Cela faisait bien des jours que je n'arrivai plus à trouver le sommeil. Tous les soirs c'était la même chose, impossible de fermer les yeux, même si j'y mettais toute mes forces. La musique dans mes oreilles n'arrivait pas non plus à me faire partir dans les bras de Morphée, non ça avait justement tendance à me rester encore plus éveiller et me faire relater mes souvenirs. C'est dans des moments pareils que j'aimerai n'avoir aucune mémoire. Je m’écroulai de fatigue tout de même mais c'était peu de temps avant que mon réveil sonne, annonçant une nouvelle journée. Autant vous dire que je ressemblai tout simplement à un zombie. Mon visage n'exprimait aucune expression, j'étais neutre. Le sourire qui autrefois me caractérisé avait disparu, s'absentant depuis ce tragique événement.

Encore ce soir, c'était le même rituel. Je tournai en rond dans mon lit, dans une chambre qui était désormais vide. Le proviseur m'avait annoncé que je serai bientôt transféré dans un autre dortoir. Et pour tout dire, j'avais assez hâte. Il m'était de plus en plus dur, chaque fois que je me retrouvé dans cette pièce, d'être bien. J'avais un poing dans le cœur et l’estomac et sans cesse l'envie de pleurer.Je regarda l'heure sur mon téléphone .. 00h27. Je ne pouvais plus tenir allongé. Il fallait que j'aille autre part, au moins ça serait toujours mieux que de rester ici. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis prise d'une pulsion et je décida donc de m'emparer de mon appareil photo après mettre levé d'un bond et d'aller prendre l'air. Mais pas n'importe où. J'avais une idée bien précise d’où je pourrais passer le reste de ma nuit. Montant des marches encore et encore à en croire que je montais au ciel vers le paradis, je poussa finalement une porte et me voila à présent un pied sur les toits.

La petite lumière s'alluma automatiquement, détectant ma silhouette. L'éclairage ne s'étendait pas bien loin, juste un ou deux mètres autour. Ce qui était bien c'était que la superficie du toit était grande ce qui me laissai libre choix d’où j'allais pouvoir me poser. Je marcha un peu pour trouver un coin où m'assoir. Je n'étais jamais venue ici auparavant, où peut être que si, une fois mais je n'en ai pas le souvenir. J'ai le vertige lorsque je suis en hauteur, j'évite donc ce genre d'endroit. Sauf qu'aujourd'hui je n'avais pas peur, j'aspirais même à être soulevais sol, sans doute un moyen de me rapprocher de lui. Je vis une petite pyramide de quelques centimètres, puis je finis par m'assoir en prenant appuis de mon dos sur l'une des surfaces, les jambes en tailleur. La vue que j'avais de la était juste splendide. Les lumières des bâtiments, des bars et autres lieux rendait la nuit magique. Les lueurs rafraichissantes donnaient de la couleur à la noirceurs du ciel. J’observa pendant un long moment le paysage qui s'offrait devant moi, l'esprit pensant. Je m'imaginai sa tête ténébreuse à mes cotés, son regard de braise fixé sur moi .. Et BIM .. j'avais de nouveau le poing dans le cœur. Je secoua ma tête pour chasser ses pensées qui étaient à présent que souvenirs.

Pour mon plaisir personnel ainsi que pour faire une sorte de cadeau à celui qui ce trouvé plus haut au dessus des nuages, j'alluma donc mon appareil photo. Fixant le viseur sur une scène, réglant quelques détails de zoom et d'effet, je finis par prendre une photo, puis deux et ainsi de suite. J'inspira un bon coup, laissant entrer dans mes poumons de l'air bien frais par l'heure qu'il été. Je me sentais un peu mieux, sans doute le fait de pouvoir être en hauteur. Je me leva un instant de ma place pour changer de position et ainsi m'accroupir. De la j'avais une meilleure vue pour prendre des clichés d'en bas, j'avais cette prise de vue de haut qui rendait mieux. Car oui j'étais quand même proche du bord et cela me fit parcourir un frisson quand je réalisa la distance qu'il y avait d'ici par rapport à la terre ferme. Je m'arreta un instant ayant comme entendu quelqu'un qui venait de s'adresser à moi. Je n’avais pas bien compris ces mots car de toute évidence comme j'étais la celle ici à cette heure tardive ça ne pouvait être que pour moi. Quoi qu'il en soit je me fis silencieuse, ne prenant plus aucune photo, ne bougeant plus aucune partie de mon corps en attendant de voir ce qu'il allait ce passer dans les secondes a venir.

