La vie est constituée de hauts et de bas. Vous avez l'impression que vous êtes aussi bas que vous ne l'avez jamais été. Vous êtes persuadé que vous ne pourriez pas être plus bas, vous êtes sûr d'être six pieds sous terre, au trente-sixième dessous. Et un jour, quelqu'un entre dans votre vie et l'illumine. Vous vous sentez revivre. Et là, vous comprenez que finalement, vous aurez beau être au plus bas, il y aura toujours quelqu'un pour vous tendre la main et vous aider. Peut-être bien que Gabriel était mon sauveur. D'accord, je n'étais pas plus bas que terre mais je n'avais pas grand monde dans ma vie depuis que j'étais sortie du coma et malgré le peu que je savais de mon passé, il était peut-être bien celui qui allait me faire croire à nouveau en l'amour, en l'avenir. Alors lorsqu'il finit par me convaincre qu'il était prêt à tout assumer, j'eus enfin envie d'y croire. De croire que je pourrais avoir une relation stable malgré toutes les difficultés que mon passé allait poser par la suite.

"Je le pense, je le dis. Je n'ai jamais été aussi sincère avec quelqu'un" Entendre ça était plaisant. Et en voyant son regard, je savais qu'il me disait la vérité. Je pouvais le sentir. Je l'avais pris dans mes bras en lui disant merci. Pourquoi je le remerciais? Parce qu'il s'était en quelque sorte battu pour me convaincre de nous accorder une chance et rien que pour ça, je le remerciais. "C'est à moi de te remercier. Au fond, je sais que tu es celle que j'attendais." Je souris doucement. Celle qu'il attendait? Waouh... Ses mains serrèrent doucement ma taille et ses lèvres se posèrent sur les miennes pour un baiser. Un baiser que je lui rendis avec la même tendresse qu'il avait utilisé. Puis je détachai mes lèvres des siennes pour le regarder quelques secondes et sourire: "Reste avec moi cette nuit..." Je n'avais pas l'intention de coucher dés maintenant avec lui mais j'avais envie de m'endormir dans ses bras. Je n'avais pas envie de le voir partir. Je pris sa main et le guidai jusqu'à ma chambre, le fit s'allonger et je m'installai près de lui. Tout habillés. Peu importait. Je m'approchai et posai ma tête contre lui pour simplement fermer les yeux et laisser le sommeil me gagner.