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 Des retrouvailles imprévues. [Shane]

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Everleigh A. Wilson
Everleigh A. Wilson

∞ Live young, wild & free

⊱ statut matrimonial : En couple avec Gabriel
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MessageSujet: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMar 20 Déc - 22:48

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« What happens? »

Des semaines s'étaient écoulées. De longues semaines maintenant. Ce que je devenais? J'avais tenté de remonter la pente du mieux possible. Ce n'était jamais simple. Vous êtes vous déjà sentis spécial? Unique? C'était mon cas. Et quand cette chose ou cette personne qui vous faisait vous sentir ainsi, qui vous rendait ainsi s'en va, il ne subsiste plus rien. On se sent à nouveau banal. Ordinaire. Seul. C'est comme ceux qui ont goûté à la richesse ou à la célébrité et qui du jour au lendemain se retrouvent sans un sous, sans plus personne qui les admire et crie leur nom. Il faut se réhabituer à vivre comme avant, quand on ne connaissait pas encore ce qui nous rendait différent. Ou plutôt devrais-je dire ce qui nous faisait croire qu'on était différent. Je m'étais réhabituée à être normale. J'avais mis du temps, certes, mais je m'y étais réhabituée. Mieux vaut tard que jamais non? Et un jour, quelqu'un d'autre m'a fait me sentir spéciale. Aujourd'hui, je ne suis peut-être pas une star, mais je brille au moins dans le coeur d'une personne, Tony.

Je me réveillai ce jour là, comme tous les jours depuis que j'avais ce chien d'ailleurs, en me faisant piétiner par Kenny. Je regardai l'heure. Il était décidément pire qu'un réveil celui là. Je soupirai et montai les couvertures sur mon visage. Je n'avais pas envie de me lever. Mais alors vraiment pas. Je ne voulais que profiter d'une longue et grasse matinée. Sauf que Kenny savait que j'avais un examen et que je devais donc impérativement me lever. Il me marcha une nouvelle fois dessus et lorsque je réalisai le pourquoi mon animal de compagnie était si insistant, je me "réveillai" en sursautant et en m'installant dans mon lit. Mon examen! Je me levai rapidement, passai dans la salle de bain pour me doucher, m'habillai en quatrième vitesse d'un jean et d'un T-Shirt pris au hasard dans mes armoires. Je me coiffai et je ne pris même pas le temps de me maquiller avant de sortir avec le chien. Je le redéposai à l'appartement, pris cinq minutes pour me maquiller vu que j'avais rattrapé mon retard. Puis je le caressai une dernière fois avant de filer à mon examen.

Un examen. Le théâtre était ma spécialité. Je ne savais presque rien faire d'autre que cela. Alors, honnêtement, avais-je peur d'un examen? Et bien oui, quelle idée de me poser une question pareille! Elle ne se pose pas! Un examen était toujours un minimum stressant, même si on maîtrisait cet art ou cette matière quelconque! Je passai mon examen puis on me laissa la journée entièrement libre. Génial! J'allai pouvoir enfin aller me prendre un café. J'en avais presque rêvé pendant que je récitais une pièce de Beckett. Je quittai donc l'établissement et me dirigeai vers le célèbre Starbuck Coffee. Sur le trajet pour y aller, je reçus un appel de mon petit-ami actuel. Tony voulait savoir comment ça s'était passé. J'arrivai au fur et à mesure des minutes qui s'écoulaient vers ma destination. Mais plus je me rapprochais et plus je crus reconnaître une silhouette qui m'était drôlement familière... Non, ce n'était pas possible. Il était partis, m'avait laissée alors pourquoi serait il revenu à Toronto? C'était stupide de penser à ça. Sauf que sa silhouette devenait de plus en plus nette... Je dis à Tony que j'arrivais pour prendre mon café et que j'allais donc devoir raccrocher mais que l'on se verrait sans doute plus tard. J'arrivai devant l'homme en même temps que je raccrochai. Shane... Mon coeur battait la chamade.

-Waouh... Bonjour Shane...

Il était celui juste devant moi dans la file d'attente pour commander. Je me décalai donc derrière lui après l'avoir saluer. Que dire de plus? Les émotions se bousculaient dans ma tête et dans mon coeur. De l'incompréhension, de la colère, de l'ignorance, tout se mélangeait... Je ne m'attendais pas à le revoir. Y étais-je préparée? Evidemment que non.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMer 21 Déc - 3:13

Elle était la raison pour laquelle j’étais revenue et pourtant je ne pensais plus à elle. Quand j’avais le malheur de laisser mon esprit divaguer ça finissait toujours par revoir ses traits, ses si magnifiques traits que j’avais lâchement laissés derrière. Savait-elle seulement que j’étais de retour? Sans doute pas, Anya était la seule et je ne les voyais pas avoir une conversation ensemble. J’avais si peur de la revoir, d’avoir une conversation avec elle et de me rendre compte qu’il était trop tard pour nous deux, ça serait juste affreux. Je préférais ne pas savoir à la possibilité d’avoir encore plus mal. Mais au fond, sans doute que je le méritais ce mal. Je ne savais pas quoi lui dire et encore moins comment elle réagirait à mon retour. Je ne voulais pas lui faire peur en élaborant tout de suite ma théorie de l’âme sœur, si elle n’y croyait pas, j’allais vraiment me ridiculiser. Évitons. Aussi bien ne plus jamais la revoir, laisser se terne souvenir me revenir de temps à autre, ça me suffira. La journée s’amorçait tranquillement. Je me réveillai toujours aussi courbaturé que la veille, dormir sur un divan n’était vraiment pas un luxe, c’était une plais. Moi et Anya cohabitions depuis maintenant deux jours, et je dois dire que nos relations n’étaient pas des plus joyeuses alors je les évitais de plus en plus en sortant de la maison.

« J’te ramène un café? » Je n’avais eu le temps que d’entendre une faible réponse positive que déjà la porte claque derrière moi. Je me mis en marche, attachant le reste de mon manteau à l’extérieur tellement j’étais pressé de la quitter. Le chemin fut court, vivant en plein centre de la ville, tout était à proximité. La file était longue au Starbuck, mais le café en valait l’attente. « Waouh... Bonjour Shane... » C’était le son le plus effrayant que j’avais alors entendu. Je me retournai pour faire face à ce cauchemar et la voyant, mon cœur se noya. Wow, elle était vraiment là. L’était-elle?

« Je… café… pour Anya… » Je n’étais plus capable de parler visiblement. Je n’arrêtais pas de la regarder fixement, sans doute allait-elle me prendre pour fou. Je t’en prie ressaisi toi.

« Je suis de retour à Toronto. » Beaucoup mieux, mais cette information, sans doute l’aurait-elle découvert seule.

« J’allais t’appeler justement. » Mensonge. Elle me connaissait, j’étais incapable de mentir. Je secouai la tête, j’en oubliais les politesses, même si, avec elle, ça n’avait jamais fait partie de la conversation. C’était si formel, si non-familier… Je ne sais pas.

« Je… ça va? Tu vas bien? » Moi non en tout cas… je fondais.
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMer 21 Déc - 13:23

Me retrouver nez-à-nez avec lui. Qui l'aurait imaginé? Certainement pas moi. C'était dingue, presque surréaliste. Peut-être étais-je en train de rêver? Je devrais me pincer pour en avoir la certitude. Je devais obligatoirement être dans le monde imaginaire des songes, ce n'était pas possible autrement. Mais lorsque j'entendis sa première phrase, mes doutes s'envolèrent. Non, j'étais bel et bien dans la réalité de la vie. Entendre le prénom d'Anya me fit l'effet de me raidir. Je n'avais jamais appréciée cette fille et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Attendez une seconde... Il a bien dit "Café pour Anya", je ne me trompe pas? ANYA! Anya savait qu'il était de retour et ce avant moi qui étais pourtant sa petite amie au moment de sa disparition?! C'était quoi ce délire?! Je gardais un rire nerveux pour moi en choisissant de ne pas répondre à cette phrase, du moins pour le moment. Je sentais cependant que cela ne tarderait plus à arriver, je lui ferais très certainement bientôt la remarque. Il me fixait puis finit par vouloir m'apprendre qu'il était de retour à Toronto. Non, sans blague? Je n'aurais jamais deviné ça toute seule, tiens! Me prenait il vraiment pour une idiote ou bien ne savait il réellement pas quoi dire à celle qu'il avait lâchement abandonnée? On va dire que je choisis la seconde option, histoire de ne pas trop l'enfoncer, il était déjà assez bas actuellement dans mon estime. "J'allais t'appeler justement." Ha ha ha! Laissez moi rire! Je le connaissais presque par coeur, ou du moins je le connaissais assez pour savoir qu'il me mentait. Car au final, je ne le connaissais peut-être pas tant que ça vu qu'il était partis sans que je ne me doute une seule seconde qu'il ferait ça un jour. Là, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et cette fois-ci, il n'était plus question que je me retienne:

-Attends. N'en rajoute pas une couche veux-tu? Tout d'abord, Anya savait ton retour avant moi et en plus, tu tentes de me mentir en me disant que t'allais m'appeler? T'aurais pu le faire depuis des semaines, pourquoi tu le ferais maintenant?! T'es sûr que c'était moi ta petite amie au moment où tu es partis?! Parce que je commence sérieusement à me poser la question vu tout ça!

Certes, mon ton était sévère. Mais je ne criais pas. Il y avait du monde et je n'avais pas spécialement envie que ma vie privée soit étalée en plein milieu de la rue."Je... Ça va? Tu vas bien?" Oh, parce que cela avait de l'importance maintenant? Des semaines s'étaient écoulées. Des semaines qui s'étaient peu à peu transformées en des mois. Devais-je lui dire tout ce que j'ai vécu depuis son départ? Ou devais-je me taire? S'imaginait il au moins tout le mal qu'il m'avait fait, dans quel état il m'avait mise? Non, sans doute que non. La file était encore longue. Normal, c'était sans doute ici que nous trouvions le meilleur café de la ville alors il était rare voire impossible qu'il ne soit pas blindé. Les longues minutes d'attente me donnait l'impression d'être des heures en face de Shane. Comment vous expliquer ce que je ressentais alors que j'ignorais moi-même encore ce qu'il se passait dans ma tête et mon coeur? Si je l'aimais encore? Oui. Surement. Il restait mon premier amour. Le premier avec qui j'avais eu une vraie relation, sérieuse et tout le tralala. Même si le temps passait, on ne pouvait jamais effacer l'histoire vécue avec son premier. Si j'étais en colère? Oui, très. Et j'étais aussi blessée. Je finis par répondre, un peu plus calmement:

-Oui, ça va. Mais pas grâce à toi.

