I look to the future because that's where I'm going to spend the rest of my life. (with ANYA)

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Au contact de sa peau un long et lent frisson longea mon dos. Chez elle, ou chez moi, je ne sais plus, il y avait quelque chose de spécial, d'unique. Je suis à sa merci, je suis faible, je ne suis que piètre homme devant sa beauté ravageante. Je meurs en silence et je m'imagine comment ça serait, comment nous serions. Plus j'y pense, plus cette possibilité, d'un amour aussi irrationnelle, me semble inaccessible. J'ignore si elle m'apprécie ou si elle me déteste, un jour c'est l'un, l'autre le contraire... et j'aime ce renouveau. Je n'ai jamais croisée pareil chemin, elle est l'unique, je le sais, je le sens, je l'ai toujours su. Un regard échanger vaut mille conversations, je sais qu'elle me comprend comme personne n'a sut le faire avant et pourtant moi je ne connais rien d'elle, mais c'est l'être le plus cher que j'ai.

J’étais bien naïf d’y croire, c’était le dénouement parfait, j’avais la fille que j’avais toujours voulu. Ça aurait pourtant si simple et ça s’averra si complexe. Ce qui aurait dû ce produire ne se produit pas.

Nous sommes un jour plus tard et nous n’avons échangé aucunes paroles depuis ma supposé « déclaration ». J’avais deux options; soit elle refusait d’avouer ses sentiments pour moi, soit elle se jouait de moi depuis le départ… le pire c’est que ce pouvait très bien être l’un comme l’autre, comme j’aimerais pouvoir lire dans ses pensées. Je suis allongé dans mon lit simple, voisin de celui d’Anya qui dort bien paisiblement, du moins en apparence. Je la scrutais des yeux depuis plusieurs minutes, elle était si belle et encore je la détestais de me faire ainsi esclave de mes émotions. Je soupirai en repensant à mon humiliation de la veille… elle était simplement partis… Comment pouvait-elle être simplement partis ?

Je finis par me lever, faisait tout mon possible pour ne pas la réveiller, je ne pouvais pas encore l’affronter, je ne savais pas quoi lui dire de un et je ne savais pas comment j’allais réagir de deux. J’enfilai un pantalon et un t-shirt qui traînait sur le sol, ignorant complètement si c’était le mien ou plutôt celui d’Alejandro, peu m’importait en ce moment. Puis je me rassis sur le coin de mon lit, tourné vers elle, scrutait bien ses traits pour déceler le moindre signe de vivacité. Dès son réveil, elle y passerait. Il était bien temps que toute cette histoire soit mise au clair. Je ne sais exactement combien de temps je passai ainsi à l’attendre, mais j’y aurais mis toute ma journée.

Quand enfin elle daigna ouvrir ses yeux, j’étais un peu énervé, j’avais eut amplement le temps de méditer sur la soirée et plus j’y pensais plus ça me brisait le cœur.

« Tu as finit de m’ignorer maintenant ?» Lui demandais-je.

« De toute manière ce n’est pas comme si tu pouvais y échapper, malheureusement pour toi nous vivons ensemble chérie !» Je grinçai des dents, serrai les poings, elle avait le don de m’énerver sans même qu’elle n’ait à dire un mot.

« Tu sais quoi? Je n’ai pas besoin de ça dans ma vie, pourquoi est-ce que je ne ferais pas que déménager ? Ça nous ferait des vacances ! » Maintenant je criais littéralement. Je me levai puis parcourant la chambre je me jetai dans le garde-robe, détachant tous les vêtements qui me semblait m’appartenir et les lançant sur le sol en un tas uniforme. Je le faisais rapidement et avec rage.

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« Shane & Anya »
I want you back.

