Lorsque la fin des cours sonna, j'étais tout simplement soulagé. Je n'aimais pas beaucoup les cours "théoriques". Lire, écrire tout ce que le prof dicte, l'écouter déballer son cours. Non, moi je préférais largement passer à la pratique. Mais malheureusement, tous se donnaient un mal de chien à vouloir me faire comprendre que la pratique ne marchait pas sans la théorie. Même en chant, d'après ce que je constatais. Mais je me demandais en quoi savoir la biographie de tel ou tel artiste pourrait elle m'aider à mieux chanter. Et puis tant qu'à faire, on aurait pût nous faire étudier un artiste plus intéressant plutôt que de me faire l'histoire des choeurs dans les tragédies grecques. Enfin bon, j'avais décidé d'aller me détendre dans la cour. Je trouvais un coin d'herbe tranquille avant d'aller m'y prélasser. Il ne faisait pas trop froid alors autant en profiter. Et puis, là j'étais au calme. Il ne manquait qu'une personne : Lola, ma meilleure amie. Contrairement aux autres femmes, elle était la seule que j'aimais vraiment. Après ma mère, elle était la deuxième femme de ma vie. Il faut dire que je ne laissais pas les femmes entrer dans mon coeur. On me l'avait brisé une fois, je préférais ne plus prendre de risque. Les femmes qui m'entouraient étaient en général, des aventures d'une nuit, des ex. Mais Lola était la seule à connaître vraiment, à savoir tout de moi. La seule à qui je me confiais. Ma mère étant loin, j'avais besoin de parler contrairement à ce que je laissais croire. Et Lola était là, elle était mon rayon de soleil. Je me dépêchai alors de lui envoyer un message pour savoir si elle pourrait me rejoindre dans la cour car j'avais bien besoin de l'avoir à mes côtés.

Marlon Ҩ Lola

« "Dans mon coeur, rien ne change, t'es toujours là mon ange." Jean-Louis Aubert - Alter Ego. »

Mais que c'est ennuyant un cours où le prof ne fait que parler. Mais, achevez le. Je vous en supplie. Faite que cela ça s'arrête. On a rien demandé. En plus, j'ai personne qui à l'air de vouloir nous sortir de cet ennui. C'est mortel. Vivement la fin du cours. Pour entendre toute l'heure parler de zoom, et flash, c'est bon. On la fait la semaine dernière en plus. Donc voilà. Une fois cela suffit. Heureusement que c'est bientôt la fin. A tiens, en plus j'ai un texto. C'est Marlon. Tiens, je me disais, il ne m'avais pas encore écrit. Ah, ben il est déjà dehors. Et a la fin du cours, il me demande de le rejoindre. Ben, je veux bien. Je lui répond que j'arrive a la fin du cours. J'ai une heure de libre en plus.
A ben tiens, voici la fin. Je sors donc de la salle et vais directement dans la cour. Cela fait juste trop longtemps que j'ai pas vu Marlon, deux heures. Mais deux heures sans son Meilleur Ami, c'est trop. Il doit avoir besoin de parler. Je le connais. Maintenant, faut que je le trouve. Normalement, il doit pas être loin.

Je rangeai mon téléphone dans ma poche. Elle allait me rejoindre, je le savais. Plus de deux heures l'un sans l'autre, c'était déjà beaucoup teop pour nous deux. Ma meilleure amie, j'avais besoin de la voir, de la taquiner, de lui parler, de la prendre contre moi. Elle était bien la seule à avoir droit à ce traitement de faveur. N'étant pas du genre romantique, c'était elle qui avait toute mon attention. J'attendais en me laissant tomber doucement dans l'herbe, les bras croisés derrière la tête. Je sifflotais. J'étais bien, ma meilleure amie arrivait alors tout allait pour le mieux. J'allais la retrouver. J'ouvris les yeux et tournai la tête. Je vis une jeune femme qui me tournait le dos. Pas besoin de m'approcher. Je savais déjà qui c'était. Je la reconnaissais à ses cheveux roux, longs. Je les adorais, pour les caresser ou les tirer. Doucement, bien sûr, juste histoire de l'embêter. Je me levai puis tout doucement, je vins derrière elle en lui tirant une mèche de cheveux, tout doucement avant de lui dire à l'oreille. "Bah, tu t'es perdue, ma chérie ?" Oui, je lui donnais un tas de surnoms affectueux. Je finis par la prendre dans mes bras. Ca m'avait manqué. C'était incroyable la manière dont elle avait pris une place si importante dans ma vie. Je ne me voyais plus sans elle. A part ma mère, elle était la personne qui comptait le plus dans ma vie.

Marlon Ҩ Lola

« "dans mon coeur, rien ne change, t'es toujours là mon ange." jean-louis aubert - alter ego.»

