Théo  & Leia
It wasn't your fault... You were my sunshine while I was in darkness...

Théo. Mon fils, la prunelle de mes yeux. Comment avais-je pu le délaisser? Comment avais-je pu être aussi égoïste et méchante? J'avais réalisé au fur et à mesure du temps qui passait tout le mal que j'avais fait autour de moi. Que ce soit à Alexander, mon mari et le père de mon fils, ou à Théo, la chaire de ma chaire. Et je m'en voulais. Pour tout. Tout le temps. Tous les jours. Je regrettais tout ce que j'avais fait, je regrettais mon comportement. J'avais été une mauvaise épouse, une mauvaise mère. Mais ce qui avait été fait était fait et toutes mes lamentations n'y changeraient rien. Tout ce que je pouvais encore faire c'était tenter de me racheter, tenter de montrer aux deux hommes de ma vie que j'allais mieux et que je comptais bien reprendre ma place de femme et de maman. Et surtout, j'allais encore devoir m'excuser auprès de mon enfant, lui expliquer que rien n'était sa faute, que j'allais mal mais que maintenant, j'étais guérie. Mais comment expliquer ça à son fils de cinq ans sans entrer dans les détails, de façon à ce qu'il comprenne? La veille, j'avais pour la première parlé avec Alexander de nos problèmes. A coeur ouvert. J'avais décidé de faire l'impasse sur sa tromperie, bien que j'étais toujours blessée. Je l'avais autorisé à revenir dormir dans le lit conjugal et lui en contre-partie tentait de me redonner ma place de maman. C'était comme ça qu'il avait décidé de nous laisser seuls Théo et moi pour la journée. Pour que je puisse prendre le temps d'être avec lui et de lui expliquer, seul à seule. J'étais donc aller le chercher à l'école pour qu'on discute. J'avais pris ma journée de libre pour pouvoir nettoyer un peu la maison, m'occuper de mon foyer à nouveau. J'avais également pris le temps de faire le gâteau préféré de Théo pour le goûter et j'avais préparé un dîner que je n'aurais plus qu'à enfourner pour quand Alexander rentrerait. J'attendais mon fils à la sortie de l'école depuis déjà quelques minutes lorsque j'aperçus ma petite tête blonde. Je m'accroupis lorsqu'il vint vers moi. « Bonjour toi. Ca va? » Je lui souriais. Allait-il me demander pourquoi c'était moi et pas son papa qui venait le chercher ce jour-là? Peut-être. « J'ai une surprise pour toi à la maison. » Je souriais toujours. Je parlais bien entendu de son gâteau préféré. La dernière fois que je le lui avais préparé remontait à un an, voir plus. J'espérais que ça lui ferait plaisir. Et ce serait tout en prenant le goûter que nous allions pouvoir discuter un peu. Je pris sa main pour rentrer chez nous. « On va passer un peu de temps rien que toi et moi. » Je souris en tournant mon visage vers lui tout en avançant vers chez nous.

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Théo  & Leia
It wasn't your fault... You were my sunshine while I was in darkness...

Chaque jour qui passait, je m'en voulais pour tout ce que j'avais fait. Pourquoi? Pourquoi n'avais-je pas su voir le mal que je faisais autour de moi? Pourquoi je n'avais pas réussis à me bouger pour reprendre un minimum ma vie en main? Pourquoi m'étais-je laissée envahir par le chagrin, la colère, et un tout un tas d'autres émotions? Je n'avais plus qu'à en subir les conséquences à présent. Tout ce qu'il me restait à faire était de montrer à ma famille que j'étais désolée, que ça n'arriverait plus jamais, que je voulais réparer mes erreurs et soigner leurs blessures. Parce que malgré tout, malgré ce qui avait pu se passer entre Alexander et moi - que ce soient mes erreurs ou les siennes - et malgré ce que j'avais fait subir à Théo, les deux hommes de ma vie étaient toujours là, à côté de moi. J'étais allé chercher Théo à l'école. Alexander m'avait dit qu'il resterait à l'écart de la maison jusqu'à dîner, sans doute, pour me permettre de parler tranquillement avec notre fils. Je m'étais accroupie pour le saluer. « Oui ça va et toi maman ? » Je lui souris tendrement en lui répondant. « Je vais bien mon ange, merci. » Puis je m'étais relevée en prenant la main de mon petit garçon, l'informant que j'avais une surprise pour lui. « C'est vrai ? Oh c'est quoi Maman ? Hein dis maman je voudrais savoir s'il te plait. » Je ris doucement. « Tu verras à la maison. » Je savais qu'il allait me poser un tas de questions jusqu'à la maison mais le chemin n'était pas long et je savais que je tiendrais la distance sans tout lui déballer. « Super Maman et on va faire quoi dis ? Moi je voudrais beaucoup de câlins de toi maman ça m'a tellement manqué tes câlins » Je le pris dans mes bras pour lui faire un câlin tout en avançant vers la maison. Je souris doucement. « On pourra faire ce que tu voudras mais avant on va goûter et on va parler un peu, d'accord? » Arrivés devant la maison, je le déposai par terre pour ouvrir la porte. Je vis Théo se dépêcher d'aller se laver les mains et après avoir refermé la porte, j'allai dans la cuisine pour préparer deux assiettes et je déposai le gâteau sur la table ainsi que deux verres. Je servis une part pour Théo et une autre pour moi. J'allai goûter avec mon fils cette fois-ci. Je déposai la bouteille de jus d'orange également sur la table et j'attendis qu'il revienne.

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Théo  & Leia
It wasn't your fault... You were my sunshine while I was in darkness...

Théo... Théo était mon fils, mon petit ange. Je donnerais ma vie pour lui. Je serais toujours là pour mon bébé. Mais pendant une année, je l'avais laissé. Je l'avais tout bonnement laissé de côté. Tout comme mon mari. La seule différence c'était que mon mari, le père de Théo, était tout à fait apte à comprendre ce qu'il se passait. Mais expliquez à un petit garçon que sa maman était malade, vous pensez qu'il comprendrait vraiment ce qu'il y avait, quel était le problème? J'en doutais fortement. C'était pour ça que je voulais passer un peu de temps seul à seule avec lui, pour pouvoir lui expliquer. Une fois à la maison, j'avais servis le gâteau et à boire. Il était allé se laver les mains et était venu s'asseoir à table, content de trouver son gâteau au chocolat préféré comme surprise. Il me remercia et je souris en m'installant à côté de lui. « Théo... Hum... Je voudrais te parler de quelque chose de très important. » C'était assez difficile parce qu'il fallait que je trouve les bons mots pour qu'il comprenne bien et pas de travers. « Tu sais que maman était absente pendant un bon moment... Enfin, tu sais que j'étais là, à la maison mais que je restais enfermée dans la chambre. Je ne me suis pas beaucoup occupée de toi pendant tout ce temps et je voudrais que tu saches que je t'aime et que je t'ai toujours aimé. C'est juste que j'étais... malade. » Je posai mon regard sur mon petit bout. Comment lui expliquer que c'était parce que j'avais perdu le bébé que j'étais tombée dans une dépression? Fallait-il d'ailleurs que je rentre dans les détails? Peut-être devrais attendre qu'il ne me pose des questions s'il en avait, ce serait peut-être plus simple. Non, en fait, ce serait plus simple. Il n'avait pas forcément besoin de connaître certains détails s'il ne le souhaitait pas mais s'il voulait plus d'explications ou des précisions sur tel ou tel point, je ne lui cacherais rien. « J'ai besoin que tu saches que ça n'a jamais été ta faute. Ni celle de papa. C'était juste moi le problème, tu comprends? »

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