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Sujet: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Ven 22 Juin - 21:24
‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „
J'avais une boule au ventre comme chaque soir et pourtant j'aurais du m'y habituer. J'aurais du m'habituer aux lumières, au son, au public, à la chaleur qui m'étouffait et pourtant c'était toujours la même chose, ce n'étais que de petit concert de rien du tout, insignifiant mais je me sentais à la fois stressé et excité. J'avais toujours eu ce rêve, celui d'être sous les feux des projecteurs, faire ce que j'aime vraiment avec des gens que j'aime aussi. Avoir un groupe et monter les échelons vers la gloire ça avait toujours été mon objectif. Je voulais enfin abandonner le chant pour me dévouer à ma passion, la guitare. Je voulais qu'on reconnaisse ma façon de jouer dans le monde entier. Je voulais qu'on pense de moi que je vivais de mon art et de plus rien d'autres. Mais j'étais encore a des années lumières de mon fabuleux rêve. Si loin que j'avais du mal a m'imaginer qu'un jour je jouerai autre part que dans des bars miteux. J'étais certes un peu connu dans la région mais je voulais tellement plus que ça. Ce n'était pas la richesse qui me motivait mais le partage, l'argent c'est tellement éphémère. Ça n'a pas de réelle valeur alors que monter sur scène, jouer, prendre mon pied ça valait tout l'or du monde...
J'entends crier mon nom, la foule applaudir. Je vais me réveiller...Non ce n'est pas un rêve, je dois avancer maintenant. Vas y Gabriel. J'entrai sur scène et fit un signe à mes groupies toujours là, fidèle à elle-même, au premier rang. Qui aurait cru que ce garçon charismatique qui souriait avait le cœur qui battait à tout rompre et les jambes vacillantes. Moi je le savais, car c'était moi. Je branchai ma guitare à l'ampli et commençai a jouer. La première chanson, ne fut qu'a la guitare sans parole. Je l'avais composé il y a peu de temps suite à une histoire un peu plus difficile que j'avais du finalement abandonné. Je savais que ça toucherait quelques personnes ici, c'est sans doute pour ça que je l'ai choisi puis ça me permettait de ne pas tout garder.
A la suite de ma prestation, je me mis devant le micro qui venait juste d'être brancher et je saluai la foule avant de jouer une autre chanson en y mettant les paroles cette fois. C'était une reprise de Creed. Je me sentais à l'aise, comme chez moi sur scène. C'était d'ailleurs un des seuls endroits ou j'arrivais à me sentir chez moi, c'est bizarre. Pourtant c'est impersonnel mais je venais tellement jouer ici que je m'y suis attaché, ils étaient habitués à me voir ici. Quand la chanson fût terminée, je quittai la scène sous les applaudissements, saluant chaleureusement le public. Je repartis alors dans les coulisses remballés mon matériel, satisfait de ce que j'avais montrer ce soir, de ce que j'avais réussi a donner, peut être un sourire, une larme...En tout cas une émotion.
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Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Ven 22 Juin - 22:03
"Notre passé est une partie de ce qui nous constitue. Sans passé, sommes-nous vraiment des êtres existant à part entière?"
Parfois, il ne vous reste plus rien. Tout ce que vous sembliez connaître sur le bout des doigts vous apparaît soudainement étranger. Toute vie, quelle qu'elle soit, peut totalement basculer du jour au lendemain sans que personne ne l'ait demandé. Je ne sais plus qui je suis. Non, je n'ai pas simplement changée. C'est tout un passé qui est remit en cause dans mon cas. Je ne me souviens de rien. Comme chaque jour, j'avais passé du temps à fouiller dans des cartons remplis de souvenirs sensés m'appartenir mais dont j'aurais juré être à quelqu'un d'autre. Et pourtant, en y regardant de plus près, c'était moi que je voyais sur les photos. C'était mon écriture que je reconnaissais sur les pages de mes cahiers. Alors pourquoi avais-je cette impression que rien n'était à moi? Que j'entrais dans la vie privée d'une femme qui m'était inconnue? J'avais même cette sensation de violer l'intimité de cette jeune femme. Je commençais à désespérer. Cela faisait des semaines que je cherchais à remettre toutes les pièces du puzzle dans l'ordre mais rien n'y faisait! Absolument rien. A croire que je devais être condamnée à ne pas avoir de passé...
A la fin de la journée, je daignai enfin récupérer mon portable et j'y vis un message me disant de rappeler le répondeur. Tiens, étrange. Qui pouvait me laisser un message? C'était sans doute important alors je pris la peine de l'écouter. Un soupire s'échappa de ma bouche dans le même temps que je raccrochai. Mon patron voulait que je lui trouve un bon sujet pour le journal local. Un rire bref. Un patron; un poste de journaliste; des collègues... Autant de choses dont j'ignorais la provenance. J'exerçai un métier sans même savoir comment je l'avais obtenu. D'après le peu de choses que l'on m'avait raconté, j'avais sauté une classe en journalisme puis j'avais été pistonnée par mes parents pour être embauchée. On m'avait dit en souriant que l'argent faisait beaucoup dans la vie. Alors, c'était elle, la femme que j'étais? Une femme qui profitait de l'argent de ses parents pour avoir un emploi? Et si j'étais nulle au fond? Je me dégoûtais. Ne pas savoir la vérité faisait que je me dégoûtais.
Je pris mes clés de voiture et je quittai mon appartement pour aller en direction d'un bar. N'importe lequel ferait l'affaire. Je n'étais pas à ça près. Je m'arrêtai devant le premier que je trouvai. J'entrai et m'installai dans un coin reculé en espérant y avoir ma paix. Je voulais juste boire un verre pour tenter d'oublier le néant qui dominait mon esprit depuis des semaines. Depuis mon réveil. Je commandai une vodka et commençai à la siroter lorsqu'un jeune homme monta sur scène. Je jetai un oeil sans réellement y porter attention. Mais son morceau à la guitare me fit un certain effet et je pris soin de l'écouter attentivement durant tout le temps qu'il était sur scène. Est-ce-que l'ancienne Everleigh aimait ce genre de musique? Allait-elle même seulement dans les bars? Il quitta la scène et je réfléchis un instant avant de me lever et de me débrouiller pour accéder aux coulisses sans se faire voir par qui que ce soit. Je m'approchai de cet homme et l'interpellai, un sourire aux lèvres:
"Excusez-moi... Je vous ai vu sur scène et je suis persuadée que vous voudriez faire une grande carrière musicale, montrer ce que vous savez faire. Accepteriez-vous que je vous fasse passer une interview?"
Je savais que ce genre de garçon qui commençait par jouer dans des bars miteux ne rêvaient que d'une chose: être reconnu pour leur talent. Leur motivation m'importait peu, je n'avais qu'une chose à savoir: il voulait être reconnu. Que ce soit pour l'argent, la gloire, les femmes, ça ne m'intéressait pas. J'avais besoin d'un article, lui d'une promotion. C'était comme ça que tout fonctionnait. J'avais peu avoir passé des mois dans un profond coma, ça ne m'empêchait pas d'avoir rapidement compris comment fonctionnait notre malheureuse société. Mais je devais avouer qu'il m'intriguait dans le même temps. Allez savoir pourquoi. Je réalisai que j'avais oublié de me présenter et ce fut pourquoi, toujours dans un grand sourire, je repris la parole en lui tendant la main et en m'excusant pour plusieurs raisons:
"Je suis navrée, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Everleigh Wilson. Je travaille pour le journal de la ville. Loin de moi l'idée de te déranger mais je n'avais pas envie de laisser passer l'occasion."
Je souriais, comme toute personne normalement constituée. Comment pouvais-je faire semblant d'être comme tout le monde? J'avais peut-être pris des cours de théâtre dans mon "autre vie". Je le faisais et c'était tout. Ça s'arrêtait là.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 24 Juin - 17:48
Quand les lumières se rallumèrent et que j'entendis les applaudissements je n'arrivais pas à me faire à l'idée que c'était déjà fini. C'est étrange, ce moment que j'avais pensé m'avait soudain paru tellement court que je crus ne l'avoir jamais vécu. Pourtant, je venais bien de faire une prestation devant ses gens, mon cœur cognant fort contre ma poitrine en était témoin. On m'a souvent demandé pourquoi j'ai commencé la musique, qu'est ce que ça m'apportait dans la vie. Je n'ai jamais su l'expliquer et je crois que c'est mieux comme ça. Je ne pense pas que tout le monde puisse comprendre ce à quoi je me raccroche et pourquoi je ne peut plus m'en passer. Les gens ne comprennent pas non plus pourquoi je joues au gigolo, pourquoi je ne l'ai jamais caché et surtout pourquoi je n'avais pas honte. Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne peuvent même pas imaginer. Je me rendais compte au fil du temps que personne ne me connaissait réellement et que j'en souffrais. C'était à ça que j'avais pensé en composant ma chanson.
Je déposai ma guitare dans son étui et récupéra mon ampli, c'était l'heure de quitter le bar et de retourner à la maison, enfin c'était ce que j'avais prévu. Avant que je ne mette ma guitare sur mon dos, j'entendis la voix d'une jeune femme. Je me tournai, en souriant, fidèle à moi même j'avais toujours été un peu séducteur. Je ne m'attendis cependant pas à ce qu'elle me proposa. « Bonsoir. Une interview ? De moi ? Euh oui bien sur. Mais vous êtes sur ? » Je ne pu cacher ma surprise, c'était bien la première fois que l'on me proposait une interview. Après tout, j'étais loin d'être une grande star, pourquoi vouloir m'interviewer ? Je regardai longuement la jeune femme, elle était vraiment très belle. Et surtout elle dégageait quelque chose de spécial dans son regard, j'avais encore du mal a mettre des mots dessus. Elle me tendit sa main, que je serrai avant de se présenter. Je lui souris à mon tour. « Enchanté. Gabriel Fields. Vous ne me dérangez absolument pas par contre je n'ai pas de loge ou quoi que ce soit donc on pourrait peut-être faire cette interview dans la salle autour d'un verre, vous en dites quoi ? » Je ris doucement. Évidemment cette invitation était en tout bien tout honneur, je n'avais jamais été le genre de type a draguer de manière prononcée et lourde bien au contraire. En faite, je m'y prenait plutôt mal, comme un gamin et étrangement ça marche très bien auprès de magnifiques jeunes femmes. Allez savoir pourquoi.
