âge: 21 ans date et lieu de naissance: Toronto, 22 septembre 1991 origines: Canadiennes études: Théâtre. orientation sexuelle: Hétérosexuel. statut civil: Célibataire caractère: Drôle • Rancunier • Mature • Lunatique • Joueur • Fêtard • Rêveur • Optimiste • Bagarreur groupe: Cinéma & Théâtre.

◮ Alors, si tu me parlais de ton premier amour ? C'était... Victoria, je devais avoir 7-8 ans quelque chose comme ça. C'était de l'amour naïf oui. ◮ Quel genre de musique écoutes-tu ? Du funk au twist, let's talk music ! Rock ou Pop-Rock le plus souvent. ◮ Ton plus grand rêve, si tu en a un, of course: Devenir un grand acteur comme George Clooney un truc dans le genre. ◮ Tu bois, tu fumes, are you bad sometimes ? Oui je bois mais uniquement en soirée et oui je fume mais uniquement du tabac. ◮ Tu as un tatoo, une cicatrice, un piercing, signe distinctif ? une cicatrice sur la hanche droite, une autre en travers du buste, une petite sur le ventre et une dernière dans le dos, quelques petits accidents, rien de bien méchant... Ouais bon ok c'est pas ça mais vous verrez plus tard. ◮ Décris moi ton plus beau souvenir, la chose qui fait de toi ce que tu es: Quand j'ai sauvé ma petite soeur de la noyade et qu'elle m'a dit clairement "Je t'aime Jess" Je crois que c'était le plus heureux des moments que j'ai passé avec elle.

Nous étions en plein milieu du mois de décembre, le verglas couvrait les trottoirs, recouvert par une fine couche de neige. Sur les routes en revanche on pouvait voir les sillons des roues des voitures. Pour mon anniversaire qui avait eu lieu un mois plus tôt mes parents m’avaient offert des places pour aller voir un match de Hockey et il s’était fini il y’a une dizaine de minutes. Lorsque j’avais ouvert l’enveloppe j’avais sauté au cou de mes parents et la première chose que j’avais fait c’est demander si mon père voulais y aller avec moi. Il avait accepté en me disant sur un ton moqueur : « De toute les manières je n’aurais jamais laissé quelqu’un prendre ma place ! ». Et c’est donc pour cette raison qu’il était au volant à côté de moi. Nous parlions des moments forts du match en gesticulant dans tous les sens pour les imiter ou bien pour montrer notre enjouement.

Un feu rouge. La voiture ralentit et s’arrête. Je me tourne vers mon père et à ce moment-là je ne suis plus le cours des choses. Des phares en pleine figure, je crie « papa » puis plus rien, le trou noir.

Je me réveille. Des gens s’affairent autour de moi. Je n’ai pas encore ouvert les yeux. J’entends des voix. Je suis encore trop dans les vapes pour tout comprendre. Quelqu’un annonce quelque chose à la radio. Mort… Evanoui… Les informations montent lentement à mon cerveau encore embrumé et je rouvre brusquement les yeux et me redresse vivement. Les infirmiers m’ordonnent de rester calme et de me rallonger. Je tourne la tête de tous les côté et le je le vois. Non pas lui. Tout mais pas lui. Je me précipite à genoux vers lui, en larmes en le suppliant de revenir.

« Reviens papa ! Je t’en supplie ! J’ai besoin de toi ! Reviens ! »

Je lui murmure une dernière fois de revenir mais c’est trop tard. Il n’est plus là. Il est parti. Pour toujours. Je hurle alors que les infirmiers me détachent de lui pour me remettre sur mon lit. Je me débats comme un fou. Je ne veux pas, je veux rester avec lui. Je crie qu’il n’avait pas le doit de partir alors que mes pleurs redoublent. Non il n’avait pas le droit de partir. Ma mère avait besoin de lui, Anna avait besoin de lui et plus que tout j’avais besoin de lui.

C’était mon père, j’avais toujours été très proche de lui, comme Anna avait toujours été proche de maman. C’est à lui que je racontais tout ce qu’il se passait, seul lui devinait quand quelque chose allait mal et c’est toujours dans ces moments-là, bien qu’on soit en plein milieu du repas qui me disait : « Tu viens mon grand on va promener Fury ». Fury était notre chien, âgé de deux ans, un husky qui faisait de gros câlins et qui dormait tout le temps avec nous.
Je n’ai jamais raconté à personne l’accident, seul la famille est au courant, même mon meilleur ami ne l’est pas. J’ai plusieurs grosses cicatrices et à chaque fois qu’on me demande je dis que je me suis fait mal en sport, en tombant, bref, des conneries. Après ça je me suis renfermé pendant un bon moment. Je ne parlais plus, ne mangeait plus et ne sortait qu’occasionnellement. Même au lycée je restais seul à longueur de temps. Tout le monde a remarqué ce changement mais personne n’a voulu ni osé demander pourquoi. Mais petit à petit j’ai appris à tourner durement et difficilement la page et à passer à autre chose. Je ne vous dis pas que j’ai totalement oublié, c’est même souvent qu’il m’arrive de repenser à l’accident mais je me suis dit que mon père n’aimerait pas me voir comme ça alors j’ai changé, évolué. De débile qui veut se prendre pour un champion je suis passé à gars mature et responsable.

Il y a un ou deux ans je suis rentré à l’université de Toronto, je me suis dit que je pourrais réellement passer à autre chose avec ça. J’ai choisi le Théâtre, étant doué pour ça depuis tout petit et puis jouer quelqu’un d’autre permet d’évacuer, de penser à autre chose. En réalité quand je joue, je suis tellement concentré sur le personnage que j’en oublie mes problèmes. Je m’applique tellement à définir le caractère, les manies et les envies du personnage que parfois je suis totalement ailleurs, dans mon monde… Ou plutôt celui de l’écrivain du moins. J’essaye de m’imaginer chaque petite parcelle du décor, chaque infime détail et tout ça pour mieux jouer. Plus tard j’adorerais devenir un acteur renommé ou un grand comédien. Voire même peut-être les deux…