Je n'entrerais pas plus dans les détails pour l'instant. Je ne lui dirais pas que j'avais passé des jours et des jours entiers à déprimer, à ne plus aller en cours. Je ne lui dirais que mon appartement, d'habitude si clean et parfaitement rangé, était devenu un dépotoire avec des vêtements qui traînaient sur le sol. La seule chose que je faisais encore réellement c'était sortir avec mon chien mais ce n'était plus les belles et longues balades. Je ne lui dirais pas non plus qu'ensuite je m'étais ressaisie suite à une convocation chez le doyen de l'université et que j'avais tout rangé de fond en comble et que j'avais repris ma vie en main, du mieux qu'il était possible de le faire en tout les cas. Je ne l'informerais pas non plus tout de suite de Tony... Pour l'instant, j'avais besoin de comprendre certaines choses.

-Toi par contre, ça a l'air d'aller super bien...

Je détournai un instant mon regard pour voir comment avançait la file et autant dire qu'elle n'avançait pas vraiment de beaucoup, ce dont je me doutais un peu. Je reposai mon regard sur lui et par demander:

-T'étais où Shane? Pourquoi t'es partis comme ça?...

La première chose à laquelle j'avais pensé c'était "Qu'est-ce-que j'ai fais?". Je m'étais immédiatement dit que j'avais peut-être dit ou fait quelque chose de travers, que peut-être je n'étais pas douée pour être en couple ou que savais-je d'autre encore. Quand la personne avec laquelle on est - et qui plus était vit pour mon cas - s'en va, on pense tout d'abord que c'est de sa faute. Parfois, la personne quittée trouve la réponse et peut changer ce qui ne va pas si c'était elle le problème. Parfois, la personne quittée restait dans l'ignorance, tout comme moi. Était-ce moi? Était-ce lui? Était-ce un troisième élément qui m'était encore inconnu? J'attendais des réponses. J'avais le droit de comprendre et de savoir enfin ce qu'il s'était passé dans sa tête pour me faire ça...
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMer 28 Déc - 19:39

« Attends. N'en rajoute pas une couche veux-tu? Tout d'abord, Anya savait ton retour avant moi et en plus, tu tentes de me mentir en me disant que t'allais m'appeler? T'aurais pu le faire depuis des semaines, pourquoi tu le ferais maintenant?! T'es sûr que c'était moi ta petite amie au moment où tu es partis?! Parce que je commence sérieusement à me poser la question vu tout ça! » Ce qui me blessait le plus c’est qu’elle puisse douter que nous ayons véritablement été un couple auparavant. Savait-elle seulement que je n’avais jamais autant aimé une femme qu’elle? Que je n’avais jamais été aussi bien? Que tous les matins passés loin d’elle me la faisais regretter? Mais ce serait égoïste de le dire, d’assumer que je pouvais faire son bonheur. Alors je me tus pour la laisser me blâme, c’était mieux et je prenais le rôle sans chigner, car je le méritais.

« J’habites avec elle, voilà pourquoi elle le sait. Je n’avais nulle part où aller… » Je baissai les yeux, j’avais pu aller chez elle, mais je n’avais pas osé. J’avais eu besoin d’un refuge garantis ce soir-là, et je savais qu’Anya ne pourrait rien me refuser, pas après tout ça.

« J’avais peur, c’est tout. » C’était l’explication que je pourrais donner à tous mes agissements passés. J’avais eu peur de la perdre alors c’est moi qu’elle avait perdu en premier. J’avais eu peur de sa réaction alors je m’étais enfuit sans qu’elle ne sache même ma raison. Je lui demandai comment elle allait, simple question parce que je n’avais rien trouvé d’autres pour remplir le silence glacial qui s’installais peu à peu. Ce n’était pas vraiment les retrouvailles rêvés, je me sentais prisonnié entre cet homme et elle, dans cette file interminable… il fallait absolument que je quitte cet endroit. « Oui, ça va. Mais pas grâce à toi. »

« Grâce à un autre alors? » La question était venue plus vite que je ne l’avais pensé. Trop tard pour la reprendre, j’espérais juste qu’elle me dirait de me mêler de mes affaires, que je n’avais plus droit à ce genre de confidence. « Toi par contre, ça a l'air d'aller super bien... » Là aussi la réponse était facile, bien que je ne voulais pas la rendre mal à l’aise, je n’arrivais pas à mentir.

« Tu te trompes. On ne doit jamais juger un livre par sa couverture. » Même mon physique, je ne voyais pas ce qu’elle pouvait juger comme pimpant. J’avais perdu le rose de mes joues… j’avais perdu les étoiles dans mon regard. Ces astres s’illuminant que pour elle, à cause d’elle. « T'étais où Shane? Pourquoi t'es partis comme ça?... » Ça y ait, nous y voilà. J’aimerais savoir mentir juste là. Je ne voulais pas non plus lui servir un cliché du genre « ce n’est pas toi, c’est moi », aussi vrai pouvait-il être. Je la regardé un bon moment avant de me décider.

« J’étais en France. J’avais envie de connaître l’histoire un peu, d’écrire, mais ce fut sans résultat. Ce n’est pas le paysage qui m’inspire, c’est autre chose. » Elle devait savoir de qui, de quoi je parlais, uniquement elle pouvait savoir.

« Je suis partis parce que… pour éviter de te faire du mal. Je sais que ça a l’air bien égoïste comme ça, mais je ne suis pas exactement celui que tu me peints comme étant. Je l’ai fait pour que tu aies une meilleure vie. Aussi mal que je puisse être, tu mérites mieux. Mais… après trois mois de réflexion, il m’arrive de croire, de rêver que peut-être il ne serait pas trop tard… » Je secouai la tête, je devais arrêter de toujours penser à moi d’abord. Et puis… et puis je devais partir, parce que je craquerais encore et encore. Un regard suffisait pour ce faire. Je l’aime, c’est fou comment je l’aime.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMer 28 Déc - 21:16

Shane représentait beaucoup pour moi. Il avait certes été une rencontre hasardeuse et notre relation avait très rapidement évoluée mais il représentait tout ce que je rêvais, inconsciemment, de trouver un jour. Il était un peu comme le Prince Charmant des contes pour enfant, celui qui vient vous sauver de tout et avec lequel vous êtes sensée passer le reste de votre vie, avec lequel vous êtes sensée être heureuse et fonder une famille. Cet homme en face de moi avait été en quelque sorte mon sauveur, oui. C'était dingue à croire étant donné la situation de notre rencontre. A ce moment là, c'était moi qui l'avais sauvé du froid. Mais lui, il m'avait sauvée de ma culpabilité face aux épreuves de mon enfance. Il m'avait donné envie de croire en la magie de l'Amour. Il m'avait fait comprendre que tout les hommes ne sont pas comme le salop qui m'avait servis de père biologique.

Il m'apprit qu'il vivait chez elle, comme il avait déjà vécu chez moi auparavant. Il précisa qu'il ne savait pas où aller puis qu'il avait peur et que c'était tout. Pour lui, c'était peut-être tout, comme si on pouvait tout justifier avec un "j'avais peur". Mais pour moi c'était tellement plus. Il aurait pu avoir la décence d'au moins me prévenir de son retour, d'essayer de m'expliquer ses agissements passés. Mais rien... Rien du tout... Il n'avait pas été honnête, il s'était caché. C'était tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent. Et pour moi, la peur ne justifiait en rien ce qu'il avait fait. La peur, ça devait se surmonter. Tout comme j'avais surmonter la mienne en lui confiant mon histoire, en m'aventurant dans une relation sérieuse avec lui malgré toutes mes interrogations. J'avais osé. Il aurait du avoir le cran d'en faire autant.

-Tu aurais pu venir sonner à ma porte. Je crois que j'avais le droit de savoir que tu étais de retour... Tu avais peur? Moi aussi, j'avais peur quand t'es partis. Moi aussi, j'avais peur avant qu'on ne se mette ensemble. Je suis désolée, mais pour moi ce n'est pas une excuse suffisante.

Puis il me demanda si j'allais bien. S'il s'en inquiétait tant, il aurait pu essayer d'avoir de mes nouvelles plus d'une fois. Il savait où me trouver, lui. Je n'avais pas changé de numéro de téléphone et je n'avais pas quitté mon appartement sans prévenir personne. Il savait où me joindre mais il ne s'était pas une seule fois donné la peine de le faire. Au fond, il me demandait sans doute comment j'allais pour combler le silence qui s'installait entre nous mais il ne devait pas vraiment vouloir de réponse. Je lui répondis cependant que oui, j'allais bien, mais que ce n'était pas grâce à lui - sans entrer dans les détails. Une question fusa directement dans l'air. Il me demandait si c'était alors grâce à un autre. Sérieusement? Il était plutôt culotté de me demander ça! C'était grotesque, déplacé! Cette question n'avait pas lieu d'être! Et je le lui fis savoir:

-Je crois que ta question est quelque peu déplacée. Je répondrais simplement que c'est grâce à des gens qui ne m'ont pas laissé sombrer.

Voila, je lui donnai enfin une indication quant à mon état d'après sa disparition. Que je dise qu'on ne m'a pas laissé sombrer était une preuve que j'avais eu du mal à m'en remettre et que ça n'avait pas été tout rose pour moi, ni pour les autres dans le même temps, au contraire. Je lui dis que lui, en revanche, avait l'air d'aller bien. Il me contredis rapidement en me disant clairement que je me trompais et qu'il ne fallait pas juger un livre par sa couverture. Soit. Il n'avait pas tort. Mais visiblement, ça ne me regardait pas parce que si c'était le cas, il ne serait pas resté aussi longtemps silencieux. Devais-je demander ce qui n'allait pas? Cela serait sans doute également déplacé. Nous n'étions plus en contact, alors ça n'avait pas vraiment lieu d'être. Je lui demandai par contre où il était passé et pourquoi il était partis ainsi. Il me regarda durant un bon moment. J'aurais pu me perdre dans ses yeux mais je préférai les éviter pour ne pas le faire justement. Shane finit par enfin me répondre. Il était en France. L'Europe... Oui, pourquoi pas. C'était vaste, qui aurait pu savoir qu'il se trouvait justement en France? Il continua en disant qu'il voulait un peu apprendre l'histoire et écrire mais que ce n'était pas les paysages qui l'inspirait, que c'était autre chose. Autre chose hein? Je me souvins alors de ce matin où il était venu me réveiller, comme toujours, m'annonçant qu'il avait une surprise. Je me souvins son annonce d'avoir enfin terminé un scénario au grand complet. Je me souvins de sa dédicace au début des feuillets... Les larmes me montèrent aux yeux mais je les retenais. Non, elles ne couleraient pas. Il n'aurait pas le droit à ça. Je décidai de ne rien répondre à cela non plus. "Je suis partis parce que… pour éviter de te faire du mal. Je sais que ça a l’air bien égoïste comme ça, mais je ne suis pas exactement celui que tu me peints comme étant. Je l’ai fait pour que tu aies une meilleure vie. Aussi mal que je puisse être, tu mérites mieux." Une meilleure vie? Une meilleure vie... Oui, cela va de soi. Pourquoi n'y avais-je pas penser avant après tout? Ce que je pouvais être idiote! Ses intentions étaient pourtant tellement bonnes et coulaient tant de source! Ironie quand tu me tiens.