Dernière édition par Gabriel J. Fields le Lun 23 Juil - 19:30, édité 1 fois
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 24 Juin - 20:04
Ne pas avoir de passé c'était avoir cette impression de ne pas avoir de vie. C'était étrange à expliquer. Beaucoup de personnes rêveraient de tout recommencer à zéro, d'oublier un passé parfois trop lourd à supporter. Et moi? La seule chose que je désirai ardemment c'était retrouver cette partie de moi-même. Tout ceci était loin d'être drôle. Un passé a beau être difficile à supporter mais croyez moi, c'était toujours mieux que de ne pas en avoir du tout. Souriante, j'avais abordé ce jeune chanteur. C'était idiot mais je souriais comme n'importe qui. Pourtant, je savais que mon regard trahissait sans doute quelque chose de profond même si personne ne pourrait deviner ce que je ressentais et vivais exactement. J'étais entrée directement dans le vif du sujet en lui demandant si je pouvais l'interviewer. Ce à quoi il me répondit très simplement: "Bonsoir. Une interview ? De moi ? Euh oui bien sur. Mais vous êtes sur ?" Je souris en hochant la tête pour lui confirmer que je voulais effectivement bien l'interviewer lui. Je lui tendis ensuite ma main en me présentant, main qu'il serra avant de prendre la parole une nouvelle fois: "Enchanté. Gabriel Fields. Vous ne me dérangez absolument pas par contre je n'ai pas de loge ou quoi que ce soit donc on pourrait peut-être faire cette interview dans la salle autour d'un verre, vous en dites quoi ?" Je souris et ne pus m'empêcher de dire:
"Et bien on va faire en sorte que vous ayez bientôt une loge à vous.", je lui adressai un clin d'oeil. Un bon article dans le meilleur journal de la ville ne pouvait qu'être bénéfique. "Quant à votre proposition et bien... Pourquoi pas, oui."
J'aurai pu lui donner rendez-vous au journal pour le lendemain. En venant ici ce soir, je n'avais pas eu l'intention de faire une interview mais puisque nous y étions, pourquoi pas après tout, n'est-ce-pas? Avais-je déjà interviewer quelqu'un dans un bar? Je n'en savais rien. En tout les cas, le moment était venu de tester la chose. Par chance, je n'avais bu que quelques gorgées de mon unique verre de la soirée. Ainsi, je serais apte à lui poser des questions. J'attendis qu'il prenne ce dont il avait besoin puis je me dirigeai vers la salle avant de chercher un coin un peu reculé, histoire que nous ayons malgré tout un petit coin d'intimité pour que nous soyons tranquilles le temps de l'entrevue. Je m'installai une fois l'endroit parfait trouvé et sortis de mon sac un bloc-notes et un crayon. Une serveuse vint voir ce que nous voulions boire.
"Un jus de fruits s'il vous plait."
Je décidai de prendre ça bien qu'une bonne vodka me faisait envie mais je ne pouvais pas me le permettre si je désirais mener à bien l'interview. La serveuse attendit la commande de Gabriel avant de s'en aller.
"Bien... Alors peut-être qu'une courte présentation de vous serait de mise. Votre âge, depuis quand vous faites de la musique, ce que vous étudiez. Une présentation large sans détail pour que les gens qui liront ça sachent déjà à qui ils ont à faire."
Je souris, prête à écrire tout ce qu'il me dirait. Je tentai de me concentrer sur mon emploi mais je devais avouer qu'il avait un petit quelque chose en plus qui faisait qu'il attirait le regard des autres. Et pas seulement parce qu'il était chanteur, non. C'était quelque chose d'autre, quelque chose de plus. Allez savoir, peut-être que je déraillais complètement. Vu mon état psychologique de ces dernières semaines, ça ne serait même pas étonnant (mdr)
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 1 Juil - 18:03
"Et bien on va faire en sorte que vous ayez bientôt une loge à vous." En entendant cette phrase je ne pu m'empêcher de faire un grand sourire comme si on venait de promettre une très grande surprise attendue avec ferveur à un gamin. Longtemps j'avais entendu un moment comme celui, l'opportunité de voir enfin ma carrière décollé, de pouvoir au moins organiser des auditions pour trouver un groupe ou quelque chose du genre. J'avais vraiment envie d'avancer et cette femme devant moi allait peut-être m'y aider, une chose est sur si c'était le cas, je lui en serais mille fois reconnaissant. Je fus satisfait qu'elle accepta ma proposition et je la laissai choisir la table adéquate ou nous pourrions discuter et faire cet interview. Je m'installai en lançant un sourire ravageur à la journaliste avant que la serveuse qui était devenue une amie vienne nous demander ce que nous désirions boire. «Eumh...Un soda s'il te plait.» Je lui souris. Pour une fois pas d'alcool pour moi ce soir, j'étais crevé et en plus j'avais pas trop envie de dire n'importe quoi pour une première interview. "Bien... Alors peut-être qu'une courte présentation de vous serait de mise. Votre âge, depuis quand vous faites de la musique, ce que vous étudiez. Une présentation large sans détail pour que les gens qui liront ça sachent déjà à qui ils ont à faire."
Je hochai la tête et bu une gorgée de mon soda avant de commencer à me présenter : « Je m'appelle Gabriel Jayden Fields, j'ai 20 ans. J'ai une formation de guitare et de basse, je joues des deux instruments depuis que j'ai 9 ans, j'ai toujours suivi des cours de musique. Je vais à l'université de Niagara où j'étudie évidemment mon art en plus du chant qui ne reste qu'un passe temps contrairement à mes instruments qui représentent tout pour moi.» Je lui souris doucement. « Je pense que c'est tout pour ma propre présentation maintenant je ne sais pas si vous est utile mais je joues et chantes ici presque tout les soirs mais ce n'est pas avec ça que je gagne ma vie, je suis gigolo.» Je ris, je me doutais qu'elle allait être surprise en entendant cela. « Oui je sais c'est un peu... bizarre...» Je n'ajoutai rien de plus, rien sur mes parents, l'endroit ou je suis né. Je n'avais déjà jamais réussi de parler de ça à mes amis alors avec des inconnus, ce n'était juste pas possible. Je souris doucement. «Vous voulez savoir autre chose ?»
Dernière édition par Gabriel J. Fields le Lun 23 Juil - 19:30, édité 1 fois
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 1 Juil - 20:29
Nous fûmes rapidement assis à la table que j'avais choisis. Je crus voir qu'il me lança un sourire ravageur tout en s'installent à sa place mais je n'en tins pas rigueur. Je n'étais nullement ici pour draguer ou être draguer. A la base, j'étais simplement venue pour boire un verre et tenter d'oublier mon ignorance quant à mon passé et à ma personnalité. Je commandai un jus de fruits et lui un soda. Une fois la serveuse partie, je demandai au jeune homme de me faire une présentation rapide de lui. "Je m'appelle Gabriel Jayden Fields, j'ai 20 ans. J'ai une formation de guitare et de basse, je joues des deux instruments depuis que j'ai 9 ans, j'ai toujours suivi des cours de musique. Je vais à l'université de Niagara où j'étudie évidemment mon art en plus du chant qui ne reste qu'un passe temps contrairement à mes instruments qui représentent tout pour moi.", me répondit il alors. Je souris doucement tout en prenant note de chacune des informations qu'il me donnait. Je mettrai ça en forme le moment venu. Pour l'instant, tout se présentait par tirets avec uniquement quelques mots à côté de chacun d'eux. Il reprit la parole: "Je pense que c'est tout pour ma propre présentation maintenant je ne sais pas si vous est utile mais je joues et chantes ici presque tout les soirs mais ce n'est pas avec ça que je gagne ma vie, je suis gigolo." Heu... Je fus prise au dépourvue, je devais l'avouer. Je ne m'attendais vraiment pas à une déclaration pareille. Il se mit alors à rire en me signifiant qu'il savait que c'était un peu bizarre. Effectivement, ça l'était assez. Je pris à mon tour la parole:
"Et bien nous allons mettre cette dernière information de côté, elle pourrait vous discréditer. Ne pensez pas que je juge car ce n'est vraiment pas le cas. Mais je connais l'opinion du public et malheureusement, ce genre d'information pourrait les empêcher d'aller dans votre poche. Par contre, je prends celle qui dit que vous jouez ici presque tous les soirs."
Je souris en inscrivant la dernière information sur mon calepin. Non, je ne jugeais pas. C'était un boulot comme un autre pour survivre. J'avais eu la chance d'avoir visiblement des parents fortunés qui m'avaient fait entrer dans un journal de la ville sans que je n'ai à chercher longtemps et ce n'était pas le cas pour tout le monde. Il me demanda si je voulais savoir autre chose. Voulais-je savoir autre chose? Oui, je crois bien que oui, en effet. Relevant mes yeux vers lui, je souris simplement en reprenant la parole:
"Hum oui. Par exemple: qu'est-ce-qui vous a donné envie de faire de la musique? Vous connaissez des gens dans ce milieu ou alors une idole peut-être?"
Je bus une gorgée de mon jus de fruits avant de dire:
"Ah oui. Et aussi, que comptez-vous faire au niveau de votre carrière? Plutôt une carrière solo ou alors vous aimeriez monter un groupe? Si vous voulez un groupe, l'article peut vous aider à organiser des auditions sans aucun problème."
