Everything I've loved became everything lost, tout ce que j'ai aimé est devenu tout ce que j'ai perdu. En une phrase j'arrive à résumer ma vie. J'avais rencontré le grand Amour. L'Amour avec un "a" majuscule. C'est la personne qui vous manque tout le temps, a qui vous pensez tout le temps, qui, quand vous la voyez, vous avez l'impression de planer et bien mieux encore.
Je suis né le 1er février 1990 à Londre. Pour finalement déménager quelques années plus tard à Bronx dans l'état de New York suite à la séparation de mes parents. Ma mère est une éternelle chômeuse et je n'ai jamais vraiment fait des études si ce n'est ce qu'elle m'a appris. L'essentiel, lire, écrire et puis, surtout, la musique. Depuis tout petit je chante. De la musique là plus ridicule au son les plus criant. Ma mère enchaînait petit boulot sur petit boulot tandis que moi je restais dans notre appartement. Nous habitions dans un vieux immeuble construit dans un lieu qu'on essaierait d'éviter, habité plus par des termites que par des humains. La raison pour laquelle je restais la plupart de mon temps cloîtrer dans ma chambre c'est que dehors ça craint trop. Dehors, ça commence à partir du paillasson devant la porte de l'appartement. La cage d'escalier est infréquentable et l'ascenseur c'est pire. Mais quand je fus un peu plus grand je n'eus plus peur de tout ça. Même si j'étais très jeune, j'étais, comme le disais ma mère, déjà un homme. Je savais plus ou moins me défendre et parfois me faire respecter. Mais ça, ça c'est pas fait en un jour. Plusieurs fois je me suis reçu des coups ou me suis trouvé, comme de par hasard, dans une bagarre. Je n'ai jamais été trop blessé. Quelque bleu et oeil au beurre noir au pire. Mais le pire a été quand j'avais dix-sept ans.
Un jour, je traînais dans le parc avec des potes que j'avais rencontrés grâce à une recherche de membre pour un groupe. Nous formions Bring Me The Horizon un groupe rock-métal, tout ce que maman n'aime pas. Je me suis fait tatouer et percer et sans le vouloir je suis passé dans le clan de ceux qu'on respecte à ceux qu'on craint comme quoi, les préjuger ce base souvent par le physique. Nous étions une bonne bande, on s'amusait bien, on ne foutait pas la merde comme d'autre on est clean mais un peu des ados surchauffés. Nous étions donc tranquillement installé sur l'herbe du parc quand un groupe de fille passa devant nous. Les mecs les sifflèrent mais moi je m'en foutais. Les filles ça ne m'intéressait pas à cette époque j'étais homo mais je n'avais pas encore eu le courage de le dire à tout le monde. Alors, pour faire "genre" je jetai un coup d'oeil aux filles comme si je m'y intéressais. Je tombai de haut. À moins que je m'envolai très haut ? Je sais plus très bien, en tout cas une chose est sur quand je L'ai regardé j'ai perdu le sens de la gravité. Je ne sais plus si c'était le joint que nous venions de fumer ou moi, mais je voyais comme un aura autour d'Elle, comme si son corps, sans qu'Elle le sache, me disait "Hey salut je te suis destiné regarde moi !". Le Coup de Foudre existe ! Je n'y croyais pas du tout mais à ce moment-là si, plus que tout, le pire, c'est qu'Elle me regardait Elle aussi, avec le même air béa que moi. C'est comme ça tout bêtement que je rencontrai mon âme-soeur ou du moins la-fille-qui-arrive-à-faire-faire-à-mon-cœur-un-grand-huit-digne-du-Silverstar-d-Europapark-voir-bien-pire... Inutile de Lui parler ou de faire quoi que soit. Pour moi il n'y avait aucun doute, c'était Elle et personne d'autre.
Le jour même nous n'avions pas cherché à nous parler, les regards parlaient pour nous et quelque jour plus tard nous nous étions recroisés et c'est à partir de là que tout à commencer. Je n'ai jamais aimé une personne autant qu'Elle. À mes yeux, Elle était parfaite, sans aucun défaut et nous nous entendions à merveille. Everything I've loved became everything lost... Ce jour-là, j'étais en retard à notre rendez-vous, comme tous les soirs nous sortions ensemble et ce soir c'était cinéma. Mais je fus retarder de quasiment une heure par ma mère et aucun moyen de La prévenir. Inquiète, Elle alla d'Elle-même me chercher. Elle n'aurait pas dû. Pour une fille ça craint là où j'habite. Alors que je me prenais la tête avec ma mère, un crie perçant arriva jusqu'à notre appartement. Je l'aurais reconnu entre tous, sous toutes les coutures, sur tous les tons. Ils L'attaquaient. Quand j'arrivai sur les yeux c'était trop tard, des gars bourrés avaient essayé de La violer avant de La poignarder lasser qu'elle se débatte. Tout mon univers venait de tomber, Elle était morte quasiment à côté de moi. Sans réfléchir je fonçai sur les gars, ce que je n'aurais jamais dû faire, mais j'avais la haine, voir pire que ça. Je fus poignarder comme Elle voir pire. Mais je continuais de me battre je voulais qu'EUX crèvent pas moi.
Il me fallu trois ans pour me remettre de Sa mort et de mes blessures physiques. Après m'être fait poignarder un nombre incalculable de fois, je finis à l'hôpital avec presque aucune chance de survie. Mais un peu moins d'un an plus tard je sortais de mes quatre murs pour retourner chez moi. Je n'y tenais pas, je me plaçais devant la fenêtre juste en dessous du lieu ou Elle a été tué et je passais mes journées comme ça. Je déprimais, totalement, j'étais sous anti-dépresseur mais ça ne faisait pas grand effet. Trois ans plus tard, "je m'en sors". Je quitte la maison de ma mère, car là-bas elle me hante trop et je prends un appartement tout seul. J'ai recommencé à chanter pour Bring Me The Horizon et j'ai un peu repris le goût de la vie. C'est la copine d'un des membres du groupe qui me mis sur la voie de l'université d'art. Je savais que c'était dur d'y entrer mais je n'avais plus rien à perdre. Heureusement que j'ai essayé..