J'avais cessé mon activité étant troublé par une voix qui semblait avoir comme destinataire : moi. Je n'avais absolument pas compris ce qu'on essayé de me dire. D'une part parce que le son qui sortait de cette bouche inconnu était à peine audible, surement prononcé bien trop calmement. D'une autre part parce qu'il y avait un peu de vent ce qui atténuait les paroles. Je ne respirais même plus, j'avais peur que le visiteur inconnu soit le proviseur où un de mes professeurs venant me réprimander. Ce doute ce dissipa rapidement lorsque j'entendis des bruits de talons se rapprocher de plus en plus en ma direction. Au moins c'était une fille, mais j'ignorais encore qui. Peut être était-ce une de mes amis venue elle aussi ce libérer en prenant de l'altitude. Ou peut être était-ce une de ses filles de l'école qui adore me rendre la vie encore plus difficile qu'elle ne l'ai déjà, comme à son habitude de me pourrir la vie. Ou encore peut être une personne que je ne connaissais même pas. La réponse à ma question arriva assez vite lorsqu'une voix plutôt familière me demanda si je pouvais m'écarter du bord. Je tourna ma tête vers la gauche, relevant mon regard des pieds jusqu'au visage de mon interlocutrice. Je reconnu immédiatement Manoé. Elle n'avait pas changé physiquement depuis notre dernière entrevue qui date de plusieurs mois. Toujours aussi mince pour pas dire maigre à mon œil. J'aurais pu la reconnaitre au son de sa voix certes, mais j'avais la tête bien trop embuée de pensées. Vous vous demandez dans laquelle des trois catégories fait elle partie ? Et bien en fait dans aucune. Disons plutôt que pour ma part je ne l'a considère plus comme une amie. Elle m'inspire une sorte de dégout. Comme quoi la phrase " Votre passé et vos erreurs vous suivront toute votre vie " s'avère véridique.

Je n'avais même pas envie de lui répondre. En fait j'avais envie de parler à personne. Et ce n'était pas que ce soir. Depuis que mon âme est partie avec lui, je reste silencieuse. Je ne décroche pas mon téléphone lorsqu'on m'appelle. Les textos restent sans réponses. Je ne sais d'ailleurs pourquoi je n'ai pas encore éteint ce foutu engin électronique qui ne fait que vibrer. Moi qui d'habitude en classe, suis une élève qui participe avec enthousiasme, la j'étais éteinte. C'était à peine si on savait que j'étais dans la pièce. Je crois que le total de mots prononcés en une journée ne doit pas dépasser le nombre de trente. Quelques secondes passèrent avant que je me décide finalement à répondre quelque chose. Comme ci l'information de ses mots avait mis du temps à arriver jusqu’à mon cerveau.


► Que je m'écarte ? Pour qu'ensuite, une fois debout, tu me pousse et me jette du toit .. Non merci ! Je me passerai de toi. Et le bord n'est pas si effrayant qu'il n'y parait.


Mes yeux se repositionnèrent vers l'immensité du ciel quelque peu étoilé. Si seulement je pouvais encore ne serait ce qu'une minute l'embrasser, le serrer dans mes bras, sentir son doux parfum. Lui dire encore et encore que je l'aime d'un amour qui me dépasse. Que son absence est insupportable. Merde il à fallut que Manoé apparaisse pour que mes pensées resurgissent. Moi qui avait réussis pendant quelques minimes minutes à faire le vide dans mon esprit.


