La drogue cela faisait des années que je n’y avais plus touchées, enfin des années, des mois, depuis Las Vegas. Las Vegas, la plus grosse connerie de ma vie. Je n’en avais jamais parlé à personne mais mon passé m’avait rattrapé. Avec Kallia. Elle avait connu cette partie, toute petite partie de ma vie. Mais elle me connaissait de ce point de vue, enfin j’avais eu le temps d’arranger son regard sur moi. Je n’étais pas le gros toxico qui se tape toute les filles qu’il veut. J’étais loin de l’être, j’avais juste dérapé et fait des conneries comme tout le monde. Raphael ne me connaissait pas comme ca et je ne voulais pas qu’elle rencontre ce type. J’avais eu de la chance quand je l’avais rencontré, je venais d’arrêter. Je ne crois pas qu’elle m’aurait embrassé avec un casier où il y avait souvent de la drogue. M’aurait-elle-même regarder si mes yeux avaient été injecté de sang ? Bien sur je lui avais un peu parlé de cette période mais toujours en dédramatisant.

Je ne pensais pas être aussi vite replongé dans cette vie ni revoir des personnes qui m’avait connu comme ca et qui avait vécut aussi comme ca. Bien sur ici, il y en aurait des personnes qui se drogue mais je n’aurais pas eu à venir près d’eux tandis qu’avec Kallia, c’était différent. Enfin après lui avoir montré mon vrai conté, j’ai vu le sien. Elle avait arrêté, elle s’était soigné, elle était loin, je n’avais pas eu besoin d’hôpital pour m’en sortir mais j ne critiquait jamais ceux qui y avait été, ils avaient eu la force d’y aller et surtout de réaliser qu’il ne pouvait plus continuer.

Et puis il y avait eu ce sms. Cet appel au secours. J’aurais toujours été là pour l’aider à supporter le manque mais fasse à une crise je ne savais pas comment me comporter. Je savais juste que si j’en avais une et que j’appelais à l’aide, j’espérais qu’on viendrait m’aider. Alors je suis allé chez elle. Pas eu besoin de répondre, j’avais juste à changer de dortoir. Je courrais. Je n’avais pas eu besoin d’expliquer pourquoi je partais précipitamment, personne n’était avec moi. J’arrivais chez elle, la porte était ouverte. J’étais en nage mais pas le temps de reprendre mon souffle, il fallait qu’elle sache que j’étais là, sinon j’imaginais la connerie qu’elle pouvait faire

Kallia ?

Je devais être arrivé au bon moment. Elle n’avait en tout cas touché à rien. Enfin, elle n’a encore rien pris. C’est le principal. Je ne me souvenais pas avoir eu de grosse crise sauf Las Vegas. Mais il y a bien d’autre facteur qui mon refait plonger que le manque quand j’étais dans cette ville. Quand j’avais arrêté, j’avais montré à tout le monde que j’étais assez fort pour résister à ce manque perpétuel. Et il y avait eu, peu de temps après Raphaël. Si elle savait qu’elle m’a enfaite sauvé la vie… Mais non elle ne saura pas.

Je voulais que Kellia ait la même chance que moi, qu’elle rencontre quelqu’un qui n’ai pas de préjugé sur elle ni sur son passé. Moi, je voulais juste être la personne qui serait là pour l’aider en cas de problème. Je voulais juste l’aider à qu’elle n’ait plus de crise comme maintenant. Je lui frottais le dos, je n’étais pas vraiment doué pour consoler les gens. Je ne savais ni quoi dire ni quoi faire quand une personne venait pleurer sur mon épaule. Elle sanglotait. Je n’imaginais même pas son conflit intérieur. J’avais eu de la chance, la voix de la raison avait réussit à prendre le pas et à revenir sur celle de l’envie mais Kellia tanguait entre les deux.

Je l’écartais un peu de moi pour pouvoir la voir. Je voulais qu’elle me regarde dans les yeux. Je la forçai un peu à remonter la tête. Ses joues étaient rouges et ses yeux gonflé. Je me disais qu’elle avait eu besoin de pleurer et que ca lui faisait du bien. Maintenant ses idées étaient claires.

Hey ! Ca va aller ! On va ranger tout ca.

Je la laissai et alla près de ses petites affaires. Cela me rappelait tant de souvenirs. On était si facilement tenté. C’était juste un peu de bonheur, un peu de liberté et surtout moi de pensées, moins de prises de tête. Je savais qu’il ne fallait pas que j’y pense. Je devais rester concentré sur ma tache. Il fallait que je me débarrasse de tout ca.

Pourquoi as-tu encore tout ça chez toi ? Quand on arrête, on en a plus besoin.

J’avais parlé un peu sèchement mais il fallait qu’elle se reprenne même si elle devait me crier dessus, je n’en avais rien à faire.

- Je ne sais pas pour tout te dire... Je les ai toujours eu dans mes affaires et m'en débarrasser j'y arrive pas... J'ose pas y toucher...

- J'ai peur de replonger rien qu'en revoyant... Tout ça.

Parfois les gens réagissent bizarrement à des arrêts de leurs habitudes. Surtout quand ils sont drogués à leur habitude. La drogue, la pire habitude qu’on puisse avoir. J’ai vu des gens devenir fou en arrêtant. Parfois arrêter est plus dangereux que continuer. Je comprenais qu’elle ne veuille revoir son pire cauchemar. Mais il y a des aides qui peuvent la soutenir. Je ne comprenais pas qu’elle n’ait rien demandé à moi ou à quelqu’un d’autre.

Je regardais sa boite, je mis les quelques grammes dans celle-ci. Ce n’était pas facile. Il y avait tellement de souvenir qui me revenaient. Ce n’était pas très facile. Mais il fallait le faire, je n’avais le droit de replonger et il fallait le faire pour elle. Elle comptait sur moi, ce n’était pas le moment de craquer.

Tu sais, tu peux demander à l’aide ce n’est pas interdit…

Je plaçai les affaires dans un petit sac que je balançais par la fenêtre. Ca fera peut être le plaisir de quelqu’un. Au moins ce ne serait plus un problème pour elle. Je la regardais. J’enlevai enfin ma veste. Je pris une chaise, la posais sur le dossier et m’assis sur cette chaise de bureau. Je regarde Kellia sans rien dire, le temps qu’elle se calme. Je pense surtout à ce qui m’est arrivé et aux moments durs que j’ai vécu.

Il y en a d’autre ??

Pourrais-je être avertie d'où en est le sujet sil vous plait? J'archive?