Je n'allais probablement pas pleurer, bien j'en avais toutes les raisons du monde. Je n'allais probablement pas manger aujourd'hui, mon estomac était noué depuis je ne sais plus combien de temps et tout ce que j'avalais finissait par me rendre malade. Je n'allais probablement pa réussir à me rendre en classe aujourd'hui, j'essaierai certainement, mais le succès n'était jamais garantie.

Je me suis réveillé à 8 heures ce matin, j'eut du mal à tenir sur mes pieds pendant un moment, j'étais si faible, je me consumais sur place et tout ça pourquoi? Parce que j'avais tout gâché un soir, une erreur qui me coutera la vie peut-être si je continuais à vivre ainsi. J'avais besoin d'un miracle, et rapidement. Je n'avais personne, j'avais perdue les deux uniques personnes à qui me confier en même temps et j'étais seul depuis.

Je m'avançai dans la chambre pour me rendre jusqu'à la semi cuisine, en ouvrant les armoires je vis qu'il n'y avait plus rien, quelques conserves, mais rien de proprement comestible à un estomac aussi peu amical que le mien, j'haussai les épaules en retournant dans mon lit. Je ne mangerai rien aujourd'hui, et puis alors? Je devais avoir perdu plusieurs livres, même kilo, depuis l'incident, déjà que je n'étais pas le gars le plus baraccé qui soit, imaginez un peu la scène.

Une fois habillé d'un chemise carollé bleu et noir je quittai cette chambre hantée, un mal de tête affreux me tenaillait les tympans. Rendue à l'école, j'hésitai encore à entrer dans l'université, j'avais manqué tellement de cours que j'étais de toute manière une cause perdue. Je marchai, à une vitesse mortifiante jusqu'à l'école, m'arrêtant sur le pan de la porte pour ssouflé... j'étais vraiment très faible.

C'est décidé, je n'y vais pas! J'entrai dans l'université tout de même, décidant d'aller dans l'unique endroit qui réussisait à m'apaissait quand j'allais mal. Le toit. Je ne sais comment j'y suis arrivé, peu à peu je montais une à une les hautes marches qui me séparait du toit. Prenant pas moins de 10 pauses pour reprendre mon souffle j'y arrivai enfin. Il n'y avait personne, heureusement pour moi puisque je devais réfléchir en solitaire. Je m'avançai jusqu'au bord regardant vers la bas ne serait-ce que pour voir la gravité de la situation si jamais il adviendrait que je ''tombe''. Je n'avais jamais eut le vertige, alors les hauteurs ne m'effrayaient en rien. Je me couchai alors sur le sol, écartant mes bras et mes jambes pour faire une étoiles. Mes yeux fixèrent le ciel et ses nuages une minute avant de s'éteindre. Laissant place à mes rêveries.

Dès lors que mes yeux furent clos je me repassai l'affreuse scène qui me hantait depuis bientôt deux semaines. Elle n'était pas venue, tout simplement pas venue. Après avoir quitté Sookie un instant pour faire présence à un cours important, je lui avais donné rendez-vous deux heures plus tard au même endroit de nos retrouvailles. Elle n'était pas venue. Tous mes espoirs nouvellement aquis c'était volatiliser le temps de le dire. Je me suis trouvé idiot, d'un coup, de croire qu'elle pouvait ressentir la même chose que moi à son égard. Très idiot. Puis il y avait eut Maély entre temps, j'ignorais complètement la véridicité de mes sentiments pour elle, mais une chose était claires; jamais elle ne pourrait prendre la place qu'avait Sookie dans ma tête. J'avais perdue une amie et un espoir et depuis je suis ce que je suis. Un idiot.

On venait d’ouvrir la porte, un long et lent grincement se fit entendre alors qu’elle se refermait sur elle-même. Quelqu’un venait de perturber mes rêveries et je lui en voulais d’avance sans même connaître son identité. J’ouvris un œil distrait, trop paresseux pour en ouvrir deux à la fois. Personne. Il n’y avait personne, juste un beau ciel bleu tendant sur l’étoilé. Idiot, s’il y avait une personne tu ne croît pas que tu devrais regarder à l’horizon plutôt qu’aux cieux? L’ironie de la chose me frappa, je tournai légèrement la tête avant de découvrir la source de tous mes maux passés.

