Cela faisait quelques temps que je n'avais pas développer mes photos dans la chambre noire. En plus, cela rend super bien pour certaines images. Je sens que je vais me faire mon album ici. D'ailleurs, il faut que je sélectionne les photos. Je demanderai à Alexie. Cela fait longtemps qu'on a pas parlé, seul a seul. On va avoir pleins de scoop, de commérages aussi. Langue de pxte, nous voilà. Ahaha, faut bien qu'on s'occupe pendant qu'on sort nos photos.
En tout cas, j'espère qu'elle a vu mon texto la miss, sinon, je me retrouve seule. Au pire, tant pis. En l'attendant, je commence à préparer le matériel, les pellicules. Tout le nécessaire en gros. Ah oui, et mon carnet pour écrire les défauts, ou l'ordre des photos.
Je regarde ma montre, et, en espérant qu'Alexie est vu mon texto, je me dit qu'elle va bientôt arriver.
Confidence pour confidences. C'est le cas de le dire. Ayant vécu un peu en France, je connais la chanson, je commence à la chantonner doucement.
- Je me fous, fous de vous, Vous m'aimez, mais pas moi, Moi, je vous... vous l'aimez

Depuis quelque jour maintenant, ma vie avait repris un sens. Et je savais très bien qui en était la cause : Michael, bien sur. Nous avions été très rapides pour nous mettre ensemble, cela aurait pu paraitre bizarre pour certaine personne mais pas nous. Enfin, pas complètement. Ce jour là je n’avais pas de cour durant l’après midi, et je flânais dans les couloirs avec un petit sourire rêveur aux lèvres quand mon portable vibra dans la poche de mon jean. C’était Lola qui me proposaient de la rejoindre à la chambre noire pour développer des photos. Je souris un peu plus et me précipitait dans ma chambre pour récupérer mes pellicule à développer et repartit en sens inverse, vers la fameuse chambre noir. Depuis ce qu’il s’était passé avec Jared je n’y avais pas remis les pieds, par gêne. Mais cela faisait un bon moment maintenant, et je me trouvais même idiote de ne pas y avoir été plus tôt...

Avant d’entrer je frappais doucement à la porte, pour ne pas effrayer Lola. Si elle était déjà en train de développer des photos, je ne voulais pas qu’elle sursaute et se projette du produit dans les yeux. C’était dangereux, comme produit. En poussant la porte je l’entendais fredonner des paroles en… Français, il me semble. Je savais que Lola avait vécu en France, alors cela ne m’étonnais pas de l’entendre chanter dans cette langue.

— Hey. Dis-je, tout sourire. Tu chante quoi là ?

Quand on dit que la musique adoucie les moeurs, c'est la vérité. Même si juste on chante. Lancée dans ma chanson, je n'entendis pas Alexie arriver. Jusqu'au moment où cette dernière me demanda qu'est ce que je chantais. D'ailleurs, elle me fit sursauter. Je partie en fou rire toute seule.
- Excuse moi. Tu m'a fais peur. Je chante une chanson française. Confidence pour confidence elle s'appelle.
Quel moment mémorable. Qu'elle honte aussi. Je ne sais pas chanter. C'est fini, j'arrête de chanter, même quand je suis sure d'être seule, parce que toujours quelqu'un peut arriver. Je me dirigeai vers la lumière, puis, me souvenant que j'ai commencé a sortir mes photos, je me ravisait. Mah, j'ai failli faire une connerie monumentale la. ça aurai été drôle. Bref.
- Comment on as trop de choses à se raconter, depuis la dernière fois.
Et comment je vais arriver à faire une bourde avant la fin de l'après midi. C'est la suite de la dernière fois, de la journée pourri que j'ai passée. Elle me poursuis d'ailleurs.

- Excuse moi. Tu m'a fais peur. Je chante une chanson française. Confidence pour confidence elle s'appelle.

Apparemment, vu comment Lola avait sursauté lorsque je lui avais parlé, elle ne m’avait visiblement pas entendu entrer. Je souri doucement et tentai de répété le titre en français qu’elle venait de me dire. Une vraie catastrophe ! Je me mis à rire de moi-même. Ce n’était pas encore aujourd’hui que j’allais me mettre au français !