-Une meilleure vie?! J'étais heureuse avec toi Shane! J'avais tout ce dont je pouvais rêver! J'avais mon appartement, une famille unie, un petit ami que j'aimais et qui, du moins je le pensais, m'aimait également, un chien adorable. J'avais tout ce que je pouvais désirer jusqu'à ce que tu ne décides de tout plaquer pour partir en Europe sans rien dire à personne! Pas même à celle avec qui tu vivais, Shane! Alors ne me dis pas que tu voulais m'offrir une meilleure vie alors qu'en fait, tu m'as juste tout imposé...

Oh oui, j'étais dure. Et alors? Je m'emportais parce que ce qu'il disait n'avait pas de sens. S'il voulait que j'ai une meilleure vie et s'il m'aimait il aurait du rester avec moi parce que j'étais heureuse. J'avais vraiment tout pour l'être. Rien ne me manquait. Strictement rien. Et mon petit bonheur, ma petite vie de famille finalement, tout s'était écroulé quand il est partis. "Mais… après trois mois de réflexion, il m’arrive de croire, de rêver que peut-être il ne serait pas trop tard…" Oh... Après trois mois de réflexion, il pouvait se permettre de me déballer tout ça? Surtout que ce serait sans doute des choses qu'il n'aurait jamais eu le courage de venir me dire par lui-même. Car après tout, cette discussion ne venait pas de lui, elle venait du pure hasard, ou du destin ou que sais-je encore - appelez le comme vous le voulez. S'en était trop. Les larmes finirent par couler le long de mes joues:

-Tu n'as pas le droit de me dire ça comme ça alors que jamais tu ne serais venu me les dire si le hasard ne nous avait pas fait nous rencontrer. Si tu le pensais vraiment, tu aurais eu l'obligeance de venir me les dire, face à face, de toi-même.

C'était dur. Bien plus dur que ce que mes rêves m'avaient permis d'imaginer. Je finis par détourner le regard et essuyer mes joues ainsi que mes yeux qui avaient à présent fortement rougis à cause de mes pleurs.

-Je crois que je vais laisser tomber ce café pour aller en prendre un, certes dégueulasse, mais ça sera plus rapide...

Je n'avais pas envie de partir. J'avais l'impression qu'il me manquait encore un bout de son explication. Mais si l'autre bout était aussi dur que cette première partie, je n'étais pas sûre de pouvoir vraiment le supporter. D'où mon hésitation à rester.

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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyJeu 29 Déc - 5:12

« Tu aurais pu venir sonner à ma porte. Je crois que j'avais le droit de savoir que tu étais de retour... Tu avais peur? Moi aussi, j'avais peur quand t'es partis. Moi aussi, j'avais peur avant qu'on ne se mette ensemble. Je suis désolée, mais pour moi ce n'est pas une excuse suffisante. » J’avouais ne plus savoir quoi dire, comment gérer ce genre de situation. J’avais bien essayé de lui expliquer et pourtant ce que je disais c’était la pure vérité.

« C’est tout ce que j’ai, désolé. Tu voudrais que je t’invente une meilleure raison peut-être? Contrairement à toi je n’ai pas eu peur de notre relation et je ne la regretterai jamais. » Elle ne m’avait jamais confié cette peur auparavant et je le prenais comme une attaque à notre souvenir. Si elle regrettait tant, pourquoi perdait-elle son temps à me parler? Dans le feu de l’action je lui avais demandé si elle fréquentait un nouvel homme, certes, ma question était indirecte, mais l’effet était le même. « Je crois que ta question est quelque peu déplacée. Je répondrais simplement que c'est grâce à des gens qui ne m'ont pas laissé sombrer. » Et bien tant mieux, elle a des amis super! Moi je n’ai personne, mais bon, nous n’étions pas là pour discuter de qui avait la vie la plus misérable.

« Aucune raison de sombrer de toute façon, n’est-ce pas? » Je n’avais toujours pas digéré cette peur qu’elle avait mentionnée. Quand fut enfin le temps des confessions je le dis du mieux que je pu, sans vraiment me laisser aller dans la parfait vérité, le tableau aurait été bien plus triste. Mais je lui avais au moins dit ce qui m’avait poussé à la quitter… enfin sans vraiment le lui dire. « Une meilleure vie?! J'étais heureuse avec toi Shane! J'avais tout ce dont je pouvais rêver! J'avais mon appartement, une famille unie, un petit ami que j'aimais et qui, du moins je le pensais, m'aimait également, un chien adorable. J'avais tout ce que je pouvais désirer jusqu'à ce que tu ne décides de tout plaquer pour partir en Europe sans rien dire à personne! Pas même à celle avec qui tu vivais, Shane! Alors ne me dis pas que tu voulais m'offrir une meilleure vie alors qu'en fait, tu m'as juste tout imposé... »

« Je ne t’ai rien imposé… j’ai… j’ai fait une bêtise et puis… » J’étais complètement incapable de parler. Si j’étais partie la première fois c’était bien pour ne jamais avoir à le lui dire. Même avec le recul, même avec cette autre vie qu’elle pouvait s’être faite je ne pouvais toujours pas le lui dire, les mots ne sortiraient pas. Je pouvais voir son visage changer, une expression que je n’allais vu que très rarement avoir, les larmes n’allaient pas tarder à couler et cette fois je ne pouvais rien faire pour les retenir, ce n’était plus mon devoir. « Tu n'as pas le droit de me dire ça comme ça alors que jamais tu ne serais venu me les dire si le hasard ne nous avait pas fait nous rencontrer. Si tu le pensais vraiment, tu aurais eu l'obligeance de venir me les dire, face à face, de toi-même. »

« Mais je te le dis là! » Le ton de ma voix avait monté d’un cran. J’étais énervé, surtout parce qu’elle avait raison. « Je suis un lâche, il est temps que tu le remarques. » Je chuchotais presque cette suite. Pas que j’avais peur des regards, des jugements, mais ça avait beaucoup plus d’impact ainsi. « Je crois que je vais laisser tomber ce café pour aller en prendre un, certes dégueulasse, mais ça sera plus rapide... » Non, elle ne pouvait pas partir maintenant, alors que j’allais lui dire… enfin que j’essaierais.

« Attend, pas besoin de partir, c’est moi qui partirai. Je veux juste… juste que tu saches. » Je fis un pas pour me rapprocher d’elle.

« Le soir juste avant mon départ, Anya est passée me voir à l’appartement. Elle…elle a insistée et… j’ai craqué. Je n’ai jamais voulu te faire de mal et il faut que tu saches que… de toute ma vie je n’ai jamais aimé autant que je t’aime. » Aime au présent, c’était toujours le cas. Je baissai la tête, son regard était insupportable.

« Désolé, même si le mot est faible. Je vais… partir. » Je fis un pas en arrière, relevant la tête. Si seulement elle pouvait entendre mon cœur, elle saura. Je la regardais comme si c’était la dernière fois que nous nous verrions, car c’était sans doute le cas. Une dernière fois ses cheveux, une dernière fois ses yeux, son nez, sa bouche… la vision me creusa l’estomac. Elle me détesterait sans doute, mais puisque c’était notre dernier échange j’avais encore le droit de lui voler une chose. Le bout de mes pieds se frottèrent aux siens, ma main se forgea un chemin à travers les racines de ses cheveux et ma bouche se colla à la sienne. Ça me fit encore plus mal que n’aurais pu l’imaginais. Je sentis le sang me monter au visage, mon pouls s’énerver et mes genoux défaillirent et pourtant le baiser ne dura que deux minuscules secondes. Je cru mourir, puis revivre. Je chuchotai une dernière fois;

«À cette muse qui m’a inspirée la suite… » Je ne voulais plus la revoir, jamais, si c’était pour me briser le cœur autant que ce baiser venait de le faire. Adieu Calista, je te souhaites une meilleure vie. Je tournai les talons, ses cheveux retombèrent sur son épaule, mais j'étais déjà partie.
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyJeu 29 Déc - 15:15

"C’est tout ce que j’ai, désolé. Tu voudrais que je t’invente une meilleure raison peut-être? Contrairement à toi je n’ai pas eu peur de notre relation et je ne la regretterai jamais." Vlam. Avais-je dis que je regrettais notre relation? Pas le moins du monde! Je n'avais jamais mentionné un quelconque regret durant cette conversation. Mais oui, j'avais parlé de peur. J'avais peur avant qu'on ne se mette officiellement ensemble et vous voulez savoir pourquoi? Parce que lui et moi n'avons jamais formé un couple banal. Dans une relation "normale", les personnes sortent ensemble, se voient régulièrement, vont dîner. Un an, deux ans ou même ne serait-ce que quelques mois. Puis ces gens s'installaient ensemble. Shane avait au contraire toujours vécu chez moi. Depuis le début. Alors comment ne pas avoir peur que le fait que nous habitions ensemble dés le début pose problème? Pourquoi vous croyez que j'avais décidé de faire chambre à part? Pour ne pas qu'on ressemble directement à un vieux couple. J'avais peur que notre relation soit vouée à l'échec avant même d'avoir réellement débuté. Pouvait il m'en vouloir pour ça? Non. Il pouvait m'en vouloir parce que je ne lui avais jamais parlé de ça cependant. J'avais aussi eu peur de ne pas être faite pour ça. Shane avait de l'expérience, moi rien. C'était mon premier véritable petit ami et je me retrouvais à vivre avec lui dés le début. C'était un peu angoissant, vous ne pensez pas? J'avais peur de ne pas être à la hauteur, tout simplement. J'haussai doucement les épaules:

-Je ne regrette pas notre relation. Mais j'avais peur parce qu'on a de suite habité ensemble Shane... J'avais peur que la routine de vivre sous le même toit tue notre couple avant même qu'on ait pu vraiment en profiter... Et tu n'as pas le droit de me reprocher d'avoir eu peur parce que moi, contrairement à toi, j'ai mis cette peur de côté. Et j'étais persuadée d'avoir bien fait jusqu'à ton départ.