Je réalisai alors qu'il avait vingt ans. Tout comme moi. Et pourtant, on se vouvoyait. Cela me dérangeait tout de même légèrement, je devais l'avouer. Je lui demandai donc:
"Ça vous dérangerait si on se tutoyait? J'avoue que je serais plus à l'aise comme ça. Après tout, nous avons le même âge."
Première information que je donnais au jeune homme sur mon compte. A part le fait que j'étais journaliste bien sûr.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Jeu 5 Juil - 19:00
Je me doutais de la tête qu'elle allait faire quand j'allais lui dire que j'étais gigolo. En réalité c'est assez prévisible et c'était sans doute ça qui m'amusait et me donnait envie de le dire et l'assumer. Mon secret, n'a jamais été vraiment un secret, j'ai commencé assez tôt je crois que la première fois j'avais 17 ans. Je restais souvent avec des femmes plus âgée et la situation n'a pas changé mais disons que c'est différent avec l'expérience qui grandit. Je suis sur que personne n'a jamais compris pourquoi je faisais ça, les gens s'imaginent toujours avoir juste en face un gars excentrique, à la limite pervers bien que j'étais loin d'en avoir la tête. Le fait d'être un beau garçon rendait la chose plus acceptable mais elle reste toujours incompréhensible aux yeux de tous et même ceux de mes plus proches amis. Je ne doutais pas que cette information allait ne pas être révélée mais bon, je la trouvais utile, elle faisait partie intégrante de moi. Je demandai alors à la jeune journaliste si elle voulait savoir d'autres choses à mon sujet. Heureusement ces questions furent uniquement en rapport avec la musique, ou presque. Je changeai alors de visage, me montrant un peu plus sérieux, je ressemblais plus au Gabriel qui travaille quand il est gigolo, beaucoup plus mature et professionnel. "J'ai toujours été un grand fan de musique, notamment de vieux groupe comme Queen, The Beatles, Rowling Stones, Sex Pistols. Mais j'ai vraiment commencé pour l’extériorisé, j'étais un enfant un peu étrange à l'époque et pas vraiment compris, la musique m'a permis de m'ouvrir plus facilement et de montrer ce que je valais vraiment. Ma première guitare a été une gibson accoustique, que j'ai encore d'ailleurs. Je ne connais personne qui a fait succès dans le domaine de la musique mais mes camarades de classe sont tous excellent bien que malheureusement pas connu. J'espère passer pro un jour avec un groupe, c'est vraiment mon rêve parce que j'aimerais me donner à fond dans mes instruments et oublier la partie chant qui ne me correspond pas tant que cela. J'ai vraiment envie de ressentir chaque note quand je joues et peut-être passer à quelque chose d'un peu plus rock'n'roll. "
Je souris doucement une fois mon petit monologue terminé, chaque mot prononcé je l'avais fait avec passion, je croyais dur comme fer à mes mots et tout ce que j'avais dis reflétait vraiment mes envies, j'espère qu'elle pourra le retranscrire dans son article, que les gens puissent sentir à quel point la musique est importante pour moi et que j'en ai besoin. Je me rendis alors compte que j'empiétais un peu sur sa question sur mon avenir en tant que groupe, j'avais répondu avant mais je revins un instant en arrière, des auditions ? Je levai alors la tête vers elle, un grand sourire gamin sur le visage, le Gabriel habituel était revenu. " Vous feriez ça ? Organiser des auditions ! C'est carrément génial ! " J'étais déjà tout excité à cette idée, décidément les choses semblaient avancer et j'en étais réellement ravi depuis le temps que j'attendais ça. "Oui bien sur, on peut se tutoyer si vous...enfin je veux dire si tu veux"
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Ven 6 Juil - 20:24
"J'ai toujours été un grand fan de musique, notamment de vieux groupe comme Queen, The Beatles, Rowling Stones, Sex Pistols. Mais j'ai vraiment commencé pour l’extériorisé, j'étais un enfant un peu étrange à l'époque et pas vraiment compris, la musique m'a permis de m'ouvrir plus facilement et de montrer ce que je valais vraiment. Ma première guitare a été une gibson accoustique, que j'ai encore d'ailleurs. Je ne connais personne qui a fait succès dans le domaine de la musique mais mes camarades de classe sont tous excellent bien que malheureusement pas connu. J'espère passer pro un jour avec un groupe, c'est vraiment mon rêve parce que j'aimerais me donner à fond dans mes instruments et oublier la partie chant qui ne me correspond pas tant que cela. J'ai vraiment envie de ressentir chaque note quand je joues et peut-être passer à quelque chose d'un peu plus rock'n'roll.", me répondit-il lorsque je lui posai de nouvelles questions. Visiblement, j'avais assez d'informations pour faire un bon article sur le jeune homme. Je réfléchis un instant. Si je laissais un peu de suspens, cela attisera également un peu de curiosité auprès des gens qui liront mon papier. Hum, oui, tout semblait bon. A présent, le plus dur du travail allait être de retranscrire la passion qu'a Gabriel pour son art mais à l'écrit. Ce n'était jamais chose facile. L'écrit ôtait beaucoup de choses quant à l'intonation et donc les sentiments que pouvait ressentir la personne. C'était sans doute cela le plus grand défi d'un journaliste. Et plus les choses arrivaient à être bien retranscrites et plus cela rendait un journaliste bon.
J'avais également parlé d'organiser des auditions. C'était une chose faisable bien sûr. Il me répondit: "Vous feriez ça ? Organiser des auditions ! C'est carrément génial !" Je souris. C'était amusant de voir les yeux de ce musicien briller. J'étais contente de participer à ce petit moment de bonheur. Étrangement, j'espérais vraiment qu'il arriverait à réaliser son rêve. Je ne me souvenais pas du mien, je ne savais pas si être journaliste avait été mon rêve ou une partie de mon rêve, mais je pouvais imaginer ce que l'on pouvait ressentir en arrivant à le réaliser. J'hochai la tête en reprenant la parole:
"Bien sûr que je peux faire ça. Si tu me donnes une date pour quand les auditions pourraient avoir lieues, il me suffira de la mettre dans l'article. Je dois rendre mon article demain dans la matinée. Je pourrais imprimer des petites affiches sur le compte du journal et te les donner pour être sûr que l'information passe à un maximum de personnes. Enfin, si tu veux bien sûr."
J'étais de nature gentille et puis, mon patron m'agaçait donc ça ne me dérangeait pas spécialement d'imprimer des affiches sur son compte, bien au contraire. Je l'avais tutoyer puisque nous avions le même âge. Je bus de nouvelles gorgées de ma boisson avant de me justifier quant à ma proposition de l'aider, d'une manière détournée.
"Mon patron me tape sur les nerfs donc... Bref. Je crois que j'ai tout ce qu'il me faut pour pondre un article digne de ce nom."
Que devais-je dire de plus? Il n'était que quelqu'un que j'avais interviewé, non? Pourquoi resterais-je en sa compagnie sans une raison particulière? Pour le moment, je ne voyais pas. Et puis, il devait sans doute vouloir rentrer lui aussi, il était sûrement fatigué.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 8 Juil - 17:04
"Bien sûr que je peux faire ça. Si tu me donnes une date pour quand les auditions pourraient avoir lieues, il me suffira de la mettre dans l'article. Je dois rendre mon article demain dans la matinée. Je pourrais imprimer des petites affiches sur le compte du journal et te les donner pour être sûr que l'information passe à un maximum de personnes. Enfin, si tu veux bien sûr." C'était formidable, j'avais l'impression que pour une fois la chance tournait et que c'était mon moment que je devais le saisir e que c'était maintenant ou jamais. J'étais véritablement très content d'avoir fait la connaissance de cette jeune femme qui allait peut-être m'aider à réaliser mon rêve. Étrangement j'eus envie de faire quelque chose pour elle mais quoi ? C'est vrai, entre nous je venais de payer le reste de mon kot pour l'année, j'étais assez dans le besoin et même si j'étais le gigolo le mieux payer de la région les clientes ne sont pas toujours prêtes a débourser de telles sommes. " C'est cool. Les auditions pourraient se faire ici, je suis sur que le patron sera d'accord. Vous n'avez qu'à mettre que ça se déroulera la semaine prochaine." Je lui souris et termina mon verre. Elle me parla alors de son patron qui lui tapait sur les nerfs, étrangement j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose d'autre et que cette fille aussi confiante qu'elle puisse paraître cache quelque chose. Sur quoi je me base pour dire ça ? Et bien, disons que c'est assez compliqué mais que je travaille depuis longtemps avec des femmes qui comme elle semble avoir une très belle vie, un travail stable, une maison, un mari, des enfants. Mais elles ont toutes cette petite étincelles dans le regard qui fait comprendre que quelque chose ne va pas et cette petite flamme qui semblait être un signal de détresse, je le voyais dans ces yeux. Je sortis alors ma carte et la glissa vers elle. " Il y a mes coordonnées dessus, tu pourras me tenir au courant à propos des affiches, des auditions et de la publication de l'article. Et aussi... Si jamais t'as besoin je sais pas moi...De parler ou de faire un truc pour te distraire saches que les gigolo ne font pas que coucher, ils écoutent et font en sorte de changer un peu les idées des gens. " Je souris doucement. Je ne savais pas pourquoi j'avais dis une chose pareille, mais j'avais l'impression que peut-être je pouvais l'aider sans trop savoir comment. J'espérais juste qu'elle n'allait pas me prendre pour un fou et me balancer son verre à la figure. Heureusement je n'affichai pas cette attitude grossière d'un pauvre gars qui est en manque de nana. Ce n'était pas mon cas, j'ai toujours su parler de mon travail de façon à ce qu'on le dénigre moins, qu'on ne le juge pas et j'espère qu'elle puisse comprendre que mes intentions n'étaient pas mauvaises ou malsaines bien qu'elle était si belle qu'on aurait pu le croire. Sans doute que d'autres hommes ont essayés ce genre d'approche mais combien était sincère ? Moi, je l'étais.
