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 Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)

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MessageSujet: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyMer 24 Aoû - 0:58

“ Et, un matin, j'ai compris. Compris que sa présence était devenue un baume, que son absence était une brûlure. Un matin, à force de l'avoir à mes côtés, j'ai pris conscience que je ne serais plus capable de me passer d'elle ... „


Fucking hell. Dix jours déjà que je glandais dans cet air de parc, j'en connaissant chaque parcelle, allant même jusqu'à en avoir touché chaque texture. Le gazon était trop mouillé pour y dormir sans frigorifier, l'asphalte était trop dure pour éviter les maux de dos et le banc était trop court pour que j'y loge de toute ma longueur. J'attendais généralement jusqu'à la dernière minute pour m'installer, craignant les regards jugementaux de mes comparses. Et puis quand la noirceur était lourde et impénétrable je me couchais et puis fermais les yeux priant que je m'endorme vite et préférant les rêves à cette réalité un peu trop réel à mon goût. Anya n'avait pas pris de mes nouvelles, Willow avait mieux à faire que de m'écouter me plaindre et Sookie, et bien depuis on-sait-quoi je préférais ne pas lui demander de service. J'étais plus seul que jamais, plus pauvre que jamais et plus désespéré que jamais. Pour en ajouter à ma peine, ce soir il pleuvait, mais je m'étais habitué à être mouillé... c'est la froideur de l'eau qui était mortel. J'en grelottait jusque dans mes cuisses, tous mes muscles étaient tendus, luttant pour leure survie. Je m'étais mis à courire pour me réchauffer, mais j'en suis venu à la conclusion que ça ne faisait que m'épuisser, alors je me suis couché, sur le banc cetet fois, recroquevillé sur moi-même, je fermai les yeux près à mourir et ne bougeai plus. Mes dents trahissaient mon malaise en claquant et selon moi on pouvait entendre ce bruit sourd à des années lumières.

Que la mort vienne j'en avais rien à foutre.
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Everleigh A. Wilson
Everleigh A. Wilson

∞ Live young, wild & free

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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyDim 28 Aoû - 21:22


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▬ Shane & Calista

Une soirée comme une autre pour moi. J'étais rentrée et j'avais fais mes devoirs. Ou plutôt, j'avais tenté de commencer au brouillon un devoir pour le cours d'écriture de pièces de théâtre. Mais sans succés. Je n'avais pas trop la tête à ça. J'étais d'ailleurs plutôt fatiguée et le mauvais temps n'arrangeait rien. Il donnait plus envie de déprimer qu'autre chose. C'était fou à quel point la météo pouvait influencer notre humeur. Je me levai de mon bureau et allai regarder par la fenêtre. J'avais beaucoup de chance d'avoir trouvé ma famille adoptive. Grâce à elle, je ne manquais de rien. J'avais cet appartement et ils m'avaient aidé à réaliser les études que je désirais.

Récement, ils m'avaient même acheté un chien pour ne pas que je me sente seule dans mon appartement. C'était une adorable attention, vous ne trouvez pas? C'était encore un petit chiot, il avait à peine trois mois et c'était un labrador tout mignon et calin en plus. Heureusement que mes cours me permettaient de passer beaucoup de temps à la maison et ainsi donc de le faire régulièrement se promener et de le dresser. C'était important un chien dressé. Une chance, il était gentil. Bien sûr, il ne m'écoutait pas à tout les coups, mais il était déjà propre et en général c'était un chien très calme. Il s'appellait Kenny. D'où je tire ce nom? C'était le nom du chien de la joueuse x) En parlant du chien, Kenny arriva et gémissa pour demander à sortir. Je souris doucement et m'accroupis pour lui donner quelques caresses. << Aller viens, on va se promener un peu. >>, dis-je en me relevant et en allant chercher la laisse. Après l'avoir attaché, je mis ma veste avec une capuche.

On partis nous promener, moi avec ma capuche sur la tête. Je laissais le chien me guider là où il voulait aller. C'était risqué de sortir seule le soir mais que vouliez vous? Le chien devait sortir donc on sortait xD Il me guida jusqu'à la cour de l'université. Je fronçai les sourcils. Il savait très bien qu'on irait pas là, comme si j'allais le laisser faire ses... Je n'eus pas le temps de terminer le cours de ma réfléxion que j'aperçus quelqu'un. La silhouette ressemblait à celle d'un homme et il semblait couché sur un banc. << T'as flairé ça toi? >> Je regardai un instant le chien qui me fixait. << Oui, je sais. Jsuis trop gentille. >> J'entrai dans la cour et allai en direction de l'homme en question. Je vis qu'il était frigorifié, ce qui était normal vu la température en cette soirée. Je m'accroupis à ses côtés et lui me mis à lui parler pour ne pas qu'il s'endorme.

-Hey. Je m'appelle Calista. Assis toi.

Je le forçais à s'asseoir et me redressai pour être à nouveau debout. J'enlevai ma veste, qui était certes trop petite pour lui, mais je la lui mis tout de même sur les épaules, lui mettant la capuche. La scène aurait pu être drôle si cet in connu n'avait pas si froid. Je repris la parole:

-Je vais te ramener chez moi.

Le chien en avait profiter pour faire ce pourquoi nous étions sortis, ce qui tombait plutôt bien finalement. J'aidai le jeune homme à se lever et je le conduisis jusqu'à mon appartement qui par chance n'était pas loin de l'université. Et si il veut pas... Bein elle le force, nah! :P Arrivés à l'appartement, je le ramenai dans le salon et le fis s'asseoir. Tant pis s'il mouillait tout. Je m'accroupis devant lui:

-Je vais aller te faire un chocolat chaud, c'est le meilleur truc pour se réchauffer. Je vais aussi chercher des couvertures et des fringues secs.

Je lui souris. Je détachai le chien qui se coucha à côté de Shane sur le canapé et qui le regardait. J'allai chercher les couvertures et les vêtements. Heureusement que mon père en laissait toujours. Ils devaient faire à peu près la même taille en plus, ça tombait bien. Je revins avec le bol de chocolat chaud, les couvertures et les vêtements. Et je ne fis rien tomber, attention! Je posai le tout à côté de lui et lui tendis son bol puis je pris une serviette et me séchai rapidement les cheveux longs qui avaient été mouillés. Il y en avait également une pour Shane, bien sûr xD Je m'installai ensuite:

-Si tu veux te changer, la salle de bain c'est la première porte à droite.

Je souris une nouvelle fois avant de reprendre la parole, ne pouvant m'empêcher d'être curieuse:

-Que faisais-tu là-bas? Et qui es-tu au juste?

Etrange d'accueillir ainsi un étranger chez soi? Peut-être bien. Mais je ne pouvais pas le laisser dehors sous cette pluie. Et puis, il n'avait pas l'air bien méchant non plus.
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyMar 30 Aoû - 0:23

Les murmures étaient tellement lointains que je ne pouvais en distinguer aucun mot précis. Qu’une voix planait, soit cette femme était seule et qu’elle souffrait d’un cas majeur de schizophrénie, soit elle avait un interlocuteur muet. Je n’avais même pas la force nécessaire pour ouvrir mes paupières, ma curiosité me rongeait et comme à chaque fois que j’entendais quelqu’un, une peur me creusait l’estomac, New York est bien connue pour son haut taux de criminalité. Je me contais d’ailleurs chanceux, dix nuits sans soucis, un miracle dans ce genre de ville. « Hey. Je m'appelle Calista. Assis toi. » Mon cœur bondit dans ma poitrine. Une policière qui fait la loi, une itinérante qui réclamait son banc, une dépendante toxicomane qui se cherchait un fixe, mon esprit vaguait d’un scénario à l’autre sans toutefois ouvrir les yeux. Je me redressai, suivant les instructions, malgré la fatigue, malgré la froideur je réussi cet exploit. Puis j’entrouvrais un œil, puis l’autre suivit à sa suite, c’était… euhh… une fille, enfin une femme, mon âge à peu près… et… plutôt jolie, non vraiment belle plutôt. Elle entoura mes épaules et m’aida à me redresser, son aide ne fut pas de trop. Elle retira sa veste, moi toujours muet devant cette vision surréaliste. Elle posa son vêtement sur mes épaules, j’aurais protesté si j’avais su parler. Mes yeux la suivaient dans chacun de ces gestes, j’étais sidéré. « Je vais te ramener chez moi. » Je n’allais même pas essayer de l’en dissuader, m’aidant à me relever, la femme me guida pendant je ne sais combien de temps. Je m’agrippais à elle comme à mon dernier espoir, cette proximité était inhabituelle lors d’une première rencontre, mais cette soirée n’avait rien de romantique. Mes pieds avaient trouvés la force quelque part pour continuer d’avancer, mais c’est sans doute ce sentiment d’en avoir terminé avec la misère qui me redonnait l’envie de me battre. Je remarquai pour la première fois ce chien qu’elle tenait d’une main, j’aurais posé des questions si je l’avais pu, j’avais toujours adoré les animaux. Je ne sais même pas pourquoi je la suivais, sans doute cet air innocent qui ne prédisait dans de mauvais, je ne sais pas pourquoi je lui faisais confiance déjà, elle ne le savait peut-être pas encore, mais je lui confiais ma vie.

