourire. Que devais-je faire ? M’approcher et commencer les festivités ? Je croisais son regard et paniquait. Non, je ne voulais spas le faire avec un inconnu. Il ne savait rien de moi, et je ne savais rien de lui. Alors j’allais de nouveau m’assoir sur mon lit et commençais à triturer mes ongles nerveusement.

— Excuse moi, j'ai jamais fait ça je suis nerveuse.

Je levai les yeux vers lui pour le détailler une nouvelle fois alors qu’il enlevait sa veste et la déposait, comme s’il était chez lui. C’est là que tout un tas d’image aussi tordu les unes que les autres s’imposèrent à mon esprit. Non, il n’avait pas l’air d’être un gars fou furieux qui viole les filles. Il allait tout l’argent que j’avais pour le mois, il n’allait certainement pas me forcer la main sous peine de ne pas avoir d’argent du tout. Pour un peu je me serais reculé lorsqu’il s’assit près de moi, de peur qu’il essaye quand même de me forcer quand même à coucher avec lui tout a coup. Mais je ne bougeais pas, fixant toujours mes mains que je triturais nerveusement.

— C’est pas grave, je suppose que c'est la première fois que tu fais appel à un gigolo. Prends ton temps, on n’est pas obliger de se sauter dessus comme des sauvages

Je souris malgré moi et le laissai me prendre la main. Immédiatement je me sentis comme… Rassuré, apaiser. Ce pouvait-il qu’il a une espèce de don ? Non c’était ridicule, il avait juste la main chaude et calleuse ! Néanmoins ce petit contact me permis de me détendre un peu. Enfin, plus qu’un peu puisqu’à présent j’osais lever les yeux vers lui.

— Allait t'en fais pas.

Je lui souris vraiment pour la première fois depuis qu’il était entré dans ma chambre. Mais je ressentis de nouveau l’envie de me barricader à l’intérieur de moi-même, pour ne pas souffrir. Et il n’avait rien fait ! Ca promettait vraiment. Je soupirais et détachais ma main de la mienne avant de replier mes jambe contre moi et de les entourer de mes bras. Mais pourtant, pour la première fois depuis des années, je ressentir le besoin de tout raconter. Pourquoi a cet inconnu ? Peu importe.

— Mes parents se sont séparés quand j’avais 12 ans. Mon père n’a jamais donné de nouvelle, je suppose qu’il ne m’aimait pas… Puis ma mère s’est remariée lorsque j’avais 15 ans… On avait passé trois ans juste toute les deux, on était super complice… Et tout a coup Derek s’est immiscé dans notre vie et m’a pris ma mère. Elle ne s’est plus occupée de moi comme avant après son mariage. Je lui en ai voulu alors j’ai commencé à me renfermer sur moi-même… un an après… Elle est morte dans un accident de voiture. Derek m’a adopté parce que je n’avais pas d’autre famille, je ne connaissais personne. Il était gentil, mais i l m’a toujours sembler être étrange…. Et… le soir de mes 18 ans… J’aurais du aller boire un verre avec des amis… Il s’est énervé et m’a dit que je n’avais pas le droit de sortir. Il voulait qu’on le fête ensemble mon anniversaire. Il m’a donné un verre que j’ai bu… C’était de la drogue. Je te laisse imaginer ce qu’il ma fait ensuite… Il avait mal dosé ce qu’il avait mis dans mon verre alors du coup… j’ai encore tout les souvenir de ce qu’il m’a chuchoté, de ce qu’il ma fait… mais il ne le sait pas. Le lendemain il a recommencé a agir comme d’habitude, comme s’il ne s’était rien passé. Alors pour m’échappé un an plus tard lorsque j’eu mes 19 ans, c'est-à-dire il y a un an, je me suis inscrite ici pour étudier la photographie. Il a accepté de me payer les cours sans rechigner. Je ne lui donne plus de nouvelle depuis. La photo c’est devenu ma vie après que ma mère soit morte. Ca me permet de m’évader.