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 8 Juil - 18:09
"C'est cool. Les auditions pourraient se faire ici, je suis sur que le patron sera d'accord. Vous n'avez qu'à mettre que ça se déroulera la semaine prochaine.", me répondit il suite à ma proposition d'afficher le détail d'auditions qui seront organisées dans l'article que je devais rendre le lendemain dans la matinée. Je souris et pris une nouvelle fois note de tout ça, histoire d'être sûre de n'oublier aucun détail, même si ce n'était pas l'élément le plus difficile à retenir. Le problème était que depuis mon réveil, j'avais peur que ma mémoire avait prit un coup suite à l'accident. C'était bête puisque les médecins ne voyaient pas d'anomalies à part mon amnésie. Rien ne semblait être amoché mais c'était une petite peur que j'avais. Et c'était d'autant plus bête de ma part du fait que je n'avais visiblement pas encore eu de soucis de mémoire depuis que j'étais sortie du coma. Il sortit alors une carte qu'il glissa vers moi puis il me dit pour s'expliquer: "Il y a mes coordonnées dessus, tu pourras me tenir au courant à propos des affiches, des auditions et de la publication de l'article. Et aussi... Si jamais t'as besoin je sais pas moi...De parler ou de faire un truc pour te distraire saches que les gigolo ne font pas que coucher, ils écoutent et font en sorte de changer un peu les idées des gens." Pardon? De la façon dont il parla, il me donna l'impression que je devrais le payer pour parler, parce que les gigolos ne faisaient pas que coucher. S'il voulait simplement me proposer de m'écouter parler de je ne sais quoi, il n'aurait pas parlé de son métier, non?!
"Je suis désolée mais si je voulais payer quelqu'un pour parler, j'irais voir un psy. Et qui dis que j'ai besoin de parler?"
Ouais, j'étais peut-être monté sur mes grands chevaux. Mais dés qu'il s'agissait, plus ou moins directement, de mes problèmes, je me braquais. Je me renfermais sur moi-même. Je n'en avais encore parlé à personne de particulier et cet homme était un inconnu alors pourquoi voudrait il m'écouter parler? Parce que je l'aidais à organiser des auditions? Ce n'était pas vraiment une raison suffisante, d'après moi, parce qu'au final c'était mon boulot de journaliste que je faisais, ni plus ni moins. Bien que je devais avouer que j'avais vraiment envie de l'aider parce qu'il semblait passionné. Et puis, je ne savais plus trop ce que c'était, d'être passionné pour quelque chose. Je n'avais pas ressentis ça depuis mon réveil et je ne me souvenais plus de ce que c'était. Je ne me souvenais même plus de si j'avais déjà ressentis ça, ce feu en soi qui brûlait et pour lequel on faisait tout pour éviter de le voir s'éteindre. Je soupirai et m'excusai rapidement:
"Je suis désolée. J'aurais pas du m'emporter comme ça..."
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 8 Juil - 18:43
"Je suis désolée mais si je voulais payer quelqu'un pour parler, j'irais voir un psy. Et qui dis que j'ai besoin de parler?" Se que je craignais arriva, elle l'avait mal prit et semblait directement se refermer comme une huitre. Évidemment j'aurais peut-être du me montrer plus clair, maintenant il fallait que je m'explique et que j'arrive à un peu à la calmée parce qu'elle semblait vraiment vexé parce que j'avais dit, réaction qui d'ailleurs me laissai encore plus penser qu'elle n'allait pas si bien que ça. " J'ai jamais parler d'argent, désolé si je me suis mal exprimé c'est juste que... " Je levai ma tête vers elle et la regardai dans les yeux " J'ai choisis ce métier parce que j'ai toujours eu un certain don pour comprendre les autres. Je ne peut pas dire d'où ca vient, comment ca m'est venu mais quand je suis en face de quelqu'un dans ses yeux je peux percevoir quelque chose qui est différent en fonction des personnes. Je peux voir quand ils sont sincèrement touché, content, déçu, mais ce que je distingue le plus c'est cette petite lumière qu'on peut voir dans le regard quand on est triste, que quelque chose nous dérange. Ce regard je l'ai toujours vu depuis que je suis enfant et je le vois encore aujourd'hui dans tes yeux. Je pense que ça m'a donné envie d'aider alors peut-être qu'il y a des milliers de façons autre que faire ce que je fais pour venir en aide aux autres mais j'ai choisis celle-là pour des raisons qui me sont personnelles et que je suis sur personne ne peut comprendre. Dans tout les cas, je ne suis ni un pervers, ni un arnaqueur, je pensais juste bien faire. Je suis vraiment désolé de t'avoir mise mal à l'aise. "
J'avais été honnête, avec elle et avec moi même. j'espérais que désormais elle pourrait mieux comprendre pourquoi je lui ai proposé de parler. C'était peut-être maladroit, sans doute mal interprété mais sincère. Cependant, je m'y étais sans doute vraiment mal prit et surtout avec peu de finesse ce qui m'arrivait rarement. Quand elle s'excusa, je secouai la tête : " Ne t'excuse pas, c'est moi qui te présente mes excuses. C'était idiot de dire ça après tout je ne peux exiger de personne une aide dont il ne veut pas. Désolé. " Je lui souris sincèrement.
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Dim 8 Juil - 19:00
Je n'aurais pas du m'emporter ainsi et je le savais très bien. Était-ce dans ma nature propre que de m'emporter pour rien? Étais-je ce genre de personne? Étais-je le genre de fille capricieuse ou alors renfermée ou extravagante? Je ne le savais pas. Actuellement, je réagissais plus à l'instinct qu'à autre chose. Je faisais juste mon possible pour me protéger. "De quoi?", me demanderez-vous. De gens voulant peut-être profiter de mon état de faiblesse, de mon ignorance, pour me manipuler ou que sais-je. Vous savez, l'Homme est peut-être bon de nature mais bon nombre de personne ont choisie une autre voie, tout comme Adam et Ève avec leur pomme. Non, comme il me le confirma, il n'avait jamais parlé d'argent. C'était moi qui avait mal interprété sa phrase. C'était tellement bête. Il partit alors dans un monologue dans lequel il m'expliqua son don. Il me regardait dans les yeux. Je pouvais y lire sa sincérité. Je n'avais pas dévier mon regard du sien jusqu'à cette phrase - cette simple phrase: "Ce regard je l'ai toujours vu depuis que je suis enfant et je le vois encore aujourd'hui dans tes yeux." J'avais détourné mes yeux parce que je savais qu'il avait raison. Le seul capable de trahir ce que je pouvais ressentir c'était bien mon regard, rien d'autre. "Je suis vraiment désolé de t'avoir mise mal à l'aise.", dit il pour finir. Ce n'était pas lui. C'était moi et ma nature d'amnésique qui me mettait mal à l'aise. Il s'excusa à son tour, juste après moi. Je souris doucement et finit par lui demander quelque chose:
"En me voyant comme ça, quel genre de personne dirais-tu que je suis? Plutôt sûre de moi, timide, fragile, tout le contraire?"
Ma question pouvait paraître réellement idiote ou posée au mauvais moment. Mais je savais pourquoi je lui demandais ça maintenant. Je n'y arrivai pas. J'appelai alors une serveuse pour qu'elle me ramène une vodka. L'interview était terminée et je pouvais donc par conséquent me permettre une boisson alcoolisée pour me donner un peu de courage. Une fois sa réponse donnée, je repris la parole. La serveuse avait déjà ramené la/les boissons (je sais pas si Gaby commandera ou pas xD). Pour la première fois, j'allais dévoiler à quelqu'un qui j'étais, ce qu'il m'était arrivée.
"La vérité c'est que... La vérité c'est que je suis amnésique. Je ne sais rien de moi, de ma famille, de mes amis, de mes amours... Ma vie toute entière est effacée dans ma tête, comme si ça n'avait jamais existé..."
Je savais qu'il poserait sûrement des questions. Alors je préférai m'arrêter là pour boire quelques gorgées de ma boisson. Et puis, il serait sans doute plus simple pour moi d'en parler en répondant à des questions, en inversant en quelques sortes nos rôles puisqu'il deviendrait le "journaliste" et moi la personne interviewée. La seule différence serait qu'il n'y aurait pas d'article...
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 9 Juil - 18:43
J'étais content qu'elle me laisse m'expliquer, je pouvais lui dire clairement pourquoi je lui avais proposé de l'aider et je pense qu'elle semblait beaucoup moins en colère depuis que j'avais vraiment fait connaître mes intentions. J'en étais réellement soulagé, elle me demanda alors comment je la percevais, en évitant mon regard évidemment mais je savais déjà comment je la voyais, j'avais eu le temps de l'observer depuis le début de cette interview. Je souris doucement : " En réalité, les mots que tu as utilisés ne te sont pas adaptés, quand je t'ai vu j'ai pensé. Elle a l'air de savoir ce qu'elle veut dans la vie, elle a l'air confiante mais après ce que j'ai perçus c'est autre chose. J'ai l'impression en te voyant que quelque chose te blesse et que tu n'arrives pas à en parler, tu as l'air perdue mais ce n'est pas que ça, tu dégages aussi quelque chose de fort et tu ne donnes pas l'impression d'être timide au contraire tu sembles être à l'aise sauf avec toi même."
Je la regardai longuement, elle ne semblait pas réagir, je ris nerveusement: "Tu dois me prendre pour un fou, c'est a force d'observer les gens et les écouter qu'on devient comme ça. Ca doit un peu te fiche la trouille, désolé. " Elle leva la tête et commanda à boire, j'en profitais pour moi aussi prendre une boisson alcoolisée, un whisky serait parfait ce n'est que lorsque la serveuse a ramené les boissons qu'Everleigh a enfin ouvert la bouche, je l'écoutai attentivement. "La vérité c'est que... La vérité c'est que je suis amnésique. Je ne sais rien de moi, de ma famille, de mes amis, de mes amours... Ma vie toute entière est effacée dans ma tête, comme si ça n'avait jamais existé..." C'était vraiment horrible... Mai ça elle n'avait pas besoin de l'entendre, elle le savait déjà mieux que quiconque. " C'est arrivé comment ? " demandai-je timidement, je savais que ce n'était pas un sujet facile, déjà en général parler de soi n'était pas chose aisée mais quand on a vécu de telles situations c'était parfois tout bonnement impossible... Je la comprenais très bien. J'espérais juste qu'elle pourrait s'ouvrir un peu pour se sentir mieux. J'avais l'impression qu'elle ne méritait pas de souffrir autant.