Les yeux à demi-clos, je m'agitais dans mon lit, tentant de trouver le sommeil mais en vain.Je décida donc de rester immobile fixant le mur noir, fixant le vide. Le vide ... voilà ce que je ressentais, voilà ce que j'étais : vide et faible. A chaque fois que je fermais les yeux, je voyais son visage, ses traits, son sourire ; et mon cœur se resserrait immédiatement. Je ne comprenais pas ; était ce de l'amour ? une obsession ? ou une simple attirance ? Peut être tout cela en même temps. Après tout, c'était nouveau pour moi.

J'entendais, des pas se rapprocher, des pas lourds, lents. Puis la porte grinça légèrement lorsqu'on l'ouvrit. Mes yeux se fermèrent immédiatement. Je coupa pendant quelques secondes ma respiration, le temps qu'il se mette au lit. Je voulais me retourner et le contempler, mais je savais que si je faisais cela, ca n'empirerai que les choses pour moi. Je resta donc dos à lui, le temps qu'il s'endorme et lorsque sa respiration fut plus régulière, je me retourna, les yeux encore clos, puis les ouvris lentement. Je le scruta pendant de nombreuses minutes, voire des heures, je ne sais plus, et sans cesse j'entendais ses dernières paroles « J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, nous sommes seuls maintenant. Toi et moi, c’est tout. Tu croies que tu es prête ? Moi je n’ai jamais été aussi certain d’une chose. Je le sens jusqu’au plus profond de mon être. Anya, tu… ». J'avais mal réagit, ou du moins, pas comme je l'aurai espéré. J'étais lâche, je m'étais enfuie. J'avais eu peur. Mais peur de quoi ? Là est la question ...

Inconsciemment, je sentais qu'on m'observait. J'ouvris brusquement mes yeux, puis les refermèrent, et les rouvrirent à nouveau. Il était assis sur le coin de son lit, il me regarder ... non, me fusillait littéralement du regard. Tout en me redressant sur mon lit je passa la main dans mes cheveux, ne pouvant l'affronter je regardais le sol. Je m'étira, et comme si de rien n'était, l'ignorant totalement, je vérifia mon portable ; qui sait ? quelqu'un aurait peut être besoin de moi afin de me sortir de cette situation ... « Tu as finit de m’ignorer maintenant ?» Je décrocha de mon portable pour le regarder du coin de l'oeil. J'étais encore assise en indienne sur mon lit. Je n'osais pas le regarder, car je savais éperdument que je réagissait comme un enfant. Je voulais lui dire, que j'étais désolée pour te ce mal ; le mal que je lui faisais, et le mal que je m'affligeais. Je voulais aussi lui dire que je l'aimais bien plus qu'il ne le pensais. Mais c'était au dessus de mes forces ; je resta muette.

« De toute manière ce n’est pas comme si tu pouvais y échapper, malheureusement pour toi nous vivons ensemble chérie !» Je ne pu m'empêcher de sourire du coin des lèvres, "vivre ensemble" c'était assez plaisant à entendre ... mais bon sang, suis-je masochiste ... «Sans blague ?! » fini-je par murmurer, avec un ton d'ironie, qui aurait pu énerver bien plus d'un, le pire c'est que je ne le regarder toujours pas dans les yeux. Puis il se leva brusquement, ce qui me fit aussitôt sursauter, il criait« Tu sais quoi? Je n’ai pas besoin de ça dans ma vie, pourquoi est-ce que je ne ferais pas que déménager ? Ça nous ferait des vacances ! » il sauta sur sa garde-robe, et commanda à la vider petit à petit. Moi ? Je restais aussi muette et abasourdi que plus tôt, mes yeux analyser chacun de ses mouvements, je restais immobile, je ne réaliser surement pas ce qu'il venait de prononcer. Puis soudainement, je me leva de mon lit - un peu trop vite car je du me rassoir - «Mais ... qu'est ce que tu fais ? » il balançait ses vêtements sur le sol, avec acharnement. «Arrête, bordel ! » .
Puis arrivant à son niveau j'attrapai le vêtement qu'il était en train de détacher, nos mains se frôlèrent, un léger frisson me parcourut. Je leva les yeux pour croiser son regard mais il ne me regardait pas, je pris son visage entre mes mains afin de l'obliger à me regarder. «Shane, pas ca ! Je t'en supplie ... Je peux pas, je veux pas te voir partir de nouveau. J'ai pas besoin de vacances, j'ai juste besoin de toi et c'est tout. Shane. Je ... »

