Rose ne cessait de remuer dans l'inconfortable chaise que l'université avait mis à la disposition des élèves. Elle avait placé son style bic entre ses dents, le mordillant, elle attendait patiemment la fin du cours. Son professeur de cinéma, l'interpellait assez souvent durant cette heure, ce qui pour ce cours est assez rare, car en effet, Rose porter généralement plus d'intérêt pour le cinéma que pour autre chose. Mais voilà quelques jours que Rose n'était plus Rose. Elle rigolait moins, elle avait souvent le regard dans le vide et ce qui pourrait mieux caractériser son état d'esprits, elle n'était plus aussi exigeante avec ses "amis" qu'elle était habituellement. Lorsque la sonnerie signifiant la fin de l'heure retentit Rose attrapa son sac et y fourra son trieur et le stylo à présent dead. Elle fut l'une des premières à sortir, une jeune fille brune d'un an sa benjamine, l'attendait à la sortie, elle lui offrit un café " Tiens voici le café que tu m'as demandé". Cette jeune fille était l'une des filles qui aimerait devenir l'amie de Rose, celle qui était capable à tout faire pour faire partie de la bande. Rose arqua un sourcils "J'ai pas demander de café Annie" elle lui redonna un peu violemment et partit en vitesse. Elle était sur les nerfs depuis ce matin, on aurait pu croire qu'elle s'était lever du pied gauche, mais en réalité, sa fragilité de la journée était tout aussi bien justifiée ; l'anniversaire de la mort de sa célèbre mère. Elle aurait aimé pouvoir oublié et continuer sa journée comme tous les autres, mais les journaux n'aidaient pas ... Elle voulait en parler à quelqu'un mais personne n'était assez digne de confiance, pour qu'elle puisse de confier. Personne sauf une ... mais ce n'était pas la joie entre eux depuis quelques temps.

Assise sur la cuvette des toilettes, totalement habillé, la tête entre les mains, elle laissait échapper quelques larmes, des pleurs silencieux. Soudain, elle reconnut une voix familière, et une langue étrangère, qu'elle ne comprenait que très peu. Cette voix, ce timbre et cet accent, c'était Alejandro, elle en était sûr. Son meilleur ami ... ou presque. Elle ne voulait pas sortir de la cabine, elle attendait que celui ci termine sa conversation et sorte. Mais cela dura un peu plus longtemps qu'elle avait imaginé. Elle se recoiffa rapidement, essuya la larmes qui perlait encore sur sa joue et toussota. Elle sortit les yeux rivés sur le sol, direction les lavabos, mais elle ne pouvait pas l'ignorer plus longtemps, alors qu'il la fusillait du regard, elle donc tourna la tête vers le jeune homme.

- Alejandro.