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 9 Juil - 19:32
" En réalité, les mots que tu as utilisés ne te sont pas adaptés, quand je t'ai vu j'ai pensé. Elle a l'air de savoir ce qu'elle veut dans la vie, elle a l'air confiante mais après ce que j'ai perçus c'est autre chose. J'ai l'impression en te voyant que quelque chose te blesse et que tu n'arrives pas à en parler, tu as l'air perdue mais ce n'est pas que ça, tu dégages aussi quelque chose de fort et tu ne donnes pas l'impression d'être timide au contraire tu sembles être à l'aise sauf avec toi même.", me dit il pour répondre à ma question. Comment dire? Il avait raison sur toute la ligne. Je donnais l'impression aux gens d'être super sûre de moi, que tout allait bien, que je savais ce que je voulais et quand je le voulais. Peu de temps après ma sortie de l'hôpital, j'avais croisé à plusieurs reprises des personnes qui visiblement me connaissaient avant mon accident et elles me disaient toutes le même genre de choses: "Oh mais tu as l'air vraiment en forme!", "T'as l'air très bien!", "Tu es la même qu'avant, toujours sûre de toi!". Oui mais non. Ce n'était que l'impression que je donnais. Rien de plus ni moins. Et une impression, ce n'est pas la réalité. Dans mon cas, on pouvait utiliser ce proverbe qui dit que l'habit ne fait pas la moine. Mon habit c'était mon assurance. Mais au fond de moi, comment étais-je vraiment? Perdue, comme Gabriel l'avait dit. Oui, quelque chose me blessait, d'une certaine façon, et je n'arrivais pas à en parler. Personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais, personne n'était à ma place. Certains penseront même sans doute que j'en faisais de trop. Et non, je n'étais pas timide non plus. J'allais parler aux gens tout naturellement. Mais dés qu'il s'agissait de moi, c'était terminé. Je n'étais effectivement pas très à l'aise avec moi-même, comme il l'avait souligné.
J'étais tellement hésitante qu'il se sentit visiblement obligé de reprendre la parole en riant nerveusement pour me dire que je devais certainement le prendre pour un fou mais que ça venait du fait qu'il avait passé beaucoup de temps à observer et écouter les gens. Il s'excusa même si ça me fichait la trouille. Je souris doucement à cette remarque. J'avais plus peur de mon passé que de cet homme inconnu qui avait su si rapidement me cerner, alors pour vous dire! Puis je finis par lui dévoiler la vérité après que nous ayons commandé à boire et que la serveuse nous eu ramené nos boissons. Il me demanda comment c'était arrivé. Honnêtement? Ma réponse se résumerait à quatre mots "Je ne sais pas." Mais on m'avait parlé un peu des circonstances qui m'avaient conduite dans un très long coma. Je bus de nouvelles gorgées de ma boisson. Je ne faisais plus la fière maintenant, je ne faisais plus la sûre de moi, bien au contraire.
"D'après ce qu'on m'a dit, il y avait une fête. J'y étais allée avec des amis. Ne me sentant pas très bien, j'ai voulu rentrer plus tôt. J'étais donc sortis et j'avais commencé à marcher pour aller en direction de chez moi. Je n'habitais pas très loin. Une amie qui n'avait pas bu a voulu m'accompagner malgré tout donc elle a prévenu nos amis puis elle est sortie à ma suite pour me rattraper. Et c'est là qu'elle a assisté à l'accident." Je fis une petite pause de quelques secondes avant de reprendre: "Je... Il paraît que j'ai traversé à un passage piéton puisqu'il n'y avait pas de voiture mais qu'un homme a grillé un feu rouge et m'a renversée. J'ai été emmenée à l'hôpital et je suis restée des mois dans le coma. 8 mois, pour être exacte. Je me suis réveillée sans aucun souvenir. Voila pour la petite histoire..."
Je soupira et bu le reste de mon verre. Je pouvais avoir une bonne descente dans certains cas et cet instant précis faisait partis des cas qui conduisait à ça visiblement. Je me mis à rire nerveusement:
"Je suis désolée, c'est la première fois que j'en parle et je dois avoir l'air de m’apitoyer sur mon sort comme jamais. Je dois avoir l'air pathétique."
Me plaindre? Ca n'était pas mon genre. Depuis des semaines je subissais cette ignorance et jamais je ne m'étais plainte. Je n'en avais même parlé avec personne. Je tentais de retrouver les pièces du puzzle tout en tentant d'apprendre à vivre. Mais je ne disais rien. Je "vivais avec" ou plutôt, je "vivais sans", en l’occurrence, puisque je n'avais pas de souvenirs.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 9 Juil - 20:03
"Je... Il paraît que j'ai traversé à un passage piéton puisqu'il n'y avait pas de voiture mais qu'un homme a grillé un feu rouge et m'a renversée. J'ai été emmenée à l'hôpital et je suis restée des mois dans le coma. 8 mois, pour être exacte. Je me suis réveillée sans aucun souvenir. Voila pour la petite histoire..." L'horrible vérité comme on pourrait l'appeler. C'était vraiment triste et malheureusement ça arrive a tellement de monde ce genre d'accident. Everleigh avait eu de la chance de s'en sortir. Beaucoup de questions me trottait dans la tête mais bon je m'étais fais à l'idée que je ne pourrais pas toute lui poser, il fallait la ménager un peu. J'essayai alors de me mettre à sa place, je m'imaginai sans repères, sans souvenirs et étrangement ça me fit directement penser à mon enfance. Quand j'ai été trouvé dans un métro londonien personne ne savait qui j'étais, d'où je venais, on m'a appelé Gabriel à l'orphelinat pour la simple et bonne raison que le jour où l'on m'a trouvé c'était la saint Gabriel. Idiot non ? En grandissant mes seuls souvenirs ont été ceux de l'orphelinat mais mon identité, je ne l'ai jamais connue avant de devenir un Fields ou du moins porter le nom de Fields que j'ai commencé a détester petit à petit. C'est vrai que c'était tout de même différent parce que je n'ai pas perdu la mémoire mais disons que mes souvenirs ne sont pas ceux que j'aurais aimé avoir mais bon, on ne choisit pas je suppose.
Bien vite, je l'entendis rire nerveuse avant de s'excuser. Je secouai la tête. " Arrête ne t'excuse pas s'il te plait. C'est idiot. Une femme ne doit jamais se sentir pathétique de parler d'elle et ses problèmes, non enfaite un humain ne doit jamais se sentir comme ça. Je n'ai pas ressentis de plainte dans tes paroles, j'ai pas eu l'impression que tu jouais de ton histoire t'as pas à t'en faire. Je te l'ai dis, je comprends la peine des gens et je sais que c'est sincère, te sens pas gêné a cause de ça" Je lui lançai un petit sourire sans la lâcher du regard. " Tu veux que je te dise... Je sais pas ce que tu vis et ce que tu ressens mais si j'étais dans ton cas ce qui me ferait me sentir un peu mieux c'est justement de ne pas tout savoir sur moi. Tout les êtres humains ont quelque chose a cacher aussi heureux qu'il puisse avoir l'air et cette perte de mémoire te permet d'avoir un nouveau départ et de te redécouvrir. Oublie la personne que tu étais dans le passé, ce n'est plus toi, tu es quelqu'un d'autres maintenant. C'est l'occasion de découvrir et de montrer au monde une nouvelle part de toi et si un jour tes souvenirs te reviennent, je suis sur que tu pourras accorder tes deux vies de manière parfaite. "
Je lui souris chaleureusement, je savais que ce n'était peut-être pas ce qu'elle pensait mais c'était ma vision de la chose aussi bizarre soit elle. Je pris alors mon verre et le fini d'une traite avant de me lancer et lui poser une autre question: "Tes parents ? Tu as quand même réussi à les retrouver ? Tu connais une partie de ton ancienne vie ? " D'un signe de la main je demandai qu'on nous amène la même chose que nous venions de commander à table. La soirée risquait d'être longue en confidence.
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Mar 10 Juil - 11:35
Comment expliquer ce qui nous arrive aux gens sans avoir l'air d'en faire trop, sans avoir l'impression de vouloir l'attention, de se plaindre? Comment expliquer tout ça alors que soi-même on ne comprenait pas tout? Bref, une fois tout ça avoué, je m'excusai puis j'écoutai attentivement Gabriel qui se mit à réagir. Je ne devais pas m'excuser parce que c'était idiot, qu'il savait que j'étais sincère et que je ne devais pas me sentir gênée à cause de ça. C'était si facile de dire ça mais quand on est perdu, quand on ne sait pas qui l'on est, on se sent rapidement gêné pour rien parce qu'on ne sait plus forcément comment réagir. De plus, on se demande très souvent comment l'ancien soi aurait réagit, comment il aurait dit les choses, ce qu'il aurait fait. C'est stupide mais j'ai souvent l'impression que nous sommes deux dans un seul corps et que l'un des deux s'est effacé sans pour autant totalement disparaître puisque des questions à son sujet subsistent toujours. Il sourit sans me lâcher du regard. Rien que ça, c'était un peu gênant pour moi d'un coup. Ca ne l'était pourtant pas autant tout à l'heure mais depuis que je m'étais mise à nue, ça changeait relativement tout.