Je t'aime voilà ce que je voulais dire, mais ce fut bien plus compliqué que je ne le cru. C'est à ce moment que je réalisa que je n'étais plus sur un tournage ... mais dans le monde réelle. C'est moi qui écrivais mon propre scénario.

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Ses premiers mots; « Mais… » Dit-elle, en rajoutant un : « Qu’est-ce que tu fais? ». Je secouais la tête sous l’évidence de ma réponse, ne pouvait-elle donc pas voir ce que je faisais. J’étais en train de reprendre possession de ma vie, et ce n’était pas trop tôt, laissez moi vous le dire. S’il vous plaît, faites qu’un jour je me trouve une Anya, dans un autre monde peut-être, mais préférablement dans celui-ci et au plus vite, qui me veuille en retour. J’avais besoin d’une Anya dans ma vie, urgemment, car j’étais seul au monde maintenant. Je m’acharnai à détacher un à un chaque petit morceau de vêtement qui avait le malheur de se glisser dans ma paume. Je lançais le tout sur le sol en un tout non uniforme, pêle-mêle. Je grinçais des dents, mes mâchoires étaient collées l’une à l’autre solidement, mes tempes palpitaient, mes jointures étaient en amont, tout en moi rageait. Puis, elle se leva enfin. Ce qui ne fit que mériter encore plus, pourquoi avait-elle pris aussi longtemps à réagir ? Ne tenait-elle vraiment pas le moins du monde à moi ? Pourquoi hésitait-elle tant ? Voulait-elle que je parte ou bien que je reste ? Cette fille était un mystère pour moi. Je la sentis s’approcher de moi, trop rapidement pour que je n’aie le temps de l’esquisser. L’erreur. Elle toucha ma main, je fermai les yeux une seconde à peine, suffisamment pour en frissonner longuement. Un énorme nœud m’apparue en pensant que ce contact serait notre dernier. Je me refusais à la regarder, c’était trop difficile. Elle me toucha à nouveau, m’obligeant à tourner mon visage vers le sien de ses mains, je ne m’y opposa pas, toujours sous son charme, qui n’en atteignait aucun comme il le faisait de moi. Puis elle pris parole pour un temps qui me sembla éternel. Je fronçai les sourcils, encore hésitant sur ce que ces dires me faisaient ressentir. La colère ou l’adoucissement ? J’optai pour la rage, c’était plus simple ainsi. Alors laissant le reste de compassion et d’humanité qui me restait encore derrière je la repoussai d’une main, reculant de deux pas pour garder une barrière entre nous deux.

« Tu quoi Anya ? » Ma voix était encore assez calme, mais elle monta d’un cran dans le temps de le dire;

« J’en ai marre d’essayer de deviner ! Plus que marre même. Alors si tu as quelque chose à me dire, je suis tout ouie, mais j’aime mieux t’avertir tout de suite, rien que tu ne pourras dire ou faire ne me fera rester une minute de plus dans cette chambre qui m’étouffe. Je ne supporterais pas… » Mon visage devait être rouge, mes bras dessinait des cercles imaginaires dans les aires agrémentent mon discours que je voulais éloquent. Je baissai la tête, abattu pour la première fois de la journée je pris une grande respiration, puis d’une voix plus sereine je complétai avec ce qui serait mon adieu;

« Je ne t’en veux pas Anya. Je sais comment ça marche, crois moi j’en ai mon lot. Parfois c’est plus beau qu’on ne se l’imagine, puis parfois… comme dans notre cas, un des deux en ressort meurtri. À défaut de me répéter… Je t’aime… » Je sentis les larmes me monter aux yeux, je lui tournai le dos, essuyant à l’aide de mon index mes yeux liquides, puis d’une voix plus ferme et pour m’éviter une humiliation encore plus profonde je dit;

« Bon, je ferais mieux de continuer mes valises si je veux un jour sortir d’ici. » Je ne pouvais m'empêcher de souhaiter qu'elle me retienne. Qu'elle trouve les mots magiques qui résoudront l'affaire.