J’avais tout dit sans le regarder. Pourquoi avais-je fais ca ? Après tout il était venu ici dans le but de me donner du plaisir, j’allais le payer pour ca… Ce que je venais de faire était une perte de temps. Comme si de rien n’étais, je me mis a genou sur le lit et enlevais mon haut et le laissait tomber a coté du lit, ne portant plus qu’un pantalon et un soutif rouge foncé. Je levai de nouveau les yeux une vers Gabriel. En espérant qu’il ferait lui aussi comme si de rien n’étais. Mais je voyais dans son regard que ca ne serait pas le cas. Merde.

Pour la première fois, elle me sourit. Je compris alors que mon geste l'avait un peu apaisé malgré le fait que je n'avais pas fait grand chose. Je préférais ça car, je me doutais que si elle ne se détendait pas maintenant on n'allait pas pouvoir faire grand chose surtout que bon, si elle m'avait appelé peut-être avait-elle vraiment besoin de compagnie ? Peut-être pas forcément sexuelle. Je la regardai donc un petit moment jusqu'à ce qu'elle replie une nouvelle fois sur elle même, lâchant ma main et installant une barrière entre elle et moi. J'allai ouvrir ma bouche mais elle parla avant moi. Je l'écoutai attentivement, elle commença par me conter la séparation de ses parents, l'abandon de son père et l'attachement qu'elle a eu avec sa mère. Puis l'entrée d'un nouvel homme dans sa vie, de la mort de la personne qui était la plus importante pour elle et enfin l'acte immonde de son beau-père. C'était vraiment une triste histoire et je ne pu m'empêcher d'être touché par sa fragilité et son mal-être. Pendant un instant, je me rappelai ma propre histoire, elle n'avait rien à voir mais elle aussi avait causé en moi des sentiments déchirant que depuis des années je me suis efforcé à combattre. J'ai été abandonné bébé à Londres, en Angleterre près d'une bouche de métro. Enfant aux parents introuvables j'ai été placé dans un des orphelinats de la capitale, j'ai passé des belles années là bas. Ce n'était pas toujours la galère. Ou plutôt si, ça l'était mais avec les autres enfants nous avions créer des liens très fort que l'on pensait indestructible puis au fil du temps, je les ai vu se faire adopter un par un. J'étais encore très petit mais je comprenais bien en voyant leurs sourire sur leurs visage que leurs parents adoptifs allaient les rendre heureux. Quand à moi, je grandissais et je restais toujours là. Je savais ce qui arrivait aux enfants trop grand, ils ne se faisaient pas adopter et à dix huit ans, ils étaient mis dehors sans ressources. J'angoissais à cette idée jour et nuit. C'est a 7 ans qu'une famille est venue me voir, il voulait un enfant plus âgé et étrangement ils se sont attachés à moi. C'était comme dans un rêve, je n'avais jamais été aussi heureux mais, je ne savais pas que ce qu'ils cherchaient était un gentil petit héritier pour leur multinational. Petit héritier qu'ils n'ont même pas élevé eux même, m’emmenant à Toronto, ils m'ont laissé me débrouiller avec une gouvernante alors qu'ils voyageaient pour leur travail. C'est sans doute à se moment que j'ai mal tourné. Drogue, alcool, prostitution... Mais j'ai voulu m'en sortir et je suis devenu indépendant de mes parents, vivant de mon propre argent et de musique. Allez savoir pourquoi, c'est eux qui continuent à me payer mes cours. Je leur ai pourtant bien fait comprendre que je n'avais pas besoin d'aide mais ils menacent de me retirer de l'université si je ne les laisse pas faire alors bon... Tout ça, je n'en avais jamais parler et je ne comptais pas en parler. D'ailleurs, je n'en avais pas besoin. Je préférais me baser sur les bons comptés de la vie, ça m'aidait à aller mieux et en voyant Alex si fragile, la seule chose dont j'avais envie c'était l'aider.