Il reprit en me disant qu'il ne pouvait pas se mettre à ma place mais que s'il était dans mon cas, ce qui le ferait se sentir mieux serait de ne justement pas tout savoir sur lui-même. Oui, tout le monde a ses secrets. Et le mien, quel était-il? Une nouvelle question qui se présentait à moi. Il parla de redécouverte, d'oublier celle que j'étais parce que je ne l'étais justement plus. Ce n'était pas faux non plus. "C'est l'occasion de découvrir et de montrer au monde une nouvelle part de toi et si un jour tes souvenirs te reviennent, je suis sur que tu pourras accorder tes deux vies de manière parfaite." Cette phrase me fit "tilt" dans ma tête. Accorder mes deux vies... C'était exactement ça. On dirait que je possédais deux vies. Et c'était franchement flippant, bien qu'on ne pouvait pas imaginer ce phénomène et la sensation qu'il procurait. Je repris enfin la parole:
"Ca va te paraître bizarre mais... J'ai besoin de savoir qui j'étais. J'ai besoin de savoir quel genre de filles j'étais. Est-ce-que j'étais heureuse ou malheureuse? Gentille ou une véritable garce? Ca peut vraiment paraître idiot mais en sachant qui j'étais, je crois que je pourrais mieux tourner la page et montrer cette autre facette de moi. Tant que je ne saurais rien, j'aurais toujours un vide immense en moi."
Il n'avait pas tort mais il ne dirait peut-être plus la même chose s'il était à ma place. Croyez moi, la vision des choses changent réellement du tout au tout quand on se retrouve confronté à la situation. Puis une nouvelle question s'abattis avant qu'il ne commande une nouvelle fois les mêmes boissons que nous avions déjà eu. "Tes parents ? Tu as quand même réussi à les retrouver ? Tu connais une partie de ton ancienne vie ?" J'hochai la tête avant de lui répondre:
"Ils ont été appelés par mon amie donc ils se sont rendus à l'hôpital immédiatement. Ils étaient là le jour de mon réveil. Quant à ta seconde question... On m'a raconté plein de choses mais rien de concret. Je sais juste que j'étais très douée à l'école, que j'ai sauté une classe à la fac. Mais étrangement, il y a certaines de mes questions qui ne reçoivent pas de réponses... Des réponses qui pourtant je suis sûre pourraient m'aider à retrouver une partie de mon passé. Et si on ne me répond pas c'est sans doute parce qu'ils ont quelque chose à cacher. Le tout reste pour moi à découvrir ce que c'est."
La serveuse nous ramena nos boissons et je la gratifiai à nouveau d'un sourire et d'un "merci" discret. Quand elle partit, ce fut moi qui posai une question.
"Sans vouloir être indiscrète... Qu'est-ce-qui a fait que tu as décidé de devenir gigolo? Et ta petite-amie, elle le supporte? Enfin, je présume qu'un mec comme toi doit avoir une petite-amie."
Quoi? Ne me dites pas qu'il est pas craquant, je vous croirais pas. Même moi je le trouvant très mignon et charmant. De plus, il semblait gentil. Alors oui, je présumais qu'il avait une petite amie. Mais peut-être que je me trompais, après tout.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Jeu 12 Juil - 15:08
Je ne pouvais pas m'imaginer ce qu'elle pouvait ressentir, je pouvais au mieux essayer de me mettre à sa place et la comprendre mais rien de plus. Je suppose que ça ne doit pas être facile tout le jour, se poser des milliards de questions sur soi-même doit être perturbant. Est-ce que j'aime ça ? Est-ce que j'étais vraiment heureux ? Comment j'étais avec les autres. Ce type de question... Tout ce qui lui arrivait devait lui sembler irréel, sortit tout droit d'un film. Je lui avais fait par de ma vision des choses qui étaient cependant loin d'être argumentée par des faits réels et même si je pense que j'aurais réagis de cette façon, comment savoir si ça m'était arrivé comment j'aurais affronter la chose. Elle m'expliqua alors qu'elle avait besoin de savoir qui elle était, comment elle vivait, ça lui était nécessaire pour avancer dans la vie et construire sa nouvelle personne. Je comprenais parfaitement ce qu'elle voulait dire. Parfois je ressentais la même chose vis à vis de mon adoption, j'aurais aimé savoir qui j'étais avant, qui était mes parents, qu'est ce qu'il faisait dans la vie. Étaient-ils seulement encore vivant ? Mais je m'étais résigné à ne jamais avoir de réponses et devoir quand même continuer d'avancer sans celles-ci. En même temps, ils ne devaient pas être de bonnes personnes pour abandonner un bébé en si piteux état. On m'a raconté que lorsqu'on m'a trouvé j'étais totalement déshydraté, sale et j'avais quelques coups bleus. Heureusement ce n'était rien de bien grave mais j'avais fait un séjour de deux semaines à l’hôpital avant d'être placé dans l' orphelinat où j'ai grandis. Dans un sens, ne rien savoir sur mon identité m'avait longtemps travaillé et j'espérais que grâce à son entourage elle pourrait au fur et a mesure reconstituer le grand puzzle de sa vie.
Je la questionnai également sur ses parents, je me doutais que la situation devait être difficile à vivre pour eux aussi, voir son enfant qui a tout oublié d'eux. Ca doit énormément les faire souffrir mais je comprenais au ton de sa voix que ses parents étaient des personnes très présentes qui la soutiennent bien qu'elle les soupçonnait de lui cacher quelque choses. Je lui souris doucement: " Tu sais, tout le monde a quelque chose a cacher même les parents. Je suppose qu'ils ne veulent pas t'encombrer avec des souvenirs qui pourraient te faire souffrir ou simplement ils ne veulent pas trop te fatiguer avec ta mémoire. Dans tout les cas, ça ne doit pas être facile pour eux non plus " Je me doutai qu'elle allait finir par me poser des questions sur moi et à vrai dire, je ne savais pas quoi faire depuis des années je n'ai jamais parler à personne, ni mes parents adoptifs, ni mes amis. Je savais qu'il était plus facile de se confier à un inconnu mais j'étais encore trop gamin dans ma tête, j'ai toujours eu peur que personne ne puisse me comprendre. Je bus une gorgée de ma boisson avant de lancer un grand sourire qui permettait aux gens de penser que tout allait bien chez moi. " Oh disons que parfois on se retrouve a faire certaines choses, c'est aussi simple que ça. Ce n'est pas quelque chose de dérangeant, ce job me plaît même si je ne comptes pas rester gigolo toute ma vie. Et oui ma petite amie le supporte parce que... J'ai pas de petite amie. Disons que je pourrais mais j'ai jamais encore ressentis ce truc en plus quand on aime vraiment quelqu'un. Ou du moins je ne l'ai plus ressenti depuis très longtemps." Je ris doucement et finit mon verre. " Et toi, tu sais comment était ta vie personnelle ? Tu sais si tu avais quelqu'un dans la vie ou si tu te donnais à fond dans ton travail ? "
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Jeu 12 Juil - 19:16
"Tu sais, tout le monde a quelque chose a cacher même les parents. Je suppose qu'ils ne veulent pas t'encombrer avec des souvenirs qui pourraient te faire souffrir ou simplement ils ne veulent pas trop te fatiguer avec ta mémoire. Dans tout les cas, ça ne doit pas être facile pour eux non plus.", me dit il concernant le fait que j'avais cette impression que mes parents me cachaient bien des choses. Pas m'encombrer avec des souvenirs pouvant me faire souffrir? Peut-être ne voulaient ils pas fatiguer ma mémoire? Mais le but n'était il pas que je retrouve la mémoire, quelle que soit la difficulté ou la souffrance que ces souvenirs pourraient m'apporter? J'avais besoin de savoir. Et même si pour ça il fallait que j'apprenne de mauvaises choses, j'étais prête à tout assumer. J'haussai les épaules. Peut-être qu'il avait raison. Peut-être qu'il avait tort. Au final, peut-être bien que je ne le saurai jamais.
Je me décidai à le questionner, lui. Je voulais savoir ce qui l'avait conduit à faire ce métier de gigolo. Après tout, ce n'était pas si commun que ça, même si les générations se "dévergondaient" de plus en plus. Cependant, je sentis qu'il ne me dit pas tout. Il n'avait pas décidé ça juste "comme ça", comme il voulait le faire croire. Il voyait des choses dans mes yeux, sans aucun doute. Mais moi aussi, j'avais certaines capacités. J'étais journaliste après tout, non? Il semblerait que malgré l'amnésie, je sache toujours faire certaines choses. Je n'insistai pas. Pas maintenant. Mais ça viendrait peut-être plus tard. Oh... Il n'avait pas de petite amie? Alors là, j'étais surprise. Je m'étais trompée sur ce coup là. "Disons que je pourrais mais j'ai jamais encore ressentis ce truc en plus quand on aime vraiment quelqu'un. Ou du moins je ne l'ai plus ressenti depuis très longtemps." Pour être franche, je ne voyais pas cet homme comme ça. Je sais pas, je le voyais à avoir une copine sans pour autant rechercher tout de suite le truc qu'on ressent quand on est amoureux. Cependant, je souris. Quelque peu distraitement mais je souris. Il me retourna d'une certaine façon la question: "Et toi, tu sais comment était ta vie personnelle ? Tu sais si tu avais quelqu'un dans la vie ou si tu te donnais à fond dans ton travail ?" Je bus de mon verre avant de répondre, prenant le temps. Je n'étais plus spécialement pressée après tout.