► Je n'ai pas l'intention de me suicider si cela peut te faire partir et me laisser en paix.


Je n'avais pas parler agressivement. J'étais neutre en fait. Dépourvu d’émotions, tout comme mon visage. Je me fichais d'elle. Je voulais juste être seule. La solitude me plaisait tellement bien ces jours ci.

Certes j'étais peut être tout près du bord, aussi près que je n'avais jamais étais même d'un balcon d'un premier étage. Mais je n'avais nullement l'intention de mettre fin à mes jours. Bien que cela me permettrais d'être à nouveau réunis avec lui et mettant fin à mes souffrances qui me déchirés chaque jour un peu plus le cœur. La vie est une chose précieuse, un cadeau du ciel. Il faut s'estimer heureux d'être encore dans ce monde alors que d'autre l'ont quittés sans le vouloir. Depuis ma seule et unique tentative de suicide il y a quelques années maintenant de cela, je mettais juré de ne jamais avoir de nouveau une pensée aussi malsaine. Puis Travis n'aurait sans doute pas voulu que je tombe aussi bas. Il savait que j'étais forte, je lui avais suffisamment prouvé lorsqu'il me fuyait. Je continuerais d'être forte, mais en ce moment ce n'était plus possible.

J'étais totalement absorbé par les couleurs de la nuit. J'ai toujours aimé lorsque la pénombre grandissait de plus en plus dans ce ciel qui n'a aucune barrière. Disant au revoir au soleil pour accueillir la douce lune scintillant d'un blanc éclatant lorsqu'elle était pleine. Oui j'aimais la nuit habituellement car c'est à ce moment la de la journée, que l'on peut réaliser ses rêves lors de notre sommeil profond. Sauf que ces temps ci la nuit était devenue mon ennemie numéro un. Peut être que si je partais un jour dormir à la belle étoile dans les forets, cela me réconcilierais avec elle. Une chose que j'essayerais ouais tiens. Mais à deux ça aurait été tellement mieux .. Manoé s'exprima mais je ne fis pas gaffe à ce qu'elle dit. Je recevait les paroles des gens mais je n'y prêtait pas attention. Voila pourquoi certains me comparé à un zombie. Oui j'étais éteinte de toute vitalité qui me caractérisé tant avant. Je n'avais jamais perdu un membre de ma famille, enfin du moins emporté par la faucheuse. C'était la première fois que je faisais face à un décès, et qui plus est, le décès de celui dont j'étais éperdument amoureuse. Le seul mot qui me frappa fut " Mourir ". Voulait elle sauter du toit ? Parlait elle de ma mort ? Parlait elle de la mort de Travis? Puis peu importe ce qu'elle avait dit, ça m'étais totalement égal.

Manoé brisa encore le silence qui était pourtant si paisible pour moi, en prononçant mon prénom ce qui me fit faire aucune réaction d'ailleurs. Elle avait décidé de me faire chier ou quoi ce soir ?! Si elle voulait discuter avec quelqu'un, il suffisait qu'elle appelle un de ses amis ou même elle pouvait bien parler à une peluche. Elle commença par s'excuser de ce qui était arrivait à Travis par sa faute. A la seconde où j’entendis son prénom mon cerveau ce mit en marche, et écouta donc avec attention le reste. Qu'essayait elle de dire par la ... Est-ce de sa faute qu'il était mort? Avait elle engagé des personnes pour le tabasser jusqu’à ce que mort s'en suive? Mais lorsqu'elle continua ses " confessions " je compris de quoi elle parlait au juste. Ce pourquoi je la détesté. Je me rappela ce jour avec lui. Alors que j'étais dans ses bras, les mains calés dans son dos, plus précisément en dessous de sa chemise pour sentir la chaleur de sa peau ; j'avais sentis de grande traces qui ressemblait à des cicatrices. Travis n'osa pas m'en parler tout de suite. Je me fis insistante, étant têtu et inquiète aussi. Au final au bout de quelques minutes il cracha le morceau, m'expliquant comment il avait eu ses marques et qui le lui avait faites. Il m'avait ensuite montré en enlevant sa chemise l’ampleur des dégâts. Cela me terrifia. Tout ceci avait était la faute de Manoé car elle comme elle le disait elle avait jouait avec lui. Elle lui avait infligé des souffrances mentales mais également des souffrances physiques. Même si cela c'était passé bien avant que je le rencontre , ça m'avait profondément atteint.

