<< C'est injuste, je n'ai rien fait! >> Le jeune professeur ne pu s'empêcher de laisser échapper un léger rire envers l'élève qui se trouvait en face de lui, du prénom de Johnny. Pourquoi fallait-il que tout adolescent, voir même adulte, sorte un jour cette excuse minable, alors que pourtant, il fut pris sur le fait de l'action et donc ne peut pas se défiler? Où est passé le courage alors, si l'on n'assume pas nos actes, mieux vaut ne pas les réaliser au risque de passer pour un lâche..
Alors que les élèves de la classe partaient, Fred avait convié John afin de pouvoir parler un peu de ce qui c'était passé pendant son cours. Rien de bien grave bien entendu, mais Fredéric n'aimait pas qu'on lui manque de respect, et bien qu'indulgent, il y avait des limites. Le non respect des autres, il n'appréciait vraiment pas, et bien que semblait sympathique aux premiers abords, n'haussant pour le moment et ne comptant pas le faire la voix, il était appuyé sur son bureau les bras croisés, cherchant comment lui faire comprendre son tort. C'est vrai, comment faire comprendre à un jeune homme qu'il n'est pas bon de plaisanter dans le dos des autres. Dans ce cas ci, le jeune homme s'était ouvertement vanté de prouesses plus ou moins sportives avec une jeune femme qui se trouvait également dans la classe. Pour lui, oser raconter ce genre de chose n'était vraiment pas correct, ça peut être humiliant également et encore plus si les deux personnes ne sont en couples, et qu'il " critique ". Alors, tentant de rester calme, Fred le regardant toujours, lui répondit en cherchant une minute ses mots.

Eh bien John, paraîtrait-il que tu es passé une nuit plutôt agitée et mauvaise selon les commentaires déplacés que tu as fait pendant mon cours qui, je n'en doute, a du t'intéresser.. Explique moi pourquoi tu as fait ça? Tu ne crois pas que cette jeune femme aie le droit à une vie personnelle? Tu t'imagines que là, tu peux détruire sa vie de cette façon?! [ .. ]

La conversation passée, et Fredéric ayant parlé pendant une bonne trentaine de minutes, avait finalement laissé partir ce jeune élève qui ne recommencerait pas de si tôt, s'il osait un jour. Le jeune professeur soupira puis sortit de sa salle de classe, enfin. Les couloirs étaient vides à cette heure-ci, il ne restait plus qu'à Fred de retourner à son dortoir, mais n'avait pas tellement envie de le faire. Alors, il se dirigea plutôt vers le toit de l'école, où l'air était plutôt frais à cette heure-ci, mais le lieu désert et adéquat pour qu'il puisse réfléchir à certaines choses, encore..

19h30. Fin de journée pour Alessandra. D'ailleurs sa journée de travail était terminé depuis déjà 17h30 officiellement mais elle était resté à discuter avec certaines de ses élèves. C'est drôle comme parfois ses jeunes femmes l'enervent à ne pas vraiment savoir ce qu'elles veulent ou à parler de leur petit ami ... mais en quelque sorte, ses jeunes femmes lui rappelaient sa propre entrée dans le monde adulte. En tout cas, la journée s'était déroulée sans embuches et elle se sentait bien. Elle avait envie de prendre des photos. Cette envie lui prenait souvent. Alessandra vivait pour et par la photographie. La jeune femme vendait quelque un de ses clichés et même assez bien. Il fallait que la belle italienne enrichisse sa collection.

