Sometimes, we need a break

J'avais besoin de me défouler, de m'éloigner de Winny, d'Alexander, de tout... de la ma mère qui ne savait même plus me reconnaitre, de mon père qui ne m'appellait que pour me dire que lui au moins, il avait su percer dans le métier, que si à 20 ans j'étais toujours à l'école, ça voulait dire que j'étais nul. Je le haïssais tellement par moment, il avait réussi à me foutre hors de moi, et malgré le jogging d'une heure, et la boxe thaï d'une heure aussi, je n'arrivais toujours pas évacuer.... Et ça m'énervait. Alors je pris un petit poste, enfila des baskets, un jogging noir très classe, un débardeur noir, et un sweat mauve. Je courus jusqu'au toit, essoufflé, je posai le poste sur un rebord, y mettant le dernier single de Bi Rain, j'adorais vraiment cet artiste. C'était un danseur excellent, meilleur qu'en chant d'ailleurs. Je me mordais la lèvre, au début c'était assez plat, très mélodieux, j'en profitais pour faire un peu de classique dessus, des pointes, des pirouettes fouettées, des arabesques, des sauts... Tout ce qui pouvait parfaitement s'accorder avec le moment. Et puis, vint dans ma tête le moment où il devait danser avec les micros, j'en avais inventé un dans ma tête, et je continuais la chorégraphie avec lui, bougeant sensuellement en commençant à chanter dans ma langue maternelle. Je n'avais pas une voix puissante, je n'étais pas un bon chanteur, mais je chantais juste, et ça permettait franchement d'évacuer.

Naneun oddeokhae naneun oddeokhae jebal... Oh~ Jebal... Dorawa... Nan niga saenggag na jakkuman saenggag na Yejeon choreom ni son jabeul suga obso Nan niga nomu jowhaseo noye modeun geol moshijeo I noraeneun neol butjabeul su itneun norae Han sungan nae mome iksokhaetdeon ni soni nal mironae Naneun oddeokhae naneun oddeokhae Oneuldo ddeonagan noye sumkyeor ajikdo Neol saranghae Naneun oddeokhae naneun oddeokhae.

Ensuite, il y avait un passage ou Rain jetais son "armure" et passait son t-shirt derrière sa nuque... Je fis la même, jetant mon sweat à terre pour passer mon débardeur derrière ma nuque, continuant de danser. J'étais pudique normalement, déjà que j'avais du mal à me foutre en maillot à la piscine, alors que j'avais un corps plutôt bien fait. Fin mais musclé. Là c'était différent, il n'y avait que moi et ma peau trempée de sueurs frissonnante sous le froid de Toronto. Mais aucune importance, je me sentais bien vivant à ce moment là. La musique s'arrêta bien trop rapidement pour enchainer sur Hip Song, cette choré était démente, il devait avoir fumé un joint en la préparant, mais elle était bien défoulante. Loin de la danse de salon, loin du classique ! Je virais vraiment mon débardeur pour faire la chorégraphie de mémoire dans une perfection presque affolante. Bi Rain avait ce coté magique qui ne le rendait pas ridicule même dans des mouvements de danse imrpobable. Je continuais à danser en souriant, chantant le refrain en même temps, ne sachant absolument pas qu'une personne que j'admirais grandement était en train de m'observer depuis un moment déjà. Seulement je fis un mouvement et me retrouva face à lui figé. Professeur Mester.... Je rougissais fortement essoufflé, j'avais encore envie de danser, je n'osais plus maintenant qu'il était là....