Quand il me demanda plus ou moins directement si j'avais quelqu'un d'autre dans ma vie, je lui répondis que cette question était quelque peu déplacé et que si j'allais bien, c'était grâce à des gens qui ne m'avaient pas laissé sombrer. Il me répondit en me demandant de lui confirmer que de toute façon, il n'y avait aucune raison de sombrer. Vlam pour la deuxième fois. Seconde gifle en plein visage. Décidément, il était fort aujourd'hui. J'hochai la tête doucement, retenant un rire nerveux. Tout ça parce que j'avais dis que j'avais eu peur avant qu'on ne se mette vraiment en couple? Cette peur avait disparue, merde! Il croyait vraiment que parce que j'avais eu peur, son départ ne m'avait en aucun cas touchée?! J'étais mal! J'étais au plus bas! J'avais même arrêté d'aller faire du théâtre, ce qui était ma plus grande passion! Chose qu'il ne savait pas... Parce qu'il revenait au bout de trois mois, me déballais je ne savais quoi sans même chercher à comprendre ce qu'il s'était passé pour moi durant tout ce temps.

-Ca se voit que tu n'étais pas là... Tu ignores tout de l'état dans lequel j'étais... Alors ne parle pas de quelque chose que tu ignores.

Arriva tout mon laïus sur le fait que j'étais heureuse à ses côtés et que j'avais tout ce dont je pouvais rêver. Et je mentionnai le fait qu'il m'avait tout imposé. Il osa me dire qu'il ne m'avait rien imposé, qu'il avait fait une bêtise et puis... Il s'arrêta là. Je lui reprochai de me dire ça maintenant alors que s'il pensait ce qu'il me disait, il n'aurait pas laissé le hasard nous faire nous rencontrer. Il s'énerva quelque peu en disant qu'il me les disait là maintenant puis il chuchota qu'il était un lâche et qu'il était temps que je le remarque. Je détournai le regard avant de déclarer qu'il je croyais que j'allais laisser tomber ce délicieux café pour aller en boire un ailleurs même s'il était dégueulasse mais qu'au moins ce sera plus rapide. Il me dit d'attendre, que je n'avais pas besoin de partir et que c'est lui qui partirait mais qu'il voulait juste que je sache. Que je sache quoi? La partie de son explication qu'il me manquait? La bêtise qu'il avait faite? Il fit un pas vers moi. Mon coeur battait de plus en plus vite, l'heure de la vérité s'approchant. "Le soir juste avant mon départ, Anya est passée me voir à l’appartement. Elle…elle a insistée et… j’ai craqué. Je n’ai jamais voulu te faire de mal et il faut que tu saches que… de toute ma vie je n’ai jamais aimé autant que je t’aime." Pa... Pardon? Anya s'était pointée chez MOI, avait insisté auprès de MON petit-ami et monsieur n'avait rien trouvé de mieux à faire que céder à la tentation?! C'était la troisième gifle en quelques minutes et c'était la plus forte. Il m'avait trompée, dans mon propre appartement. L'homme en qui j'avais osé mettre ma confiance m'avait tout bonnement trahie et avait ensuite fuis. Alors ça... Alors ça c'était la meilleure... Et juste après m'avoir annoncé ça, il osait me dire qu'il n'avait jamais voulu me faire de mal et qu'il fallait que je sache que de toute sa vie il n'avait jamais aimé autant qu'il m'aimait. Il avait même mis son verbe au présent, tiens! Mon regard avait été détourné. Je ne pouvais plus le regarder. Ma voix était brisée alors que les larmes coulaient. Je me fichais d'être en pleine rue, je ne remarquais même plus tout les gens qui passaient autour de nous. Je pris la parole:

-Dis moi qu'au moins, c'était dans la chambre d'amis... L'humiliation est assez grande comme ça...

"Désolé, même si le mot est faible. Je vais… partir." Je ne le regardais toujours pas. Le mot n'était pas faible non... Il était encore pire que ça. Je ne l'aurais pas retenu. Pas maintenant. J'avais besoin de temps pour comprendre ce qu'il se passait. Alors que j'étais perdue, je ne remarquai même pas que Shane, après avoir reculé un peu, s'était à nouveau rapproché. Je ne le remarquai que lorsque je le sentis me frôler. Le temps de relever mon visage et il était déjà trop tard. Sa main s'était déjà frayé un chemin dans mes cheveux et ses lèvres s'étaient déjà posées sur les miennes pour un baiser de quelques secondes. "À cette muse qui m’a inspirée la suite…" me chuchota t-il avant de s'éloigner. La muse... C'était moi celle qui lui avait inspiré son premier scénario... C'était de nous qu'il parlait dedans... Il avait donc écrit une suite? Mais... Mais de quel droit me disait il ça?! Il savait que je ferais le rapprochement avec son premier "Je t'aime", celui qu'il avait écrit dans sa dédicace, dans laquelle il me qualifiait déjà de muse! Mes cheveux retombèrent sur mon épaule et je restai là. Ma tête me disait de le laisser partir, que je ne devais pas le retenir. Mon coeur quant à lui me criait que c'était mon premier amour, qu'il avait l'air si sincère et que ce baiser avait eu tellement d'effet que je ne pouvais pas le laisser partir. Ma tête répliquait à cela qu'en aucun cas il n'avait eu le droit de me voler un baiser, ni même de me dire toutes ces choses sans rien savoir. Non, il n'avait pas eu le droit de faire tout ça. J'avais beau tenter de les faire taire, rien ne marchait. Je finis par le suivre. Non, ça ne se terminerait pas comme ça. Je ne lui courais pas après, ça n'en valait pas la peine mais je marchais assez vite pour le rattraper. Lorsque je fus à sa hauteur, je retenai mes larmes et me plantai devant lui.

-Tu n'as pas le droit de revenir, de me dire tout ça, de m'annoncer que si t'es partis c'est parce que tu m'as trompée avec cette... - je ne dirais pas ce que je pense d'elle, ça serait me souiller encore plus -, me dire que tu m'aimes, faire référence à ta dédicace et me voler un baiser pour ensuite repartir! Tu ne sais donc faire que ça?! Assume tes actes pour une fois!

Je me fichais toujours d'être dans la rue. J'étais une femme blessée, meurtrie, trahie. Et ma colère devait sortir. Je finis par essuyer mes yeux qui devenaient malgré tout de plus en plus humides pour dire:

-Tu ne t'enfuiras pas Shane. Pas cette fois. Il faut qu'on parle.

Je lui pris la main pour être sûre qu'il ne me laisse pas partir toute seule et je l'entrainai dans le café le plus proche de l'endroit où nous étions. Je choisis la table et m'installai. La serveuse vint prendre nos commandes. J'optai finalement non plus pour un café, préférant nettement leur chocolat chaud. Une fois la jeune femme partis, je reposai mon regard sur Shane:

-Pourquoi être revenu Shane? Pourquoi me dire tout ça sans savoir ce qu'il s'est passé dans ma vie durant ces trois mois?

P.S.; Je précise que les "Vlam" et les claques mentionnées ne sont pas des claques qu'elle donne. C'est une métaphore pour dire que ce qu'il lui dit à ces moments précis lui font l'effet de gifles à elle, mais il n'y en a pas des vrais ^^' J'y avais même pas pensé que ça pouvait être mal interprété.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyVen 30 Déc - 21:09

« Je ne regrette pas notre relation. Mais j'avais peur parce qu'on a de suite habité ensemble Shane... J'avais peur que la routine de vivre sous le même toit tue notre couple avant même qu'on ait pu vraiment en profiter... Et tu n'as pas le droit de me reprocher d'avoir eu peur parce que moi, contrairement à toi, j'ai mis cette peur de côté. Et j'étais persuadée d'avoir bien fait jusqu'à ton départ. » Peur de la routine? Ça m’étonnait de l’entendre me dire ça. J’avais trop peur de le lui dire cependant, de peur qu’elle ne soit pas du même avis. Étais-je le seul à l’avoir autant aimé? L’amour c’était ça, se réveiller chaque matin et la choisir à nouveau. Chaque seconde de chaque jour me faisait l’aimer encore plus. Ça m’avait fait peur au départ, parce que ça grandissait trop rapidement, je m’attachais et ce depuis notre première rencontre. Elle avait toujours les bons mots et faisait toujours le bon geste… tout ceci me surprenait, plus maintenant. Aujourd’hui j’ai compris pourquoi elle me semblait si parfaite, c’est parce qu’elle l’était, pour moi. Mon âme sœur. Si elle ne le voyait pas elle-même, alors nous étions fichus, même plus la peine de se battre, pas la peine de le lui dire non plus. Ça me torturais de ne pas pouvoir le lui dire, j’avais déjà assez fait de tort, mais je tenu ma langue. Je me contentai de dire, sans dire.

« Je ne suis pas complètement d’accord, mais ça n’a plus d’importance. » C’était tout pour moi au contraire, mais je n’allais pas jouer les chiens battus. « Ça se voit que tu n'étais pas là... Tu ignores tout de l'état dans lequel j'étais... Alors ne parle pas de quelque chose que tu ignores. »

« Toi non plus, j’ai faillis faire la plus grosse erreur de ma vie en France… » Oui, j’aurais pu me marier, épouser une femme que j’aimais, mais pas suffisamment pour passer l’éternité en sa compagnie. Et puis, me connaissant, j’aurais eu trop d’orgueil pour divorcer, le scénario classique du père de famille malheureux. Juliette était tout simplement un ange, mais pas le mien. J’avais dû trouver le courage de lui dire ce qui m’avait poussé à partir, je lui devais bien ça, et puis si ça pouvait l’aider à me voir comme celui que j’étais vraiment, tant mieux, elle se porterait bien moi sans moi. Et puis, pour la rendre heureuse, je ferais tout. « Dis-moi qu'au moins, c'était dans la chambre d'amis... L'humiliation est assez grande comme ça... » J’écarquillai les yeux.