19h45 Après être passer à sa chambre, où elle avait pris son appareil, elle se dirrigea d'un pas determiné vers le toit qui offrait une vue somptueuse sur le tout New York. Alessandra en poussant la porte du toit, inspira une grande goulée d'air fais. Enfin aussi frai que possible dans la ville qui ne dort jamais. "The city who nerver stop" comme on dit si bien pour qualifier New York et ses milliers de voitures et taxi qui polluent abbondemment l'air. Parfois, l'Italie manque à Alessandra qui donnnerait beaucoup pour y être. La jeune Italienne ressera sa veste en cuir car une lègere brise fraiche soufflait sur le toit. Elle s'approcha de la bordure et pris quelques photo de réglage pour pouvoir tester le luminosité et les contraste, les flash et les modes. Enfin, pour faire de belles photos. Elle se tourna un peu vers la droit et ... et vit son cousin. Frederic Cortès. Son père était le frère du père à Aless', sa mère était portugaise. Enfant ils se voyaient peu si ce n'était une ou deux fois tous les 3 ans à cause de l'éloignement. D'ailleurs, il y avait toujours quelques disutes entre elle et lui. Maintenant, Fred était venu à New York pour enseigner.

ALESSANDRA_ Fred ?! Que fais tu là ? Tu vas bien ?

Certaines personnes restent accrochés à leur passé, ils ne désirent vivre dans la réalité, souvent parce qu'ils ne désirent l'affronter, la prendre en plein visage en quelques sortes. Ils ne réalisent pas que désormais, il faut vivre dans le présent et oublier le bohneur que l'on pouvait éprouver il y a un certain temps. Il faut laisser tomber, Fred lui est dans un état d'esprit bien différent. Il vit dans le présent bien que le temps d'ignorance quand il n'était au courant de sa maladie était une bien meilleure période. IL vivait sa vie sans vraiment s'en soucier. Mais ce soir il avait besoin de réfléchir un peu, chercher si également il avait pris la bonne attitude envers tout ça. Peu importe, ses pensées se virent interrompues par la porte menant au toit qui s'ouvrit, Fredéric n'y fit nullement attention pour le moment.

Le vent faisait voler les cheveux du jeune homme, il s'empressa de les replacer correctement, n'aimant pas les avoir devant les yeux. En entendant son prénom, il tourna la tête vers sa nouvelle interlocutrice. Fredéric fut surpris, mais pas plus que ça. C'était Alessandra, sa cousine pas si adorée que ça, enfin bien entendu ils s'appréciaient, mais à chaque fois qu'ils se voyaient, s'engueulaient, ou en tout cas la plupart du temps. A sa question, il haussa les épaules, il allait bien mais sans plus. Fred se releva en la regardant, il la savait professeur ici alors n'était pas étonné de la revoir.

Bonsoir Alessandra. Rien de spécial, et ça va merci. Ca fait quelques temps que nous ne nous sommes vus, et je dois dire que je n'aurais pensé à voir quelqu'un ici ce soir..

Fredéric n'était pas spécialement enthousiaste à l'idée de revoir sa cousine ce soir certes mais ce n'était pas parce qu'ils ne s'entendaient pas très bien habituellement, peut-être surement dû à leur différence d'âge assez importante tout de même. Et puis il était courant qu'il y ai des disputes familiales alors bon, pourquoi ce soir ferait exception? En fait, il voulait simplement être seul ce soir afin de réfléchir, se détendre, et sans personne pour le déranger. Malgré cela, en la voyant là, il avait bien envie de parler, pour une fois, de l'enlacer parce que Fredéric avait besoin d'un câlin, mais jamais il n'oserait. Après tout, jamais ils n'avaient eu ce genre de contact alors pourquoi est-ce qu'il le ferait aujourd'hui? Il s'était relevé, ses bras croisés sur son torse, la regardant un moment avant de lui répondre finalement.

C'est vrai que tu enseignes la photographie.. J'avais oublié, en même temps, il y a désormais bien des mois que nous ne nous sommes parlés. C'est regrettable, mais peut-être mieux comme ça.. Musique.

Voila que Fred commençait à parler de leur relation. En gros il faisait de lui faire comprendre que sa présence était quelque peu dérangeante, et qu'il préférait sa seule compagnie, mais plus subtilement que ça. Il réfléchit quelques instants. Pour ce soir il se comporterait correctement envers elle, et puis se devait après tout de la respecter.