« Nikki & Hunter » J'étais entrain d'engueler une élève quand la cloche sonna. Je dis la cloche mais il y a une musique à la place de la cloche traditionnelle d’en temps, il parrait que ça motive les élèves... Le directeur y a cru et il a donc installer ce magnifique système, des fois on peut entendre des airs de "Eyes of the tiger" ou encore "Waka Waka" et bien d'autres encore que je ne citerai pas. « Allez déguerpie ! » En ce moment je n'en pouvais plus, j'étais à cran entre ma sœur que je ne vois plus, et mes quelques problèmes avec certains profs de l'école et autres, je n'en pouvais plus. J'avais désormais une heure de libre à passer, je voulais tout d'abord aller à la salle de danse, bien que mes collègues étaient souvent à l’extérieur de la salle, on pouvait s'attendre parfois à un cours particulier ou autre... bref ! Je m'attardais dans le couloir, j'observais mes vêtements qui avaient pris la pluie. Ma tenue du jour était un costard 3 pièces noir avec une chemise blanche et une cravate noire. Pour protéger ma chevelure d'une étrange couleur, j'avais pris un chapeau type Panama noir également mais sans ruban qui flotte au vent ♫... Tous mes vêtements étaient trempés sauf ma chemise protégée par la veste et le gilet. Je jouais avec mon chapeau quand il tomba au pied de la porte de la salle de danse. J'entre-ouvris la porte très discrètement, pour y voir qu'un cours de danse classique s'y passé. Je hochais les épaules en fermant la porte, je me suis dit ensuite que ça ne servait à rien d'aller dehors puisqu'il pleuvait, en tout cas jusqu'à que je réalise qu'il ne pleuvait plus. Vous me suivez ? Bref. Je vis un rayon de soleil venir sur les vêtements. Du soleil ? ENFIN ! Je fis un petit saut de joie avec mon sourire habituel histoire de dire « Enfin une bonne nouvelle, je vais pouvoir sortir un peu ! » Tout content je remis mon chapeau Panama sur ma tête d'ange et je dirigeai vers la sortie. Quelques élèves me croisaient et me disaient bonjour. C'était relativement agréable, je me sentais moins... Seul. je leur rétorquais toujours le bonjour avec mon sourire habituel et chaleureux. Je sortis dehors pour voir énormément de monde dans la cour. Dommage, pas de banc libre. Le seul endroit tranquille que j'avais en vu c'était les toits. J'y étais allé il y a quelque temps. Ce genre de petit pète de folie est rare chez moi, aller sur les toits pour respirer l'air de la nature, et surtout regarder les élèves du haut de ma "tour", j'aime tellement tout voir en même temps que cet endroit était parfait. Je montais tranquillement les escaliers en faisant des petits pas de danses entre les marches, mon âme de danseur ne peut pas m'en empêcher. J'arrivais enfin en haut, il n'y avait personne, tout simplement parce que les gens n'y pensent pas forcément. Je m'assis sur un bloc de ciment et je sortis, pour seulement la seconde fois de la journée, une cigarette. Chose que je fais rarement. Gros fumeur à mon habitude, je suis capable de me faire 2 voir 3 paquets par jour. Mais pas aujourd'hui. je regardais le paysage en soufflant ma fumée. Il n'y avait aucun bruit, en tout cas jusqu'à qu'un de mes chouchous d’élèves arrive, c'était Nikki, un des élèves les plus assidus, tellement motivé dans ce qu'il fait, 'il m'avait beaucoup touché la première fois que je l'ai vu danser. Et là le voila tout sourire à faire des pas de danse en rythme, certainement, avec la musique qu'il avait dans ses oreilles. Il dansait tellement bien que j'étais de marbre devant sa chorégraphie, en fait je me demandais si c'était lui qu'il l'avait préparé ou si c'était une chorée existante. Je ne bougeais plus, petit à petit il s'approchait de moi, il avait les yeux fermés et ne voyait pas qu'il "fonçait" sur moi. Il fit un geste un peu lasse avant de se rendre compte qu'il était devant moi. Il me fit un bonjour gêné. Il se doutait bien que je l'avais vu entrain de danser, je lui répondis avec mon sourire large : « Bonjour, Nikki. Alors comme ça on s'éclate ? » La pression de danser se faisait ressentir dans les yeux du jeune homme en face de moi. Il voulait danser moi aussi. Une danse ? avais-je envie de lui dire, je finis donc par craquer le voyant entrain de sautiller. Une musique retentit des haut-parleurs de la fac, c'était "El tango de Roxane" Une très belle chanson, une chanson de tango ! Je levai la tête vers les haut-parleurs avant de regarder avec mes yeux ténébreux le jeune homme en face de moi, je lui fit un sourire charmeur et y ajoute le petit : « On danse ? »

Sometimes, we need a break

Mon torse se soulevait frénétiquement après la danse que je venais d'accomplir, je me mordais les lèvres, j'allais refuser lorsque la musique parcourut mon échine pour me faire frissonner, je ne comprenais toujours pas cet amour que j'avais pour la musique. Mais je la ressentais comme si mes os vibraient de plaisir. Ma peau en avait la chair de poule, et lorsque je dansais j'étais un autre homme. Je jouais, j'aimais jouer. Je me collais contre lui, prenant sa main dans la mienne, le laissant mener cette danse sensuelle, hypersensuelle même... Son corps musclé recouvrait le mien aisément. Ma main était posée entre ses omoplate, la sienne dans le creux du bas de mon dos. Nous étions collé l'un à l'autre, il se mit à chanter... m'entraînant dans cette danse sulime.