« Chambre? » Il me fallut un bon cinq seconde pour comprendre ce qu’elle avait cru m’entendre dire. « Non, c’était devant la porte, je ne voulais pas la laisser entrer et puis, elle m’a embrassé c’est tout. Ensuite je l’ai renvoyé chez elle. » Dit ainsi ça paraissait plutôt banale, presque excusable, mais il fallait me connaître pour comprendre que pour moi c’était le plus grand des châtiments. Une simple pensée était tromperie pour moi. Je suis un romantique, que voulez-vous? Devant cette beauté cruelle je me devais de céder. Je le regrettai aussitôt cependant, comme adieu on avait déjà fait mieux. Ça me fit mal, trop mal, c’était insupportable, alors je fuis, comme c’était devenu depuis longtemps ma marque de commerce. Mes pas étaient lourds, lents, comme si j’attendais qu’elle me rattrape, je pouvais toujours l’espérer. Une femme se posta devant moi, celle de mes rêves. « Tu n'as pas le droit de revenir, de me dire tout ça, de m'annoncer que si t'es partis c'est parce que tu m'as trompée avec cette... me dire que tu m'aimes, faire référence à ta dédicace et me voler un baiser pour ensuite repartir! Tu ne sais donc faire que ça?! Assume tes actes pour une fois! » C’est ce que je fais pourtant, je la laisse partir. N’a-t-elle pas compris mon adieu? « Tu ne t'enfuiras pas Shane. Pas cette fois. Il faut qu'on parle. » Encore? N’avais-je pas tout dit, déjà que c’était trop. J’anticipais la suite, je ne voulais rien savoir qui pourrait me faire du mal, j’avais assez souvenir. Qu’on m’amputasse ce cœur, j’en meurs. Elle me saisit la main, avant je ne puisse m’y opposer. Ayant encore une tête j’aurais lutté, mais je n’en avais plus. Je me croyais au plus bas, alors tant pis. « Pourquoi être revenu Shane? Pourquoi me dire tout ça sans savoir ce qu'il s'est passé dans ma vie durant ces trois mois? » Mon regard était ailleurs, suivant cette femme qui venait de prendre la commande de Calista. Je n’avais rien pris, Anya sècherait.

« J’en sais rien, parce que tu es la seule à qui je puisse le dire? » Évidemment, puisque c’était ma moitié.

« Que s’est-il passé durant ces trois mois? Tu as… découvert des choses? » La question pouvait sembler étrange, mais je n’arrivais pas à lui dire ce que moi j’avais appris. « Moi si. Je sais ce que je veux. » C’était encore trop dur. Je me tus, comme toujours.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptySam 31 Déc - 0:17

"Je ne suis pas complètement d’accord, mais ça n’a plus d’importance." me répondit il suite à mon explication sur ma peur de la routine qui brise le couple et blablablah. Shane le Romantique... Laissez moi réfléchir un instant... Il devait sans doute penser que l'amour c'était justement ça, la routine. Chaque matin se réveiller auprès de la même personne etc... J'étais d'accord. Mais tout le monde savait que la routine brisait le couple. Il arrivait toujours un moment où la routine prenait le dessus, où les personnes n'avaient plus rien à se dire. Je me souvenais d'avoir un jour écrit une sorte de poème. "Parler des choses qui vont et qui viennent / Comme l’amour que l’on croyait éternel / Parler des choses qui font mal / Comme de celles qui font du bien / Parler du temps qui passe / Et des saisons qui changent / Ou ne plus parler de rien / On commence à avoir peur / A force de ne plus rien avoir à se dire / On commence à avoir peur / De se retrouver seuls / Seuls rien que tout les deux / Parce qu’on a peur du silence qui s’installe / Peut-être que la routine a finit par nous détruire…" C'était dingue de penser ainsi à l'âge que j'avais hein? J'étais jeune oui, et j'écrivais en cachette. Personne ne lisait. Bref, ça n'avait pas d'importance. Si j'avais raison et qu'il pensait bien à ça, il était soit différent des autres, soit il ne se rendait pas compte que c'était en quelque sorte inscrit dans les gènes de l'être humain.

Je lui demandai ensuite de ne pas parler de quelque chose qu'il ignorait car il n'était pas là et ne savait pas dans quel était j'avais été après son départ. Ce n'était que pure vérité. Il me répondit que moi non plus je ne savais pas et qu'il avait faillis faire la plus grosse erreur de sa vie en France. Que voulait il dire? J'hésitai à lui demander alors qu'il m'annonça m'avoir trompée. Alors il n'y avait pas qu'en France... La seule différence c'était qu'en France, il n'avait pas commis d'erreur, contrairement à ici... Je lui demandai de me dire qu'au moins ça s'était passé dans la chambre d'amis. Car oui, pour moi, quand il me disait m'avoir trompée, je croyais qu'il voulait dire par là qu'il avait couché avec Anya. C'était la première chose à laquelle j'avais pensé. Sur le coup, il ne sembla pas comprendre, ce que je trouvai suspect, puis il m'expliqua et m'informa que j'étais dans le faux. Il m'expliqua qu'il ne s'était échangé qu'un baiser, devant la porte, avant qu'il ne la renvoie chez elle. Un baiser... Un fichu baiser... Mais quel idiot il faisait!! C'était... Il aurait du me l'avouer au lieu de fuir pendant trois mois!! Peut-être... Peut-être que... Je soupirai dans ma tête. Peut-être que quoi hein? J'ignorais comment j'aurais réagis... Mais je savais que ça aurait toujours été mieux que de fuir comme il l'avait fait...

Il m'embrassa ensuite. Quel était son but? Anya m'avait déjà vu avec Tony, elle lui avait raconté et maintenant il voulait semer la zizanie? Non, il semblait tout ignorer. Je le connaissais, même si j'en doutais un peu. Et ce que je savais de lui me disait qu'il souhaitait le bonheur des gens qu'il aimait. Alors ferait il ça s'il savait que j'avais un autre homme? Je ne pensais pas. Mais peut-être que je me trompais. Si ça se trouvait, j'avais tout faux et oui, il le ferait pour récupérer celle qu'il aimait. Ou celle qu'il prétendait aimer. Je baissai les yeux. Il s'éloigna et je finis par me planter devant lui pour lui débiter tout un petit monologue avant de lui dire que cette fois il ne partirait pas et qu'il fallait que l'on parle. Oui, mais pour parler de quoi? Je le guidai jusqu'au café le plus proche et commandai un chocolat chaud. Shane quant à lui ne prit rien du tout. Puis je demandai à cet homme assis en face de moi pourquoi il était revenu et pourquoi il m'avait dit tout ça sans savoir ce qu'il s'était passé durant ces trois mois. "J’en sais rien, parce que tu es la seule à qui je puisse le dire?", me répondit il. La seule? Pourquoi serais-je la seule? Que voulait il dire par là? Je demandai:

-Tu dis ça parce que tu ne sais pas quoi me répondre ou tu me dis ça parce que je suis vraiment la seule? Et si je suis vraiment la seule... Pourquoi le suis-je? Que veux-tu dire par là...?

"Que s’est-il passé durant ces trois mois? Tu as… découvert des choses?" ... Si j'avais découvert des choses? La serveuse m'apporta mon chocolat chaud. Je la remerciai dans un sourire avant de mettre un sucre dans ma tasse et de touiller, fixant le liquide chaud. Comment lui annoncer tout ça...? J'enlevai ma veste une fois que le sucre avait fondu. J'osai enfin reposer mon regard sur mon premier amour pour lui avouer une chose:

-Je... J'ai rencontré quelqu'un... Et... Et ton retour ne facilite pas vraiment les choses... En fait, ça a plutôt tendance à semer le doute dans ma relation...

Je ris nerveusement alors qu'en fait j'avais simplement envie de pleurer. Peut-être que maintenant je comprenais mieux ce que Shane avait du resentir, lors du retour d'Anya en ville... Jamais je n'aurais cru me retrouver dans une telle situation et j'étais loin de savoir comment la gérer pour l'instant. J'ajoutai pour enfin poser la question que j'avais eu au bout de la langue quelques minutes plus tôt:

-Quelle erreur as-tu faillis faire en France...?

Shane me dit ensuite que lui, il savait ce qu'il voulait. Et que voulait-il? Devais-je vraiment le savoir? Je le regardai toujours, me disant d'avance que j'allais regretter de faire ça mais il était trop tard, je l'avais déjà dit:

-Je sens que je vais le regretter mais... Qu'est-ce-que tu veux?
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptySam 31 Déc - 4:08

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« Tu dis ça parce que tu ne sais pas quoi me répondre ou tu me dis ça parce que je suis vraiment la seule? Et si je suis vraiment la seule... Pourquoi le suis-je? Que veux-tu dire par là...? » Je baissai la tête, si auparavant un seul regard suffisait pour tout lui dire. Aujourd’hui il fallait tout redire, tout repenser, tout avait été détruit et c’était de ma faute. Tout ce cirque, cette non-familiarité qui c’était installé, tout l’animosité que je voyais dans son regard, toutes ses larmes qui coulaient sans cesse, sans que je ne puisse les arrêter. Je me détestais, mais ce n’était pas nouveau.

« Parce que… parce que tu es la seule que j’aime? » À qui d’autres pouvais-je le dire? Je relevai le menton, bien forcé d’avoué que je n’avais jamais eu autant la trouille de le dire. La serveuse revint lui remettre son chocolat chaud, je l’observai mettre du sucre et puis je lui demandai enfin ce qu’elle avait fait sans moi. Elle enleva sa veste, visiblement elle comptait rester, alors que je n’avais qu’une envie, partir. « Je... J'ai rencontré quelqu'un... Et... Et ton retour ne facilite pas vraiment les choses... En fait, ça a plutôt tendance à semer le doute dans ma relation.... » Heartbreaker.

« Oh. » Je n’avais même pas entendu la seconde partie, j’étais déjà devenu sourd à la première. Et c’est ainsi que tous mes espoirs, toutes mes stupides croyances s’évanouir dans ses yeux. Je cru ne plus jamais pouvoir sourire. Et puis pourquoi m’étonnais-je? Elle ne m’aurait pas entendue, pourquoi l’aurait-elle fait? Tout s’évapora, tout. Et quand l’espoir meurt, il ne nous reste plus grand-chose. C’est donc ça qu’on ressent quand on perd une moitié de soi-même? « Quelle erreur as-tu faillis faire en France...? » Je fixais l’horizon juste derrière, ne la voyant plus. C’était une assez simple question, ma bouche formula les mots sans la regarder.