La fin du " merveilleux " (ironie) discours finit en larme. C'était pathétique de pleurer pour ça. Vu les circonstances ça serait plutôt à moi d'avoir les larmes sur les joues. Et comme ci ces fausses larmes ne suffisaient pas, elle s'assit à coté de moi. N'avait elle pas comprit que je désirais être seule. Je ne savais même pas quoi lui répondre. Je lui avais déjà tous dis, tous ce que je pensais il y a quelques mois. Et mon avis n'as pas changé. Je daigna enfin la regarder du coin de l’œil, je voyais assez le bout de sa figure comme ça.


► Et bien il aurait fallut aller lui dire tous ça quand il était encore temps. Maintenant c'est trop tard. Il est ... Je buta sur le mot, c'était dur de le prononcer. ... mort. Ça ce trouve c'est même ton " autre " ex copain qui a finit le travail non terminé d'avant en le mettant à terre. Puis si tu veux t'exprimer, va à l’église peut être que la-bas tu trouvera la paix.


J'avais encore une fois parlais d'un ton neutre, mais j'avais accentué ma voix lorsque j'émis l'hypothèse de qui avait bien pu le frapper. Je commençais à avoir mal aux jambes dans cette position. Alors je me réinstalla, dos à la pyramide. Je regarda les photos que j'avais prises pour l'instant sur mon appareil comme ci j'étais encore seule.

J'avais émis l'hypothèse que cela pouvait être de la faute de l'ex copain de Manoé qui est provoqué la perte de celui dont j'étais éperdument amoureuse. Je connaissais le passé. Travis me l'avait raconté. Manoé également lors de notre dernière face à face. Mais en fait j'accusai à tort. Ce n'était pas parce qu'à l'époque l'autre homme du nom de .. euh .. je ne m'en souviens même plus, ( enfin peu importe ) l'avait frappé à en laisser des traces à vie que c'était automatiquement lui qui avait causé la disparition tragique de Travis. Je savais simplement que des individus s'en été pris à lui. Je détesté de toute ma puissance ces personnes. Si jamais un jour je découvre qui ils sont, je garantie que je me vengerai. Je le vengerai. Quitte à les envoyer en prison. Après tout c'est la seule chose qu'ils méritent. Ils ont commis un crime.

Manoé avait pris place à coté de moi. Un bon mètre devait nous séparés. Je l'avais vu ce recroqueviller sur elle même. Peut être avait elle froid. Ou peut être qu'elle pensait. Je connaissais cette position. Manqué plus que sa tête enfuis dans ses jambes pour décréter qu'elle n'allait pas bien. En phase de déprime. Je ne m'occupa pas plus d'elle. Mon appareil photo en main regardant avec attention ce que j'avais bien pu figé depuis que je m'étais installé sur le toit. Le silence s'empara de nous. Seul le bruit du vent sifflé dans mes oreilles. Ce n'était pas non plus un calme total qui planait. Je n'étais pas dans ma chambre, enfermé entre quatre murs. J'étais à l'air libre. Les bruits de talons de filles sortant sans doute de boite. Les voitures roulant à toute allure, faisant chauffer leur moteur. Ces seuls son venait perturbé le silence. Mais ce n'était pas si dérangeant que ça.