Son appartement était propre, soigné, un appart’ typique de fille. Mes yeux sondaient la salle, absorbant le plus d’élément possible. « Je vais aller te faire un chocolat chaud, c'est le meilleur truc pour se réchauffer. Je vais aussi chercher des couvertures et des fringues secs. » Elle m’indiqua de m’asseoir sur le sofa, mais là encore je n’arrivais pas à formuler une phrase. Si je continuais ainsi elle allait finir par croire que j’étais muet, ou tout simplement débile. Je voulais dire « merci » comme j’aurais aimé le dire, mais ma gorge se liait chaque fois que j’ouvrais la bouche. Alors que je tapais nerveusement du pied je tournai la tête et rencontrai le regard piteux de son chien, maintenant que je le voyais de plus près c’était évident que c’était un jeune labrador. Je mourrais d’envie de le flatter, mais je ne me sentais pas à ma place. Elle revint, me tendant une tasse de chocolat chaud, instantanément mes mains remercièrent le ciel de cette chaleur. J’avais réussi à arrêter de claquer des dents, mais mon corps restait complètement frigorifié. Elle s’assit à mes côtés, sur ce divan d’une longueur semi-respectable. Nous étions proche, très proche, trop peut-être. Elle se sécha les cheveux avec sa serviette et moi je l’observais encore comme fasciné. « Si tu veux te changer, la salle de bain c'est la première porte à droite. » J’avais déjà étudié suffisamment l’appartement pour ne pas avoir à tourner la tête pour vérifier. Son sourire était magnifique, complètement addictif, j’en voulais encore. « Que faisais-tu là-bas? Et qui es-tu au juste? » C’était mon tours, c’était inévitable, je ne pouvais plus faire semblant d’être muet, cette fois fallait y aller.

« Shane. » Ma voix était cassée, je couvrais un rhume sans aucun doute. « Je suis Shane, ehh Jackson. J’étudie à Niagara, et le reste, eh bien c’est une longue histoire. » Je baissai la tête, je n’avais franchement pas envie de m’étendre sur tous les détails, mais je lui devais bien ça, après tout ce qu’elle avait fait. Je passai ma main dans mes cheveux mouillés, les ramenant en arrière, j’étais vraiment nerveux et j’ignorais pourquoi.

« C’est à cause d’une fille si tu veux tout savoir. Je croyais, enfin je croyais croire que c’était la bonne, mais je me suis trompé… enfin je me trompe tout le temps. J’ai une ex, elle est enceinte et je suis le père, enfin je suppose qu’elle le gardera, je sais plus. Enfin, oui, je suppose. J'habitais avec... et puis comme nous ne sommes plus ensemble... tu vois. » J’avais beau me crier intérieurement « non mais ferme-la » je ne pouvais arrêter, ma vie était un désastre et ça faisais longtemps que je gardais tout à l’intérieur.

« I’m a mess. » Ça concluait assez bien. Je me tus, enfin. Je me perdis dans ces yeux le temps de me souvenir qu’elle m’était autant inconnue que je l’étais pour elle.

« Mais toi. Qui es-tu? » Je savais son nom déjà. Calista. Non moi je voulais savoir qui était-elle pour recueillir ainsi un homme. Par qui avait-elle été élevée? Elle était tout simplement fascinante, intrigante, et d’une rareté déjà. Je pris ma première gorgée de chocolat, cette chaleur m’envahissant la tranchée, j’en frémissais de bonheur, je lui devais ce bien-être. Je pris la serviette qu’il restait, posant la tasse sur le sol, faisant bien attention de ne pas l’accrocher.

« C’est par-là tu as dit? » Je pointai la salle de bain, je devais absolument me changer sinon je ne voyais pas la fin de ce froid généralisé.

Les vêtements étaient de la grandeur parfaite, je ne sais à qui appartenait ces vêtements, sans doute son copain. Et c’est à ce moment précis que cette gêne intense m’envahis, cette fille avait cet autre homme dans sa vie et qu’allait-il pensé s’il me voyait dans ces vêtements, chez elle, assis sur son sofa, buvant dans ces tasses? Je m’observai dans le miroir, j’étais vraiment affreux à voir, ma barbe datait de plusieurs jours déjà, d’énorme cerne me plombait les yeux, j’étais blanc comme le marbre, un cadavre sur patte. N’en supportant pas plus je retournai dans le salon, m’asseyant à la même place que j’avais occupée précédemment, je repris mon bol entre mes mains, me sentant déjà mieux.

« Tu es certaine que ça ne dérangera pas ton copain que je porte ses vêtements? »
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyMar 30 Aoû - 20:57

SHANE:

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▬ Shane & Calista

Rien. Pas un mot. Il ne dit rien durant tout le trajet. Une chance que ce dernier n'était pas trop long. Il s'était aggripé à moi. J'ignorais ce qu'il lui était arrivé mais je me doutais que je devais drôlement ressembler à une lueur d'espoir dans sa vie. Je l'avais ramené jusqu'à l'appartement dans un silence le plus complet. Le chien n'était pas trop rapide, ce qui m'arrangeait. Je ne voulais pas qu'on aille trop vite ou l'on aurait risqué de tomber. Hors, je doutais que ce fut le meilleur moment pour une chute. Je le fis entrer puis s'asseoir sur le canapé avant d'aller chercher tout ce qu'il fallait que je ramène au jeune homme. Il prit le chocolat chaud et j'imaginais, un sourire aux lèvres, à quel point ça devait lui faire du bien de sentir cette chaleur entre ses mains. Je m'installai à ses côtés sur le canapé et m'essuyai les cheveux rapidement. Note à moi-même: attacher mes cheveux la prochaine fois que je sors sous la pluie, même si à la base j'avais une capuche. Je lui demandai enfin ce qu'il faisait là et qui il était. Il parla pour la première fois depuis que je l'avais trouvé. Shane était donc son prénom. Il le compléta en me donnant son nom de famille: Jackson. Aoutch. Sa voix était cassée. Je lui donnerais des médicaments tout à l'heure pour éviter qu'il ne soit trop malade.

Il m'informa étudier à Niagara. Tiens... Je ne l'avais encore jamais vu. C'était étrange. Il me dit que le reste était une longue histoire. Je n'aurais pas insisté. Après tout, il a le droit de ne pas vouloir en parler avec une parfaite étrangère, même si celle-ci l'avait accueillis chez elle. Mais finalement, il m'expliqua toute l'histoire. Je fus surprise mais je ne dis rien et l'écoutai simplement. Ca devait lui faire du bien de se confier à quelqu'un et il parraissait que c'était plus simple de le faire face à un inconnu que face à quelqu'un que l'on connait. Oulalah! Une ex enceinte, une ex qui l'a foutu à la porte... Et bien dis donc, il n'avait pas de chance. Je n'étais là pour juger personne, je ne connaissais pas les détails et ça ne me regardait pas, mais je trouvais ça... Etrange. Son ex aurait pu lui laisser tout de même le temps de se trouver une chambre universitaire ou un appartement. Et puis, s'il décidait d'assumer, c'était tout à fait louable comme décision. Car même si c'était son enfant, ça ne voulait pas dire qu'il n'aimait pas à la folie sa petite-amie du moment (Anya donc).

-Je vois. Ca m'a l'air compliqué en tout les cas. Mais t'en fais pas, ça arrive de se tromper. Tu t'en remettras. Peut-être difficilement mais tu t'en remettas.

Je lui souris d'un sourire qui se voulait rassurant. Il me dit être dans le pétrin, alors je doutais fortement qu'il ait besoin de paroles négatives. Donc en plus d'un sourire ayant pour but de le rassurer, je lui avais dit des mots positifs. Quoi de plus normal? Et puis, ce que j'avais dit, je le pensais. Il me demanda alors à son tour qui j'étais. Qui j'étais? Calista Preston? Ou Katherina Gallucci? J'avais changé de nom depuis des années pour que mon père ne me retrouve jamais mais je devais avouer que parfois, j'avais l'impression que ma vie entière n'était qu'un mensonge. Cependant, je n'avais pas le choix. La seule chose qui était vraie, c'était ma personnalité. Mes origines étaient italiennes, mon nom n'était pas le même, et mes parents m'avaient adoptés. Je souris doucement avant de lui tendre ma main et de ma présenter:

-Calista Preston. Je viens de Los-Angeles et j'étudie le théâtre à Niagara.

