J'ouvre enfin les yeux, bien que cela me fut pénible. La nuit avait été longue, le sommeil bien peu réparateur. À quelle heure nous étions nous endormis, déjà ? Ah oui, il devait être aux alentours de 4 heures du matin. La veille, j'avais été dans un bar, et j'avais bu. Pas qu'un peu, j'en étais conscient ; même si je n'étais pas soûl. Par contre, la jolie demoiselle aux cheveux rouges l'était, elle. Elle m'a accompagné jusqu'à ma chambre et nous avons passés une soirée plus qu'appréciable. Résultat, je me réveilles à ses côtés le matin ' enfin, je crois qu'on est le matin ' avec un léger mal de tête et la désagréable sensation de ne pas avoir assez dormi. Mon regard se pose sur la jolie dame qui dort dans mon lit, elle dort. J'ai un sourire stupide lorsque je me rends compte que je ne me souviens même plus de son nom. Tout ce que je sais, c'est ce qu'elle fait dans la vie ; mannequin, qu'elle m'avait dit.

La journée ayant plutôt étrangement commencé, tout était normal une fois mon invitée repartie. Je crois qu'elle ne se souviens pas plus de qui j'étais, même si dans son visage, j'ai pu lire que ça ne l'avait pas dérangé. Je l'ai reconduite à la station de métro, puis je suis parti. Je suis retourné chez moi, faire un peu de ménage. Rien n'avait été brisé, mais j'avais cru remarquer une bouteille de Rhum vide qui reposait sur le plancher, ainsi que le contenu d'un verre qui s'était probablement vidé par terre durant la soirée. Après mure constatation, je crois que j'étais bel et bien soûl, finalement. Une fois ma chambre nettoyée, tout étant soigneusement placé où il devait l'être et quand toutes les surfaces étaient bien propres ' je suis un accroc de la propreté, on ne peut pas me le reprocher ', j'ai pris une paire de shorts, celles qui étaient destinées à me servir de costume de bain & je suis parti. Pas question de rester dans cette chambre un seul instant de plus, j'avais envie de sortir explorer ma nouvelle ville. J'avais d'ailleurs repéré ce qui ressemblait à une piscine, et j'avais fort envie d'aller m'y rafraichir un peu. Il faisait chaud dehors, le soleil tapait. Comme je n'habitais que dans une chambre universitaire ; j'ignore pourquoi j'ai fait ce choix d'ailleurs, je n'ai rien pour tuer la chaleur.

Je m'y suis donc rendu, à la fameuse piscine. Je suis entré dans les vestiaires, qui à ma grande surprise étaient presque déserts. J'ai pris le temps de me changer, j'ai déposé mon sac à dos dans une case et je l'ai barrée. Pas envie de me faire subtiliser mon matos ou que quelqu'un tombe sur mes dessins. Je me dirige vers la sortie des vestiaires, puis je me retrouve devant la piscine. C'est moins achalandé que je ne l'aurais cru, quelques enfants accompagnés de leur familles, et quelques couples seulement y étaient présents. Je suis entré dans l'eau par un très beau plongeon fait du plus haut plongeoir. Ça faisait un bien fou, je ne pouvais pas dire le contraire.