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Je n'avais jamais réellement compris, comment cela marché. Plus jeune, on m'avait dit, de faire attention, de garder le contrôle quand cela arriverai. Eh bien, je crois que j'ai compris pourquoi on m'avait fait autant sermon à ce sujet. Je ne contrôlais plus rien, mes propres sentiments s'embrouillaient, je ne savais plus quoi penser, de moi, de ma vie. Je me sentais faible. J'avais perdu le contrôle et j'en subissait les conséquences. On avait l'habitude d'appeler cela ; l'amour. J'étais pourtant sûre d'être prêtre pour cela, c'est vrai après tout je l'avais étudié de très près lorsque j'étais adolescente et que je jouais des rôles, je savais que dans chaque film il y avait son mélodrame, mais je savais aussi que le dénouement était pour la plupart du temps heureux. Je me disais que ca ne devait pas être bien différent, dans la vie réel. J'en avais eu des petits amis, mais je n'avais jamais ressentit ce que je ressentait là toute de suite. Je ne voyais plus la fin du tunnel. Je ne voyais pas de dénouement heureux possible. J'avais peur. Peur que si je m'engage à l'aimer, je m'engage à souffrir et à le faire souffrir. Sauf qu'on ne pouvait pas choisir d'aimer ou pas, on pouvait essayer de le nier mais jamais le choisir, et dans ce cas là je souffrais, et il souffrait quand même. La seule chose qui pouvait me détendre à ce moment là ? C'était un petit joint roulé par mes soins ; mais je voulais changer pour Shane, et il fallait que je commence par là : arrêter la drogue, dure ou douce, peu importe l'arrêter. Car ma seule drogue que je pouvais et me devais de garder, c'était lui.

« Tu quoi Anya? J’en ai marre d’essayer de deviner ! Plus que marre même. Alors si tu as quelque chose à me dire, je suis tout ouie, mais j’aime mieux t’avertir tout de suite, rien que tu ne pourras dire ou faire ne me fera rester une minute de plus dans cette chambre qui m’étouffe. Je ne supporterais pas… » Il s'était emporté, d'une pierre de coup. Plus il criait plus je voulais que le sol s'ouvre afin que je m'y enfonce. J'avais mal, mon cœur se resserrait à telle point que j'en oublié de respirer. Je restais de marbre. je le regardais avec mes yeux humides. « Tu devrais le savoir. Tu devrais le sentir Shane. Pourquoi essayer de deviner, ceux qui est évident. » ma voix était rauque et eraillée. J'étais effondrai, et pour la première fois de ma vie, je sentais me décomposer en mille morceaux. Tout ce passait tellement vite, que je n'avais pas le temps de réfléchir à ce que je pourrais faire pour l'en dissuader. Il avait l'habitude lui, de tomber amoureux. Moi c'était la première fois, je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas quoi en penser. « Je ne t’en veux pas Anya. Je sais comment ça marche, crois moi j’en ai mon lot. Parfois c’est plus beau qu’on ne se l’imagine, puis parfois… comme dans notre cas, un des deux en ressort meurtri. À défaut de me répéter… Je t’aime… » Ses yeux mouillaient, et j'éclatai aussitôt en sanglot. C'était un adieu, je le savais, je le sentais, mais je ne voulais pas. Il me tournait le dos à présent et d'une voix plus ferme et dure il déclara « Bon, je ferais mieux de continuer mes valises si je veux un jour sortir d’ici. » Je voulais prendre une valise et y jeter mes vêtements à mon tour. Il voulait partir, eh bien, je le suivrai. Au lieu de ca, je me jeta sur, attrapant son doux visage humide entre mes mains. Je le regardais quelques secondes, afin de me noyer dans ses prunelles bleus, peut être pour une dernière fois et je pressa ardemment mes lèvres contre les siennes. « Ne t'en va pas. S'il te plait. Je crois que ... que je t'aime Shane. » réussi-je à lui chuchoter, la voix tremblante.