J'avais bien dis que je venais de Los-Angeles, et non que j'étais originaire de là. Puisqu'en effet, j'étais originaire d'une petite ville d'Italie. Certes, tendre la main par politesse faisait quelque peu... Formel et bien impersonnel. Mais je n'allais pas prendre un inconnu dans mes bras comme ça xD Certes, s'il le faisait pour me remercier, je ne le repousserais pas. Il me demanda confirmation d'où se trouvait la salle de bain et j'acquiessai tout en souriant. Je le regardai partir puis Kenny vint s'installer sur mes genoux. Je souris en le caressant et me mis à parler toute seule. Enfin, avec mon chien.

-Tu sais que t'as été un très bon chien toi, ce soir? En plus, Shane est très gentil et charmant qui plus est. Tu trouves pas? Oui, j'avoue qu'il est pas mal. Pas mal du tout. Roh, Kenny, quelles idées vilaines tu as!

Ce fut alors que je l'entendis arriver et je m'arrêtai net de parler. J'espérais intérieurement qu'il ne m'avait pas entendue. J'osais pas imaginer ce qu'il allait penser de moi après avoir entendue mes paroles. Il se réinstalla à mes côtés et me demanda alors si j'étais certaine que ça ne dérangera pas mon copain qu'il porte ses vêtements. Bah non pourquoi ça le... Attendez... COPAIN? Ha ha ha! Elle était plutôt bonne celle là! Je m'empressai de répondre:

-Oh t'en fais pas! J'ai pas de copain. Ni de copine d'ailleurs hein. ^^'
Et voila que je me ridiculisais et m'emmêlais les pinceaux. Quelle idiote. T'appelles ça une spécialiste du théâtre? J'étais pas douée sur ce coup. Je me repris, le plus rapidement possible, pour répondre clairement quelque chose qui tenait un minimum la route:

-Ce sont les vêtements à mon père. Il est tête en l'air et laisse toujours des affaires ici pour quand mes parents viennent me voir.

Je souris, car j'avais finalement réussis à reprendre contenance. Le chien se leva de mes genoux pour aller sur ceux de Shane. Je ris doucement et repris la parole:

-On dirait qu'il t'aime bien. Je souris. -Il y a de tout dans la salle de bain, pour te raser et tout le tralala. La chambre d'amis est déjà prête, elle l'est toute l'année. Et si tu le souhaites, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le voudras. A part le chien, il n'y a personne ici et mes parents payent le loyer. Que ce soit pour une ou deux personnes, ça ne leur changera rien. Puis, ils seront surement content de voir que leur fille applique ce qu'ils lui ont soigneusement inculqué.

En vérité, c'était ironique. J'avais dix ans en venant aux Etats-Unis et ma mère m'avait déjà appris tout ce qui concernait les bonnes manières, les politesses etc... Mais mes parents adoptifs avaient quand même continuer à m'apprendre des choses, comme certaines valeurs. Et la générosité en était une. J'étais fière d'avoir fait une bonne action, et je n'étais pas mécontente qu'en plus de ça, Shane soit un bel homme...
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyDim 11 Sep - 1:40

« Je vois. Ca m'a l'air compliqué en tout les cas. Mais t'en fais pas, ça arrive de se tromper. Tu t'en remettras. Peut-être difficilement mais tu t'en remettas. » Je voulais lui demander pourquoi elle en semblait si certaine. Peut-être avait-elle déjà vécue une histoire semblable? Improbable un peu pour la partie de mettre son ex enceinte… mais bon.

« Oui, il m’arrive souvent d’oublier que l’amour a deux côtés, le côté qui est indescriptible et l’autre trop réel et trop cruel. » Je n’étais pas clair, mais si elle avait aimé, elle comprendrait. Je lui demandai enfin qui elle était. « Calista Preston. Je viens de Los-Angeles et j'étudie le théâtre à Niagara. » Le théâtre donc et originaire de Los Angeles, la ville au soleil éternel. Je ne savais pas quoi rajouter, tout me semblait si irréel, j’avais d’ordinaire la conversation facile avec les inconnus, mais là c’était différent, cette femme me coupait la parole par sa simple présence. Je me levai, faisant la seule chose qui me permettrais un répit de ce silence si pesant. Enfilant les vêtements que Calista m’avait gentiment passé, j’entendais des murmures au loin, mais pensant automatiquement qu’elle devait être au téléphone je respectai son intimité. Je retournai dans la pièce principale, un tas de vêtement trempé dans mes mains, elle n’avait aucun cellulaire en main, étrange. Je me rassis à côté d’elle, puisqu’il n’y avait nulle autre place. Posant sur le sol mon tas trempé, vraiment mal à l’aise. Je lui demandai si son copain n’allait pas être dérangé par le fait que je porte ses choses, qu’elle en ait un semblait une évidence. « Oh t'en fais pas! J'ai pas de copain. Ni de copine d'ailleurs hein. » Je souris à ces dires, bien sûr pas de copine non plus. Je voulais demander pourquoi, mais la question semblait des plus déplacées. « Ce sont les vêtements à mon père. Il est tête en l'air et laisse toujours des affaires ici pour quand mes parents viennent me voir. » Ah c’était donc ça! J’hochai la tête, croisant les bras sur le torse toujours aussi gêné. Son chien vint se poster sur mes genoux, je le laissai faire, étonné. Mes mains se fourrèrent instantanément dans sa fourrure douce, comme s’il m’en avait donné la permission par son geste. « On dirait qu'il t'aime bien. » Je souris. Plutôt ironique que la seule personne qui semble m’aimer était ce chien. « Il y a de tout dans la salle de bain, pour te raser et tout le tralala. La chambre d'amis est déjà prête, elle l'est toute l'année. Et si tu le souhaites, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le voudras. A part le chien, il n'y a personne ici et mes parents payent le loyer. Que ce soit pour une ou deux personnes, ça ne leur changera rien. Puis, ils seront surement contents de voir que leur fille applique ce qu'ils lui ont soigneusement inculqué. » C’était trop, bien trop, mais je ne pouvais rien refuser, j’étais trop enfoncé dans ma misère que jamais je ne voulais y retourner.

« Tu en fais trop Calista. Mais je t’assure que ce ne sera que temporaire, une semaine au maximum, promis. Tu… tu me sauves la vie, j’espère que tu le sais. » Je souris à nouveau, de ce sourire contagieux et sincère. Laissant le chien une seconde je touchai des doigts ma barbe accumulée depuis plusieurs jours.

« Alors qu’en penses-tu? Ça me va bien la barbe ou dois-je la couper? » Je pivotai la tête de gauche à droite pour lui laisser voir tous les côtés de mon visage. Je trouvais ma question idiote, mais je ferais tout pour emplir le silence. Trêve de connerie je repris mon sérieux, cherchant dans ses yeux la réponse à ma question.

« Non sérieusement Calista quel est ton secret? J’ai jamais rencontré une personne comme toi, alors qu’est-ce qui te rend si différente? » Ma question se voulait innocente, mon ton était à mi chemin entre le sarcasme et le sérieux, elle répondrait comme elle le voulait, mais moi… eh bien j’étais sérieux.
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyDim 11 Sep - 20:00


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▬ Shane & Calista

J'avais tenté tant bien que mal de paraitre rassurante en lui disant qu'il finirait bien par s'en remettre, même si cela allait être difficile. Guérir d'une blessure causée par l'amour, celui que l'on croyait véritable et plus que fort que tout, était un long chemin difficile et semé d'embûches. Mais tant que les personnes continuaient de croire en l'amour, ils s'en sortaient et finissaient obligatoirement par trouver leur âme soeur. Le tout, c'est de garder espoir quoi qu'il arrive, qu'importe les peines et dégats subis. Parce qu'au fond, le véritable amour, il se trouve où on ne l'attendait pas, au moment où on l'attendait le moins. Il suffit d'être patient, et d'y croire.