« Épouser la mauvais femme. » Ça n’avait plus aucun impact, elle s’en foutait. Et moi qui venais de l’embrasser? Mais quel con! Apprend à marcher avec tes jambes et non ton cœur mon Shane, tu finiras par te détruire, si ce n’était pas déjà fait. Je croyais mes jambes paralysés, mais après vérification mes orteils bougeait encore, je pourrais m’enfuir maintenant si je le voulais. Aller… aller… je ne sais plus. Je n’ai plus de vie. Elle était tout. « Je sens que je vais le regretter mais... Qu'est-ce-que tu veux? » Je reposai mes yeux sur elle, surprit qu’elle soit toujours là, face à moi. Ça me semblait un siècle déjà que j’avais appris la nouvelle et pourtant ce n’était que quelque seconde. J’avais fait tant que réalisation, ma réponse à cette question venait de brutalement changer.

« Je voulais ton bonheur… » Mes yeux faillirent se perdent à nouveau, mais je me ressaisi. « Je veux dire, je veux ton bonheur. Je croyais… je croyais que ça serait moi, qui te rendrais heureuse, mais… je crois que je peux vivre avec le fait qu’un autre le fasse à ma place… et ça… c’est pour te prouver à quel point je t’aim…ais. » Passé… mais véritablement présent. Je pouvais sentir ma gorge se serrer, mes paupières défaillirent… les larmes arrivaient et je ne voulais pas qu’elle assiste à la scène.

« Je suis désolé, je ne peux pas rester, et cette fois-ci ce n'est pas fuire...Juste… sois heureuse je t’en prie. » Une larme avait déjà traversé ma joue, je portai ma main à mon visage pour cacher ma faiblesse. Je me relevai maladroitement en faisant tomber ma chaise. Je me penchai rapidement pour la remettre en place puis jamais d’homme n’eut quitté un café aussi rapidement que moi. Je ne voulais pas retourner chez Anya, elle voudrait savoir ce qu’était mon problème. Alors je me mis à marcher, me laissant rougir sous la froideur de cette journée. Cette journée sera marqué d’une pierre, cella où j’ai perdu tout espoir d’être heureux.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptySam 31 Déc - 14:40

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Shane & Calista

✎ "Je vis la larme qu'il s'empressa d'essuyer avant de se lever, de renverser sa chaise et de partir. J'étais spectatrice d'une scène et non plus actrice. J'étais impuissante, je ne savais pas quoi faire. Lui avais-je brisé le coeur? S'il m'aimait comme il le disait, sans doute que oui. Apprendre que la femme que l'on aime est avec quelqu'un d'autre n'était jamais facile à digérer. Je laissai des larmes couler le long de mes joues, en silence, creusant des sillages sur ma peau."

Je ne savais pas pourquoi je l'avais entraîné avec moi dans le café le plus proche. J'aurais sans doute du le laisser partir sans insister. Mais je crois qu'au fond de moi-même, j'avais simplement besoin de comprendre, de savoir. Je voulais savoir ce qu'il s'était passé en France, je voulais comprendre pourquoi il faisait ça. J'avais besoin de lui parler. Sans doute étais-je un peu maso d'insister autant mais c'était fait. Nous étions dans ce café assez peu peuplé en cette heure de la journée, la plupart des gens se trouvant à leur travail. Je venais de lui demander si j'étais vraiment la seule et si c'était le cas, pourquoi. Je posais toujours les mêmes questions: pourquoi, pourquoi et encore pourquoi. J'avais ce besoin incessant de tout comprendre, comme pour rassurer alors que bien des fois, c'était blessant. Il me répondit en me demandant si c'était parce que j'étais la seule qu'il aimait. Sa question prouvait bien qu'en vérité c'était la réponse à ma question mais qu'il avait hésité à me le dire. La serveuse m'avait ramené mon chocolat chaud et j'y avais plongé un sucre que j'avais fais fondre en touillant ma cuillère dans la grande tasse puis je m'étais débarrassé de ma veste alors que Shane me demandait en clair ce que j'avais fait durant les trois derniers mois. Il était temps qu'il sache, pas vrai...? Alors je lui avouai avoir rencontré quelqu'un. Je ne précisai pas qui. La seule réponse que j'eus fut un "Oh." J'avais comme l'impression qu'il ne m'avait pas écoutée jusqu'au bout. Je baissai les yeux.

Je finis par lui poser à mon tour une question dont la réponse, je m'en doutais, allait me faire un mauvais effet. Il avait faillis faire l'erreur d'épouser la mauvaise femme. Il avait dit ça comme si c'était un automate. Ayant relevé les yeux, j'avais remarquais qu'il ne m'avait pas regardée. Que voulait il dire? Que jamais il n'aurait du partir et que c'était moi la femme qu'il devait épouser? Une nouvelle gifle qui me laissa sans voix. Que répondre à ça? Je détournai simplement le regard pour ne pas laisser les larmes m'envahir à nouveau puis je demandai ce qu'il voulait. Ce à quoi il me répondit: "Je veux dire, je veux ton bonheur. Je croyais… je croyais que ça serait moi, qui te rendrais heureuse, mais… je crois que je peux vivre avec le fait qu’un autre le fasse à ma place… et ça… c’est pour te prouver à quel point je t’aim…ais.". Il voulait mon bonheur et pensait que ce serait lui qui me rendrait heureuse? Il l'avait fait... J'étais heureuse avec lui. Comme je ne l'avais surement jamais été auparavant. J'avais tout à ce moment là. Comment ne pas être heureuse quand on possédait tout ce dont on pouvait rêver? Que quelqu'un d'autre le fasse à sa place... Tony... Il m'expliqua pourquoi et dit qu'il m'aimait, conjuguant son verbe au passé. Je savais qu'il faisait ça pour... Je ne savais pas pourquoi en vérité. Mais je savais que c'était toujours présent et après tout ce qu'il m'avait déjà dit et fait, quoi qu'il était en train d'essayer de faire, c'était déjà trop tard. J'étais déjà perdue, blessée et devant une situation impossible.

"Je suis désolé, je ne peux pas rester, et cette fois-ci ce n'est pas fuire...Juste… sois heureuse je t’en prie." Je vis la larme qu'il s'empressa d'essuyer avant de se lever, de renverser sa chaise et de partir. J'étais spectatrice d'une scène et non plus actrice. J'étais impuissante, je ne savais pas quoi faire. Lui avais-je brisé le coeur? S'il m'aimait comme il le disait, sans doute que oui. Apprendre que la femme que l'on aime est avec quelqu'un d'autre n'était jamais facile à digérer. Je laissai des larmes couler le long de mes joues, en silence, creusant des sillages sur ma peau. J'étais un homme merveilleux, adorable, attentionné, toujours présent. Et je savais que jamais il ne partirait sans rien dire, je savais qu'il serait toujours là pour moi. J'avais décidé d'essayer une relation avec lui et j'avais vraiment appris à l'aimer. Mais lui, était il heureux? Parfois, on pouvait aimer une personne, être avec elle, mais être malheureux. C'était rare mais ça arrivait. Car l'amour n'était parfois pas suffisant. Et il devait se douter que quand j'étais seule le soir chez moi, je repensais à tout ce qu'il s'était passé parfois. Et ce détail n'était pas à négliger. De l'autre côté, j'avais mon premier amour, Shane. Un homme que j'avais profondément aimé et que j'aimais toujours. On oublie jamais son premier amour. Même si cela faisait dix, quinze ou vingt ans, le revoir par hasard devait surement soulever des sensations passées dans notre coeur. Mais le premier amour ne voulait pas dire que c'était l'homme de toujours. C'était affreux. Un dilemme que j'aurais voulu ne jamais connaître. Et maintenant, que devais-je faire? Je vis dans mon sac, par hasard alors que mon regard se poser dessus, des feuilles. Quelque chose se passa dans ma tête. J'essuyai mes yeux, remis ma veste et me relevai avant de payer, prendre mon sac et quitter le café à mon tour. Je n'avais même pas bu mon chocolat chaud au final.

Je marchais dans les rues, sans vraiment savoir où j'allais. Comment allais-je le retrouver? Soit, je le connaissais inconsciemment vraiment très bien, soit le hasard et le destin étaient réellement de mon côté ce jour là. Il était là, à marcher dans le froid. Je le rattrapai et me mis en face de lui. La seule chose que je fis immédiatement fut de le prendre dans mes bras. Pourquoi je faisais ça? Aucune idée. Je chuchotai à son oreille:

-Je n'ai rien oublié, tu sais...? De ce qu'on a vécu je veux dire...

Je restai ainsi quelques secondes encore avant de me détacher de lui. Et maintenant? J'ouvris mon sac et lui tendis un cahier avec quelques feuilles volantes dessus. Prenant mon courage à deux mains, je lui expliquai:

-Tu n'es pas le seul à t'inspiré de ta vie... Le cahier c'est... C'est une pièce de théâtre que j'ai écrit durant les jours que j'ai passé enfermée dans mon appartement. Et les feuilles, ce sont de simples textes que j'ai écris sur mon état du moment...

La pièce de théâtre, seuls lui et moi pouvions comprendre qu'elle avait été inspirée de notre histoire car c'était très indirecte. Je ne voulais pas que les gens sachent mais Shane pouvait comprendre. Quant aux textes, ils montraient mon état d'esprit, ma déception, mon incompréhension, mes regrets... Mes regrets de ne pas avoir compris, de ne pas avoir su, de ne pas avoir pu anticiper... Alors qu'au fond, aucune femme n'aurait vraiment pu anticiper un tel acte. Je les lui donnai puis allai m'asseoir sur le banc qui était non loin de là.

-Ton retour change affreusement tout... Je me décidai à lui poser une nouvelle question: -Quand tu as dit que tu as faillis épouser la mauvaise femme... Tu voulais dire que c'était moi, celle que tu devrais, ou aurais du épouser?