J'étais concentré en regardant ce que j'avais photographié. La nuit donnait un autre aspect à ce qu'est notre monde. La nuit est comme une autre partie de ce monde. Totalement différente. Je ne remarqua même pas le regard fixant de Manoé sur ma propre silhouette, étant bien trop absorbé par la contemplation de mes clichés. Heureusement d'ailleurs car je ne supportais pas être fixé. Je réagissais souvent mal à ce fait. Les seules fois où j'ai apprécié être fixé c'était par les yeux du blond ténébreux. J'aimais la façon qu'il avait de me regarder. C'était différent. A moins que tout ça ne soit qu'une illusion par le simple fait que je suis tombé sous son charme.

Les photos défilées à la suite que je cliquai sur le bouton " suivant " . Je m’arrêta plus longtemps sur celle qui venait d'apparaitre sur mon écran. Elle était magnifique. L'éclairage plus les ombres et plus ... Travis ?! Il y avait une silhouette semblable à lui sur le coté gauche. Comme un .. fantôme. Prise de panique et de surprise mon appareil me lâcha des mains se dirigeant tout droit vers le sol et plus précisément vers le bord du toit qui n'était qu'a quelques centimètres. Manoé d'un réflexe, bougea un peu et de ses mains agiles sauva juste à temps l'objet. Je laissa échapper un soupir de soulagement.


► Merci .. Merci beaucoup.


Oui je la remercier. Elle venait de sauver un des objets les plus précieux que je possède. Et qui est en partie mon outil de travail. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans mon appareil. Surtout que je n'avais pas encore eu le temps d'aller dans la chambre noire pour développé les nombreuses photos qui s'y trouvait dessus. Mon esprit divagué complétement. Il me jouait des tours. Me faisant carrément croire à une possible existence des fantômes. J'étais vraiment dans un état critique. Totalement perdu. Et c'était de pire en pire ..

Je crois que pour le coup, je serais éternellement reconnaissante par rapport au geste héroïque de Manoé. Bon d'accord j'exagère peut être pour ma reconnaissance mais elle venait de sauver l'une des choses les plus précieuse de mon existence. Comment vous dire que mon appareil photo peut être exactement la même chose que ceux qui ont un disque dur externe. Ou ceux qui ont un journal. Si l'on jeté un coup d'œil à tous ce que j'avais bien pu immortalisé, l'on pouvait tous à fait savoir qui je suis ainsi que mes gouts. C'est l'un de mes moyens d'expression. J'ai aussi parfois internet, comme beaucoup de jeunes de mon âge inscrit sur les réseaux sociaux mais je ne parle pas beaucoup. C'est plutôt pour voir les actualités de certaines personnes. Je sais aussi que si quelqu'un osé me voler un jour mon journal, celle ci connaitrait ma vie sur le bout des doigts. J'ai tellement écris dedans depuis que je l'ai eu à mon quinzième anniversaire. Je l'ai délaissé pendant une longue période. Pourquoi raconter des trucs dedans alors qu'on fait la fête jour et nuit ? Bref, ce journal était pour le moins un des objets qui ne devait surtout pas tomber entre de mauvaises mains. Une fois dans les mains de Travis, ça avait était bien suffisent déjà. Et l'une des choses qui m'était pour le moins précieux n'était autre que ma chére guitare. Ce doux et magnifique instrument. Mon père fit celui qui m'offrit ma première guitare et il fit aussi celui qui me la brisa sous mes yeux soit disant pour me montrer comment font les RockStars. La, j'avais remplacé ma guitare (toujours en bonne état) par celle de Travis. C'était un peu une façon de le garder près de moi.

