Il n’y avait vraiment rien à dire. Il aimait la musique plus que tout, ça se sentait tellement que s’en était presque contagieux. J’aimais la photo, certes, mais pas a ce point. Je l’enviais quelque part de le voir aussi attaché à sa passion. Comme s’il y avait que ça dans sa tête.

— J'espère ne pas trop vous ennuyer avec ma musique. Au faite, les photos que vous avez prises du concert, je pourrai les voir un jour ?

Je ris. Avait-il peur d’avoir une tête si affreuse que ça dessus ?

— Tu ne m’ennuie pas du tout avec ta musique, bien au contraire ! Et rassure toi, tu seras le premier à les voir ! Dis-je avant de pouffer de rire. Et le seul même. A moins bien sur que tes groupie vienne me voir et me donne énormément d’argent pour les avoir… Là je serais tenté… Enfin non, même pas. Je me les garde, elles peuvent rêver les yeux ouverts !

Et je comptais bien faire ça. C’était moi qui avais fait ces photos après tout ! D’ailleurs en y réfléchissant peut être que j’allais me laisser tenter à accrocher une ou deux photo de lui au dessus de mon lit. Tant pis s’il le voyait. J’aurais l’impression d’être plus proche de lui comme ca…

— Nous sommes arrivés.

Je sentis mon humeur chuté du tout au tout en l’entendant dire ces trois mots… Rien que trois mots qui me rappelait que c’était déjà fini, et que je n’allais pas le revoir avant… Avant quand ? J’osais me tourner vers lui après avoir détaché ma ceinture. Je voulais faire durer le moment encore quelque petite minute.

— Merci encore Gab’... C’était vraiment génial. Je crois qu’a partir de maintenant j’essaierais d’assister a toute tes représentation. Tu a mon soutien.

Et même plus encore mais ça, c’était hors sujet. Mon regard fit la navette entre ses yeux et sa bouche, et la mienne sembla s’assécher de nouveau tandis que mes joues me donnèrent l’impression de prendre feu.

— On se revoit quand ? Demandais-je tout bas, timidement.

« Tu ne m’ennuie pas du tout avec ta musique, bien au contraire ! Et rassure toi, tu seras le premier à les voir ! Et le seul même. A moins bien sur que tes groupie vienne me voir et me donne énormément d’argent pour les avoir… Là je serais tenté… Enfin non, même pas. Je me les garde, elles peuvent rêver les yeux ouverts ! » Je ris. J'étais contente de pas l'avoir trop souler avec ma musique, je savais que ma passion avait tendance a un peu être envahissante, j'en parlais pas tout le temps et heureusement mais bon ! Parfois, les gens se lassent vite de ce genre de conversation, j'aurais du me douter qu'elle était différente... Spéciale...

Quand j'arrêtai la voiture et que le moment de se dire au revoir était venu j'eus quand même un pincement étrange au coeur, c'était idiot non ? Pourtant ce n'est pas comme si que nous n'allions plus nous voir. On va dans la même école, on loge tout les deux au campus. Pourtant, nous étions loin l'un de l'autre... Les jours normaux, on ne se voyait pas et c'était mieux ainsi, après tout il ne fallait pas que j'oublie qu'elle est avant tout ma cliente, pas une amie, pas ma maitresse, juste une cliente. « Merci encore Gab’... C’était vraiment génial. Je crois qu’a partir de maintenant j’essaierais d’assister a toute tes représentation. Tu a mon soutien. » Je sortis de mes pensées et lui sourit chaleureusement, comme un gamin à qui on vient de faire un cadeau. « Génial ! Je serais ravi de vous voir à mes concerts ! »
Après ça, il y eu un petit moment de silence, je regardai son visage tourné vers moi. Elle me regardai, son visage était doux et me faisait penser à la neige, vu sa peau blanche et ses joues rosées. Elle semblait plus sérieuse que tout à l'heure. « On se revoit quand ? » Je souris en coin, ne pouvant m'empêcher de reprendre une autre cigarette, décidément, j'avais fumé plus qu'à mon habitude aujourd'hui. Je tirai dessus longuement avant de recracher la fumée. Bizarrement, là je n'avais plus du tout l'air d'un gamin mais plutôt de quelqu'un de sérieux, peut-être même mystérieux. « Vous avez mon numéro de toute façon... » Je tournai ma tête vers elle, plongeant mes yeux dans les siens. « Vous n'avez qu'a m'envoyer un message, m'appeler...Je viendrai le plus vite possible, j'accourrai au près de vous. Quand vous le voudrez »

— Vous avez mon numéro de toute façon... Vous n'avez qu'a m'envoyer un message, m'appeler...Je viendrai le plus vite possible, j'accourrai au près de vous. Quand vous le voudrez

Franchement, a cet instant j’avais le cœur qui tambourinait comme jamais dans ma cage thoracique. Ca faisait presque mal. Et cela ne m’empêcha pas de rester planté là comme une débile les yeux dans les yeux avec Gabriel. D’habitude j’aurais grimacé en voyant des gens se regarder de la sorte. Je ne me reconnaissais plus. Il fut avouer que l’entende me dire qu’il accourrait au près de moi le plus vite possible me mettait dans tout mes états aussi.

— Oui. Souris-je faiblement.

Baboumbaboumbaboumbaboumbaboum. J’aurais bien cru que mon cœur était dans mon cerveau à ce moment là. Je n’arrivais pas à me bouger. Pourtant, j’aurais du sortir de la voiture a ce moment précis au lieu de garder mon regard river au sien.

— Il faut… il faut que j’y aille. Dis-je surtout pour moi-même que pour lui en me détournant, prête à ouvrir la porte.

Je comptais jusqu'à 3 dans ma tête, et me sentit monter en moi une bouffé de courage. Je fis volte face et posais presque brusquement mes lèvres sur celle de Gabriel avant de les retirer une ou deux seconde plus tard. C’était n’importe quoi, d’ailleurs la situation m’avait échappé depuis un moment. Il fallait que je file et que je m’enferme dans ma chambre avant de faire ou dire des choses vraiment idiotes. Même si c’était déjà fait.

— Alors a un de ces jours ! Lançais-je maladroitement avant de sortir de la voiture et de me précipité vers les dortoirs.