Je ne savais plus trop quel temps employé, alors je décidai d'employer les deux. Quoi qu'il en était, il comprendrait déjà ce que je voulais savoir. En fait, je me demandais si ses réponses allaient vraiment m'aider. Car plus le temps passait et plus je pouvais dire: I was really in a mess...
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMar 3 Jan - 2:38

L’adieu me revenait sans cesse en tête. J’avais beau me dire que ça ne servait à rien d’y revenir, je ne pourrais jamais rien y changer. Mais c’était tout ce à quoi je pouvais penser, tout ce à quoi j’avais pensé ces trois mois… elle. Je connaissais chacun de ses traits par cœur, belle elle l’était, mais ce n’était pas tout. Tout… absolument tout m’insurgeait. Comment oublier une telle femme? Elle ne me rendait pas la tâche facile, mais j’allais essayer, comme déjà je l’avais fait. Si seulement je pouvais oublier, oublier ces baisers, ce parfum, ce visage, cette personnalité, ce sourire… la façon qu’elle avait de me regarder comme si nous étions seuls au monde. Le froid ne suffisait pas à me distraire, il n’était pas assez violent. Rien ne pouvait l’être. Je croyais ma vie terminé, le bonheur hors de portée, quand un espoir me raviva. Elle était toujours là, sous mes yeux, à me barrer la route. Premier impression? C’est mon imagination. Mais même elle ne pourrait être assez sadique pour me faire aussi mal. J’avais toujours peur, cette vague violente me frappait chaque fois que je la voyais. Je ne voulais rien entendre, je ne préférais l’ignorance à la vérité, car dans ce monde où nous vivons ce n’est pas toutes les vérités qui sont bonnes à dire, vraiment pas. Elle ne me dit rien et je n’allais certainement pas briser le silence le premier, mais elle fit bien une chose, une cruelle. Elle m’entoura de ses bras comme elle l’aurait fait il y a trois mois. Et puis si ce supplice en était déjà un, ce n’était pas tout. « Je n'ai rien oublié, tu sais...? De ce qu'on a vécu je veux dire... » De cette voix suave, ce souffle dans mon oreille, le message. Un long frison me traversa l’échine, le cou, les oreilles. Pourquoi me disait-elle ça? Pour me faire encore plus mal? Ou bien essayait-elle de relever toutes les erreurs que nous avions faites? Je ne relevai pas, car c’était trop bon. Elle se détacha de moi et je me rendis compte que je n’avais même pas osé la toucher, mes bras gisant le long de mon corps. Elle ouvrit son sac et, curieux, je suivis ses gestes du regard. Elle en sortit un tas de feuille pêle-mêle et me les tendis. Je le pris sans poser de question, mon visage remontant déjà sur le sien. « Tu n'es pas le seul à t'inspirer de ta vie... Le cahier c'est... C'est une pièce de théâtre que j'ai écrit durant les jours que j'ai passé enfermée dans mon appartement. Et les feuilles, ce sont de simples textes que j'ai écrit sur mon état du moment... » J’en frissonnais rien qu’à l’idée.

« Tu… tu veux que je lise? » Mais pourquoi? J’écarquillai les yeux, une idée me traversant l’esprit. Oh mon dieu, et si elle y décrivait sa rencontre avec son nouvel amant? Je clignai des yeux lentement, je ne savais pas comment lui expliquer que je n’étais pas en mesure de tout lire, que je ne pouvais pas et ne voulait pas, alors je me tus, comme je savais si bien le faire. Elle ne me laissa pas le temps de trouver une échappatoire que déjà elle s’éloignait, mais pas pour aller bien loin. Elle s’assit sur un banc de parc non loin, un flash de notre première rencontre me creusant l’estomac. Je la suivis comme un chien et m’assit à sa droite, imitant toujours ce souvenir. « Ton retour change affreusement tout... » En quoi? Pourquoi m’obligeait-elle à me poser des questions? Je ne comprenais pas! Elle aimait un autre homme, c’était pourtant clair. Si elle m’aimait ne serais-ce qu’un peu elle ne me ferait pas subir ceci, cette torture mental. Ça me rappelait une pièce célèbre de Jean-Paul Sartre. Une phrase prononcée par elle me la faisait comprendre aujourd’hui… définitivement une muse. "J'accepte tout: les brodequins, les tenailles, le plomb fondu, les pincettes, le garrot, tout ce qui brûle, tout ce qui déchire, je veux souffrir pour de bon. Plutôt cent morsures, plutôt le fouet, le vitriol, que cette souffrance de tête, ce fantôme de souffrance, qui frôle, qui caresse et qui ne fais jamais assez mal’’. Qu’elle m’achève, comme on euthanasiait un chien, qu’elle ne laisse pas sécher au soleil mes maux, mais me délivre enfin. Qu’elle cesse de me rattraper, car son image me pétrifiait et surtout, qu’elle cesse de s’immiscer dans ma tête, mon cœur, qu’elle me prouve que ce n’est pas la bonne, pas la mienne. Que ce jeu d’esprit n’est qu’un mauvais rêve, je ne l’aime pas, ce n’est que mon désir. Le concept d’âme sœur est une ânerie et je suis le seul idiot qui y croit encore. Je remontai la tête sur elle en espérant qu’elle puisse lire dans mes pensées. « Quand tu as dit que tu as faillis épouser la mauvaise femme... Tu voulais dire que c'était moi, celle que tu devrais, ou aurais du épouser? » Mes épaules fléchirent.

« Non. » Dis-je instinctivement. Je ne voulais plus avoir aussi mal, alors si elle ne le ferait pas, c’est moi qui allais le faire. « Je me suis juste rendu compte que je ne voulais pas me marier, qui crois encore à ça de toute façon? Ce genre d’amour n’existe pas. » Je savais qu’il existait, je l’avais sous les yeux, mais je ne lui laisserai jamais savoir… que c’était tout ce que je voulais, la faire mienne pour toujours, et déjà toujours semblait trop court. « Et je… je… d’accord je mens. » C’était sorti tout seul. Je n’aurais jamais dû relever la tête, son regard me faisait toujours craquer, je n’étais pas capable de lui mentir.

« Je veux le mariage, je l’ai toujours voulu, mais je ne voulais pas l’épouser… elle. » Je ne voulais pas ternir son nom, pas le prononcer devant Calista. « Écoute… » Ça ne voulait pas venir. Je posai mes mains sur mon visage, fermant les yeux une seconde pour ne pas pleurer à nouveau, je pris une profonde respiration pour me donner du courage et baissai les mains.

« J’ai essayé de vivre sans toi, de me persuader que je pouvais être heureux. » Comme elle l’avait sans doute remarqué, je n’avais pas réellement réussi. «J’y mettrai plus d’effort à l’avenir … puisqu’il le faut. » J’y croyais en le disant. Je me disais que c’était sans doute l’infime possibilité de pouvoir la ravoir un jour qui m’avait donné espoir. Je savais que je ne toucherais jamais la femme d’un autre, comme je souhaitais qu’on me soit fidèle, alors je la laissais partir… même si ce n’était pas mon droit.

« Je ne vais pas m’interposer, tu mérites mieux. À partir de maintenant considère nous comme un passé. » Je regardais sur mes genoux le tas de feuille qu’elle m’avait laissé. « Oh et, je ne peux pas lire ça… je suis désolé. » Je lui tendis les feuilles. Logiquement ça serait à ce moment précis que je devrais me lever et la quitter, mais mon corps restait inerte, ne se laissant plus commander par ma tête.
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyMar 3 Jan - 15:44

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Shane & Calista

✎ "Je relevai mon regard vers lui pour qu'il comprenne toute la sincérité de ces quelques mots. Oui, moi je croyais en cet amour, en ce mariage et en ce couple que rien ne pourrait jamais détruire! J'étais peut-être naïve mais je voulais garder cet espoir. Sinon, à quoi cela servirait il de vivre? Pour travailler, trimer toute sa vie, ou encore échouer dans ses rêves, être déçus? Vivre une vie de souffrance, une vie fausse passée à faire semblant d'être heureux en ayant toute une technologie? Mais où était l'intérêt d'avoir tout cet attirail s'il manquait l'essentiel à cette vie, l'amour? L'Amour avec un grand A même. Moi, je ne voyais rien d'autre. S'il n'existait vraiment pas, alors je ne verrais pas l'intérêt de tant souffrir, ni même celui de vivre, tout simplement."

Mon ex, qui était mon premier amour, était de retour en ville et après quelques retournements de situation durant nos retrouvailles, je l'avais pris dans mes bras. Etait-ce une bonne idée? Alors là, vous me posiez une colle. Mais j'avais simplement besoin de le faire. J'en avais profiter pour lui dire à l'oreille en chuchotant que je n'avais rien oublié de ce que nous avions vécu ensemble. Et je n'étais pas prête de l'oublier, c'était sincère. Comment oublier nos si bons moments passés ensemble? Alors que je l'avais dans mes bras, je pu remarquer qu'il ne me toucha pas une seule fois. Pas un geste, rien. Que faire du coup? J'avais choisis de mettre fin à mon étreinte. Je fouillai dans mon sac pour en sortir quelques affaires que je lui tendis, et qu'il prit, en lui expliquant ce que c'était. Sa réaction? Il me demanda si je voulais qu'il les lise. Si je les lui donnais, ce n'était certainement pas pour rien. J'hochai simplement la tête en guise de réponse pour lui confirmer que je désirais effectivement qu'il lise mes écrits. C'était très personnel mais je voulais qu'il sache, qu'il connaisse le contenu de chacun d'entre eux. J'allai ensuite m'asseoir et il me suivit. Je présumais que c'était une bonne chose qu'il vienne s'installer à mes côtés. Je l'informai que son retour changeait tout. Comment est-ce-que son retour aurait pu passer inaperçu? Ne pas avoir d'effet? C'était comme croire au Père Noël: jamais vous ne le verrez. Et bien là, c'était pareil: jamais vous ne verrez un tel acte ne pas avoir de conséquences. Puis je lui posai une question sur le mariage. "Non." Je sentis mon coeur se serrer tandis qu'il continuait: "Je me suis juste rendu compte que je ne voulais pas me marier, qui crois encore à ça de toute façon? Ce genre d’amour n’existe pas." Je baissai les yeux vers le sol. Toute cette scène pouvait presque nous paraître familière, comme si nous la revivions, mais avec une situation différente malgré tout.

-Moi... Moi j'y crois.

Je relevai mon regard vers lui pour qu'il comprenne toute la sincérité de ces quelques mots. Oui, moi je croyais en cet amour, en ce mariage et en ce couple que rien ne pourrait jamais détruire! J'étais peut-être naïve mais je voulais garder cet espoir. Sinon, à quoi cela servirait il de vivre? Pour travailler, trimer toute sa vie, ou encore échouer dans ses rêves, être déçus? Vivre une vie de souffrance, une vie fausse passée à faire semblant d'être heureux en ayant toute une technologie? Mais où était l'intérêt d'avoir tout cet attirail s'il manquait l'essentiel à cette vie, l'amour? L'Amour avec un grand A même. Moi, je ne voyais rien d'autre. S'il n'existait vraiment pas, alors je ne verrais pas l'intérêt de tant souffrir, ni même celui de vivre, tout simplement.

