Si je disais que je ne pense pas à ce que j'ai fais à Las Vegas, à ce qui a bien pu se passer ça serait vraiment mentir. Dés fois, je me demande même comment j'ai fais pour en arriver là, c'est vrai, bon je n'étais vraiment sur un très bon chemin mais à en arriver à se marier avec un inconnu, faut vraiment le faire. Ca n'arrive jamais je crois, sauf à moi, bien sur, je suis le cas à part, c'est sans doute ça qui m'a fait revenir à la réalité et qui fait qu'aujourd'hui je suis ici, à me consacrée à la seule chose encore à laquelle je crois, la danse. J'ai toujours adorée, et je suis assez douée, alors je me dis que j'ai encore quelque chose à prouver aux personnes qui sont censés être mes parents. Oui je dis bien censé, parce qu'avec ce qu'ils ont fait pendant mon adolescence, je crois que je n'ai toujours pas digéré ça, mais je veux leur prouver que malgré ce qu'ils peuvent dire, je mérité de porter le nom Cassidy, que je le mérite tout autant qu'eux. Ma sœur me manque à un point inimaginable, je n'ai plus personne à qui me confier, qui sache me dire les choses telles qu'elle sont, franc et direct et même si sur le coup ça m'embêtait, ça m'aidait plus que je ne pouvais le dire. Mais aujourd'hui malheureusement, elle est partit, et je dois apprendre à me débrouillait seule, même si ce n'est pas toujours bien évident.
Niagara est vraiment une école réputée, et je m'y sens assez bien, mais même si je lutte tant que je peux, même si j'essaye de ne pas y penser, le manque se fait sentir. Chaque soir, j'aimerais avoir ma drogue, où me piquer pour oublier ce manque. J'ai peur de ne pas être à la hauteur par rapport aux autres, par rapport à ce que je peux faire. Je sais que j'ai promis à mes parents d'arrêter mes mauvaises fréquentations et tout ce qui allait avec. Mais je sais aujourd'hui qu'avec tout ce que je prenais, arrêter comme ça du jour au lendemain, le dire c'est bien beau, mais le faire c'est une autre paire de manche, c'est moi qui vous le dis. J'aimerais trouver la force nécessaire en moi pour pouvoir lutter de toute mes forces, mais je sais qu'à un moment ou à un autre, je vais finir par ne plus pouvoir, parce que c'est vraiment dur. Dans l'école, je me diriges donc vers les vestiaires, je m'assois sur l'un des banc en posant mon sac à côté de moi. Je viens passer mes mains sur mon visage lorsque j'entends une porte s'ouvrir à nouveau. Je relève donc à nouveau la tête, et j'ai l'impression que c'est mon pire cauchemar qui entre. Celui avec qui je me suis marié pendant deux jours et là, et je n'ai absolument pas oublier son visage. Je mets quelques secondes à m'en remettre avant de prendre la parole:
Tu...tu es ici, à Niagara?