Il me répondit qu'il lui arrivait souvent d'oublier que l'amour avait deux côtés, celui qui était indescriptible et celui qui était trop réel et cruel. J'hochai simplement la tête doucement, pensive. Je comprenais ce qu'il voulait dire. Je ne pouvais pas vraiment parler d'expérience personnelle, mais parfois les pièces que l'on jouait était emprunte de ces deux faces. Et souvent, je m'identifiais aux personnages car cela me permettait de pouvoir mieux le cerner, le jouer. Et combien de fois j'avais ressentis, dans mon rôle, cette douleur au coeur et ce bonheur saisissant que nous faisait ressentir l'amour? J'avais cessé de compter le nombre de fois que j'avais du jouer ce genre de rôle. Au moins, je savais ce que Shane pouvait ressentir à cet instant précis et le savoir ne m'était pas forcément positif parce que ça me touchait d'encore plus près que ça n'aurait du.

Après qu'il m'ait demandé qui j'étais et que je me fus présentée, un silence pesant finit par s'installer entre nous. Deux inconnus dans la même pièce... Que dire ou faire pour combler ce vide? Il finit donc par se lever et aller dans la salle de bain. J'en profitai pour parler à mon chien et j'espérai que Shane ne m'avait pas entendu. Il revint s'asseoir à mes côtés et posa ses vêtements trempés au sol puis finit par me questionner pour être sûr que ça ne dérangerait pas mon petit-ami qu'il porte ses vêtements. Et là arriva ma superbe ridiculisation. Quelle idiote je faisais sur ce coup là. Cependant, il sourit et cela me rassura un peu. De plus, il ne posa pas de questions ce qui m'arrangeait également d'une certaine façon. J'expliquai ensuite à qui était les vêtements et pourquoi ils étaient toujours à l'appartement. Certes, Shane avait du déduire que j'avais un copain car c'était sans doute rare de voir une jeune femme vivre seule dans un appartement et ayant des vêtements masculins, c'était donc logique qu'il pense à cela. Puis alors qu'il croisa les bras, visiblement géné, mon chien alla se coucher sur lui et je souris en voyant Shane qui posa ses mains dans sa fourrure. Je ne pus donc pas m'empêcher de signaler le fait que Kenny semblait l'apprécier, ce qui fit sourire Shane à son tour. Je lui expliquai ensuite qu'il pouvait rester aussi longtemps qu'il le désirait, que mes parents payaient etc... Je lui offrais mon hospitalité à cent pour cent. Maintenant qu'on en était là, je n'allais pas le renvoyer dehors, au contraire. Et puis ainsi, j'aurais un peu de compagnie moi aussi. Enfin, je veux dire, une compagnie qui me répond par autre chose qu'un aboyement xD Il me répondit que j'en faisais trop et il m'assura que ça ne serait que temporaire, une semaine maximum. Pui avec une petite hésitation, il m'apprit que je lui sauvais la vie et qu'il espérait que je le savais. Je souris doucement en le regardant dans les yeux pour répondre:

-Une semaine, un mois ou un an, ça ne me dérange pas. Ta présence ne me dérange pas. Et je suis contente de pouvoir t'aider.

Le sourire qu'il fit à ce moment là fit s'agrandir le mien. Il toucha sa barbe de quelques jours puis me demanda ce que j'en pensais, si ça lui allait bien ou s'il devait la couper. Je ris doucement et fis mine de réfléchir à cette question plutôt délicate (Ironie hein xD) alors qu'il pivotait sa tête pour me montrer son visage sous tout les angles. Je finis par répondre en souriant:

-Je trouve que ça te donne un certain style. Mais je suis sûre que les deux te vont très bien de toute façon.

Je ne pouvais que l'imaginer sans sa barbe, ce n'était donc pas pareil et ainsi, je ne pouvais pas réellement répondre à sa question. Continuant sur la lançée qu'il avait mise en place, je passai mes mains dans ses cheveux en riant et en l'informant:

-Tu devrais peut-être passer chez le coiffeur par contre.

Reprenant notre sérieux, il me demanda de lui dire sérieusement quel était mon secret. Mon secret? Comment ça? Que voulait il dire? Mon sourire s'effaça et j'écoutai la suite tandis qu'il continuait en disant qu'il n'avait jamais rencontré une personne comme moi et me demanda ce qui me rendait si différente. Ce qui me rendait si différente... Je baissai les yeux et me mis à jouer avec mes doigts. Les titurer était un signe montrant une certaine nervosité, angoisse, plus ou moins grande. Devais-je lui dire ou non? Lui parler de mon passé? A cet homme qui n'était qu'un inconnu? Moi qui n'en avait jamais parlé à personne, j'hésitais à ce moment précis. Pourquoi? Je ne le savais pas. Peut-être parce qu'il m'inspirait une réelle confiance, comme si je savais sans même le connaitre que je pourrais tout lui dire sans avoir peur d'être jugée. Peut-être parce qu'il s'était également confié à moi. Qu'en savais-je vraiment? Je finis par lâcher un petit soupire et par lui faire un résumé de ma vie:

-Je suis née dans une petite ville d'Italie et mon vrai nom est Katherina Anna Gallucci. Je l'ai changé quand je suis arrivée sur le territoire américain à l'âge de 10 ans. J'ai été adoptée. Mon père battait ma mère et je suis rentrée un jour où il était en train de la frapper. Je n'étais pas sensé rentrer à ce moment là. J'ai aidé ma mère, je n'ai pas su rester sans rien faire. Ca a été comme un affront envers mon père qui m'a giflée violement puis a quitté la maison. J'ai parlé avec ma mère et elle a prit la décision de nous faire partir pour les Etats-Unis. Quelques jours plus tard, on dormait dans un hôtel quand mon père nous a retrouvées. Il a attrapée ma mère par le bras qui m'a dit de m'enfuir. Après une hésitation, je suis partie en courant. Je n'ai jamais revue ma mère... Je suppose qu'il a du la... La tuer.

Je gardais mes yeux vers mes mains. C'était la première fois que j'en parlais, en dehors du jour où j'avais tout raconté à mes parents adoptifs. Je rajoutai doucement:

-Il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne me sente coupable du meurtre de ma mère... Je l'ai lâchement abandonnée... Et depuis, j'aide comme je peux ceux qui en ont besoin. C'est naturel chez moi... Peut-être que c'est une façon de me faire pardonner d'avoir laissée ma mère... J'en sais rien... Mais je suppose que mon passé a beaucoup influencé qui je suis aujourd'hui...

Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable. Je n'avais que dix ans et pourtant, je me disais que j'aurais peut-être pu faire quelque chose pour la protéger, la sauver et la garder vivante. Un nouveau léger soupire s'échappa et j'essuyai rapidement mes yeux avant qu'une quelconque larme ne coule. Ce n'était pas mon genre de me plaindre ou de faire la martyre devant les autres, je préférais tout garder pour moi et pleurer en étant seule dans mon lit, le soir et dans le noir. Je relevai mon regard vers lui et afficha un sourire, comme si je n'avais pas passé les dernières minutes à me confesser à cet étranger si charmant.

-Mais je ne me trouve pas "si différente". Je suis simplement moi, même si parfois j'ai l'impression que ma vie entière est un mensonge. Tu veux manger quelque chose peut-être?

Je savais que mes confessions ne resteraient pas sans conséquences, qu'il allait me dire quelque chose, obligatoirement. On ne pouvait pas encaisser de telles paroles sans rien avoir à répliquer. Mais j'étais prête à entendre ce qu'il avait à dire, sauf qu'il avait peut-être envie de m'en parler autour d'un repas, simplement.
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptySam 17 Sep - 0:15

« Une semaine, un mois ou un an, ça ne me dérange pas. Ta présence ne me dérange pas. Et je suis contente de pouvoir t'aider. » Aider pour se donner bonne conscience? Non, en fait, je n’ai pas la prétention de dire que je la connais, mais juste , non. Alors c’est aider pour aider, ça ce peux, c’est nouveau en tout cas.