« Sookie » Son prénom m’échappa dans un murmure douloureux. Dès lors je m’étais redressé sur mes coudes, la fixant sans aucune discrétion. Elle dit quelque chose, mon cœur battait si fort que ces paroles furent complètement enterré par l’énervement de celui-ci. En m’aidant de mes mains, je me levai complètement, la quittant des yeux un instant. Je fis un pas en sa direction, incertain de ce que j’allais dire ou faire ensuite.

« Eh bien, c’est la deuxième fois qu’on se rencontre ainsi. Chaque retrouvaille m’arrache une partie de moi-même. J’aimerais que tu arrêtes de planter et replanter ce pieu. » Je posai ma main sur mon torse, côté gauche, côté cœur.

« Là, juste là. » Complétais-je en regardant ma main étendue sur mon chandail. Je levai les yeux sur elle, faisant un nouveau pas en sa direction, baissant d’un cran le volume de ma voix;

« Sois honnête. Pour une fois Sookie, parle-moi en face. Je veux que tu me le dises. Dit moi que tu me détestes, que je n’ai plus aucune chance. Dit moi que tu ne m’aimes plus, que tu ne m’as jamais aimé. Parle franchement, pour une fois Sookie, pour cette fois, parle. » Je m’approchai encore plus d’elle, portant ma main à ses cheveux. Je repoussais une mèche de cheveux qui s’acharnait à lui voiler son angélique visage et l’enroulai derrière son oreille. J’avais oublié à quel point elle était petite et fragile. J’avais oublié à quel point sa peau était douce. Mon pouce glissa contre sa joue pour s’arrêter sur l’arrête de son oreille. Mes yeux s’encrèrent dans les siens toujours plus profondément, elle ne pourrait pas me mentir sur ce coup-ci. J’approchai mon visage du sien, nos lèvres à quelques millimètres seulement l’une de l’autre. Je ne frôlais qu’à peine les siennes des miennes, avant de murmurer;

« Repousse-moi si tu en es capable. »

Spoiler:

« Maxence .. Chaque retrouvaille avec toi me ramène au passé, à mon passé que je veux fuir. Oui, je fuis, je l’ai toujours fait, dès que la peur m’envahissait. Je ne voulais pas te faire du mal, même si au fond je savais que je t’en faisais. Moi aussi, je souffre, moi aussi. » Son discours semblait franc et sincère. Je n’avais aucun mal à la croire, mais encore, ce sentiment candide pouvait s’expliquer par ma joie de la revoir. Elle était encore plus belle qu’à mon souvenir, rien de comparable en fait. Je m’approchai encore plus d’elle, scrutant chaque trait avec minutions, je mémorisais ce souvenir par peur d’en être à nouveau séparé indéfiniment. Elle essaya de m’esquisser, je semblais l’effrayer, pourtant mes intentions étaient pures, je ne lui en voulais pas, ne lui en avait jamais voulue et ne lui en voudrait jamais. « J’ai toujours été honnête avec toi Max... Je t’ai toujours dit que je ne croyais pas en l’amour, que j’en avais peur ; tu connais mon passé, je t’ai raconté toute ma vie, alors que je n’en avais parlé à personne... Personne n’est au courant de mon histoire, que mon père est en prison pour avoir tué ma mère, pour m’avoir battue, car j’étais responsable de tout ça. Je ne sais pas si ce que je ressentais pour toi était de l’amour, et ton retour, oui, il m’a chamboulée, je ne sais plus quoi penser de toi, de moi, de nous. Et si tu ne me crois pas assez franche avec toi, alors on n’a plus rien à se dire. » Cette finale me laissa perplexe. Cette introduction j’eus du mal à l’avaler, ne pas croire en l’amour était une chose horrible. Comment expliquer à quelqu’un ce qu’on ressent si cette même personne ne saisit pas l’ampleur des mots; je t’aime? Je t’aime. Au nombre de fois que j’avais dû lui dire et ce n’est que maintenant que je comprenais sa résistance? Les trois mots les plus simples à dire, à éprouver, et cette simplicité lui était hors d’atteinte. Ces paroles m’attendrirent, bien qu’elles me blessèrent, je savais maintenant que j’avais eu une place particulière dans sa vie. Elle pouvait avoir confiance en moi, suffisamment pour me partager ce passé douloureux, suffisait maintenant je savoir si cette confiance pouvait être amenée dans un contexte plus qu’amical. Je continuai mon ascension vers ses lèvres, toujours aussi direct, si elle me repoussait, je saurai une fois pour toute que je ne saurai jamais qu’un ami à ses yeux, comme je l’avais toujours été. Lorsque nos lèvres furent si proches que son souffle embrassait maintenant le mien je lui tendis le défi de ne pas m’embrasser. Je savais qu’elle allait essayer de paraître intouchable, invincible même. « Sache, Maxence, que j’en suis capable, j’ai quasiment toujours été capable de résister, et de repousser ceux qui voulaient m’embrasser. Mais aujourd’hui, je n’en ai vraiment pas envie. » J’aimais le quasiment, puis ses yeux sur mes lèvres, prouvant ses intentions et pas la même occasion sa faiblesse. Ses lèvres partagèrent les miennes, me coupant le souffle et me rendant fou tout d’un coup. Un baiser mêlé de ferveur et de torture, car je savais qu’elle ne m’aimait pas. Je m’en contenterai pour aujourd’hui, même si la pensée d’attendre me déchirait le cœur. Mes genoux faiblirent, mes bras entourèrent sa taille pour l’attirer avec moi dans ma chute vers le sol. Nos lèvres ne se détachèrent jamais, la chaleur s’était sournoisement glissée entre mes vêtements et ma peau, mon souffle était saccadé sans être suffoquant encore. Ô cruelle passion! J’étais sur elle, elle sous moi, mes mains étaient allongés d’un bord et d’autre de sa fine figure, je m’efforçais de ne pas trop la toucher ou l’écraser plutôt, mes poignets me suspendaient dans les airs, mon cou était arqué vers l’avant pour ne jamais mettre fin à ce baiser délicieux.

Comme toute histoire a une fin, notre embrassade devait également en avoir une. Je reculai ma tête, récupérant mes lèvres et ouvrant les yeux, mes rêveries n’étaient pas encore terminées. D’une voix faible, presque souffrante, allaitante surtout, je dis;

« Tu ne le …sais peut-être …pas encore, mais… tu m’épouseras …un jour. » J’en avais la parfaite conviction. Rien de sarcastique, tout de souhaitable. Je venais de lui révéler mon rêve intime.

Le retrouver, retrouver son visage angélique, ses douces lèvres. Je me rendais compte que je vivais dans un monde qui ne voulait peut être pas me faire du mal, comme je le pensais auparavant, toutes ces épreuves m'avaient amenées à le rencontrer, lui que j'aimais, mais à qui je ne l'avais jamais dit et à qui je ne l'avais jamais fait comprendre. Je ne voulais surtout pas aller trop vite, j'avais peur de gâcher cette relation avec lui.
J'étais faible, je l'avais toujours été malgré ce que j'avais pu montrer pendant quelques années. J'étais faible, même si l'on me considérait comme une fille forte. Non, je n'avais pas confiance en moi, je me disais que si je ne m'aimais pas, alors qui m'aimerait ?! Mais au fond, qu'on m'aime ou qu'on m'aime pas ne signifierait rien pour moi .. Jusqu'à Maxence.