"Hum... On m'a parlé de ma seule et unique relation. Mon premier amour... On dit qu'on oublie jamais son premier amour..." Je ris nerveusement parce que moi, j'avais tout oublié. Absolument tout. "Quant à mon travail, on ne m'en parle pas beaucoup... A croire que ce poste de journaliste est assez tabou." J'haussai une nouvelle fois les épaules parce que je découvrirais tout un jour ou l'autre, tôt ou tard je saurais la vérité. "Tu as dit que tu n'as plus ressentis ce truc qu'on ressent quand on est amoureux depuis longtemps... Tu me racontes?" Je ne m'étais pas attardée sur ma relation avec mon premier amour et je sentais que j'aurais droit à cette question aussi. Et bien, soit. S'il venait à me demander des détails, je lui dirais ce que l'on m'avait dit. Après tout, je ne pourrais pas dire grand chose de plus. Je crois.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Sam 14 Juil - 17:19
Elle se posait des questions sur moi, autant que je m'en posais sur elle je suppose. Cependant aucuns de nous ne pouvaient répondre avec exactitude à l'autre, elle parce que sa mémoire lui faisait défaut et moi parce que j'avais encore du mal a mettre des mots sur la personne que je suis et ce que je ressens. Je n'ai jamais su expliquer comment je pouvais passer d'un gamin drôle, sympa et ignorant à un type sérieux, sentimental et parfois manipulateur. Disons que je suis en conflit intérieur, je ne sais pas trop ou me situer alors en attendant j'essaye de concilier deux parties de moi comme Everleigh devra le faire avec son passé et sa nouvelle vie. Quand j'ai été adopté je pensais que ma vie allait changer du tout au tout, j'avais sept ans et je perdais espoir. Puis ce couple avait l'air si...gentil, affectueux. J'en avais pleuré toutes les larmes de mon corps après leur visite, j'étais sur qu'ils aillaient m'aimer que j'allais enfin pouvoir dire "maman" ou "papa" à quelqu'un. Je me suis trompé et ça m'a fait cruellement défaut. Je ne peux pas être certains que le fait que j'ai choisis d'être gigolo à un rapport mais quand je suis avec ces femmes qui me considèrent comme quelqu'un d'unique et surtout qui me donne cette affection qui n'est pourtant qu'a moitié réelle, j'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre et d'être peut-être plus heureux. C'est dur a expliquer mais surtout dur à comprendre c'est pour ça que je n'en parle jamais. Et sans doute je n'en toucherai jamais un mot à quelqu'un.
L'histoire de son premier amour m'intrigua directement, je sais que ça reste un souvenir impérissable ça doit être dur pour elle de ne pas s'en souvenir, c'est comme ci elle n'avait jamais été amoureuse en réalité. Cependant elle fût la plus rapide à me questionner, je souris doucement. " J'ai été amoureux une fois mais elle n'était pas sur de ses sentiments et surtout aimait quelqu'un d'autre en plus de moi. Je ne partages pas donc, ça a du se terminer. " Je regardai mon verre fixement avant de continuer : " Tu vas surement trouver ça bizarre mais je suis le genre de type qui a besoin d'être amoureux. Je me contente pas de brèves relations. J'suis un type qui veut croire en l'amour c'est rare je sais mais si on ne peut rien partager d'autre que le sex avec une personne je n'en vois pas l'intérêt. Après chacun son avis." Je relevai les yeux. " Parle moi de ce que tu sais de ton premier amour. Ca m'intrigue"
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Sam 14 Juil - 17:39
C'était fou ce que les apparences pouvaient être trompeuses. Ou même les métiers des gens ou leurs passions. Rien n'était fiable, au final, quand on y repensait plus attentivement. Lorsqu'il me parla de sa relation, je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Etait-il chanceux d'avoir malgré tout été très amoureux? Ou alors c'était moi la chanceuse dans l'histoire puisque j'étais celle qui était comme une enfant, qui ne connaissait pas cette sensation quand on aime vraiment quelqu'un et surtout qui ne connaissait pas la souffrance liée à ce sentiment aussi fort et beau que destructeur dans certains cas? Je crains qu'aucun de nous deux n'était vraiment plus chanceux que l'autre. Il fallait être amoureux au moins une fois dans sa vie. C'était quelque chose qu'il fallait vivre, ressentir. C'était sûrement le sentiment qui ne donnait le plus cette certitude d'être en vie. Même si c'était également le plus dur à supporter parfois. "J'ai été amoureux une fois mais elle n'était pas sur de ses sentiments et surtout aimait quelqu'un d'autre en plus de moi. Je ne partages pas donc, ça a du se terminer." Je comprenais que leur histoire avait du se terminer. Pourquoi aurait il du attendre qu'elle fasse un choix, qu'elle se décide enfin pour savoir qui elle aimait vraiment, alors qu'il y avait des chances pour qu'il l'attende indéfiniment pour rien et qu'il passe à travers un tas de choses superbes à voir qu'il aurait pu manquer si jamais il avait décidé d'attendre? Il avait bien fait, je crois. Mais qui étais-je pour juger de s'il avait eu raison ou non? Je ne savais pas comment c'était entre eux et je n'avais pas assez de connaissances dans ce domaine pour dire quoi que ce soit. Je n'étais personne pour juger. Personne. Je ne pouvais pas me le permettre, même si j'avais mon opinion. Ainsi, mon avis resterait secret et je m'en tiendrais à l'écouter. Il reprit, fixant son verre: " Tu vas surement trouver ça bizarre mais je suis le genre de type qui a besoin d'être amoureux. Je me contente pas de brèves relations. J'suis un type qui veut croire en l'amour c'est rare je sais mais si on ne peut rien partager d'autre que le sex avec une personne je n'en vois pas l'intérêt. Après chacun son avis." Je souris et dis simplement quelques mots:
"Je ne trouve pas ça bizarre. Et je suis d'accord avec toi."
C'était tout bête mais je pensais ce que je venais de dire. Alors pourquoi me taire sur ce coup là? Puis ce que je craignais arriva. Alors qu'il relevait les yeux vers moi, il reprit la parole pour aborder un sujet que je n'appréciais pas forcément, il fallait l'avouer. Mais en même temps, tout les sujets étaient assez sensibles avec moi. "Parle moi de ce que tu sais de ton premier amour. Ca m'intrigue." Je baissai à mon tour les yeux vers mon verre avant de lui répondre:
"Je ne sais pas trop quoi te dire à ce sujet. Il parait que... Il parait que j'étais en première année de lycée et lui en dernière année. Notre relation a durée environ un an mais un jour je l'ai surpris... en train de me tromper. Ils m'ont raconté que j'ai mis un terme à la relation et que je ne l'ai plus jamais revu. Ils ne m'ont d'ailleurs que donné son prénom. Même pas son nom de famille..."
J'haussai les épaules en souriant doucement avant de boire quelques gorgées de mon verre. Qu'avais-je ressentis quand j'avais découvert sa tromperie? Que ressentais-je quand j'étais avec lui? Etais-je heureuse? Vraiment amoureuse? Il parait que je l'aimais vraiment beaucoup en tout les cas.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 16 Juil - 13:21
L'amour est un sujet délicat et pour Everleigh il semblait d'autant plus fragile car elle ne se rappelait pas de ses aventures amoureuses, elle ne devait surement même pas se rappeler la sensation que l'on a quand on est vraiment amoureux de quelqu'un. Dans un sens, j'aurais aimé revenir en arrière mais j'aurais tout fait autrement. Je savais que le premier amour était toujours celui pour lequel on donne le plus, celui pour lequel on est près a tout sacrifier seulement j'en gardais un mauvais souvenir comme beaucoup de gens. J'aurais aimé connaître une belle histoire, oui oui c'est bizarre. Mes potes me disent souvent que les mecs sont fait pour aller voir ailleurs etc... Mais après être rester longtemps dans des relations courtes, avec des filles différentes j'ai vite compris que ce n'était pas ce qu'il me fallait. Mes amis disent que j'ai besoin d'une vrai femme pour me gérer, pas une gamine. Je n'ai jamais rien répondu, ils avaient peut-être raison mais j'avais préféré à l'époque m'éloigner de l'amour. C'était difficile a avouer mais j'avais pas envie d'être blesser. "Je ne trouve pas ça bizarre. Et je suis d'accord avec toi." Je souris doucement. C'était agréable de sentir que quelqu'un partageait le même avis que soi mais bon elle était encore loin de me comprendre sur mes sentiments, d'ailleurs j'ai encore du mal a me comprendre moi même. Qu'importe, de toute façon mon histoire n'était pas la plus intéressante. Je posai quelques questions sur son premier amour, j'en conclus a son regard baissé que ce n'était pas facile pour elle d'en parler. Ça ne m'étonnait pas du tout, je fis donc en sorte de parler avec tact. "Je ne sais pas trop quoi te dire à ce sujet. Il parait que... Il parait que j'étais en première année de lycée et lui en dernière année. Notre relation a durée environ un an mais un jour je l'ai surpris... en train de me tromper. Ils m'ont raconté que j'ai mis un terme à la relation et que je ne l'ai plus jamais revu. Ils ne m'ont d'ailleurs que donné son prénom. Même pas son nom de famille..."
J'étais franchement étonné que ses parents ne lui donnent pas plus d'informations. Elle avait surement raison ses parents devaient lui cacher quelque chose mais j'avais du mal que c'était pour autre chose que la protéger. Après tout, ce type l'a trompé. Je la regardai et puis dit doucement: "Tu n'as eu aucune autre relation ?"
Dernière édition par Gabriel J. Fields le Lun 23 Juil - 19:32, édité 2 fois
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 16 Juil - 22:41
Cela était étrange pour moi de me confier à ce parfait inconnu. Tout mon entourage m'était inconnu mais rien que le fait de savoir qu'ils étaient mes parents, mes cousins ou mes amis les plus proches, cela suffisait à me bloquer, à créer une barrière. Il me demanda rapidement, mais doucement bien sûr, si je n'avais pas eu d'autres relations. Je souris doucement et plongeai mon regard dans ses yeux. Ce qu'il laissait transparaître? En vérité, ils étaient un peu vide. Pas vide dans le sens qu'ils n'exprimaient rien, non! Mes yeux étaient simplement vide parce que je parlais d'une chose que je ne connaissais pas. Je repris donc la parole:
"Je ne crois pas. Après cette déception, il parait que je me suis plongée dans les études. Mais pour être franche... J'aimerais bien. J'aimerais bien essayer de retrouver ces sensations oubliées."