Finalement, il m'avoua mentir puis m'expliqua qu'il voulait le mariage, qu'il l'avait toujours voulu mais que simplement il ne voulait pas l'épouser Elle, celle qui avait rencontrée en France. Je me demandais comment elle s'appelait. Il me demanda d'écouter. Mon regard s'était détourné après mon aveu de croyance et était à nouveau poser sur ce sol gris et froid. "J’ai essayé de vivre sans toi, de me persuader que je pouvais être heureux.", me dit il. Cela n'avait pas l'air d'avoir réellement marché en tout les cas. Il continua : "J’y mettrai plus d’effort à l’avenir … puisqu’il le faut.", avant de terminer en me disant: "Je ne vais pas m’interposer, tu mérites mieux. À partir de maintenant considère nous comme un passé." Ainsi, il était prêt à céder? A ne pas insister, à ne pas tenter de se battre pour me récupérer? J'ignorais si j'étais déçue. Dans un sens, cela faciliterait peut-être les choses. Après tout, il n'interviendrait pas dans ma relation avec Tony. Mais dans un autre sens, cela pouvait me donner l'impression de n'être pas assez importante pour lui, pour qu'il se batte, ça pouvait me donner l'impression de ne pas en valoir la peine. Et puis... S'il ne faisait rien et que je nous considérais comme passé, je savais que quelque chose clocherait. Je penserais bien souvent à lui, sans doute trop, et j'aurais l'impression de trahir Tony à chaque fois. Et si je ne l'oubliais jamais? Tony ne serait pas heureux et il avait le droit à ce bonheur, autant que n'importe qui. Peut-être même y avait il droit encore plus que les autres. "Oh et, je ne peux pas lire ça… je suis désolé.", me dit il en me tendant les feuilles. Je secouai la tête, refusant catégoriquement de les reprendre. Je me justifiai, plongeant mon regard dans le sien:

-Je veux que tu le lises... Rassure toi, je ne parle pas de Tony dans ces feuilles... Mais j'ai besoin que tu les lises pour que tu comprennes combien... Combien c'est dur...

Je reposai à nouveau mon regard sur le sol. J'avais du mal à continuer à le regarder autant dans les yeux sans me sentir intimidée.

-Pour que tu comprennes à quel point ça serait dur pour moi de nous considérer comme passé... J'ignore si j'en serais capable, ni même si j'en ai envie... Je suis perdue...
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptyVen 6 Jan - 23:45

Je restai là, le dos carré, assis sur ce banc de parc inconfortable. J’avais cette femme sous les yeux que je ne pouvais plus supporter, non pas qu’elle n’était pas une agréable vue, mais que l’adieu stagnait. Je voulais en finir une fois pour toutes, lui remettre ses documents et ne plus jamais en entendre parler. Mais non, bien sûr, rien n’était jamais si seul. Elle hocha la tête négativement, je soupirai dramatiquement. « Je veux que tu le lises... Rassure toi, je ne parle pas de Tony dans ces feuilles... Mais j'ai besoin que tu les lises pour que tu comprennes combien... Combien c'est dur... » Déjà, cet aspect me rassurait, mais je me rendis bien vite que ce n’était pas tout ce qui m’inquiétait.

« Ce n’est pas ça le problème, tu as le droit d’être heureuse avec un autre homme, je ne t’empêcherai jamais d’aimer. » Je répétais peut-être sans cesse la même histoire, mais c’était ce que je lui souhaitais vraiment. Je sais que je ne suis pas l’homme idéal, je le sais. Je ne l’avais jamais été pour personne, j’avais réussi à faire la paix avec ce fait il y a bien longtemps. Alors qu’elle ait trouvé quelqu’un d’autre, ce n’était même pas étonnant. Je m’y ferai, sans doute. Je ne voulais plus la voir, la guérison serait d’autant plus rapide. « Pour que tu comprennes à quel point ça serait dur pour moi de nous considérer comme passé... J'ignore si j'en serais capable, ni même si j'en ai envie... Je suis perdue... » Je l’étais aussi, mais pas sur son compte. Avec elle c’était bien claire, je l’aimais, tellement que tout ce que je voulais c’était son bonheur. Mais je voulais être heureux aussi, et pour l’être je devais soit être avec elle, soit lui dire adieu, c’était aussi drastique que ça.

« Ce n’est pas une question d’envie ou de capacité, c’est un devoir. Tu dois m’oublier, c’est la seule solution. » Je reposai le tas de feuille sur mes genoux.

« Je sais que c’est en plein le genre de conneries que j’écrirais dans mes scénarios, mais la réalité est vraiment différente. Les ex ont toujours cette conversation suite à leur rupture sur le besoin de rester en contact. Je crois qu’ils emploient même le terme « amis », et bien moi je sais que ça ne fonctionnerais jamais. Je ne veux pas de cette hypocrisie dans ma vie et surtout je ne supporterais pas de te voir quotidiennement. Si je souhaite t’oublier un jour, va falloir que tu me laisses partir. Vraiment partir. » Je voulais qu’elle comprenne que c’était vraiment définitif et ultime. C’était le tout pour le tout. Je ne voulais pas que ça sonne comme un ultimatum, j’avais du mal à m’exprimer, c’était toute cette nervosité qui s’accumulait.

« Alors, non, je ne veux pas savoir et je ne veux pas lire ceci. » Je posai ses écrits sur le dessus de son sac. Je me levai finalement, près à partir. Mais je rappeler d’une chose que je voulais lui dire depuis quelques minutes.

« Oh et puis arrête de jouer la perdue, je n’y crois pas. Si vraiment tu avais cru en cette relation tu aurais… » Je m’arrêtai, sentant les larmes me revenir, mais je me conditionnai et ravalai le tout. « Tu m’aurais attendu c’est tout! » Je tournai les talons et me mis en marche rapide vers l’appartement d’Anya. Fuck, j’suis vraiment con.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles imprévues. [Shane]   Des retrouvailles imprévues. [Shane] EmptySam 7 Jan - 14:45

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Shane & Calista

✎ "George Shaw a écrit: « Il y a deux tragédies dans la vie: l'une d'elles est de ne pas réaliser ses rêves, l'autre de les réaliser. » Je crois que Shaw s'est fait briser le coeur une ou deux fois." (Brooke Davis) Je crois que moi aussi. Et je crois aussi que les épreuves m'ont mieux fait comprendre ce que Shaw a voulu dire. Oui, maintenant je comprends en quoi réaliser ses rêves est aussi une tragédie... © Miss_Cassie

"Ce n’est pas ça le problème, tu as le droit d’être heureuse avec un autre homme, je ne t’empêcherai jamais d’aimer." Toujours le même discours. Au fond, tout les hommes étaient pareils. Finalement, il avait raison. Il était lâche. Il n'osait pas lire mes textes parce qu'il savait que je le blesserais, il savait qu'il comprendrait enfin ce que j'ai vécu après son départ et il ne voulait pas le savoir. Il n'osait pas. Ça devait être ça sinon je ne voyais pas. "Ce n’est pas une question d’envie ou de capacité, c’est un devoir. Tu dois m’oublier, c’est la seule solution." Un devoir? Vraiment? Non, je n'étais pas d'accord! Je ne devais rien du tout! Il était partis, j'avais essayé! Je m'étais trouvé quelqu'un d'autre que j'avais appris à réellement aimer puis il revenait, semait la zizanie! J'étais à présent emprunte de doutes en veux-tu en voila mais j'avais ce devoir de l'oublier?! Et on s'en fichait que j'en ai envie ou que j'en ai les capacités?! Et bien désolée mais non! Cela ne se passera pas comme ça! C'était pas juste! Je n'avais aucun devoir envers lui ou envers notre relation! Aucun...

Il reprit la parole alors que je me retenais pour ne pas m'énerver. Rester calme était la meilleure des solutions pour réfléchir en même temps n'est-ce-pas? Il me dit que c'était exactement le genre de conneries qu'il pourrait écrire dans un de ses scénarios puis parla des exs qui veulent rester en contact et amis pour finalement en arriver au fait qu'avec lui ça ne fonctionnerait pas et qu'il ne supporterait pas de me voir quotidiennement. La souffrance... On a pas envie de souffrir, hein? Pourtant, parfois nous n'avions pas d'autre choix. Parfois, on vous imposait cette foutue souffrance qui peut vraiment briser des vies! "Si je souhaite t’oublier un jour, va falloir que tu me laisses partir. Vraiment partir.", dit il pour terminer son petit monologue. Alors là, c'était franchement égoïste... Moi, je devais le laisser partir? Il n'avait pas attendu que je le laisse s'en aller pour le faire pourtant. Et dans ce cas là, il n'aurait peut-être jamais du revenir. S'il ne voulait pas souffrir, peut-être qu'il aurait du épouser cette française... Non, je ne pensais pas ce que je viens d'écrire. Dans mon coeur, je crois que je ressentais une certaine "joie" de le revoir malgré tout. Je savais qu'il se portait bien. Mais en même temps, la situation me rendait très mal et ses phrases me blessaient. Il conclua en disant qu'il ne voulait donc pas savoir ni lire puis il posa le tout sur le dessus de mon sac. Je souris nerveusement, retenais mes larmes et hochai la tête doucement, presque imperceptiblement. "Oh et puis arrête de jouer la perdue, je n’y crois pas. Si vraiment tu avais cru en cette relation tu aurais… Tu m’aurais attendu c’est tout!" Là, s'était trop. Les larmes coulèrent enfin. Je ne pouvais plus les retenir. Je me levai et me mise face à lui, mes yeux embués de larmes, des torrents de ce liquide coulant sur mes joues, posés dans les siens.

-Et toi, si tu avais vraiment cru en notre relation, tu m'aurais dit ce que tu avais fait et jamais tu ne m'aurais abandonnée! Tu sais, je croyais vraiment notre couple plus fort que ça! Je pensais que rien ne nous séparerait et encore moins que tu me laisserais comme tu l'as fais! Alors ne me dit pas d'arrêter de "jouer" parce que j'ai jamais joué avec toi. Le contraire serait plus logique. Et je m'en fous d'avoir le devoir de t'oublier! Je le ferais si j'en ai envie! Et pour l'instant, je ne sais plus ce que je veux! Je sais juste que deux hommes sont présents dans mon coeur!... Je laissai passer quelques instants avant de terminer: -J'ai besoin de... De réfléchir à tout ça... De m'isoler pour essayer de comprendre et de... de savoir ce que je veux... Parce que oui, je suis assez grande pour ça... Et je ne veux pas que quelqu'un décide pour moi, que ce soit Tony ou toi...

Je récupérai mes affaires que je mis dans mon sac, essuyai mes yeux et m'empressai de retourner dans mon appartement, le lieu que j'allais occuper durant les jours qui allaient suivre...
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