Lorsque nous nous embrassions, comme nous en rêvions depuis fort longtemps, ses genoux faiblirent, et nous firent tomber à terre. Il était sur moi, mais se montrait distant comme s'il pensait qu'il allait me faire du mal, comme moi je lui en avais fait. J'éclatais de rire, tandis que lui mettait fin à ce baiser. « Tu ne le …sais peut-être …pas encore, mais… tu m’épouseras …un jour. » Lorsque cette phrase atteint mes oreille, mon sourire disparut. Je me dégageai de lui.


« Pourquoi tu as le don de tout compliquer hein ?! »

Le mariage est quelque chose dont je rêvais, lorsque mes deux parents s'aimaient, mais après les évènements tragiques qui avaient suivi, j'en avais peur, et je m'étais dit que jamais je ne me marierai. Je me mis dans un coin, je m'assis, la tête dans les genoux, à réfléchir .. Oui, je l'aimais, oui, un jour peut être nous nous marierons .. Ses intentions n'étaient pas mauvaises, mais il ne savait pas tout sur moi, mon caractère, mes envies .. Un jour, nous nous marierons .. Peut être.

[désolée, c'est court, mais j'avais envie que tu le vois avant de partir ;)]

« Tu ne le …sais peut-être …pas encore, mais… tu m’épouseras …un jour. » Bon j’avoue, parfois j’avais le don de parler beaucoup trop vite, aujourd’hui ne ferait pas exception, malheureusement. Je savais pertinemment qu’elle avait des difficultés à s’investir à fond dans une relation, et moi j’allais lui balancer mon rêve le plus profond au visage alors qu’on venait à peine de se retrouver. Je baissai la tête, je pouvais clairement lire sur ses lèvres que j’avais fait une bêtise, peut-être ma plus grosse à date. Son sourire s’estompa et alors que je me redressais pour lui laisser l’occasion de s’enfuir elle me cria aux oreilles ; « Pourquoi tu as le don de tout compliquer hein ?! ». Elle se leva pour aller se rasseoir dans un coin à l’écart, la tête enfouit entre ses genoux je ne pouvais plus lire sur son visage. Alors que cet acte aurait dû m’attendrir et me faire sentir encore plus coupable d’avoir gâché ce moment pour le moins magique ça ne fit que me faire rager. Je me levai à mon tours, criant encore plus fort qu’elle;

« Eh bien excuse-moi d’avoir des rêves! » Je voulais à présent être bien méchant, lui faire sentir l’ampleur du mal qu’elle me faisait en ce moment.

« Tu sais quoi? J’en ai marre! J’en ai marre, c’est tout le temps moi qui te court après. Eh bien j’ai fini de courir, c’est à ton tours. » Je fis quelque pas vers elle, car elle se trouvait près de la porte de sortie, puis m’agenouillant en face d’elle je la forçai à relever la tête sur moi avec l’aide de mes mains. Je tenais son menton bien en l'air.

« Regarde-moi bien, chérie. Car ce pourrait bien être la dernière fois que tu me verras. » Cette pensée me noua l’estomac, j’espérais profondément qu’elle tenait suffisamment à moi pour courir. Je me redressai, lâchant son visage, puis j’ouvris la porte vers les escaliers qui menait vers l’université.

« Adieu. » Peut-être. Je m’engageai dans les marches.

«(...) Mon plus grand rêve ? Toi. Maintenant, pars, mais si tu pars, sache que je ne reviendrai jamais, et que nous deux, c'est fini. Pour la vie. » Sa dernière phrase vint m’atteindre directement au cœur, comment osait-elle me renvoyer mes menaces? Elle c’était levée, me criant littéralement au visage toutes ses choses, et moi plus les mots coulaient, plus une colère m’empoignait, j’allais exploser bientôt, gare aux témoins. Elle n’avait pas le droit de crier, pas le droit de me briser le cœur une troisième fois, c’était incorrecte, invivable, sadique…

« C’est dégueulasse ce que tu fais là! Utiliser ta mère comme ça pour… pour que j’aie pitié en fait. » Ouah! Je n’y allais pas de main morte. Mais elle avait éveillé en moi une chose que seule elle pouvait éveiller.