Légèrement érotique, nous étions deux hommes qui plus est. Un professeur et un élève. Je me demandais ce que les gens allaient en penser. Nos pas s'entremêlaient gracieusement, je fixais ses lèvres puis ses yeux en me léchant les miennes... J'étais bisexuel... fallait pas l'oublier, et il était un prof très attirant, surtout lorsque l'on dansait ainsi sur le toit de l'école. J'avais oublié tout les soucis d'avant dans ses bras pour se moment. Et il avait une telle puissance dans ce qu'il faisait. Je me sentais comme Roxanne, comme une poupée de chiffon entre ses bras, il pouvait faire ce qu'il voulait de moi. Il me donnait surtout envie de donner le meilleur de moi même dans cette danse. Ma peau était déjà légèrement en sueurs, et mon souffle erratique.

J'avais fortement envie d'happer ses lèvres pour un baiser sulfureux, entre ses caresses et la danse... Ca aurait été parfait, mais j'avais trop de respect et d'admiration pour lui, et ça aurait beaucoup trop compliqué ma vie. J'allais me contenter de se moment dans les bras d'un dieu de la danse. Je le voyais sourire, alors que nous chantions toujours en dansant, c'est que ça devait lui plaire. La chanson commençait à toucher à sa fin, dans un dernier mouvement des plus sensuels et parfait, je me détachais de lui sur une pirouette fouettée avant d'atterir parfaitement sur mes pieds, ayant un large sourire sur le visage. Merci pour cette danse professeur... ce fut... particulièrement agréable... Je me rendais compte ensuite que j'étais toujours quasiment torse nu alors je remis mon débardeur correctement en rougissant fortement.

« Nikki & Hunter » Il se colla à moi, prenant ma main dans la sienne, je souriais parce que ce geste signifier qu’il avait accepté ma proposition. Je fis un visage sévère tel un espagnol dansant son tango endiablé, je fis un coup de talon et nous voilà partis pour une danse sulfureuse. Je dirigeai le jeune homme qui avait une position parfaite, une position de femme. J’avais entendu quelques bruits de couloirs disant qu’il était gay voir bisexuel. Je n’en tenais pas compte, je m’en fichais surtout, je n’ai jamais jugé quelqu’un sur sa taille, son poids ou sa beauté voir même son QI, alors pourquoi sur sa sexualité ? Nous dansions si près l’un de l’autre que la chaleur humaine de nos deux corps et la danse très rythmée nous faisait transpirés. D’un coup de hanche mon chapeau tomba sur le sol il roula jusqu’au escalier en tournillant sur lui-même, comme je faisais tournailler Nikki, jusqu’à s’arrêter devant la première marche. Je collais mon front au sien, le dos bien courbé, je lui faisais faire des portés tous plus impressionnant les uns que les autres. Il touchait presque le sol à chaque manipulation. Nos jambes était très synchronisés, Nikki m’impressionnait beaucoup sur ce coup-là. Je réussis à sentir le désir de Nikki rien que d’un regard. Je fis basculer son corps fin et svelte en me penchant vers le sol, je lui fis un regard très ténébreux pour que d’un coup brusque, mais pourtant doux comme un nuage, je le remette bien droit sur ses pieds. Il se retourna, j’étais dos à lui. Toujours autant collés l’un à l’autre, je le fis avancer avec de grand pas d’une sensualité sans pareil. La chanson quasi terminée, je le retournai vers moi, lui lança un sourire tout en continuant de chanter en cœur avec lui. Il finit la chanson par une pirouette des plus parfaite avec son grand sourire il me regarda. Nous nous séparâmes finalement. Pour enfin se féliciter mutuellement. Merci pour cette danse professeur... ce fut... particulièrement agréable... Je lui fis un sourire des plus charmeurs. « Merci à toi aussi, tu fais énormément de progrès tu sais ! » dis-je pendant que j’allais chercher mon chapeau près des escaliers, alors que lui, remettait son débardeur. « Quel talent tu as ! Franchement ce n’est pas une blague. » Je n’avais jamais été autant honnête de ma vie. Être prof, je l’ai remarqué il n’y a pas longtemps, me change les idées ainsi que le caractère. Je finis par être moins orgueilleux, bien que mon ego ne puisse pas m’échapper. Il revint vers moi tout sourire, quelques élèves étaient dans l’escalier, ils nous avaient surement vu puisque l’un d’entre m’a rétorqué « Monsieur Mester, vous êtes… » Un de ses compagnons lui tapa le bras d’un coup d’épaule, et il poursuivi « … Un très bon danseur. » Je soupirai en entendant ces quelques mots. Pour finir avec « Merci. » d’habitude j’ai de la répartie mais là… rien ne me venait, en réalité je m’en foutais de ce qu’ils pensaient, donc je n’avais pas envie de batailler plus que ça. Les quelques élèves partirent. « Hum… » Je me retournai vers Nikki en me grattant la tête d’un air embarrassé. En fait je ne m’en fichais pas tant que ça. « Désolé, ce petit jeu ne se reproduira pas » En fait je n’étais pas honnête, j’avais envie que ça continue sans vraiment le vouloir, danser avec un si bon danseur est tellement agréable. Je soupirai pour enfin m’asseoir sur le bloc de ciment, je remis mon chapeau, posai mes coudes sur mes genoux et regardai le paysage.

