Il était dix heure trente quand je sortie en trombe de ma chambre. Mes longs cheveux humides, tombaient sur mes épaules, je n'avais pas eu le temps de me maquiller, seulement le temps d'enfiler une petite robe noir que j'avais trouvé au pied du lit, à mon réveil. Comme à mon habitude, j'étais encore en retard, mais cela ne changeait pas vraiment ; tellement que je ne trouvais plus de justification crédible à rétorquer, j'avais essayé tant de chose. J'avais un cours de maths à cette heure ci ... déjà que mon prof ne m'appréciait guère car je n'étais pas réellement la meilleure de ma classe dans son cours (plutôt le contraire même) et je ne prenais pas vraiment la peine de l'être. Mais j'avais quelques jours plus tôt de faire des effort. Pour le coup, c'est raté.
Bref, je n'étais pas vraiment à mon avantage aujourd'hui, des cernes encadrées mes yeux, ma peau était aussi blafarde que celle d'un albinos et ma tenue était tout simplement ... simple. Mais j'avais une bonne raison ; j'avais passé ma soirée à parler avec mon frère jumeau par webcam. C'est fou comme il me manquait.

J'avais prit le temps de m'acheter un café au starbuck du campus. En attendant que son café soit prêt, je chopa dans mon sac mon miroir de poche et rapidement me mit mon vieux rouge à lèvres Chanel. Puis ayant récupérer le café et m'étant légèrement arrangés, je galopa vers l'établissement. J'entrai totalement essoufflée, limite m'écroulant au sol. Je voyais quelques regards braqués sur moi, il me regardait du genre "Mais il lui manque un grain à elle.", je ne pus m'empêcher de rigoler ; c'est fou comme les gens pouvait être aussi désagréable et renfermée dans cette école. S'apprêtant à rejoindre m'a classe, je marchait d'un pas rapide. La tête basse, le regard fixant le sol. Puis lorsque je releva mon regard, je croisa celui d'une personne ; une personne que je n'aurai jamais pensé rencontrer ici, dans ses circonstances. Je m'arrêta soudainement. Je ne pouvais plus faire un pas de plus, ni même un geste. J'avais envie de rebrousser chemin, mais je n'y arrivait pas. Il me fallut de longue minutes pour me rapprocher de cet homme, celui que j'aurai pu reconnaitre entre mille.

- Que fais tu ici ? Lâchai-je enfin, d'un ton glacial.