Spoiler:

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In Our Darkest Hour
In My Deepest Despair
Will You Still Care?
Will You Be There?
In My Trials
And My Tripulations
Through Our Doubts
And Frustrations
In My Violence
In My Turbulence
Through My Fear
And My Confessions
In My Anguish And My Pain
Through My Joy And My Sorrow
In The Promise Of Another Tomorrow
I'll Never Let You Part
For You're Always In My Heart.

Je venais de prononcer mes mots d’adieux, les derniers qu’elle m’entendrait dire, à jamais, puis un petit miracle se produisit. Sans avertissement, ni de messages préventif elle s’approcha de moi. Toute cette colère que j’avais d’accumuler en moi s’estompa comme si elle n’avait jamais eut de raison d’être. Mes yeux se perdirent dans les siens de longues secondes. Je pouvais sentir ses mains contre mon visage, me rendant muet et impuissant. Puis elle… m’embrassa ? Ce que j’avais très longuement espéré devint réalité, me laissa incrédule un moment. Le baiser fut court, mais enivrant suffisamment pour qu’elle me laisse secoué. Elle enchaîna en réalisant mon deuxième plus grand fantasme, l’entendre prononcer ces 3 mots, ces 7 lettres révélatrices. La tonalité de sa voix me brisa le cœur. Je fermai les yeux, absorbant le tout avec difficulté. Non, non impossible, je fronçai les sourcils, comment étais-ce possible ? C’était bien connu, l’histoire en était devenu un cliché avec le temps; celle ou ce jeune homme rencontre une femme qu’il ne peut qualifié d’autre chose que de parfaite, puis lui avoue ces sentiments, chose qu’il regrettera ardemment par la suite, puisque la jeune femme lui refuse l’entrée à son cœur. Dans quelle espèce de sordide histoire l’homme gagnerait-il la fille pour de vrai ?

« Tu sais quoi? Tu vas rire, il y a un instant j’ai cru t’entendre dire quelque chose, mais je dois me tromper. Forcement, sinon ça serait contredire tous tes principes qui consistent en ne jamais révéler de sentiments ou de faiblesses. » Je la regardais, un demi sourire accroché aux lèvres.

« Tu pourrais répéter peut-être, juste pour confirmer mes hypothèses. Anya Elizabeth Brosman aurait-elle avoué m’aimer ? » Juste de le dire m’accrocha un gigantesque sourire. C’est à ce moment précis que mon cœur fit un bond dans mon thorax, de savoir ce qui allait venir, d’enfin savoir ce que nous allions devenir. Je pouvais humer son parfum particulier et ses cheveux vanillés. N’étais-ce pas le rêve de tout homme de pouvoir tenir une femme entre ses mains ? Cette occasion s’offrait à moins aujourd’hui, mais je n’en fis rien. À ce moment précis, tout ce qui occupait mon esprit c’était à quel point elle était belle. D’interminables secondes s’écoulèrent sans que nous ne fassions rien pour les combler. Ma gorge se noua, je ne compris pas exactement ce que mon corps tentait de me faire comprendre… ce sentiment… je ne l’avais jamais ressentie pour quelqu’un d’autre que pour elle. Mes yeux tombèrent sur ses lèvres, puis une envie s’empara de moi, enfin. Bientôt, mes pensées ne focalisant plus que sur elles, ses lèvres, je voulais les goûter à nouveau ou seulement les effleurer, mais au moins y toucher. Le moment semblait parfait, mais oserais-je briser ce silence angélique ? Le temps de réflexion fut court. Je portai ma main à la sienne, puis j’emprisonnai ses doigts doux entre les miens. Mes yeux ne quittèrent jamais les siens, mon cœur battait si fort dans ma poitrine. Je ne me souviens plus si c’est moi ou elle qui avait franchis la distance qui nous séparaient, la suite m’en fut oublier les détails précédents.