Maybe one more time...

Ce qui me perturbait probablement le plus, c'était que mon professeur répondait à mon jeu de séduction. Est ce que c'était juste à cause du tango... Je ne savais pas vraiment, j'étais un peu perdu sur ce coup là, mais si ce n'était qu'un jeu, il était incroyablement bon acteur parce que j'avais franchement envie de lui à ce moment là. Mais d'un coup entendre les autre élèves parler alors que je me r'habiller, j'en étais plus que gêné... Je savais bien ce qui se disait dans mon dos. Un homme qui faisait du classique et de la danse de salon était obligatoirement gay... Je n'avais aucune honte à être bisexuel. Je n'aimais cependant pas que ça devienne une insulte, ou une moquerie. Il n'y avait aucune honte à aimer les hommes. C'était juste honteux d'utiliser ça pour rabaisser quelqu'un, mais je voyais bien que Mr Mester avait changer de position, et d'attitude. En un sens j'étais dessus, de l'autre je m'en doutais bien.

Je devais dire merci à ses compliments, toute fois je n'osais pas vraiment lui parler, ou dire quoi que ce soit. Je regardais mon poste, je devais rentrer, je le savais, pourtant je n'en avais aucune envie... Il voulait rêvasser devant le paysage, je voulais continuer de danser. Alors j'allais continuer. Je mis une autre chanson en route, plus calme, plus douce, toujours en coréen, les autres élèves rentraient en cours. Moi je n'avais pas besoin de les suivre pour le moment. La musique commença doucement, sa voix parfaite enchaina, je n'osais pas chanter moi même par dessus se prodige. J'aimais danser sur cette mélodie, alier le classique à la douceur d'un slow.

Je regardais toute fois mon professeur rêvasser et je me rapprochais de lui pour prendre à nouveau sa main et l'entrainer avec moi, je n'osais pas vraiment danser encore, mais je voulais lui parler. Je vous remercie pour la danse... j'apprends énormément à vos cotés, vraiment... Et je suis ravi d'être votre élève. Je suis désolé si je vous ai mit dans l'embaras. Ce n'était pas mon intention. J'étais extrêmement poli peut être trop. J'avais été élevé comme ça, on ne pouvait pas vraiment me le repprocher. Les coréens étaient vraiment maniérés. Je ne suis pas homosexuel... bisexuel oui je dois bien l'avouer.... Et si vous ne voulez pas faire face aux vacheries des autres comme j'en ai l'habitude, vous ne devriez plus danser avec moi.

« Nikki & Hunter » La cloche sonna. Nikki ne bougeait plus, je ne savais plus ce qu'il faisait ; j'avais les yeux fermés. Il mit alors en route une nouvelle chanson, cette fois plus douce, plus détendue, beaucoup plus en tout cas que le tango que nous venions de finir. J'étais toujours pensif dans mon coin. J'ouvrai les yeux pour le voir entrain de danser. Est-ce qu'il est comme moi ? Est-ce que dès qu'il entend une chanson il ne peut pas s'empêcher de danser dessus ? Si c'était le cas, Nikki aurait énormément d'avenir dans ce métier. De part sa motivation très prononcée, et part son talent inné également. La chanson venait de débutée, par chance je connaissais les paroles, je débutais d'une tonalité plutôt aiguë "Si fuera Ella". Il faisait des pas de slow et des pas de classique, j'aimais beaucoup son inventivité, il m'avait toujours scotché quand il faisait des chorégraphies dans les exercices que je donnais en cours. Encore une corde à ses nombreux arcs. Il s'approcha de moi. Encore une danse ? Je l'avais pourtant prévenu que ça ne devait plus se reproduire. Il prit ma main pour me relever, à sa hauteur, j'allais sévir quand je compris qu'il ne voulait pas danser. Juste parler. Il me remercier de la danse puis m'expliquait d'une politesse irréprochable qu'il ne voulait pas m'embarrasser. J'acquiesçais à ses paroles, je ne disais rien, je l"écoutais seulement. Il me disais par la suite qu'il était bisexuel, chose à la quelle je pensais depuis un moment. Je m'en fichais royalement, bien que sa dernière réplique m'était restée en travers de la gorge. « C'est ridicule Nikki. Je ne juge personne sur ça, et je ne le ferrai jamais. » Je soupirai en passant ma main dans mes cheveux, pour essayer tant bien que mal à chercher une explication convaincante à lui rétorquer. « Je suis ton professeur de danse et rien d'autre. Ce que pense les autres n'a pas d'importance. Que tu me dises d'arrêter de danser avec toi est bête. Vraiment. » J'avais une réaction de prof typiquement entrain de patauger. Je raclai ma gorge ne sachant plus quoi dire. Je tournai la tête vers le paysage, j'avais un regard fuyant, j'étais près de lui et pourtant je devenais distant. Pourquoi ? Parce que avec lui je n'arrive pas à être un prof "normal", cet élève me fait l'effet inverse. j'ai l'impression que c'est LUI le maitre. Je me sentais mal à l'aise. J'ai finis par m'asseoir et par faire un grand soupir, comme pour essayer d'enlever le mal être que j'avais en moi. Il était dur à porter et je pense que Nikki s'en apercevait. J'avais presque honte, je me cachai comme un enfant, sous mon chapeau.