Se laissant tomber sur le lit en ayant retirer son haut, elle m'attendait. Je l'entendais presque me dire "Dépêche toi qu'on en finisse". C'était une corvée pour elle et ça en devenait une pour moi également. Je n'allais pas faire comme si de rien n'était. Hors de question que je saute sur elle, juste pour me faire de l'argent. Je soupirai et me laissai tomber sur le lit, juste à côté d'elle. « Laisse tomber tu veux. » Je sortis mon paquet de cigarette et en alluma une. Je tirai dessus un bon coup avant de cracher la fumée dans l'air. « Pourquoi tu ne me parles pas des bons moments ? Je suppose qu'il y' en a eu aussi. Je pense qu'il n'y a que ceux là qui valent la peine d'être ressentis. Le reste est bien entendu présent mais on ne peut pas avancer si on ne pense qu'aux malheurs qui se sont abattus sur nous. Moi, un de mes plus beau souvenir c'est avoir été mangé une glace avec mes parents...C'était chouette. Et toi c'est quoi, ton plus beau souvenir ? » Je regardai le plafond, je suppose qu'elle avait l'air surprise que je lui pose de telles questions mais ça m'était venu comme ça. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que peut-être j'avais la possibilité de l'aider un peu, je voulais tenter le coup.

— Laisse tombé tu veux.

Etait-il sérieux ? Je l’avais appelé pour du sexe et maintenant que je lui avais raconté mon histoire il ne voulait plus coucher avec moi ? Et son argent ? Peut-être avait-il pitié de moi. C’était pour ça que je ne voulais pas en parler, jamais. Je préférais passer pour la fille renfermée et timide plutôt que la fille dont le passé n’était pas très heureux. Pourtant je lui avais tout raconté…

— Pourquoi tu ne me parles pas des bons moments ? Je suppose qu'il y' en a eu aussi. Je pense qu'il n'y a que ceux là qui valent la peine d'être ressentis. Le reste est bien entendu présent mais on ne peut pas avancer si on ne pense qu'aux malheurs qui se sont abattus sur nous. Moi, un de mes plus beau souvenir c'est avoir été mangé une glace avec mes parents...C'était chouette. Et toi c'est quoi, ton plus beau souvenir ?

Je fus désarçonné par sa façon de voir les choses et par sa question. Je n’avais jamais pensé aux choses heureuses de ma vie, c’était vrai. J’étais bien trop occupé a ressassé ce que mon beau père avait fait, et a m’en vouloir pour la mort de ma mère. C’est ce que font les filles torturé en général il me semble.

Je lui pris la cigarette des mains et tirais un peu dessus. J’avais déjà essayé de me mettre a fumé quelque année au par avant et je n’avais pas aimé. Encore aujourd’hui l’effet fut le même : je me sentis nauséeuse et eu l’impression que tout le monde autour de moi se mettait à bouger. Non, la cigarette n’était vraiment pas pour moi. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais pris des mains. C’est pourquoi je lui rendis, avec un petit sourire désolé.

— Un souvenir heureux… murmurais-je après m’être assise de nouveau normalement sur le lit a coté de Gabriel. Je ne sais pas. Peut-être la fois ou ma mère et moi avons été a une fête foraine quand j’avais 13 ou 14 ans… Nous nous étions empiffrés de barbe à papa. J’aime la barbe à papa. Je me suis toujours sentit heureuse lorsque je pouvais en manger. Mais ca fait tellement longtemps que je ne me souviens presque le plus du gout… dis-je les yeux dans le vague. Je n’ai eu aucun souvenir heureux datant de après sa mort.

Je passais le doigt sur une petite cicatrice que je m’étais faite sur mon avant bras droit le lendemain de mes 18 ans. C’était la première fois et unique fois que j’avais essayé de me mutiler en pensant que ça me ferait du bien, mais j’ai tellement eu mal que je n’ai plus jamais recommencé. Ça aussi ça avait été un acte complètement idiot. J’estimais être une fille qui avait les pieds sur terre, néanmoins j’avais l’impression de faire pas mal de chose irréfléchie.

— Tu étudie la musique ? Demandais-je pour essayer de changer de sujet, tout en regardant la guitare qu’il avait laissé a l’entrée de la chambre.