« Et ça me rend encore plus enchanté de t’avoir rencontré. Enfin, que ton chien m’ait trouvé plutôt! » Je souris, je n’arrêtais plus de sourire, plus elle souriait, plus il était contagieux. Posant ma main sur mon visage je découvrais pour l’énième fois ce soir que ma pilosité n’était pas à son habituelle inexistante, alors je lui demandai, façon indirect d’excuser mon état physique, si elle pensait que j’étais mieux sans. « Je trouve que ça te donne un certain style. Mais je suis sûre que les deux te vont très bien de toute façon. » Je ne savais quoi en tirer, mais j’haussai les épaules, faisant mine d’en être indifférent, barbe se sera alors! Elle ne sembla pas avoir terminé cependant, ses yeux valsant de ma bouche à mon front, elle avança sa main, la calant dans mes cheveux. D’ordinaire j’aurais pu trouver ce geste déplacé, mais quand c’était elle qui le faisait, tout semblait si naturel, qu’elle le fasse à nouveau même. « Tu devrais peut-être passer chez le coiffeur par contre. »

« Coiffeur? » Dis-je en penchant la tête sur le côté, feignant la surprise. « Ah non! Un simple bol posé sur la tête et on coupe le surplus… tiens! Toi tu peux le faire! T’as une paire de ciseaux? » Je ne sais pas ce qui me pris, je savais pertinemment que je n’étais pas humoriste, même que mes blagues laissaient à désirer, mais c’était dit. Finit la rigolade, je lui demandai enfin qu’elle était son secret, car elle devait en avoir un assurément. Elle baissa les yeux, me rendant mal à l’aise d’avoir même osé demandé, que ce soit une blague ou non. Elle se joua nerveusement avec les doigts, alors que moi je passais ma main dans mes cheveux l’imitant, nerveux à mon tours. Le silence s’allongea encore et encore, et je n’osais rien dire, par peur de déranger ses pensées qui semblait si profonde.«Je suis née dans une petite ville d'Italie et mon vrai nom est Katherina Anna Gallucci. Je l'ai changé quand je suis arrivée sur le territoire américain à l'âge de 10 ans. » Déjà ça commença plutôt raide. J’enregistrais les deux prénoms, mais j’étais déjà perdu, il manquait une explication derrière, mais elle ne tarda pas à venir. « J'ai été adoptée. » J’agrandit les yeux. Comme moi. « Mon père battait ma mère et je suis rentrée un jour où il était en train de la frapper. Je n'étais pas sensé rentrer à ce moment là. J'ai aidé ma mère, je n'ai pas su rester sans rien faire. Ca a été comme un affront envers mon père qui m'a giflée violement puis a quitté la maison. J'ai parlé avec ma mère et elle a prit la décision de nous faire partir pour les Etats-Unis. » Je fronçai les sourcils, comme pris d’une douleur intense, comme si je l’avais vécu avec elle. Je ne voulais pas laisser transparaître ma pitié, mais elle était dure à cacher. En fait, ce n’était pas exactement de la pitié, plutôt une énorme compassion, je comprenais. « Quelques jours plus tard, on dormait dans un hôtel quand mon père nous a retrouvées. Il a attrapé ma mère par le bras qui m'a dit de m'enfuir. Après une hésitation, je suis partie en courant. Je n'ai jamais revue ma mère... Je suppose qu'il a du la... La tuer. » Ça finissait sur une note assez dur. Un frisson me traversa le corps. Je ne sais ce qui était pire, de perdre sa mère ou de ne pas savoir si on l’avait perdu. « Il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne me sente coupable du meurtre de ma mère... Je l'ai lâchement abandonnée... Et depuis, j'aide comme je peux ceux qui en ont besoin. C'est naturel chez moi... Peut-être que c'est une façon de me faire pardonner d'avoir laissée ma mère... J'en sais rien... Mais je suppose que mon passé a beaucoup influencé qui je suis aujourd'hui... » Automatiquement ma main se posa sur les siennes entrelacés. Je me penchai vers l’avant pour m’assurai qu’elle me regarde-moi et non ses bras. « Mais je ne me trouve pas "si différente". Je suis simplement moi, même si parfois j'ai l'impression que ma vie entière est un mensonge. Tu veux manger quelque chose peut-être? » Je secouai la tête pour ne pas oublier ce que je souhaitais lui dire avant.

« J’espère que tu sais que ce n’est pas réellement de ta faute Calista. Et puis j’y crois pas, que tu aides que pour te repentir, tu es bonne, simplement parce que tu l’es. J’ai souvent pensé moi aussi que tout était de ma faute. J’ai perdu deux pères et une mère et chaque fois je me disais que ça ne pouvait être que de ma faute et pour des fautes banales comme, j’aurais dû venir de l’école à pied, comme ça il ne serait pas mort dans un accident de voiture. Ou bien j’aurais pu trouver le remède du cancer, deux fois plutôt qu’une! Mais c’est la vie qui fait les choses ainsi, je ne devais pas marcher jusqu’à la maison et je ne devais pas devenir chercheur en médecine, je devais devenir Shane, l’apprentie scénariste qui tente de percer dans le milieu du cinéma. Calista, tu n’y es pour rien. » Je retirai ma main des siennes, elle qui avait eu le temps de moitir depuis le temps que je vidais mon sac complètement à l’improviste.

« Oh puis oui! Je mangerais bien quelque chose, mais hors de question que tu cuisines, je suis ton esclave à partir de ce moment. Enjoy! »
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptySam 17 Sep - 15:59


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▬ Shane & Calista

La plupart des gens qui faisaient de bonnes actions le faisaient parce qu'ils désiraient se racheter une bonne conduite, se donner bonne conscience par rapport à un fait mauvais qu'ils auraient fait auparavant. Etait-ce pour la même raison que j'aidais autant que possible autour de moi? Peut-être. Peut-être que je voulais me rattraper après avoir abandonnée ma mère. Peut-être pas. De la gentillesse pure? Etait-ce possible que cela existe? Je me disais que oui, ça devait exister à quelque part dans le monde. J'étais même persuadée que des personnes faisaient le bien autour d'eux simplement pour faire le bien et non pour y gagner quelque chose en retour. Etait-ce mon cas? Je l'ignorais. Je donnais en tout les cas cette apparence mais dans mon subconscient, était-ce réellement le cas? A l'intérieur de moi, si ça se trouvait, j'y tirais mon compte même si je ne m'en rendais pas compte. Quoi qu'il en était, il me répondit que ça le rendait plus heureux encore de m'avoir rencontrée, ou plutôt que mon chien l'avait trouvé. Je ris doucement. Je crois que ça me faisait du bien de parler avec lui, beaucoup de bien. Concernant sa barbe, je lui répondis et il sembla alors indifférent à cette remarque. Je souris donc simplement puis me mis à passer ma main dans ses cheveux pour lui dire qu'il devrait peut-être par contre passer chez un coiffeur. Il fit semblant d'être surpris en penchant la tête sur le côté et en répétant le mot coiffeur. Il me répondit alors que non, qu'il suffisait de mettre un bol sur sa tête et de couper le surplus, disant que je pouvais le faire et me demandant si j'avais une paire de ciseaux. J'ignorais s'il était sérieux ou non, mais je préférais penser qu'il plaisantait et ce fut pourquoi je me mis à rire:

-Vaut mieux pas, même là je serais capable de louper ta coupe.

J'étais plutôt une personne maladroite alors il vallait mieux que ses cheveux soient confiés à un professionnel pour ne pas qu'il ait ensuite l'air ridicule par ma faute. Mais trève de plaisanteries, sa question suivante me fit perdre le sourire qui était resté accroché à mes lèvres et je baissai les yeux, réfléchissant à quoi faire. Bien que je fixais mes mains du regard avec lesquelles je jouais, je vis du coin de l'oeil qu'il semblait à présent nerveux. Je n'aurais peut-être pas du réagir comme ça et faire semblant que j'étais normale pour passer à autre chose rapidement et éviter de le mettre mal-à-l'aise. Le silence devenant à nouveau très pesant après nos rires, je finis par le briser en entrant dans le vif du sujet et je lui contais mon histoire, la résumant tout de même un peu. Par moment, je jettais de rapides coups d'oeil vers lui et j'étais sûre de savoir ce que j'allais lire sur son visage et dans ses yeux: de la pitié au pire, ou de la compassion au mieux. Peut-être aussi de l'incompréhension. Quoi que c'était, je n'en voulais pas. Je ne voulais que l'ont ait pitié de moi, que l'on me dise être désolée pour moi, pour ce que j'avais vécu. C'était comme aux enterrements... Les gens vous présentent vos condoléances, leur "plus sincère sympathie", mais combien d'entre eux le pensent réellement? Combien d'entre eux ont été ou seront présents lorsque la personne ayant perdu un proche en avait ou en aura besoin? Ils se comptaient sur les doigts d'une main. La plupart des condoléances n'étaient qu'hypocrites ou ils n'étaient encore dit que par simple courtoisie d'usage dans une telle citation, que le "code social" imposait... Et je ne voulais de ça. Je m'y attendais, mais j'avais ressentis ce besoin de dire à Shane la vérité. Comme si je n'avais pas envie de lui mentir, à lui. Alors je lui dis. Et lorsque j'eus finis mon petit monologue, sa main vint se poser sur les miennes et je les regardais. Ce contact... Sa main était à nouveau chaude et les miennes étaient devenue plus froides qu'elles ne l'avaient été jusqu'à présent. On aurait dit que les rôles s'inversaient. Je repris une dernière fois la parole alors qu'il se pencha pour que je le regarde, ce que je fis, bien que je devais retenir mes larmes.