We're just Human...

J'étais peut être prétentieux... mais j'avais l'impression que le malaise qui s'installait entre nous, était du au fait que je le perturbais. Je me doutais bien Mister Meester devait être un parfait hétéro, pourtant je sentais dans son regard quelque chose en lui qui était attiré par ma personne. C'était peut être simplement à cause de la danse. Je ne savais pas trop quoi en penser. C'était étrange de sentir qu'un professeur était mal à l'aise face à toi. Je n'avais jamais été dans une telle situation auparavant. Je devais probablement partir, mais je n'en avais pas la force, pas le courage, ou simplement pas l'envie. Je crois. Non je n'en avais pas l'envie. J'étais curieux, pour une fois, j'étais vraiment curieux de voir ce que ça allait donner si je restais à ses cotés plus longtemps. Je ne voulais pas briser ce bon lien professeur élève que nous avions. Mais j'étais attiré, il fallait bien l'avouer, j'étais irrémédiablement attiré...

Je me mordais doucement les lèvres, la musique cessait dans les hauts parleurs, cela signifiant que nous devions aller en cours, pourtant je ne voulais pas bouger d'ici, et j'enfilais même ma veste parce qu'à force de ne pas bouger je commençais à avoir froid. Je le regardais avec son air enfantin, il était totalement craquant. Trop peut être. Arg c'était une torture d'être bisexuel dans un monde si fermé, si hermétique, ou le fait de ce rendre compte qu'on était attiré par le même sexe était quelque chose d'honteux. Et j'en avais un peu marre, mais je ne pouvais pas lutter contre ça en faite. Contre la honte qu'on ressentait et qui bien souvent faisait fuir. Vraiment fuir. Cependant, dans un élan d'envie, je me posais face à lui sur le muret en le regardant avant de lui sourire. Faut pas être si gêné... j'veux dire, oui vous êtes mon professeur et je suis votre élève, mais on fait que danser après tout.

Je lui souriais gentiment pour essayer de le détendre, j'avais surtout dit ça pour moi et il fallait que je me mette dans le crâne que j'étais attiré par le danseur qu'il était, et non pas l'homme qu'il est. Il fallait absolument que je pense à ça pour ne pas dépasser des limites infranchissables avec un point de non retour. Je baissais doucement la tête avant de passer ma main dans mes cheveux pour les remettre quelque peu en place. Mister Meester me mettait dans tout mes états comme si je n'étais qu'une demoiselle de 16 ans avec es hormones palpitantes, c'était dur d'être Bi au final. Je le regardais encore. Merci quand même pour la danse c'était vraiment bien. Vivement votre prochain cours.

J'avais un air mutin mais totalement craquant sur le visage, je me levai rapidement pour reprendre mes affaires. Puis avant de partir, je me penchais vers lui mes lèvres murmurant prêt de son oreille. N'oubliez pas de sortir de votre zone de confort de temps en temps... l'inconnu peut être vraiment... awesome. Je me mordais la lèvre doucement avant de me redresser et de prendre la direction des escaliers pour descendre, essayant de calmer mon fichu coeur qui battait beaucoup trop rapidement.