Il était très clair qu'Alessandra n'était pas la bienvenue mais elle n'allait pas partir comme ça pour faire plaisir à Fred. Peut être que le problème entre eux deux étaient là. Ils ne se voyaient presque jamais et quand c'était le cas, aucun des deux ne voulait se montrer faible en s'avouant que jamais cela ne pourrait marcher. Alessandra soupira légèrement et discrètement, plus pour montrer sa résignation que son ennuie, car elle ne s'ennuyait pas. Non, les disputes sont stimulantes.

« C'est vrai que tu enseignes la photographie.. J'avais oublié, en même temps, il y a désormais bien des mois que nous ne nous sommes parlés. C'est regrettable, mais peut-être mieux comme ça.. Musique »

Alessandra releva leva légèrement la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux car Fred venait de se lever et il était plus grand que la jeune italienne. Maintenant la situation était net: Frédéric n'avait vraiment pas envie de sa présence. La jeune femme enleva de devant son visage une mèche que le vent avait déposé devant ses yeux et la mit derrière son visage. Elle prit son temps, écoutant les bruits de la ville, atténuer par la hauteur de l'établissement, des sirènes, des klaxon. New York était paisiblement agitée. Comme toujours. Les choses ne changeaient pas, jamais, elles évoluaient mais au fond, elle restaient les mêmes.

« Tu sais, on est pas obligé de se faire tout le temps la guerre, on est du même sang. »

La famille est ce qu'il y a de plus important sur terre, enfin rien n'était sur, en Italie, on considèrent la Familglia comme le cadeau de Dieu le plus précieux. Mais il est parfois dur d'avoir une bonne entente avec sa famille. Voilà pourquoi on ne on a des amis, on les choisit nous, donc pas de soucis avec eux, toujours un bonne entente.

[J'ai honte de pas avoir répondu plus tot. Frappe moi Alex]

Fredéric le savait, Alessandra, sa chère cousine, n'allait pas partir de si tôt et ce n'était pas vraiment une bonne chose pour le garçon, du moins, ni une vraiment mauvaise. Le jeune homme ne voulait pas de compagnie, c'était clair,quand ça n'allait pas tellement, il préférait encore être seul pour y réfléchir mais il se trouve que ce soir ne le pourrait pas, tant pis, il ferait avec et ne pouvait pas l'obliger à partir non plus, le toit ne lui était pas réservé. Et qui sait, peut-être qu'une discussion entre eux deux ne leurs feraient pas de mal, cela faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas bien parlés, si c'était toutefois déjà arrivé.. Non. Fred, du mieux qu'il se souvienne, ne s'était jamais vraiment entendu avec la demoiselle, il n'avait jamais vraiment fait d'effort pour la connaître et ne comptait pas en faire, mais après tout, pourquoi pas? Ils avaient peut-être pleins de points communs finalement, malgré la différence d'âge entre les deux jeunes gens. Par exemple leurs passions envers un métier artistique bien qu'elles soient tout de même différentes.
Fredéric soupira à la réflexion de la demoiselle qui protestait un peu sur le fait qu'ils étaient toujours un peu en guerre bien que ça n'allait jamais plus loin pour le moment que des réflexions plus ou moins déplacées. Fred se rassit alors, regarda la jeune femme dans les yeux également.

Oui tu n'as pas tort sur ce point là.. Au final on ne se connait pas tant que ça nous deux, et je crois que ce fut une erreur de ma part de ne pas vouloir faire d'avantage d'efforts.. Désolé.

Le garçon s'excusait en gros de sa déplorable attitude envers Alessandra depuis tout ce temps, peut-être pourraient-ils repartir sur de bonnes bases, après ce soir? Ce serait une bonne chose, d'enfin changer les choses, du moins essayer.

C'est vrai qu'il y a tant de choses que je ne connais pas de toi et qui finalement pourraient être intéressantes à découvrir.. Alors vas-y, parle moi de toi un peu, qu'on brise la glace, nous deux.

[ désolée ]