Un déclic, une connection se fit, une énergie, une attirance presque magnétique la collait à moi. Mes lèvres ne souhaitaient plus la quitter alors. Ses lèvres à elle étaient douces, mais hésitantes, la parfaite balance entre passion et délicatesse. Ce seconde baiser était différent du précédent, celui-ci débutait avec hésitation puis enchaînait avec assurance, rendant la passion encore plus saisissante. Mes mains ne tardèrent pas à s’aventurer dans son cou, glissant doucement contre sa peau pour finalement s’emmêler dans la racine de ses cheveux. Cette femme allait me rendre fou, je murmurai, sans même détacher complètement mes lèvres des siennes;

« C’est toi qui es cruelle. »

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Tu sais quoi? Tu vas rire, il y a un instant j’ai cru t’entendre dire quelque chose, mais je dois me tromper. Forcement, sinon ça serait contredire tous tes principes qui consistent en ne jamais révéler de sentiments ou de faiblesses.

Tu pourrais répéter peut-être, juste pour confirmer mes hypothèses. Anya Elizabeth Brosman aurait-elle avoué m’aimer ?

Shane Jackson, tu as touché mon âme et mon cœur ... Je t'aime

C’est toi qui es cruelle.

Dis moi que plus jamais tu ne me quitteras ...

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Ça faisait toujours du bien d’enfin révéler à la lumière du jour un secret qui était encré si profondément en nous que jamais on aurait cru pouvoir l’en ressortir. L’attente avait été sinueuse, jamais une femme ne m’avait fait autant souffrir sans même le savoir. Toutes mes pensées se concentraient sur elle, cherchant sans relâche le pourquoi du comment. « Pourquoi Méha et pas moi ? » « Je l’aime, m’aime-t-elle ? » « Ai-je fait une erreur en laissant Willow ? » Toutes ses questions qui me torturait toujours un plus à chaque réveil. Mes inquiétudes, tous les choix difficiles que j’avais dû faire pour me rendre à ce moment-ci semblaient bien bénin face à la joie qui s’emparait de moi à l’entendre prononcer ses mots. Si je n’y cru pas la première fois, la deuxième résonna entre mes deux oreilles. « Shane Jackson, tu as touché mon âme et mon… Je t’aime. » Avait-elle dit enfin. Tel un secret que seul moi pouvais savoir, un léger frisson me chatouilla la nuque. Mes lèvres embrassant les siennes, je sentais ses doigts se glisser entre mes cheveux, laissait des sillons brûlant sur leur passage. La température de mon corps grimpa d’un cran, au point de m’étouffer, jamais auparavant cela ne m’était arrivé; vouloir tant être en la présence d’une personne et en même temps ne pas pouvoir tolérer son contact. Je pouvais sentir son cœur battre contre ma peau, me donnant de nouvelle chaleur, je sentais ses bras m’entourer, me forçant à me coller à elle, alors que je ne demandais que le contraire. Elle dit quelque chose qui ne me rendit qu’encore plus maladif. « Dis moi que plus jamais tu ne me quitteras… » Dit-elle comme si cela était bien naturelle. J’étouffais. Je ne savais pas comment m’en dégager, alors je trouvai la première excuse que je trouvai;