« Nikki & Hunter » J'avais des frissons dans mon corps fin et svelte d'athlète. Le petit Nikki m'avait mis dans tous mes états. Je relevai la tête après les quelques paroles qu'il m'avait dite. Je ne savais pas quoi faire, la sonnerie avait terminée de retentir, Nikki était sur le point de partir, je fermai une nouvelle fois les yeux pour les ré ouvrir. Le voila maintenant à coté de moi. Plus précisément à coté de mon oreille, il me susurra quelques mots. Avant de repartir. Il parti vers les escaliers, je ne pouvait plus contrôler ma soif de profond désir pour Nikki. Maintenant je le savais, Nikki est un homme que j'aime. « Attends ! » criais-je en regardant Nikki descendre les escaliers. La cour était complétement vide, il n'y avait plus personnes, seul Dieu nous voyait. Mon destin, et je l'ai toujours su, à toujours était dicté par le bon Dieu. Si je ressentais le besoin d'aller voler un baiser à Nikki, c'est que Dieu l'a décidé ainsi. Mon côté égocentrique, et presque ironique du début avait totalement évolué, je ne voyais plus Nikki comme avant. C'est l'esprit remplie de vide que j'avançais doucement vers le beau jeune homme asiatique. Il s'était retourné vers moi, sans grande expression sur son visage, ne sachant pas ce que j'allais faire. Je m'avançais de plus en plus près. J'avais envie de courir à fond de ne plus m'arrêter, mais je ne contrôlais plus mon corps. Arrivé devant Nikki, je passai ma main gauche dans ses cheveux soyeux et brillants, l'autre main je la posai sur sa joue fraiche et douce, tel un jeune enfant. Je n'arrivai pas à croire, à ce que j'allais faire pourtant, c'était fait, j'avais déposé mes lèvres sur celles de Nikki. Le jeune homme se laissai faire sans peine, il avait l'air plutôt content. J'étais perdu. Le laissai en plan et partir en courant, ou rester ici sans rien dire à fuyez le regard du coréen ? Que faire ? J'étais totalement perdu, mon esprit ne pensait qu'à une chose ; Nikki était un homme. Mes mains se relâchai le long de mon corps, je lâchai mes lèvres douces de celles de Nikki. Était-ce pour me prouver quelques chose ou était-ce de l'amour sincère ? Je n'en savais rien. Dans toute ma vie, pas une seule fois je n'ai vraiment était amoureux. Mise à part... Ma sœur... Qui m'en veut encore tellement de ce que j'ai fait. Je me disais décidément que je n'étais pas un mec normal. Je le regardai dans le blanc des yeux, je n'osai plus rien faire, mon corps était revenu en mon pouvoir, cependant, je n'avais pas envie de partir. Je restais figé, planté comme piquet sur le sol. Je baissai les yeux me cachant sous mon chapeau Panama. Je ne faisais absolument pas le fier devant Nikki. Mon élan de désir, je ne peux pas le contrôler.

My heart is so... fast right now...

Je ne pensais pas qu'il allait me r'attraper, ni me dire d'attendre. Pourtant, il l'a fait, à mon plus grand bonheur ? Je ne savais pas vraiment comment prendre ce que je ressentais pour lui. En plus il représentait l'archétype de l'hétéro attiré par autre chose mais qui refuserait de l'avouer, ou encore de s'assumer. Et moi, je ne supporterai peut être pas une telle situation en faite. Quoi que... enfin non, et puis je n'avais pas le droit à penser à un avenir possible avec lui, de une il était mon prof, de deux il aimait les femmes, et moi je commençais à l'aimer lui. Pourtant, lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes, j'osais imaginer un autre avenir. Je souriais heureux avant de me presser contre lui pour rendre le baiser plus réel, plus tendre et moins brusque. Je ne savais pas si j'avais le droit, pourtant je le pris sans demander.

Lorsque que le moment d'extase passa de son coté, je le sentis se relâcher et ne plus me tenir, je me sentis vraiment seul sur le coup là. C'était peut être exagéré, mais j'avais vraiment aimé cette étreinte entre nous. Réellement. Je me mordais les lèvres en le regardant, déglutissant lentement, je ne voulais pas me contenter d'un seul baiser, j'en voulais plus. J'ai tenté d'avoir plus. Je posais à nouveau mes lèvres sur les siennes, mais il se dégagea un peu en se reculant d'un pas. Je le regardais avant de baisser doucement mes yeux. Mes joues s'empourpraient. Je levais mes yeux vers lui faiblement, le coeur tremblant de cette éfusion de sentiment. Je regardais mon prof qui se cachait encore et toujours avec son fichu chapeau, et dans un excès de colère peut être je lui pris pour le jeter plus loin avant de m'en vouloir. Je le regardais rouge de gène. "Pardon... mais ton... votre... attitude. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal alors que finalement non. Ce n'était qu'un baiser." Pas vraiment, pour moi c'était plus qu'un baiser, pour lui aussi, c'était son premier. Je soupirais faiblement. "Je n'ai pas envie que vous soyez mal à cause de moi... cependant, je tiens à avouer une chose... j'ai aimé ce baiser"

Je me collais contre lui avant de l'attraper pour l'emmener dans un coin de la cage d'escalier, des milliards de papillons dans le ventre, le coeur battant à 180, des pulsions m'envahissant de partout. "On... on fait rien de mal" Je posais mes lèvres dans son cou pour le dévorer doucement mais sûrement. "Vraiment rien de mal..."

