Mon réveil sonna ce matin là de bonne heure. Et comme tout les matins, j’eus un mal fou à me lever. Je l’avais éteint et m’étais recouverte. Il faisait bien chaud au fond de mon lit et j’étais loin d’avoir envie d’en sortir, sachant qu’une longue journée de huit heures de cours m’attendaient. Finalement, j’entendis quelques coups qui furent frappés contre ma porte. Elena… C’était le signal me disant qu’il était temps que je me levais. Je lâcha un profond soupire tout en repoussant mes couvertures et en m’asseyant sur mon lit. Je regarda l’heure et réalisa que comme toujours, j’étais en retard. Il était déjà 7h15 et on devait partir une demi-heure plus tard. Levant les yeux au ciel, je me levais et descendis lentement l’escalier pour me retrouver dans la cuisine. Elena était déjà habillée et prenait son petit déjeuné en compagnie de Jenna et de Jeremy. Jenna était notre tante. Depuis la mort de nos parents quelques mois plus tôt, c’était elle qui avait eu notre charge. Je l’aime beaucoup. Même si au début c’était difficile, elle sait mieux me comprendre qu’Elena, ma sœur jumelle. Quant à Jeremy, c’était notre petit frère. C’était avec moi qu’il parlait le plus, Elena étant trop…Trop incompréhensive, voire mère poule. Je m’installa à table, me servit des céréales et me mis à manger doucement. Jérémy se servit un verre de jus d’orange et m’en ramena un par la même occasion. C’était vraiment un chouette petit frère. Je le remercia. D’entre nous tous, c’était lui qui avait eu le plus de mal à gérer la mort des parents. Finalement, je le comprends plutôt bien. C’est un peu un moi en version deux ans plus jeune et au masculin. Elena, voyant que je mangeais lentement me fit une remarque. Je ne lui répondis même pas. Nous avions beau être jumelles, nos relations étaient de plus en plus conflictuelles. Elles avaient commencées à se détériorer avec l’accident de voiture. Je finis par finir mon bol de céréales et mon verre de jus d’orange.

7h25: il me restait donc encore vingt minutes. Et je n’avais rien de près, comme chaque jour. Je me levais, rangea ma vaiselle dans le lave-vaisselle. J’adorais cette machine, elle était tellement utile! Je remonta à l’étage et alla dans ma chambre attraper un jean et un T-Shirt puis j’alla dans la salle de bain. Là, je m’y habilla, me coiffa et me maquilla légèrement. Ma coiffure? Une queue de cheval: j’avais entrainement des pom-pom girls dans la journée et je les attachais toujours dans ces cas là, tout comme en cours de sport d’ailleurs. Ah oui! Détail: j’adorais le sport. Sans doute la seule matière que j’appréciais au lycée. Une fois prète, je regarda ma montre et je remarqua qu’il me restait juste le temps de préparer mes affaires et de mettre mes chaussures. Je retourna dans ma chambre et enfila une paire de converses puis prépara mon sac de cours ainsi que mon sac de sport. Lorsque je descendis, Jenna m’annonça que Jérémy et Elena m’attendaient dans la voiture. Je soupira ce qui la fit sourire. C’était ça tout les matins! Elena avait trop peur d’arriver en retard, c’était pas croyable d’être aussi stréssée! Je sortis en saluant tante Jenna puis je monta en voiture. Jérémy parlait un peu avec Elena tandis que moi je ne disais rien. Je n’étais pas vraiment d’humeur ce jour là. Arrivée au lycée, Elena se gara sur le parking. Je me dépécha de sortir et d’aller rejoindre des amis. La cloche sonna et nous allâmes tous en cours.

Quatre heures de cours plus tard, j’étais à la cantine pour prendre mon repas. Rien de bien exceptionnel. Devinez qui était avec moi? Jérémy, des amis. Mais sans Elena. Elena ne mangeait jamais avec nous. Pourquoi? Elle était persuadée que mes fréquentations étaient mauvaises et elle disait sans arrêt que le fait que Jér’ restait avec moi n’était pas une bonne idée. Mademoiselle avait peur qu’il ne soit trop influençé. Bon passons! J’avais entrainement de pom-pom girls de 13heures à 15heures. Et oui, deux heures. La capitaine des pom-pom girls n’était pas moi mais une amie proche d’Elena, Caroline Forbes. La mère de Caro n’était personne d’autre que le shériff de la ville, Elizabeth Forbes. Les autres filles de l’équipe et moi, nous nous installâmes et commençâmes les échauffements, en attendant que Caroline daigne venir. C’était bizarre qu’elle soit tellement en retard, ce n’était pas son genre. Une autre fille de l’équipe me demanda si je savais pourquoi Caroline était en retard et je lui répondis que non quand finalement une voiture arriva. Un homme conduisait et déposa la capitaine qui sortit toute heureuse. Les autres filles se mirent immédiatement à la réprimander, lui disant qu’elle était sensée montrer l’exemple et que donc le fait qu’elle arrive en retard n’était vraiment pas correct. Quant à moi, je resta un peu à l’écart du groupe et je regarda le jeune homme qui me lança un sourire en coin. Plutôt charmeur d’ailleurs, ce sourire. Je le regarda partir, perplexe. Caroline vint alors derrière moi et me dit, joyeusement:

Caroline: -Il te plait?
Séréna (sursautant): -Non, n’importe quoi! Pourquoi dis-tu ça?
Caroline(souriante): -Parce que c’est l’impression que tu me donnes.
Séréna (soupirant): -Toi tu m‘as par contre l’air proche de lui.
Caroline: -C’est juste un ami. Il m’a beaucoup aidé ces derniers temps. Mais si tu veux, je pourrais vous présenter.
Séréna: -Non merci Caroline. Je n’ai besoin de personne pour me trouver un petit ami.