« Je ne te demande pas en mariage merde! Je disais ça comme ça! Puis au rythme où on va ça ne sera pas demain la veille! » Ce que je disais étais à demi vrai, parce que si sa réaction aurait été différente, qu’elle est en fait répondu « oui » à cette demande, je n’aurais pas hésité une seconde, je l’aurais épousé sur le champ, ce soir si elle le souhaitait même.

« Du mal à t’investir… À ton âge… C’était peut-être mignon avant, mais là c’est un vrai problème, faut te faire soigner. » J’étais là, pratiquement à genou à lui offrir ce qu’elle disait vouloir et elle me disait qu’elle ne voulait pas de moi en fait. Pour tester à nouveau ses limites je m’avançai vers la bordure du toit, regardant en bas pour évaluer la distance que mon corps aurait à parcourir pour enfin arriver au sol… j’en avais pour au moins dix secondes.

« J’suis sûr que si je sautais, là, maintenant ça te laisserait complètement indifférente. Ose dire que je me trompe! »

« Comment peux-tu penser une chose pareille Maxence?! Tu me déçois. Au fond, t’as toujours eu pitié de moi, tu disais m’aimer, mais non, tu as eu pitié. Tu me dégoutes. » Celle-là je la reçu en plein visage, et je la méritais. Évidemment, elle avait tort, et sans doute, elle le savait elle-même que ces accusions étaient sans fondement, car je l’aimais comme je n’avais jamais aimé personne, j’en avais plusieurs témoins. Mais elle avait raison sur un point, j’étais dégoutant, mais elle venait chercher en moi le plus mauvais à l’instar du meilleur aussi. Je n’avais jamais perdu une mère, un parent même, je n’avais connu la mort ni de près, ni de loin, alors je ne sais pas si j’ai franchi une ligne qui ne fallait pas franchir, en tout cas Sookie ne semblait pas le prendre avec humour. Peut-être pourrais-je m’excuser? Je n’en ai pas l’envie et je ferais tout pour enfin qu’elle me parle franchement, s’il fallait lui faire mal en chemin et bien qu’il en soit ainsi! « Au moins, maintenant, je te connais, si tu m’avais fait la demande, je t’aurais dit oui, mais là, tu peux toujours courir mec! » Aoutch! Elle mélangeait déclaration à méchanceté et je ne savais plus où donner de la tête, peut-être qu’en y repensant plus tard cette idée me ferait sourire, elle aurait dit « oui » si je n’avais pas été si idiot, mais pour l’instant ce que je comprenais c’est qu’elle me disait « non », et ce pour encore longtemps. « De nous deux, je ne pense pas être le cas le plus désespéré mon coco. Souviens toi quand j’ai rompu, lequel de nous deux était à terre? Qui m’a cherché pendant des années parce qu’il n’arrivait pas à m’oublier, il me semble bien que c’est toi, non?! Alors arrête de me juger pour ce que je suis moi, et occupe toi un peu de toi à la fin. Je ne veux pas être la raison de ta solitude. » Ce qu’elle disait était bien vrai et comment pouvait-elle me le reprocher? Je l’aimais, l’aime et l’aimerai. Comme oublier? Impossible.

« S’il te plaît ne me dit pas de t’oublier, tu ne sais pas de quoi tu parles! J’ai essayé crois-moi et voilà le résultat : je déménage, m’enrôle dans la même université que toi et te cherche. Maintenant je me demande pourquoi j’ai fait tout ça, tu es loin de la Sookie que je connaissais avant. Bien loin. » Mon ton avait changé, en contraste avec le sien toujours aussi poignant, je voulais lui faire mal, lui faire regretter ces mots qui me perçaient le cœur. Je parlais, tête baissai, dans un murmure presque inaudible, j’étais triste et blessé. « Si tu sautes, je sauterai à mon tour. Pourquoi? Pour te rattraper, te sauver la vie, et mourir à ta place. Pourquoi ? Parce que je t’aime. Oui, tu vois, je l’ai dit, je t’aime. Ecoute bien, parce que tu ne l’entendras plus de si tôt sortant de ma bouche. Mais je ne veux plus de toi, en fait je ne veux pas d’une relation où tu crois que j’utilise ma mère, comment peux tu penser une chose aussi horrible venant de moi hein? Je croyais franchement que tu me connaissais. Mais je me suis trompée apparemment, t’es comme les autres. Tu crois me connaitre, mais tu ne sais rien de moi. Rien! Je n’attends plus rien de toi. A vrai dire, est ce que j’ai déjà attendu quelque chose de toi depuis tout ce temps?! Je croyais que oui, mais non. » Elle frappa à nouveau, ne répétant que ce que j’avais conclu moi-même intérieurement.