« Nikki & Hunter » Il m'avait volé un autre baiser que j'avais refusé, non content de ce geste. Il arrivait à aligner des mots dans une phrase qui avait du sens, j'étais admiratif de ça. Tellement marqué de ce que je venais de faire je n'arrivais à rien faire, et surtout pas parler. J'avalais ses paroles jusqu'à qu'il rajoute qu'il avait apprécié le baiser. Je levais ma tête d'enfant surpris vers lui. Il s'approcha de mon corps fin et musclé pour ensuite m'attraper le bras et m'emmener vers la cage d'escalier. Il me disait qu'on ne faisait rien de mal, puis il rajouta à ses paroles un léger baiser au cou, qui me fit frissonner de partout. Mon cœur s'était arrêté. Mon désir ne pouvait plus s'arrêter à un simple baiser. Je pris finalement le dessus sur Nikki. Comme j'aime le faire avec les femmes, je le plaquai doucement sur le coin de la cage d'escalier, il était à ma merci, complètement soumis à mes faits et gestes. Je répondu à son baiser au cou en lui soulevant le menton. Je montais mon baiser vers l'oreille du coréen, des frissons traversaient son corps avant de se translater vers le miens. Il y a 4 ans de cela, jamais je n'imaginais que j'allais passer à l'acte avec un élève et encore moins avec un élève masculin, qui plus est de mon cours. J'ai galéré pour arriver dans cette université, maintenant arrivé, je veux me fou de me faire virer même si un surveillants ou autres me voyaient entrain d'embrasser un de mes élèves. C'est quand j'ai compris que je m'en foutais royalement, que mon inconscient m'a dit " Tu aimes cet homme du plus profond de ton être " c'est vrai, j'avais vraiment l'impression de l'aimer. Le jeune homme répondait à mes baisers il avait plaisir à me répondre d'ailleurs. Mais je dois l'avouer, que moi aussi. L'expérience gay, je ne l'avais jamais vécue, comme le dit si bien le dicton ; il y a une première fois à tout. Notre relation devenait très ambiguë, passer de l'élève chouchou, à l'amant caché n'allait pas être une tache facile. J'aime les défis mais là, je ne savais pas si c'était une bonne idée de faire ça. Cependant mon âme me disait de le faire, et j'obéissais. Doucement et surement je levai le débardeur du jeune homme en face de moi qui devenait d'une grande estime pour moi. Le danseur était collé de plus en plus près de moi. Je sentais mon corps évolué face à ça. Je lui enlevai sensuellement le débardeur, il commençait à enlever les boutons de mon gilet. J'enlevais d'un coup de tête mon chapeau qui roula vers la première marche de l'escalier. D'un geste sensuel je jetais son débardeur plus loin. Je posai mes lèvres près de l'oreille de Nikki pour lui susurrer « Je t'aime. »

Can you feel what I feel for you ?

Je n'avais jamais, ô grand jamais été déraisonné comme ça. J'aurais du lui dire non, ou lui dire d'attendre, ou enfin... Je ne savais plus ou j'en étais, mais je le voulais lui maintenant... Dans cette cage d'escalier, peu importait. C'était probablement mon premier coup de folie en faite. Je n'avais jamais fait ça auparavant. J'étais du genre vieux jeu... romantique. Pas grave. Je lui retirais son gilet et sa chemise rapidement. Les laissant ouverts sur son corps de demi dieu grec. Gosh qu'il était bien fait. Je caressais sa peau, et ses abdos parfaitement dessinés. L'envie me prit vraiment, la bosse dans mon jeans en disait long sur ce que je désirais. C'était lui surtout que je voulais. J'aimais ce genre de pulsion assez nouvelles en moi. Totalement nouvelles en faite. Je le trouvais en torse nu face à moi.

