Les petites filles ont l’habitude d’être mis au cours de danse quand elles ont trois ans simplement parce que leur mère n’ont pas pu réaliser leur rêves de grandes danseuse de ballet. « Tu es magnifique Manoé. Mets tes bras en 4ème position. » J’étais au cours depuis 2 ans. Je faisais ca sans même m’en rendre compte bien que j’enviais ses filles qui faisaient du Hip hop et qui n’avait pas besoin de se tenir avec le dos droit. La danse, c’était ma vie, mes seuls amis, ma seule ambition, mes seuls rêves. Je n’avais jamais rien vu d’autre. Étais-je naïve pour autant ? Je n’ai pas cherché à savoir le pourquoi du comment. Je dansais c’est tout. J’avais 2 heures chaque jour. Ma nounou me conduisait à droite et à gauche. Ma mère n’était jamais là, il fallait qu’elle travaille tout comme mon père. C’est un peu cliché mais je suis une fille de bourge qui a l’impression que ses parents ne l’aiment pas. Ces mêmes parents qui la forcent à quitter son pays d’origine pour le bien de l’entreprise florissante d’un paternel constamment absent. L’excuse était que je le verrais plus souvent et que je pourrais être prise au prestigieux ballet de New-york. J’avais 8 ans.

Il y a des bêtises que l’on regrette toute sa vie. Peut être pas toute ma vie dans mon cas mais j’avoue avoir souffert pendant quelques années. Et je supporte encore le regard de ma mère, déçue par mes choix. « Manoé Heather Léoné Smitt … » Quand elle commençait comme ca, je pouvais être sur de me faire taper sur les doigts et que elle allait m’en vouloir. « Tu ne peux pas arrêter la danse pour faire du dessin. Tu ne sais même pas dessiner. » Merci maman, ca m’aide beaucoup. Ne dit-on pas qu’on doit encourager ses enfants dans tous les projets qu’ils entreprennent. Mes parents ont du louper ce chapitre comme bien d’autre dans le grand livre que les parents reçoivent à la naissance de leur premier enfant. Mais bon les enfants doivent aussi écouter leurs parents un minimum. Mais nous nous ne pouvions pas lire le grand livre pour les enfants sage. « Tu vois si tu n’avais pas arrêté la danse, tu n’aurais plus aussi mal pour savoir refaire ton grand écart. » Cela faisait 8 ans que j’avais mon grand écart, je l’avais avant qu’on déménage. Maman était si fière. Il n’a suffit que d’un an pour que je doive tout recommencer.

On a jamais à regretter des rencontres, elles nous apportent toujours quelque chose, elles nous apportent au moins de l’expérience. Chaque rencontre est unique. Il y avait cet homme dans le bus, cet homme avec qui je parlais tout les jours, moi, jeune fille timide, introvertie ayant peur des gens parce que bien trop de fois critiqué. Il me faisait rire et jamais ca n’a été plus. Il était marié de toute façon. « Ma femme m’a quitté. » Il avait une tête dépité, il m’avait dit qu’il avait des problèmes mais je ne savais pas qu’ils étaient au bord du divorce. Il ne s’était plus rasé depuis un moment, il ne me faisait plus rire. Il avait changé et cela me fendait le cœur. Je suis passé un jour chez lui, le divorce avait été déclaré. Sa femme était partie. « Bonjour. » Ce fut tout ce que j’ai pus dire. Il m’a fait rentrer. J’avais un peu peur mais jamais il ne m’avait forcé, j’étais venu de moi-même. Nous n’avons pas parlé. Il posa simplement mes lèvres sur les miennes. Et ce fut parti. Il avait 25 ans. Il avait une grande entreprise. « Je t’aime Manoé. » C’était deux mois plus tard, c’était la première fois qu’il me le disait. J’étais dans son lit, les draps me recouvraient. Nous avions fait l’amour comme tous les soirs où je passais chez lui. Je ne savais pas si je l’aimais mais naturellement je répondis « Je t’aime aussi Justin. » Je fermais les yeux. Une femme a si facile pour mentir la dessus. Mais je m’en voulais. Il était tard, je devais rentrer chez moi. Parfois je prenais un taxi si nous avions trainé mais aujourd’hui j’aurais le bus si je me dépêchais. Je pris mes affaires et passa dans la salle de bain. Il ne me suivit pas. Je m’habillai en pensant à ses derniers mots. Il avait enfilé son jean et travaillait déjà sur son ordinateur. Je posai un baiser sur ses lèvres.