La discussion s’arrêta là. Il n’y avait rien de plus à ajouter. Caroline avait eu durant un long moment des petits problèmes. Elle avait râté pas mal de journées de cours mais je n’avais jamais su exactement pourquoi. En fait, j’avais l’impression que quelque chose ne tournait pas rond. Mais comment pouvais-je en être sure? Il aurait fallu que je demande directement à Caroline ou encore à Elena. Alors autant que dire que c’était peine perdue. L’entrainement put enfin commençé et j’oublia totalement cet homme, me concentrant. Tout se passa bien et nous pûmes toutes aller en cours pour nos deux dernières heures, aucun accident n’ayant eu lieu. A 17heures, lorsque la cloche sonna, je rejoignis Jer’ et Elena à la voiture et nous rentrâmes. Pour une fois, Elena n’avait pas trainé comme d’habitude, lorsqu’elle s’attardait avec Stefan Salvatore, son petit ami. Arrivée à la maison, je monta directement dans ma chambre pour m’asseoir et lire un magazine. Je n’étais pas longtemps assise que je dus descendre et aller aux toilettes. Pendant ce temps, quelqu’un sonna à la porte d’entrée et j’entendis Elena aller ouvrir. J’entendis très bien la conversation, n’étant pas loin de la porte d’entrée:

Elena: -Ah te voila! Il était temps!
Homme: -Hééé! Tu viens à peine de m’appeler. Je crois que j’étais assez rapide là!
Elena (soupirant doucement): -Aller viens, on monte.
Homme (Ton ironique et de la plaisanterie): -Non Elena, j’ai pas envie d’aller dans ta chambre…!

Visiblement, l’homme fut coupé dans son élan. J’imaginais aisément la tête de ma sœur. La pauvre devait être rouge comme une tomate. Je supposais également qu’elle l’avait prit par la main pour l’entrainer sans qu’il ne puisse finir sa phrase. Je me mis à rire toute seule puis alla boire quelque chose dans la cuisine. Mon téléphone sonna à ce moment et je décrocha après avoir vidé mon verre. Je montais les escaliers tout en parlant avec mon amie à l’autre bout du fil. Elle me parlait d’une fête qui aurait lieu le soir même.

Séréna: -Mais si, puisque je te dis que je pourrais venir avec toi ce soir! […] Elena? Elle a pas à m’interdir quoi que ce soit…!

Je me fis également interrompre dans mon élan. J’avais du passer devant la porte de sa chambre et elle m’avait entendue. Elle était sortie en trombe et m’avait pris le téléphone des mains, avait raccroché et m’avait entrainée dans sa chambre en me tenant par le bras. Elle claqua la porte sans me lâcher du regard. Son regard était d’ailleurs remplis de mitraillettes.

Séréna (En colère): -Hééé! Jpeux savoir ce qu’il te prend?!
Elena (soupirant): -Tu sais très bien pourquoi j’ai fait ça. Arrête de faire ton innocente. Tu n’iras pas à cette fête ce soir!
Séréna (toujours en colère): -Tu n’as pas d’ordres à me donner Elena! T’es pas ma mère!
Elena: Mais moi je sais comment tu te comportes à ce genre de fêtes, contrairement à Jenna qui a toute confiance en toi!!
Séréna (Criant): -Ah oui! J’oubliais! Tu es madame perfection! Pourtant vu ton caractère, je n’aurais jamais imaginé que tu puisses offrir une telle scène à un de tes invités! (Montrant l’homme du doigt.)

Elena réalisa alors qu’en effet, en temps normal, jamais elle ne montrait ce genre de scène aux gens extérieurs à la maison. Seul Stefan, Caroline et Bonnie avaient vu des disputes entre les deux sœurs. Elena lâcha un soupire et je daigna enfin me tourner vers l’homme: le même que celui du début d’après-midi, celui qui avait ramené Caroline au lycée. Chouette…L’homme sourit en coin et me tendis sa main:

L’homme: -Damon Salvatore. Enchanté.
Séréna (serrant sa main doucement): -De même…
Damon: -Concernant la fête, j’ai peut-être la solution.
Séréna & Elena (Ensemble): -Ah oui? On t’écoute.
Damon (souriant à cause de leur union en parlant): -Je n’ai qu’à accompagner Séréna à la fête et je la garderais ainsi à l’œil.
Elena: -Je ne suis pas sure que ce soit une très bonne idée que je te la confie, Damon.
Séréna: -J’ai pas vraiment besoin de chaperon mais bon…Si ca peut me permettre de sortir, je suis d’accord.
Elena (Hésitante puis dans un soupire): -Ok, c’est d’accord. Mais! Damon, tu la ramènes à une heure raisonnable c’est bien clair?
Damon: -Très clair Elena.
Elena: -Pour le remercier, tu as le droit de le raccompagner, Séréna.

Offrant un sourire forcé à Elena, je passa devant Damon et le raccompagna jusqu’à la porte d’entrée que j’ouvris, le laissant passer. Je la referma derrière moi et me retrouva sur la pallier en sa compagnie. Je le regarda et lui dit doucement:

Séréna: -Merci.
Damon: -Avec plaisir.
Séréna: -Elena peut être pénible. J’ai plus cinq ans. J’ai pas besoin de chaperon, sans vouloir te vexer.
Damon: -Elle veut juste te protéger tu sais.
Séréna (Haussant les épaules légèrement): -Ouais peut-être…
Damon (Souriant toujours): -Je passe te prendre à 20h, d’accord?
Séréna: -D’accord…

Damon s’éloigna, monta en voiture et partit. Je retourna à l’intérieur et monta m’enfermer dans ma chambre…