Pour en revenir à mon appareil, une fois qu'elle me le rendit, j'observa à nouveau la photo qui m'avais fait tant réagir. En effet je devenais complètement folle. Je n'avais pourtant pas bu d'alcool aujourd'hui, ni rien pris d'autre qui aurait pu me faire des hallucinations. C'était sans doute le manque énorme qui se creuser au fur et a mesure dans mon cœur et mon esprit qui me faisait voir des choses impensables. Il avait bien du rigoler de la-haut si il m'avait vu. J'étais pathétique parfois. D'ailleurs en parlant de hauteur, j'entendis des cris qui virent jusqu'à mes oreilles. Ce bruit provenait d'en bas. Comme ci quelqu'un était en danger. Une agression ?! Je voulu tourné ma tête vers celle qui se trouvait à coté de moi mais elle n'était plus la. Déjà debout pour voir d'où cela provenait. Elle passa même un coup de fils. Je ne pu entendre grand chose étant donné que la conversation fut brève et déclaré avec rapidité.

Cette scène me fit vaguement penser à l'une que j'avais eu avec mon amour perdu. Moi devant passer un coup de fil pendant que lui était parti secourir un homme à terre. Et en pensant à cela, ça me rappela que lui aussi, finit allonger dans un bain de sang. Il n'aurait peut être pas du secourir cet homme qui à finalement crever. Sa mort avait peut être était causé par les même types qui ont tiré sur ce gars qui même avec de l'aide, ne put survivre. De repenser à ça, cela me fit parcourir un frisson qui n'était pas bien apprécié. J'étais encore terrorisé. Mais je n'avais pas dis mon dernier mot. J'allais mener moi même mon enquête pour savoir qui sont les salaud qui ont tué l'homme que j'aimais. Quitte à m'attirer des ennuis, je m'en fichais. Je ne me vengerais pas. Mais j'aimerais avoir des explications de ces enfoirés avant de les dénoncer à la police pour les envoyer au fond du trou pendant bien des années.

Tiens la police ne fit pas longue à arriver après le coup de téléphone. Je n'entendis plus de cris à partir de cet instant. Au moins une âme sauver. Deuxième acte héroïque que Manoé faisait. Manquait plus qu'un troisième et on pourrait lui remettre une médaille. Et puis comme ci, ce qu'elle venait de faire, la faisait réfléchir elle s'exprima sur le fait que nous devrions tous être content d'être encore en vie. Qu'il ne faut pas s'apitoyer sur notre triste sort. Je trouva ça étrange qu'elle me parle de ça tout d'un coup. Parler elle pour moi ? D'arrêter d'être déprimé et d'être comme un zombie depuis sa mort et de reprendre goût à la vie ? Je savais bien évidemment que je devrais remonter la pente et continuer ma vie sans lui. Mais pour l'instant je ne pouvais pas. C'était trop tôt. Cela serait me demander l'impossible. Mais je ne pu répondre à son interrogation / révélation. Elle était déjà en train de partir rejoindre la porte du toit pour repartir et aller ce coucher. Je devrais être contente qu'elle s'en aille. Au moins j'aurais à nouveau la paix que je désirais, ce pourquoi j'étais montée ici. Mais je me demandais encore pourquoi réagissait-elle ainsi. Ses paroles ont eu le don de me perturber. Je me leva à mon tour, prenant appui sur cette pyramide que je n'avais pas quitté. Je pris le soin de faire attention de ne pas tomber et encore moins de faire tomber mon appareil. Je contourna le triangle en relief puis je me mis à parler plus ou moins fort pour qu'elle m'entende de la où j'étais.


► Manoé attend ! Es tu sur que tu ne sais pas pourquoi tu dis ça ? Même si je l'avoue, tu as entièrement raison sur ce point. Enfin sur tes paroles. Mais es tu sur que tu vas … Bien ?


Je ne m'inquiétais pas vraiment pour elle. Je n'étais pas apte à m'inquiéter pour qui que ce soit d'ailleurs en ce moment. C'était plus ou moins de l'incompréhension. Peu de temps avant, j'avais cru qu'elle avait envie de sauter dans le vide. Et la, elle prononcé des paroles que je pouvais comprendre mais qui restaient pour le moins assez étrange.