Il commenca par me dire qu'il espérait que ce n'était pas réellement de ma faute. Pas réellement? J'en doutais. Au fond, si je n'étais pas rentrée ce jour là, si je n'avais pas affrontée mon père et si je n'avais pas parlé avec ma mère, jamais nous ne nous serions retrouvées dans cet hôtel et jamais elle n'aurait été tuée... Indirectement, c'était ma faute. J'étais d'une certaine façon à l'origine de tout cet enchainement. Il dit ensuite qu'il n'y croyait que j'aidais juste pour me repentir, disant que j'étais simplement bonne parce que je l'étais. Je souris doucement, le laissant cependant continuer à parler. Lui aussi avait souvent pensé que tout était sa faute? Comment ça? Mes questions ne restèrent pas longtemps sans réponse. Il avait perdu deux pères et une mère... Il m'expliqua qu'il s'était sentis fautif parce qu'il aurait du rentrer à pied de l'école ce jour là ou encore parce qu'il aurait du trouver la solution pour vaincre le cancer deux fois plutôt qu'une. Il rajouta que c'était la vie qui faisait les choses ainsi et qu'il devait simplement devenir Shane, l'apprentis scénariste qui tentaient de percer dans le milieu du cinéma et non un chercheur par exemple. Il répéta que je n'y étais pour rien. Sans doute avait il raison. Mais ça ne changeait rien au fait que je me sentais coupable de toute ce qu'il s'était passé. Il retira sa main. J'aurais aimé l'avoir plus longtemps sur les miennes, elle avait eu un effet rassurant.

-N'empêche que ma mère est surement morte pour me protéger... Tes paroles sont réconfortantes, mais ça ne m'empêchera pas de continuer à douter quant à mon implication dans son meurtre, plus ou moins directe... Et... S'il te plait... Promets moi de garder ça pour toi, tu es le seul à savoir à part mes parents adoptifs et je ne voudrais pas que ça s'ébrouite... C'est assez dur rien que d'y penser.

J'essuyai à nouveau rapidement mes yeux puis je me tournai vers lui et le pris dans mes bras, instinctivement. Nous avions tout les deux perdu des gens, lui plus que moi, et j'avais simplement envie de le prendre dans mes bras, pour lui dire merci d'une certaine manière, d'un côté, mais aussi pour le réconforter de l'autre. J'étais comme ça et pas autrement. Je me détachai alors et il me répondit que finalement il mangerait bien quelque chose mais que c'était hors de question que je cuisine, qu'il était mon esclave à partir de ce moment et que je devais en profitez, en quelque sorte. Je souris doucement et me levai.

-Je ne veux pas d'esclave, ça irait à l'encontre de toutes mes valeurs morales.

Je le guidai jusqu'à la cuisine et ignorant ainsi sa remarque, je demandai:

-Tu veux manger quoi?

Puis pour ne pas rester sur une note négative, j'enchainai:

-Alors comme ça tu es apprentis scénariste? C'est interessant. Tu me ferais lire? Je suppose que tu as du écrire des choses déjà.

Je souris normalement, comme si nous n'avions pas eu cette discussion. Et pourtant, on pouvait dire qu'elle m'avait chamboullée. Je ne pensais pas que ça me ferait cet effet d'en parler à nouveau, près de dix années après les faits... J'avais aussi écrit des choses mais personne n'avait eu le droit de les lire à présent, outre mes devoirs pour l'école je veux dire.
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyMar 20 Sep - 2:32

« N'empêche que ma mère est surement morte pour me protéger... Tes paroles sont réconfortantes, mais ça ne m'empêchera pas de continuer à douter quant à mon implication dans son meurtre, plus ou moins directe... Et... S'il te plait... Promets-moi de garder ça pour toi, tu es le seul à savoir à part mes parents adoptifs et je ne voudrais pas que ça s'ébruite... C'est assez dur rien que d'y penser. » Je mimai le silence en posant mon doigt devant ma bouche.

« Je le promet. Juste une chose et ensuite je promets de ne plus jamais y revenir, pense à ce que ta mère dirait. Serais-ce quelque chose comme « je regrette ta naissance, sans toi je serais encore là », ou bien dirait-elle plutôt de continuer de vivre puisqu’elle a préféré ta vie à la sienne? »J’étais cru, peut-être un peu trop. Je baissai la tête, tout de suite gêné.

« Désolé. Je parle trop, je sais. » Je la vis essuyer du revers de sa main ses yeux, puis se tourner vers moi. Je n’eus le temps de dire, ni de penser que déjà ses bras m’encadraient le dos et me serrait fortement contre elle. Mes mains rencontrèrent ses omoplates à leurs tours, lui rendant son embrassade qui m’émouvait par sa simple spontanéité. Je fermai les yeux, pour ne pas pleurer et me laissai porter tranquillement. Elle absorba une partie de ma peine, comme j’aurais aimé la consolé également. Puis nos corps se détachèrent finalement, mettant fin à ce court instant ou j’en avais même oublié qui je tenais dans mes bras, cette silhouette me semblait familière pourtant. Mais en ouvrant les yeux, en revoyant ce visage si angélique j’en redevins gêné, de cette gêne du premier baiser, de cette peur de ne plus jamais pouvoir recommencer. Je toussai doucement, mettant fin à ce contact visuel trop puissant et ce silence trop pesant et déclarai ouvertement ma faim. Je lui offris mes services d’humble serviteur, elle en faisait déjà trop et ne pas proposer serait injure. « Je ne veux pas d'esclave, ça irait à l'encontre de toutes mes valeurs morales. »

« Façon de parler. Un esclave consentant est déjà la moitié d’un ami, et un ami se laisse aider par un autre ami sans remord. » Je ne sais d’où je sortais toutes ses conneries, je me redécouvrais ce soir en quelqu’un d’autre, mais j’aimais ce nouveau moi… ce devait être l’air chaud qui me remontais au cerveau ou l’empreinte de ses doigts que j’avais encore de tatouer sur le dos, mais ce soir je me sentais vraiment bien. Elle se leva je l’imitai tel un chien qui ne se lasse jamais de son maître, elle ne réussirait pas à tout faire sans mon aide, j’allais l’y forcer si jamais elle insistait. « Tu veux manger quoi? »

« Bonne question. Tout? Rien? Je mangerais n’importe quoi, je ne suis pas difficile. Toi? Que veux-tu? » Je la scrutais d’un air plutôt étrange, comme si sa réponse allait me révéler un grand secret sur son identité, je ne sais… je voulais tout savoir déjà, mais le temps me bousculait. « Alors comme ça tu es apprentis scénariste? C'est interessant. Tu me ferais lire? Je suppose que tu as du écrire des choses déjà. » Sa question me dit sourire, ne savait-elle donc pas qu’il ne fallait jamais me poser ce genre de question? J’en parlerais infiniment si je le pouvais, mais je réduis mes opinions au nécessaire, ne l’effrayons pas, pas tout de suite du moins.

« Ah mais j’écris des tonnes de choses, tu pourras lire, mais rien n’est terminé. Je suis du genre à commencer, mais à ne jamais finir les choses… incorrigibles, et pourtant j’essaie. Tiens, juste là une idée me vient, je vais écrire un scénario sur cette héroïne, hmmm… nommons la California, tu vois cette super n’as aucun pouvoir, que son cœur et son chien fidèle. Je vois déjà cette scène magnifique ou elle recueillerait chez elle un jeune homme sur le bord de l’agonie, sans toit et sans parapluie… tout le monde va l’adorer j’te jure! » Je me permis le sourire, évidemment je m’inspirais de ma vie avant tout pour écrire, chaque évènement important y avais passé.

« Mais toi le théâtre, pourquoi? Le cinéma est trop jet set pour toi c’est ça? » Nos deux mondes pourraient parfaitement s’engendrer, mais si on les regardait de près ils étaient bien différents. Il y avait cette mini rivalité entre les gens en cinéma et ceux en théâtre, je n’y avait jamais vraiment porté attention, jusqu’à maintenant.