A tous ceux qui se posent la question, on peut aimer deux hommes à la fois. J’aimais Justin. J’avais commencé à l’aimer quand nous étions arrivé au environ de nos 6 mois. J’avais appris à le connaitre, je lui faisais partager mon univers et j’apprenais le sien. Mes amis n’étaient pas au courant. Il me croyait avec Travis ce qui était le cas puisque Travis et moi nous allions fêter nos 4 mois. Travis, ce n’était pas de l’amour, ce n’étais pas que du sexe. Quand nous avons commencé à nous voir, Justin était parti en voyage et pendant un mois je ne l’avais pas vu. Et il y avait ce bal où j’étais obligé de participé. On avait bien convenu que je ne pouvais pas y aller avec lui. Travis m’a invité le premier, j’étais prise au dépourvu. J’avais accepté. Nous avions fini dans sa voiture. Il me plaisait et pour lui il n’y avait aucune raison que je ne sois pas d’accord. Je ne pouvais pas lui dire que je sortais avec Justin. « J’ai passé une excellente nuit. Reviens dans deux jours pour voir si tu es aussi doué quand tu es bourré que quand tu es saoul. » C’était l’effet de l’alcool je vous l’accorde. Pourtant Travis est venu ce soir là. Le fait qu’il soit là rassurait mes parents et mes amis et j’avouais que quand Justin n’était pas là, j’avais toujours une porte de secoure. « C’est quoi ça Manoé ? » Je sursautai. Je ne pouvais que reconnaitre sa voix mais pas ici, ce n’était pas possible. Je me retournai. Justin était bien derrière moi. Il tenait dans ma main mon portable. « Ho tu l’as retrouvé Tonton ! Génial ! » Pas si génial que ça que je vis sur quel message il était tombé. Un message de Travis. « Je peux tout t’expliquer. » Il n’y avait rien à expliquer, je l’avais trompé et pendant un long moment. J’étais en tord. « J’ai sacrifié 16 mois de ma vie pour toi. Et pourquoi ? Pour que tu me trompe que je suis absent. Je suis désolé Manoé, mais c’est fini » Il trouva vite qui était Travis et je ne veux pas savoir ce qui s’est passé entre eux deux car ni l’un ni l’autre ne m’ont rappelé. Lequel des deux allait le plus me manquer. « C’était pas ton oncle ? » Les amies, ca comprend vraiment rien.

J’ai rappelé Justin je ne sais combien de fois mais il filtrait mes appels. Je ne l’ai plus vu dans le bus. Rien n’est jamais acquis surtout pas les amis. Les 6 mois suivants j’ai bossé comme une dingue sur mes cours de danse, j’ai crée ma propre danse pour pouvoir entrer un ballet de New-York. Mais je n’ai pas eu le courage d’y aller car j’étais censé y aller avec lui. Vous auriez vu la tête de ma mère quand je lui ai appris que j’étais incapable d’y aller. Elle m’a juste tendu une brochure pour l’école d’art de Niagara. C’était ma plus grande chance, c’était une nouvelle vie. « Votre nom je vous prie ! » Deux personnes en face de moi. Ils allaient me juger. « Manoé Heather Smitt » L’homme fit un signe de la tête et on lança la musique. « How to save a life de The fray » Je dansai comme je n’avais jamais dansé. Je pensais à Justin mais aussi à Travis. Il était dans cette école mais j’avais prévu de lui faire mes excuses pour ce que j’avais fait. On ne peut pas effacer son passé, on peut juste aller de l’avant.