« Hmm… je devrais peut-être ramasser le désordre que j’ai fait. » En le disant que réussit à reprendre possession de mon corps. Je pris une grande respiration, sentant l’air frais me frapper. Mon corps repris tranquillement sa température habituelle. Je me penchai sur le sol, ramassant le plus de vêtement qu’il m’était possible de ramasser en un seul coup puis je les lançai sur mon lit, celui conjoint du sien. Je répété l’opération autant de fois que nécessaire, laissant un silence pesant s’installer dans la chambre, je ne pouvais plus la regarder, car je savait très bien que cette chaleur presque qu’humainement invivable reprendrais le dessus… ce désire aujourd’hui éveillé me torturerait à nouveau. Un tas de vêtement couvrait mon lit en entier à présent, je pris place parmis mes choses et m’assis sur le coin du matelas.

« Alors… tu avais quelque chose de prévue aujourd’hui ? » Demandais-je pour mettre fin à ce silence insupportable… évitant toujours un peu plus sa demande.

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« L'un sans l'autre, c'est un incendie, un incident bien senti ; l'un se dit prêt à mourir pour l'autre, l'autre aussi. L'un sans l'autre, c'est un incendie, qui ne éteinte pas de la vie. L'un soleil, l'autre lune. Vous avez saisi, c'est fusionnel, l'un a ses idées et l'autre ses ailes alors les séparer devient criminel comme se faire incendier sur la grande échelle. » V. Paradis

J'étais tellement bien dans ses bras. Il était difficile pour moi de décrire ce que je ressentais, mais si on me le demandait à cet instant précis ; j'aurai répondu que j'étais perdue, heureuse, et hasardeuse. Oui, je me lançais dans quelque chose de complètement nouveau, et hasardeux. Je ne savais pas vraiment dans quoi j'allais tomber au final ; le bonheur éternelle ? La souffrance perpétuelle ? Je n'en avais aucune idée, et cela m'étais égale. J'aimais cette sensation d'aventure, cette sensation et pensée de se dire que rien ne pouvait égaler ce que j'étais devenue à présent, c'est comme si j'avais retrouvé une partie de moi même, une pièce manquante du puzzle. C'était bien plus fort que la drogue, meilleur que l'alcool, mieux que ma discographie des Guns'n'roses. C'était bien plus fort que tout, et ca vous saisissez, un jour, alors vous vous attendiez le moins. Je sentais sa peau, ses chaleur, ses cœur battre. Je rêvais tellement de se moment, qui hantais mes jours, mes nuits, chaque fois que je croisais son regard. Et maintenant que j'y étais, c'était beaucoup mieux que ce que j'espérais, tellement réel. Il recula, lorsque je lui demandais de ne pas me quitter. Je n'attendais pas réellement de réponse de sa part, il arrivera ce qu'il arrivera, c'est ce que j'essayais de me dire du moins. Je m'essaya sur mon lit en tailleur, le temps que Shane, ramasse son dressing étendue sur le sol. Je n'arrivais pas à quitter mon regard de son visage, je contemplais chacun de ses gestes, comme un film qu'on regardait avec fascination et intérêt Lui de son côté ne me lâcha pas une regard. Il était évident, que je ne compris pas rapidement son changement d'humeur, le fait aussi qu'il ne me réponde pas plus que je l'espérais à ma demande. Mais je me tus, j'avais fait bien trop de dégâts avec mes sautes d'humeurs et mes caprices, il faillait à présent que je me calme. Alors qu'il s'assit sur son lit, annexé au mien, je baissa rapidement les yeux.

« Alors… tu avais quelque chose de prévue aujourd’hui ? » demanda t-il rompant ce silence. Avais-je quelque chose de prévue aujourd'hui ? Hum … me morfondre dans le noir, calé dans mon lit chaud, pleurant toutes les larmes de mon corps … comme ses derniers jours ? Oui c'est sûrement ce que j'avais prévue inconsciemment. Assise encore sur mon lit défait, je baissa la tête chercha sous mon lit mon paquet de clope, que je trouva sur le coin. Je l'ouvris, cala une cigarette entre mes lèvres et l'alluma. Je tira une grande barre, comme si paradoxalement cela était mon oxygène, puis recracha la fumée en une ligne droite. « Eh bien. J'avais prévu travailler un peu ma théorie de photographie. Mais je c'était avant de savoir que je passerai ma journée avec toi. » Dis-je sur un ton un peu incertain mais avec un sourire qui disait « hey, t'as pas le choix mon coco ».. « Je te propose de rester dans le lit. Ou bien, de faire un tour de la ville » continuais-je ne le laissant pas rétorquer à la première affirmation.