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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyMer 21 Sep - 14:47


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▬ Shane & Calista

Je lui avais tout confié et maintenant j'avais simplement besoin qu'il me dise qu'il ne dira rien car je ne voulais vraiment pas que les gens l'apprennent. Ici, j'étais depuis un an la jeune élève de théâtre simple et discrète, sans problèmes. Et j'aimerais que ça continue, je ne supporterais pas que les gens me regardent différement ou même tout simplement qu'ils me regardent. J'étais tellement discrète que personne à part ceux de mes cours de théâtre ne me connaissaient, ou presque. Il n'était pas vraiment question que ça change. En guise de réponse, il mit tout d'abord son doigt sur sa bouche puis il me confirma à haute voix qu'il me le promettait. Je souris doucement mais mon sourire s'effaça vite quand il continua en disant que je devais cependant penser à ce que ma mère dirait. Il me demanda si ce serait plutôt quelque chose du genre qu'elle regrettait ma venue au monde parce qu'à cause de moi elle n'était plus là ou si au contraire elle me dirait de continuer de vivre puisqu'elle a préféré ma vie à la sienne. Je détournai les yeux. Je savais très bien pourquoi il me disait ça et je savais aussi qu'il avait raison. Mais l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre faisait toujours plus mal que de simplement y penser soi-même car cela rendait la chose des plus réelles. Il s'excusa disant qu'il savait qu'il parlait de trop. J'avais vu du coin de l'oeil qu'il avait baissé la tête avant de s'excuser. J'essuyai mes yeux rapidement puis me tournai vers lui avant de le prendre dans mes bras en guise de réponse. Au bout de quelques secondes, je chuchottai à son oreille, qui était juste à côté de bouche pratiquement x):

-Ne sois pas désolé... Ce n'est pas la peine de t'excuser...

Je sentais ses mains dans mon dos et la chaleur qui émanait de me fit beaucoup de bien. Je me sentais bien contre lui, en sécurité... J'avais fermé les yeux. C'était vraiment réconfortant mais il fallait que j'y mette un terme. J'avais déjà du le géner rien qu'en ayant ce geste finalement tendre envers lui alors que nous ne nous connaissions pas vraiment, alors je n'allais pas rester trop longtemps dans ses bras sinon je risquais de lui faire peur et de le traumatiser. J'y aurais volontiers passer bien plus de temps mais il était temps que je me détache de lui, ce que je fis donc doucement. Il mit fin au silence qui était réapparut en me disant que finalement, il avait faim et lorsqu'il me parla d'esclave, je lui dis que je ne le voulais pas car cela allait à l'encontre de mes principes. Il répondit que c'était une façon de parler et pour la seconde fois de la soirée, je me sentis vraiment idiote la première fois ayant eu lieu lorsque j'avais du parler du fait que je n'avais pas de petit-copain, ni de petite copine. Qu'est-ce-que je pouvais être idiote parfois! Il continua en disant qu'un esclave consentant était déjà la moitié d'un ami et qu'un ami se laissait aider par un autre amis sans remords. J'ignorais s'il voulait dire par là que je pouvais déjà le considérer comme ne serait-ce que la moitié d'un ami et je n'osai pas demander. Je trouvai que je m'étais assez auto-humiliée pour ce soir. Je me tus donc et préférai changer de sujet, même si je trouvais sa phrase très jolie.

Je lui demandai ce qu'il voulait manger. Peu lui importait, il n'était pas difficile et il me retourna la question tandis que nous allions vers la cuisine. J'haussai les épaules. Je n'avais pas réellement faim à dire vrai mais je n'allais pas le laisser manger tout seul non plus. J'allai au frigo et pris de la viande ainsi qu'un paquet de pates dans l'armoire. Me mettant au fourneaux, je commençai à préparer un repas pour deux en lui demandant la confirmation qu'il était bien apprentis scénariste et lui demandant s'il me ferait lire. Il m'appris qu'il commençait souvent à écrire mais qu'il avait la fâcheuse habitude de ne pas terminer. Il me donna l'accord de lire en tout les cas, ce qui était déjà un bon point. Il me fit sourire en précisant qu'il ne finissait jamais rien, qu'il était incorrigible et que pourtant il essayait de changer ça. Mon sourire devint un sourire plus timide et géné quand il continua en disant qu'une idée lui venait. Il mentionna une héroine qu'il appellerait California, qu'elle n'avait aucun pouvoir outre son coeur et son fidèle chien. Shane ne s'arrêta pas là puisqu'il me dit qu'il voyait déjà cette scène magnifique où elle recueillerait un jeune homme sur le bord de l'agonie, sans toit et sans parapluie chez elle. Je baissai les yeux et fis mine de me concentrer sur le repas, n'osant plus le regarder dans les yeux à présent. J'étais génée, oui. On pouvait dire ça sans aucun problème. Il termina en disant que tout le monde allait l'adorer. Continuant de cuisiner, je répondis enfin:

-Je ne suis pas sûre qu'il y ait de quoi écrire une histoire avec ça... ^^' Et puis que vont ils adorer? L'héroine, ou l'histoire?

J'essayais de plaisanter mais j'avais déjà rougis, il était trop tard. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réponde à ma question sur ce qu'ils allaient adorer, je tentais juste de faire semblant d'être indifférente. Mais autant je savais mentir et jouer au théâtre n'importe quel rôle ou presque, autant je n'arrivais pas à cacher mes sentiments dans la vraie vie... Et là, mes joues rosies et mon regard fuyant trahissaient mon état d'esprit, trahissaient le fait que je ne savais plus trop où me mettre. Il me demanda ensuite pourquoi j'avais choisir le théâtre. << Le cinéma est trop jet set pour toi c'est ça? >> me demanda t-il également. Je ris doucement tout en prenant la nourriture du chien et la mettant dans sa gamelle:

-Je fais du théâtre depuis que j'ai 13 ans. Je n'ai jamais essayé le cinéma pour être honnête. Et je ne sais pas si je supporterais vraiment le stresse, les exigeances des metteurs en scène et le regard ou encore de me voir dans un film au cinéma...

Je n'avais jamais pensé au cinéma mais je savais que ce n'était pas parce que c'était trop jet-set mais j'avais simplement peur de ne pas tenir le cap. C'était un rythme tout à fait différent et moi qui n'aimais pas les regards, lors de tournages je serais servis. Le théâtre c'était plus restreint, moins angoissant. Enfin, c'était ce que je pensais mais comme je l'ai déjà dit, je n'avais jamais testé le cinéma donc je ne pouvais pas trop juger. Kenny en entendant que je lui mettais à manger vint en courant car il avait faim. Je rangeai la nourriture et prit deux verres pour aller vers la table. Sauf que ce fut ce moment là que mon chien choisit pour se mettre à courrir. Il me bouscula et je laissai tomber un verre au sol, sursautant au passage. Je soupirai. Je ne pouvais pas engueuler le chien, il avait juste pas fait trop attention. Et puis fallait dire aussi que je n'étais pas une maitresse trop sévère. Je posai le second verre que j'avais réussis à garder en main et je me baissai pour ramasser les morceaux du verre. Je me coupai avec l'un d'entre eux:

-Aouh!

Décidement, ma maladresse était de retour. J'avais toujours été maladroite mais j'avais des périodes où je l'étais plus que d'autres. Bien plus que d'autres. Je terminai de ramasser et j'allai les jeter avant de me passer de l'eau sur la blessure, plutôt profonde pour une simple coupure. Ne m'inquiétant pas plus que ça malgré le sang qui ne s'arrêtait pas et la profondeur de la plaie, je demandai à Shane, simplement:

-Au fait, tes affaires sont encore chez ton ex?
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptySam 24 Sep - 18:47

« Je ne suis pas sûre qu'il y ait de quoi écrire une histoire avec ça... ^^' Et puis que vont ils adorer? L'héroine, ou l'histoire? » Je souris à demi.

