Honnêtement, tout le monde s'en fiche de la façon dont je suis née, pas vrai? Je vais donc vous épargner les détails. J'ai vu le jour dans une famille aisée. Mon père était un grand médecin et ma mère infirmière. Ils travaillaient tout les deux dans le même hôpital. Malgré des emplois du temps chargés, j'ai eu une chouette enfance. A partir de mes trois ans, j'ai été gardée par une nourrice que j'adorais. Vraiment. Elle était gentille, adorable et toujours en train de jouer avec moi, de me faire rire. Elle a été ma nourrice jusqu'à mes 12 ans. Mais même après ça, nous sommes restée très proches bien que la différence d'âge entre nous était assez grande. Je n'ai jamais eu de problème d'argent et j'allais souvent faire du shopping avec elle, plus tard. Au collège, j'étais surtout vue comme la petite gosse de riches. Autant dire que j'étais assez mal jugée. C'est en passant au lycée que j'ai décidé de faire en sorte que les choses changent. J'avais 16 ans et il était hors de question que je passe les plus belles années de ma scolarité à être mal vue parce que j'avais de l'argent. C'était comme ça et pas autrement. Alors peu de temps après le début de l'année, j'avais organisée la plus belle soirée qu'il était possible d'organiser. Mais pas pour mon anniversaire ou une fête pour me faire bien voir. Non, j'avais organisé la plus belle fête d'anniversaire qu'une fille aurait pu rêver d'avoir. Et là, j'ai fais mon entrée dans la cour des grands. J'étais non seulement la fille riche mais aussi la fille la plus cool, qui se prenait pas la tête, qui aimait s'amuser et rien d'autre. Pas une intello mais pas non plus la garce du lycée.

Mes amis me demandaient de leur organiser des fêtes et pour être franche j'adorais ça. Organiser était super amusant. Le stress que l'on ressent lorsque quelque chose ne va comme on veut etc..., c'était embêtant parfois mais lorsqu'au final, la soirée était réussie et que les gens s'amusaient, c'était plaisant, satisfaisant. Et ça me mettait de bonne humeur. J'avais l'impression d'être utile et de donner un peu de bonheur aux gens. C'était pas forcément grand chose mais c'était toujours mieux que rien. Je venais d'obtenir mon diplôme lorsque je rencontrai celui qui allait être mon futur époux: Alexander. Je lui avais bêtement renversé du café dessus. J'avais voulu l'inviter à boire un café mais il avait refusé en m'invitant plutôt à dîner. J'avais accepté et c'était ainsi que notre histoire avait commencée. Deux ans plus tard, nous étions mariés. Le plus beau jour de ma vie, avec celui où notre enfant a vu le jour. Je me sentais heureuse, forte et vivante. J'avais cette impression d'être invincible. Je me sentais tellement en sécurité, tellement bien que je pensais que rien ne pourrait jamais venir briser ma petite vie tranquille, ma belle petite famille... Jusqu'au jour où, vous vous en doutez bien, tout bascula...

Nous aurions du être les jeunes parents d'un second enfant. Nous aurions du. Mais la vie, le destin, ou appeler ça comme vous voulez, en avait décidé autrement. Le bébé que je portais nous fut repris. Tout s'effondra ce jour-là. Ce jour où j'ai du appeler Alexander, en pleurs à cause de la douleur, pour qu'il me ramène à l'hôpital en urgence. Ce jour où je perdis mon bébé. Etait-ce ma faute? Avais-je mal fait quelque chose? Mon corps n'avait-il pas su protéger ce petit être en moi? On dit que l'endroit le plus sûr pour un enfant, là où il se sent le mieux et le plus en sécurité, c'est dans le ventre de sa mère. Et bien, pas ce jour-là. Et avec la perte de la chaire de ma chaire, une partie de moi-même s'évapora dans le même temps. Ce fut ce jour-là que commença une descente aux Enfers... Une longue déprime, de près d'un an, s'en suivit. Mon enfant? C'était Alexander qui s'en occupait. Je ne sortais presque plus. Je n'avais envie de rien. Je n'avais goût à rien. Je voulais juste que l'on me laisse tranquille. Mon entourage avait beau essayer, rien n'y faisait. J'étais allé voir un psy pour que tout ces gens autour de moi me laissent enfin tranquille. Personne ne pouvait comprendre que l'on avait arraché un bout de mon coeur, un bout de mon âme, une part de moi-même ce jour fatidique où mon bébé m'avait été repris par la nature ou que savais-je quoi. Et finalement, j'avais remonté la pente. Mon enfant ne méritait pas ce que je lui faisais subir depuis tout ces mois. Mon mari ne le méritait pas non plus. Et même si c'était difficile, je devais reprendre possession de ma vie. Peu de temps après, j'appris qu'Alexander m'avait trompée. (Détails dans le scénario)

Je me suis sentie trahie. Il était vrai que je ne m'étais pas vraiment comportée comme sa femme, que je n'avais plus fait l'amour avec lui, mais je restais sa femme, celle à qui il avait promit fidélité et amour, celle à qui il avait promis d'être là pour le meilleur et pour le pire, dans la santé et dans la maladie... Depuis, les disputes s’enchaînent, pour un oui ou non. L'éducation de notre enfant, aller voir ses parents ou les miens et faire comme si notre mariage tenait la route, comme si tout les problèmes s'étaient juste envolés... Et pourtant, on s'aime... Malgré tout, il ne me quittera jamais parce que je suis celle qu'il aime plus que tout et qu'il veut arranger les choses, réparer son erreur. Et je l'aime aussi. Quoi que je dise, malgré nos disputes et nos différends, je l'aime plus que tout. Mais j'ai peur. Peur de ne plus pouvoir avoir confiance en lui, peur qu'on ne se remette pas de cette épreuve. Et pourtant... Est-si terrible? Il fallait aussi avouer que je lui avais presque tendu la perche, pour qu'il aille voir ailleurs... Et il ne l'a fait qu'une fois, en près d'un an... Autrement, il était toujours là, à mes côtés, il ne m'avait pas laissée tomber alors que j'avais été des plus désagréables. J'espère de tout coeur que ça s'arrangera entre nous. Pour lui. Pour notre enfant. Et pour moi...