« Je suis désolé. » Dis-je sans plus préciser sur le pourquoi je m’excusais. Je m’en voulais principalement pour ce que j’avais dit sur sa mère, j’avais entaché la mémoire de cette femme et je le regrettais amèrement, j’espérais aussi que Sookie me connaisse assez pour reconnaître que je ne pensais pas ce que j’avais dit.

« Le pire c’est que je te connais, peut-être trop bien. Je sais que tu ne penses pas vraiment ce que tu viens de dire et je sais aussi que tu réaliseras un jour que je suis le seul pour toi, ça prendra le temps que ça prendra, mais moi en attendant je ne m’empêcherai plus de vivre. J’étais venu chercher une chose ici et je crois l’avoir trouvé. » Je regardai à nouveau en bas, le saut qui m’aurais couté la vie si j’en avais eu le courage, mais j’avais l’audace de croire que son adieu n’en était pas un définitif. Je marchai jusqu’ à la porte l’ouvris puis me retournai pour lui faire face à nouveau;

« Ne dis pas adieu, il n’a jamais été cap de nous séparer… le destin. » Puis je m’engouffrai dans les marches, un goût amer sur la langue…

« Si seulement, Max, tu pouvais comprendre que le destin est devant nous. Notre destin, c’est d’être ensemble. Tu sais, de toute façon, depuis que je te connais, j’ai toujours su que tu étais le seul pour moi, mais je n’ai jamais voulu me l’avouer, ou même, te l’avouer. Il a toujours été difficile pour moi de dire ce que je ressentais, une autre chose qui a changé chez moi depuis que je suis ici. »Je l' écoutais, sans broncher, sans même hocher la tête, sans même laisser transparaître que je l'écoutais bel et bien. Elle disait tout ce que j'avais toujours voulu entendre. Froidement,comme ca. Sans avertissement, ni rapport direct avec le fil de la conversation. Elle me balancait tout simplement au visage qu'elle m'aimait, avouait m'avoir toujours aimée, mais n'avoir trouvé le courage de me le dire qu'aujourd'hui, dans un des moments les moins romantique que la Terre ai jamais vue, alors que je l'haïssais? Elle n'avait pas le droit de me contenir avec ces mots, de me regarder avec ces yeux suppliants et d'être si belle. Non.

< <Comme tu l'as dit toi même, le destin c'est le futur... Présentement j'ai pas envie de me battre, je ne veux même pas te laisser le temps de dire autres choses,par peur que tu ne retires ce qui a déjà ete dit. Je t'aime Sookie, tu le sais depuis toujours et ce n'est que maintenant que tu me le rends. > > Il était peut-être trop tard, je l'ignorais moi même. Je voulais,devais partir.

< <Désolé, un autre jour peut-être, mais pas aujourd'hui.> >Je regardai le ciel, pour réaliser qu'il ne faisait que confirmer mes dires. Un gros nuage noir flottait sur nos deux tetes. Une fine pluie précéda l'orage. Mais moi j'etais déjà à mille lieux, là ou ni Sookie, ni personne ne viendrait polluer le silence et mes réflexions.

FIN DU RP! SUITE EN CONSTRUCTION!

EDIT: Comment perdre l' amour de sa vie en deux étapes faciles.