« L’héroïne. » Dis-je simplement en la voyant m’éviter du regard, visiblement je la rendais nerveuse et j’avouais ne pas détester. Mon regard ne la quittait jamais, comme si j’assistais à un spectacle qu’on ne pouvait plus fascinant. Je remarquais sa beauté soudainement, comme si ces cheveux suaves venaient d’apparaître, comme si ses yeux scintillants n’avait jamais luit autant, mon regard descendit puis je tournai la tête, coupant mes rêvasseries au minimum acceptable pour une première rencontre. Elle m’attirait et c’était la seule qui avait su, pu, réveiller en moi cette sensation depuis ma rupture. Moi qui croyais rester vieux garçon tellement mon cœur avait été maltraité, le moi qui aimait tant les femmes sommeillaient, aujourd’hui il reprenait vie. L’odeur de cuisine flottant dans l’air je voulais m’imposer, mais rien ne nécessitait mon aide. Alors je lui posai une question, l’art de la conversation n’avais jamais été mon fort. « Je fais du théâtre depuis que j'ai 13 ans. Je n'ai jamais essayé le cinéma pour être honnête. Et je ne sais pas si je supporterais vraiment le stress, les exigences des metteurs en scène et le regard ou encore de me voir dans un film au cinéma... »

« Je comprends, ce n’est pas pour rien que je préfère toujours être derrière et non devant la caméra. Si jamais l’histoire de California aboutit, j’aurai besoin d’une actrice, si tu veux… » Je ne posais pas de question réelle ne voulant pas m’avancer dans un territoire ou je risquerais de me faire rembarrer. Elle contourna le comptoir de cuisine, deux verres en mains, me rejoignant de l’autre côté. C’est alors que son chien la bouscula, lui faisant perdre l’équilibre et échappant un verre pour conséquence. Elle possa le second sur la table et je la rejoignis pour l’aider à ramasser les cassures. Alors que je me penchais, elle attira mon attention à nouveau. Elle venait de se couper, mon regard tomba sur son doigt couvert de rouge, elle n’en dit rien, qu’un gémissement court et concis. Avant que ne puisse l’aider, elle ramassa tout le reste et retourna vers la cuisine, elle ouvrit l’eau, y passa son doigt et comme neuf, son doigt ne trahissais plus rien. « Au fait, tes affaires sont encore chez ton ex? »

« Oui, en partie. » J’avais la tête ailleurs. Je contournai le comptoir, arrivant à sa hauteur je m’emparai de sa main par son poignet lui interdisant de me fuir pour une fois. Je n’étais pas expert, mais ce doigt nécessitait un pansement.

« Tu as un kit de premier soin quelque part? Va surement falloir de l’amputer chérie. » C’était sortie toute seule, le genre de chose que je ne disais qu’à de bonnes amies ou à ma copine. Je relevai la tête, ne lâchant pas sa main pour autant, puis mes yeux se perdirent dans les siens. Cette idée, cette scène dans laquelle j’étais était si naturel… et elle était si belle dans ce rayon de lumière que… que ma bouche s’avança.

« Ça serait complètement fou et déplacé si je t’embrassais là, maintenant, n’est-ce pas? » Complètement fou oui, mais je le voulais ardemment.
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Everleigh A. Wilson
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MessageSujet: Re: Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista)   Ta présence est un baume, ton absence une brûlure. (PV Caslista) EmptyDim 25 Sep - 14:23


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▬ Shane & Calista

Je lui demandai bien vite ce que les gens allaient adorer, lui laissant le choix de répondre entre l'héroine et l'histoire. Ma question le fit légèrement sourire. Honnêtement, je n'attendais pas de réponse de sa part et s'il ne m'en avait pas donné, ça n'aurait pas été plus grave que ça. C'était surtout un moyen comme un autre pour m'aider à me décontracter. Le fait qu'il parle d'écrire notre rencontre me mettait mal à l'aise, même si le fait qu'il veuille en faire une histoire était plutôt plaisant au fond. C'était également génant et je n'étais pas habituée à ce genre de chose. Shane me répondit cependant, contre toute attente, en choisissant l'héroine. Je l'évitais du regard. Mon regard fuyant exprima de la surprise mais un petit sourire se dessina malgré tout sur mes lèvres. Je décidai de continuer à l'éviter du regard, le temps que ce sujet disparaisse tout du moins. Aucun homme ne m'avait jamais fait cet effet et je ne pouvais dire autre chose que "Il me perturbait". C'était exactement ça: il me perturbait, tout bonnement. J'étais à la fois nerveuse mais également naturelle malgré tout. C'était réellement bizarre et c'était une expérience que je n'avais encore jamais faite. Finalement, le sujet changea et il me parla de cinéma. Je lui expliquai que je n'en avais jamais fait et pourquoi je n'étais pas sûre que ce soit de mon niveau. Il me répondit qu'il me comprenait et que ce n'était pas pour rien qu'il derrière et non devant la caméra. J'ai dit que le sujet avait changé? Really? Je m'étais trompée puisqu'il ajouta que si jamais l'histoire de California aboutissait, il aurait besoin d'une actrice si je voulais... Ce n'était pas réellement une question. En effet, ce n'était pas comme s'il m'avait clairement demandé d'être l'actrice de son histoire, non bien au contraire. Il soumettait juste une offre, sous entendue dans sa phrase. Je fus surprise et j'arrêtai une seconde ce que j'étais en train de faire pour le regarder. Sans trop savoir pourquoi, je lui répondis quelque chose qui n'était pas très naturel chez moi, avec de la spontannéité extrême qui devrait peut-être commencer à me faire peur avant que je ne fasse des bêtises.

-Jouer mon propre rôle? D'accord. Mais que si j'ai mon mot à dire sur celui qui jouera le rôle du jeune homme...

Je souris et me trouvai alors automatiquement stupide. Je n'avais pas le droit de mettre des conditions, je n'étais pas actrice! Je détournai à nouveau le visage, prit des verres, en fis tomber un et me coupai alors qu'il m'aidait à ramasser les morceaux puis tout en me passant de l'eau sur ma plaie, je changeai moi-même totalement de sujet pour ne pas avoir à me justifier ou quoi ce soit. Il me répondit que ses affaires étaient encore en partie chez son ex. J'hochai la tête et lui dis gentiment:

-On pourra aller les chercher demain alors. Et comme ça, tu pourras t'installer ici...

J'espérais qu'il ne dirait pas non. J'avais envie d'apprendre à plus le connaitre et vivre sous le même toit était une super opportunité pour partager des tas de choses. Il fit alors le tour du comptoir et attrapa mon poignet pour regarder mon doigt. Cette proximité ne m'arrangeait pas trop. Il m'attirait, c'était incontestable et j'avais peur de faire quelque chose que je pourrais regretter tôt ou tard. Je me retins cependant pour ne pas lui manquer de respect et le laissai garder mon poignet dans sa main. Il me demanda alors si j'avais un kit de premiers secours à quelque part, me parlant d'amputation. Ce n'était pas ça qui me choqua, non. Il m'appella "chérie". Je sentis mon coeur s'accélérer. Devais-je lui faire la remarque ou ne le devais-je pas? Il me regarda alors dans les yeux et je ne sus plus quoi dire du tout. Je restais là, ma main dans la sienne et son regard plongé dans le mien. Il se rapprocha de mon visage et j'avalai ma salive difficilement. J'aurais du bouger. J'aurais du enlever ma main et me détourner pour aller me soigner toute seule et éviter ce trop proche contact. Mais je n'en fis rien. J'étais comme hypnotisée par ses yeux, par la chaleur de son coeur qui passait à travers sa main tenant la mienne... Même si je savais qu'il vallait mieux que je m'éloigne, je ne le pouvais pas. Je gardais également le silence tandis que lui repris la parole en me demandant de lui confirmer que ce serait complètement fout et déplacé s'il venait à m'embrasser, là, maintenant. Ma voix se fit plutôt petite pour lui répondre, sans le lâcher des yeux:

-Effectivement, ça serait complètement fou et déplacé mais... Ce ne serait pas bien non plus de ne pas répondre à nos envies...

Je cessai de parler, j'en avais déjà bien trop dit. Mais la nervosité me faisait souvent parler beaucoup. Je m'approchai de lui pour finalement poser mes lèvres sur les siennes et l'embrasser. J'étais au minimum autant folle que ce baiser était fou et déplacé. Il n'y avait pas d'autres mots. Et bien qu'on ne se connaisse pas du tout, je ressentis d'étranges sensations dans mon corps, comme dans mon coeur. Cependant, on avait pas le droit. Ce n'était pas très sain pour débuter une quelconque relation que de s'embrasser au bout d'à peine deux heures. Je me détachai en réalisant que ce que nous faisions n'était pas correcte:

-Je suis désolée... Le repas est prêt.

Je m'excusai parce que j'étais en temps normal réfléchie, même si finalement il en avait eu autant envie que moi. Et certes, j'enchainai sur le repas mais que vouliez vous que je fasse? Je n'allais pas m'éterniser la dessus, sur une erreur... Une erreur qui pourtant m'avait fait énormément de bien... Je partis dans la salle de bain un instant pour me mettre un pansement puis je revins et nous pûmes passer à table. Parler, rigoler et apprendre à se connaitre avant d'aller nous coucher fut la suite de notre soirée et des autres journées suivantes d'ailleurs également. Le baiser, éliminé de nos mémoires? Pas pour ma part. Mais je faisais comme si rien ne s'était passé, ne pensant pas que c'était le début d'une nouvelle et merveilleuse histoire...

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