C'est bien son truc ça. Il te demande de venir le rejoindre, mais il te dis jamais où. Enfin, l'endroit précis. Comme la, par exemple, il me dit dans la cour. Mais où dans la cour ? A côté des toilettes ? Sur un banc ? Je ne sais pas. A moi de le chercher. Comme d'habitude tu me dira. Me voilà donc en train de faire quatre fois le tour de la cour, a la recherche d'une tête châtain.
Même en ayant fait trois fois le tour de la cour, je ne l'avais pas vu. Bon. Je restais immobile, réfléchissant à comment faire. Je commençais à sortir mon téléphone quand je sentis une présence derrière moi. Pas besoin de me retourner. Je savais qui c'était. Je rangeais le téléphone au fond de la poche.

- Non, pas perdu, mais presque.

Je me retournais et me blottissais dans ses bras. J'étais bien. Malgré tout ce que peuvent dire les gens, c'est mon meilleur ami, et pas plus. Il avait la place la plus importante dans ma vie. Oui, même au dessus de mon père. Après ce qu'il m'a dit, c'est normal.
La prochaine heure, j'allais la passer ou dans ses bras, ou dans ses bras. C'est ce que j'aime chez lui, ce côté tactile. Les gens peuvent être jaloux, je m'en fou, c'est pas pour eux que je cesserai d'être comme ça avec lui.

Je la voyais qui cherchait partout où je pouvais bien être mais elle n'allait pas me trouver, si j'étais en fait derrière elle à l'épier. Je la regardais me chercher avant de venir derrière elle.
- Non, pas perdu, mais presque. Elle ne s'était même pas retourner. Entre nous, c'était devenu comme fusionnel. Il suffisait que l'on sente l'autre près de nous pour que notre monde tourne soudain rond. Elle finit par se retourner et vint se blottir dans mes bras. Je lui déposai un baiser sur le front. On devait souvent donner cette impression d'être un couple, mais ce n'était pourtant pas le cas. Je l'aimais comme si elle était moi. Elle était une partie de moi, elle savait tout de moi, mes humeurs, mes secrets, mes peurs... Je lui glissais à l'oreille : "Tu vas bien, ma belle ? Tu m'as manqué !" Passer du temps avec Lola me faisait du bien. J'adorais la prendre dans mes bras, la savoir près de moi. Ok, c'était parfois pour la taquiner mais c'était aussi comme ça que je la savais à mes côtés. Je finis par lui prendre la main et l'emmener vers un petit coin tranquille, dans l'herbe. Je voulais profiter de chaque moment passé avec elle, sans que l'on soit interrompu ou dérangé par je ne sais quoi. J'étais très possessif, ma meilleure amie, je ne pouvais pas la partager avec qui que ce soit... C'était plus fort que moi. J'avais toujours peur de la perdre.

Marlon Ҩ Lola

« "dans mon coeur, rien ne change, t'es toujours là mon ange." jean-louis aubert - alter ego.»

Ola la. Je savais qu'après l'heure passée dehors avec Marlon, je savais que j'allais avoir droit au " Mais tu sors avec lui ? " Mais qu'est ce ça peut leur faire. A mais oui, elles sont jalouses les filles. Parce que mon Meilleur Ami, c'est le plus beau. J'aime rendre les filles jalouses. Je suis une petite peste.
Bref, en attendant, il parle tout seul le Marlon.

- ça va bien et toi Chouchou ? Tu sais quoi, deux heures sans toi, c'est l'horreur.

C'est la vérité. En plus, vu le prof que j'avais, sortir le téléphone était impensable. A peine tu te penche vers ta poche que '' Ton téléphone ! " Et hop, dans son bureau.
Bref, me laissant guider par Marlon, je me dirigeais vers l'endroit où il m’emmener. Je sens que je vais me faire dorloter. Ou du moins, j'allais passer une heure avec comme coussin, mon meilleur ami. C'est le meilleur des coussins.
Ah, il a sa tête. ça y est. Il faut que je le rassure. Chouchou. Heureusement que je le connais, il dit rien sinon.

Je regardais par dessus son épaule, je voyais les regards que l'on nous lançait. Les regards de fouines cherchant à comprendre ce qui se passait entre nous deux. Mais même si nous sortions ensemble, ça ne regardait que nous, non ? Je n'avais de compte à rendre à personne. "Moi ça va mieux parce que t"es là ! Tu sais pas comment j'en avais marre !" Bah oui, j'en avais marre des cours. En plus, n'ayant pas les même que ma Lola, je ne pouvais pas passer tout le temps que j'aurais voulu avec elle. Sauf que me séparer d'elle, c'était plus dur que je ne le pensais à chaque fois. J'avais besoin de rire avec elle, de lui parler, de la toucher. C'était plus fort que moi. Lorsqu'elle était dans les parages, il fallait que je sois près d'elle, je devenais plus taquin mais aussi plus jaloux. Je devais l'avouer mais je ne supportais pas de voir un mec s'approcher de Lola. Lorsque ça arrivait, j'étais étrangement froid voire agressif. Assis dans l'herbe, Lola contre moi, c'était juste parfait ! Je me sentais super bien. Je savais bien qu'elle avait senti ma peur mais elle ne disait rien. Elle se doutait sûrement que j'allais tout nier en bloc. J'avais toujours tendance à jouer le héros fière alors qu'au fond, j'avais vraiment peur de la perdre. Quelque soit la manière dont ça pouvait arriver. Je touchais ses cheveux. Je les adorais.