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Elle c’était penchée sur le sol une seconde, ma curiosité m’agaça comme toujours, je penchai à mon tour la tête pour la suivre dans son mouvement. Elle se redressa, un paquet de cigarette en main, je me retins de le lui arracher violemment, cette mauvaise habitude allait être un grand sujet de discussion entre nous deux, je pouvais le sentir. Mais je laissai passer, je la laissai infecter la pièce de cette odeur âcre et bien singulière du tabac. Je lui demandai ce qu’elle avait prévue de faire aujourd’hui, sans autres intentions, aucune, derrière la tête. « Eh bien. J'avais prévu travailler un peu ma théorie de photographie. Mais je c'était avant de savoir que je passerai ma journée avec toi.» Elle m’arracha un sourire, inconsciemment, c’était exactement la réponse que j’espérais recevoir d’elle. « Je te propose de rester dans le lit. Ou bien, de faire un tour de la ville » Rajouta-elle.

« Eh bien puisque les choix sont limités, alors… let’s leave! » Dis-je en me levant d’un bond. Je lui tendis la main pour l’aider à ce relevé. Impatient de partir, de quitter cette pièce infectée j’allai chercher sa main moi-même, la tirant vers moi pour l’obliger à se lever. Nos corps se frôlèrent une seconde, le temps de me faire frémir à nouveau. Je l’entraîne jusqu’à la porte en lui demandant;

« Tu veux aller quelque part en particulier? » Même si j’avais déjà ma petite idée de notre destination. Ma main toucha la poignée, je la tournai à demi avant de la lâcher, je venais de réalisé ces paroles; rester dans le lit. Je me tournai vers Anya, un demi-sourire au coin des lèvres. De la main qui tenait la sienne je l’attirai vers moi, vraiment vers moi. Mon autre main se faufilant dans son dos, la plaquant contre mon torse, nos cœurs enfin réunis. Je lâchai sa main, portant la mienne à son cou, je glissai ses cheveux derrière son oreille. J’approchai mon visage du sien, captivant ses yeux, et finalement l’embrassai. Longuement. Il était plus douloureux que beau ce baiser, je comprenais enfin de quoi parlait tous ces écrivains sadiques lorsqu’il décrivait cet acte. Je me détachai avec difficulté, posant mon front contre le sien, gardant mes yeux clos.

« Ce baiser mortel. » Murmurrais-je pour moi-même. Je comprenais maintenant.

« Qu’as-tu fait, ah ! Qu’as-tu fait, Anya ? Tu voulais me récompenser, et tu m’as perdu. Je suis ivre, ou plutôt insensé. Mes sens sont altérés, toutes mes facultés sont troublées par ce baiser mortel. Tu voulais soulager mes maux ! Cruelle ! Tu les aigris. C’est du poison que j’ai cueilli sur tes lèvres ; il fermente, il embrase mon sang, il me tue, et ta pitié me fait mourir. » Je résistai le texte de mémoire, ces mots m’avaient tellement intrigué la première fois que je les avait lu dans La nouvelle Héloïse de Rousseau. Des mots écrit en 1761 était toujours vrais aujourd’hui.Je me doutais bien qu’Anya n’allait pas comprendre de quoi je voulais parler. J’avais fixé mes pieds tout le long, je remontai les yeux vers elle pour dire ;

« C’est toi qui dois me promettre que jamais tu ne me quitteras. »

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