Mes doigts passaient sur sa peau inlassablement, je me mordais la lèvre, il était beau comme un dieu. J'avais tellement envie de lui montrer à quel point je pouvais être meilleur qu'une femme dans bien des domaines. Je voulais attaquer son cou lorsque de simples paroles me bloquèrent. Une simple expression semblant totalement banale pour bien des gens. Mais pas pour moi. Je ne l'avais jamais dit qu'à une seule personne. A ma Sarah, et là... Je ne savais plus. C'était terrible de ce sentir pris au piège. D'un coté j'avais envie de lui dire parce que j'avais réellement l'impression d'être amoureux, de l'autre, je ne voulais pas le dire juste pour faire plaisir. Je plantais mes yeux dans les siens pour y chercher une quelconque réponse. Hunt' semblait sincère. "Nado... saranghae"

C'était comme une évidence de lui dire dans ma langue à moi. Je passais d'ailleurs ma langue sur son corps, me mettant à genoux face à lui, je fus rapide pour lui sortir son membre, et le prendre en bouche sans qu'il ne puisse dire le moindre mot ou m'arrêter. Il fallait que je lui prouve que c'était aussi bon, voire meilleur qu'avec une femme. Il fallait qu'il ne regarde que moi, et je savais que ça allait être dur face à un faux gay. Parce que je considérais Hunt comme un unisexe. Attiré par une personne et non un sexe. J'exerçais mes talents pour lui donner un plaisir encore inconnu, espérant bien que la découverte serait sensationnelle.

« Nikki & Hunter » Mon haut fut enlevé pour laisser apparaitre mon corps digne d'un athlète mais ce n'était pas mon intérêt, je pouvais enfin admirer le corps si bien proportionné du jeune homme en face de moi. Bien qu'il est encore un corps immature de part son age, il était déjà très bien musclé. Je ne pensais pas d'ailleurs... Je l'embrassais passionnément quand il répondit à ma parole. Je sourirais après ses mots. La réciprocité était donc présente. Même si je n'étais pas sur de mes sentiments pour lui, mon coeur m'a dit d'agir pour que Nikki le comprenne un minimum. C'était du coréen, sa langue natale, celle avec la qu'elle il y a à peine 1h il chantait devant moi sans savoir que j'étais présent. Je repensais à ses pas de danses en fermant les yeux quand "la roue tourna" du coté de Nikki. Maintenant c'était lui qui avait le contrôle. Il passa sa douce et fine langue le long de mon torse pour ensuite se mettre à genoux et sortir mon membre qui durcissait petit à petit face à ses gestes sensuellement déroutant. Il le prit en bouche. « Attends Nikki... Qu'est-ce que tu... » c'était bien lui le maitre du jeu maintenant. Je ne cessais de gémir doucement en rougissant et en évitant le plus possible le regard du jeune homme. Qu'est-ce qui me passait par la tête ? Passer de 250 % hétéro à gay ? Non mais franchement, si mon père savait ça, si ma mère savait ça, si ma... soeur... savait ça... Dans n'importe qu'elle situation je ne peux pas m'empêcher de penser à ma soeurette. Mon côté trop protecteur et presque Papa poule l'a beaucoup agacée, ça en est d'ailleurs venu presque aux mains. Je n'en peux plus de vivre sans elle ! Je suis capable de faire de grosses grosses grosses conneries si je la vois moins de 2 h par jour, étant donné que c'est le cas depuis que je suis prof, ma carrière est devenue en elle même une grosse connerie. Bref, revenons en à Nikki. Je levais la tête au ciel, il faisait vraiment des miracles. J'éprouvais vraiment des sensations presque uniques. Je me sentais un peu mal, pour remédier à ça, j'essayais tant bien que mal, d'imaginer une femme très belle et très douce à la place de Nikki. Car il faut l'avouer, Nikki est un garçon extrêmement doux et... sexy. Ca y ait je l'ai pensé... Mon dieu... Je posais ma main sur la tête de Nikki accompagnant ses mouvements d'avant en arrière. Je n'avais pas du tout envie de bouger, ni de faire quoi que ce soit. Même si désormais Nikki était une très jolie blonde, mon inconscient n'arrêtait pas de me rappeler que c'était bien un homme avec un sexe comme le mien. * Dites moi que c'est un rêve... * pensais-je en fermant les yeux et en gémissant de plus en plus. Mon coté hétéro virile était toujours présent malgré Nikki. Je ne cessais de réfléchir à notre avenir. Un prof et un élève ? Avec autant d'années de différence ? Et... Gay ? Je n'arrivais pas à tracer la quelconque route qui pourrait nous unir. Je pensais déjà à m'échapper pour m'exiler en Europe, mais... Non seulement Nikki était beaucoup trop attachant et un tel "bon coup" que je ne pouvais pas partir comme ça. De toute façon j'ai aucune famille en Europe mis à part mon cousin Espagnol mais on s'entend pas vraiment bien... et prendre l'avion me branche pas, encore moins que le bateau ; j'ai le mal de mer. Mes pensées étaient en vrac, mon coeur battait de l'aile. * Et si... On était vraiment fait l'un pour l'autre ? * j'osais y penser.