Jules Damien
PRESTON

Feat. Hayden Christensen

Identity Cards. ... ✎ NOM DE FAMILLE : Preston ✎ PRÉNOM(s) : Jules Damien ✎ ÂGE : 22 ans ✎ GROUPE : Théâtre ✎ NATIONALITÉ : Française ✎ STATUT AMOUREUX : Célibataire ✎ SECRET : Se sent coupable du suicide de sa soeur. Le Caractère. Solitaire Désagréable Jaloux Observateur

Mon Histoire

Jules. C'est comme cela que je fus appelé, et Damien de mon deuxième prénom, celui du frère à mon père décédé juste après ma naissance. Pas une grande perte, ne le connaissait pas. Selon mon paternel, ce dernier était génial, très sympathique, toujours le sourire aux lèvres. Qu'en avais-je à faire, puisque jamais je ne le connaîtrai? Pour être polis, je n'ai jamais fait la remarque, mais n'en pensais pas moins. Il me pensait tel un garçon sage, heureux, normal. Il se trompait. Je n'étais pas celui qu'il pensait, j'étais associable, et je faisais un nombre assez important de conneries dont il n'eut jamais l'écho. Avec une belle gueule d'ange, les gens ne s'imaginent jamais le pire. Je n'ai jamais été et ne serai jamais un saint, c'était clair, mais pas pour tout le monde. Comme je haïssais mon père quand il venait m'embrasser en me décoiffant, proclamant qu'il était fier de son petit garçon. D'ailleurs, je ne l'ai jamais aimé, mon père. Trop souriant, trop chaleureux, ça ne me plaisait guère. Il n'était pas le seul. Mais en tant que bon comédie que déjà jeune j'étais, ils ne s'en apercevaient pas. Tant mieux, ça évitait toutes les questions chiantes auxquelles je n'aurais jamais répondues. Ce qui me rendait ainsi différent? Voyons si tout était dévoilé, où serait le plaisir de le découvrir. Et alors que je me pensais sans coeur, elle arriva. J'avais quatre ans, je ne parlais donc pas d'une bimbo à forte poitrine, bien entendu. Ma petite soeur. Cet être que je ne connaissais pas encore et qui selon moi, je n'aimerai pas. Mais je me trompais. Elle fut bien la seule personne à gagner ma sympathie, et encore, elle ne comprenait pas vraiment, trop jeune, Elsa. La petite grandissait sous mon oeil protecteur, et elle seule avait cette '' chance " . Elle devenait quelqu'un, moi je ne changeais pas et était aimable seulement avec ma soeur. Et elle semblait m'apprécier aussi, tout était parfait entre nous deux. Jusqu'à ce soir là.

Elsa était dans une période de déprime, jeune adolescente de quinze ans, tout le monde passe par là et pour moi ce n'était pas grand chose, elle finirait par aller mieux. Pour une fois, je me trompais à ce sujet. Nous avions la maison pour nous seuls ce soir là, une belle maison dans une banlieue de Paris parfaitement équipée pour mes divers jeux théâtrales, très vite devenus une passion. J'étais dans ma chambre, cherchant une quelconque occupation quand l'envie me prit d'aller voir ma petite soeur, parler un peu avec elle. Descendant les escaliers, je l'appelai mais sans aucune réponse. En réalité, si j'étais descendu quelques minutes avant, tout aurait été différent. Alors que je regagnai le salon, je la vis. Une vision d'horreur, elle n'était plus. Finalement, cette dépression aurait eu raison d'elle. Par ma faute? C'est ce que je me suis toujours dit. J'eus du mal à me bouger pour appeler les secours, bien que sachant pertinemment que c'était trop tard, que je l'avais perdu.
Et ce n'est que quelques heures après que mes parents apprirent le décès de leur fille adorée. J'en étais presque mal pour eux, pour une fois, je les comprenais.

Suite à cet évènement qui me bouleversa, je pris l'initiative de partir. M'en aller, je ne sais où encore. Certes, je n'avais que dix-neuf ans, et alors? Sans prévenir mes parents, et après avoir réuni un peu d'argent, je quittais Paris pour changer de vie. En changeant de continent, j'espérai ne plus penser à elle, bien que je savais que ça ne marcherait pas. J'ai vécu quelques années à Los Angeles, où je tentai de percer dans le théâtre sans pour autant y arriver. Je vécu là-bas dans un appart minuscule, mais faisait avec. Un petit boulot, qui me permit trois ans après, de rejoindre l'université Niagara Falls à New-York, j'y allais sans attendre. Ces trois dernières années avaient été longues, difficiles, et j'espérai que les suivantes seraient plus agréables.