Le fait que je m'étais plongée dans les études expliquaient aisément le pourquoi je m'étais retrouvée rapidement journaliste. Ou du moins, pourquoi j'avais finis très tôt mes études. Cependant, quelque chose me dérangeait encore. Comment avais-je trouvé une place aussi vite? Quel journal donnerait sa chance aussi facilement à une débutante, à une fille venant à peine de finir ses études, d'à peine vingt ans et qui n'avait aucune expérience à part le journal de la fac et un stage ou deux? Aucun qui tienne un tant soi peu à sa réputation. J'avais l'impression que mes parents n'y étaient pas pour rien et que c'était pour cette raison, principalement en tout cas, qu'ils me cachaient des choses. Auraient-ils payé? J'avais des doutes. Et pour être franche, si ça ne tenait qu'à moi, je partirais. Je quitterais mon emploi pour mériter ma place ailleurs, dans un autre journal. Je ne garderais pas une place qui aurait été achetée. Sauf que je ne pouvais pas parce que si je partais, je perdais tout ce qu'il me restait. Et sans revenus, je serais bien ennuyée. Alors je restais. Mais ça ne me rendait pas réellement heureuse. Un coup de tête pourrait me pousser à le faire, surtout si mon patron continuait à me faire c*ier comme il le faisait. D'ailleurs, en parlant de coups de tête... Je souris et me décidai à lui demander:
"Dis moi... Quelle est la chose la plus folle que tu n'ais jamais faite? Sur un coup de tête, juste... Juste comme ça?"
Cette question pouvait paraître idiote mais elle était spontanée et j'avais vraiment eu envie de la poser. En fait, je n'avais pas réellement réfléchit avant de la poser. Je terminai mon verre en souriant, de manière très sincère.
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 23 Juil - 20:04
Je l'écoutai attentivement m'expliquer sa seule et unique relation, ou du moins la seule dont on lui avait parlé. Je savais comment on pouvait réagir quand on blessé, on se referme, on n'a pas envie d'aller vers les autres, on pense que personne d'autre ne peut nous convenir. Se concentrer totalement dans ses études étaient une manière comme une autre de fuir sa souffrance ou du moins c'était comme ça que je le voyais. Je trouvai ça cependant très dommage, j'ai toujours eu l'impression qu'un jour le vent change de direction, la roue tourne et on a une autre occasion d'être heureux. Honnêtement j'espérais pour elle, comme pour moi de trouver le bonheur qui sera peut être sous la forme d'une seule et unique personne que l'on connait ou pas. "Tu les retrouveras un jour ces sensations, t'en fais pas." Je lui souris doucement. Je crois qu'en quelque sorte moi aussi je fuis la souffrance ou plutôt je la transforme à ma guise grâce à la musique, les sons me rappelaient des émotions ou alors l'inverse mais dans tout les cas ça me faisait du bien et grâce à ça je n'avais pas l'envie et le besoin de parler aux autres. Bon ou pas, j'ai arrêté de mon poser la question quand j'ai compris que j'avais besoin de ça pour exister. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles je veux faire de la musique toute ma vie.
Je jouai avec mon dessous de verre en espérant que la suite de la conversation soit un peu plus joyeuse, c'est vrai que ça nous permettait de se connaître un peu mais en réalité même si Everleigh m'intriguais plus que tout, je craignais le moment où elle allait me poser trop de question sur moi. Questions auxquelles je ne me sentais pas en âme de répondre. C'est sans doute pour ça que je souris quand elle me posa une question un peu plus 'fun'. " De plus fou ? J'ai fais pas mal de truc. Mmh...Une fois j'ai traversé tout le Canada et une grosse partie des Etats-Unis en voiture. Je suis partis au beau milieu de la nuit, j'en avais marre du quotidien, j'ai pris tout le fric que j'avais, ma guitare et un sac à dos. C'était les meilleurs vacances de ma vie. J'ai fais de super rencontre sur les routes. J'étais un peu seul c'est vrai mais bon, c'était cool. " Je ris doucement. Je penses que je me souviendrais toujours de ce moment, quand j'étais paris j'étais vraiment très énervé a cause de mes parents et j'ai voulu disparaître loin. Le coeur lourd je me suis dirigé vers la frontière. J'ai roulé toute la nuit et quand le soleil s'est levé, je me suis arrêté pour reprendre des forces dans une petite ville. Quand mon périple toucha à sa fin, j'étais rentré chez moi le coeur léger. Jamais je ne m'étais sentis aussi bien.
Everleigh A. Wilson
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Lun 23 Juil - 20:46
"Tu les retrouveras un jour ces sensations, t'en fais pas.", me dit il. Si seulement il avait raison. Si seulement il disait vrai. Je n'attendais que ça. J'espérais que retrouver ces sensations me permettrait de redonner un sens à ma vie, en quelque sorte. Ne se souvenir de rien nous donne l'impression de n'avoir jamais existé, de débarquer sur terre sans but, sans rien qui nous rattache à notre vie - à la vie tout simplement. Puis je changeai de sujet. Nous n'étions pas là pour parler de nos vies privées, de nos peines et nos histoires de coeur ou que savais-je d'autre. En réalité, à la base nous n'étions pas ici pour parler tout court. Du moins, pas après l'interview. Je lui demandai la chose la plus folle qu'il n'ait jamais faite. Je souris à l'évocation de son souvenir. J'avais l'impression d'y être. Et moi? Qu'avais-je fait de totalement dingue? Sans doute rien... Je le regardai alors et lui demandai d'un coup de me suivre, très soudainement.
-Suis moi.
Me levant, j'attrapai sa main après avoir laissé un billet sur la table. On s'en fiche de la monnaie à rendre. Je le conduisis en dehors du bar et lui demandai:
-T'es garé où?
J'avais envie d'une forme d'évasion. Ce n'était aucunement une invitation à une nuit de folies, surtout que personne ne se méprenne. J'avais juste envie de conduire, ou plutôt d'être conduite à travers la ville - ou ailleurs d'ailleurs - pour pouvoir mettre de la musique et regarder à travers la vitre le paysage qui défilerait à l'horizon. C'était un peu bête comme envie. Surtout avec un étranger. Mais si je conduisais, ce n'était pas la même chose. Et disons que le fait de le faire avec un étranger au lieu de seule ne pouvait que rendre la chose plus folle et spontanée encore. La vérité était que je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Je n'avais pas envie de me retrouver seule à ressasser quoi que ce soit de ce que j'ignorais concernant ma famille et mon entourage en général. Cela pouvait paraître totalement idiot mais étrangement, la présence de Gabriel me rassurait. Pour l'instant. En espérant que ce n'était pas un psychopathe ou autre chose du genre bien sûr. J'ajoutai, tout simplement:
-T'en profiteras pour me raconter les autres choses folles que tu as faites hormis celle-ci.
Je ne lui laissais pas vraiment le choix. Ce côté spontané m'était venu, d'après ce que l'ont m'avait dit, suite à mon réveil. Il paraissait qu'avant, j'étais une personne très réfléchie, sûrement trop d'ailleurs. J'aimais ce nouveau trait de caractère. Cela me rendait un peu différente et ça pouvait intriguer encore plus les gens et leur donner envie de me connaître. J'avais peur d'être seule, je crois. Et pourtant, j'aimais aussi mes moments de solitude. Décidément, une fille c'est déjà compliqué. Mais alors moi, j'étais visiblement cent fois pire! *Sbaff*
Gabriel J. Fields
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Sujet: Re: Everleigh & Gabriel . ‟ Welcome to this place. I'll show you everything. „ Mar 24 Juil - 21:01
" Suis moi. " Je fronçais les sourcils alors qu'a peine elle eut déposer un billet sur la table,elle m'attrapa la main en me tirant vers la sortie sans demander son reste. "Ou on va ?" Quand elle me demanda où j'étais garé je compris rapidement ou elle voulait en venir. Mon histoire lui avait donné envie de faire un tour en voiture, de s'évader. Je souris doucement. "Juste là" J'enlevai mon alarme et mit la guitare dans le coffre avant d'ouvrir la portière passager à cette étrange et charmante journaliste. "T'en profiteras pour me raconter les autres choses folles que tu as faites hormis celle-ci." Je ris doucement et fit le tour avant de m'asseoir coté conducteur et démarrer la voiture. " Pas peur de voyager avec un inconnu, je pourrais être totalement cinglé !" Je ris prenant la grande route pour traverser toute la ville de Toronto. J'adore rouler de nuit, c'est ce que je préfère le plus tout simplement parce que d'ici la vue est splendide. Les lumières, les enseignes brillantes, les gens qui se promènent. Malgré l'heure tardive les magasins étaient encore ouvert, après tout c'était l'été il faisait bon et beaucoup faisaient des nocturnes. J'adorais cette ambiance, je trouvais ça Rock'n'Roll. Ça me mettait vraiment de bonne humeur, mais il manquait quelque chose. J'allumai la radio qui tomba sur la chaîne la plus connue, celle qui passait les meilleures chansons du moment Je me tournai vers ma passagère. "Notre destination mademoiselle ?"
En attendant sa réponse, je restai sur la grande route en direction du centre de Toronto qui devait surement être plein de monde mais qu'importe, on pouvait toujours changer de direction et au pire se balader en ville n'était pas une si mauvaise alternative. Alors qu'on passait sur un pont je souris et dis: " J'ai déjà sauté dans cette eau avec un pote, c'était pas ici bien sur mais un peu plus loin. On a eu la peur de notre vie mais quand on est sortis on était trop content. Je ne peux pas te promettre qu'on avait pas bu un petit peu mais bon. On est rentré totalement trempé et en plus le campus était fermé vu qu'il était tard, on a du escalader la barrière pour pas se faire prendre par le veilleur de nuit. " Je pris un cigarette de mon paquet et la portai à ma bouche. " Ça te dérange si je fumes ?" Dis-je avant d'ouvrir la fenêtre, pas forcement pour la cigarette mais plutôt a cause de la chaleur qu'il faisait en cette nuit estivale.
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