- Comment on a trop de choses à se raconter, depuis la dernière fois.

Je commençais à développer doucement mes photos en souriant lorsqu’elle dit cela. C’était vrai, cela faisait quelque semaine maintenant que l’on avait pas eu de moment comme aujourd’hui. Il faut dire qu’avec les cours on n’avait pas toujours forcément le temps.

- C’est vrai. Commence toi, qu’est-ce qu’il s’est passé de ton coté depuis la dernière fois ?

Je n’ai jamais aimé parler de moi en premier. Je n’ai pas l’impression d’être assez « moi je » pour cela ! Et je ne voulais pas l’être non plus. Et tant pis si certaine personne pense le contraire ! Je suis moi, c’est déjà pas mal. En fait, c’est même déjà assez difficile comme ça.

Quand j'entendis Alexie répéter le titre de la chanson, je partie dans un fou rire phénoménal. Son accent est juste excellent, et la manière dont elle a dit le titre, c'est à mourir de rire. Il aurai fallu que je l'enregistre. Bref, trêve de plaisanterie. Faut que je continu de développer mes photos. Bientôt, en ayant commencer après moi, Alexie aura fini avant moi. Je voyais un sourire permanent sur la bouche d'Alexie. Son sourire des jours où elle est vraiment heureuse. Un garçon dans l'air ? Surement, faut que je sache. Je continu en même temps de développer mes photos.
- De mon côté ? Pas grand chose. Mon Meilleur Ami me manque, il a disparu de la surface de la terre. Et j'ai rencontré Steven, le prof de dessin. Plutôt mignon je dois dire. Et rencontré est un bien grand mot, je lui ai rentré dedans.
Rien que dit penser, un sourire apparu sur mes lèvres. Cette collision était mémorable. Mais j'avoue que j'aurai pas craché de le faire tomber et moi dessus. Non, Lola, reprend toi. C'est un prof, je suis une élève. J'abuse la. Faut que j'arrête d'y penser.
- Et toi alors, que me raconte tu de beau ? Et raconte moi l'origine de ton sourire permanent sur ton visage. Je le connais ce sourire. Tu ne l'a que quand un gars n'est pas loin de toi. C'est qui ?

- De mon côté ? Pas grand chose. Mon Meilleur Ami me manque, il a disparu de la surface de la terre. Et j'ai rencontré Steven, le prof de dessin. Plutôt mignon je dois dire. Et rencontré est un bien grand mot, je lui ai rentré dedans.

Je sursautais presque en l’entendant parler de Steven, mon meilleur ami et professeur de dessins. Alors comme ca, elle l’avait rencontré ? Je mordillais ma lèvre doucement, j’espérais pour Lola qu’elle ne tomberait pas dans ses bras comme tant d’autre fille avant elle. D’ailleurs, je me promis intérieurement de dire à Steven de ne pas toucher Lola. A moins que ce soit son tripe a elle dedans... Je la regardais après avoir plonger une de mes photos dans le bain d’arrêt doucement...

- Steven ? C’est mon meilleur ami… Fait attention, c’est un vrai charmeur.

J’avais peur de faire ma rabat-joie en lui disant ça. Après tout, je n’avais pas à lui dire, elle faisait ce qu’elle voulait. Mais je ne pouvais pas m’empêcher néanmoins de m’inquiéter pour Lola.

- Et toi alors, que me raconte tu de beau ? Et raconte-moi l'origine de ton sourire permanent sur ton visage. Je le connais ce sourire. Tu ne l'a que quand un gars n'est pas loin de toi. C'est qui ?

Un grand sourire s’afficha sur mon visage alors que j’accrochais la photo précédemment mise dans le bain d’arrêt pour qu’elle sèche. Alors comme ça, cela se voyait, que j’étais amoureuse ? D’accord, je planais à longueur de temps, avec Michael dans mes pensées

— Michael. Il s’appelle Michael. Il étudie le cinéma.

J’essayai de me retenir de trop en dire. Dès que l’on me parlait de lui, j’avais envie de débiter tout ce que je ressentais, et tout ce qu’il s’était passé. Mais je ne voulais pas effrayer Lola.

— On s’est rencontré bêtement en se fonçant dedans. Mon objectif d’appareil photo s’est brisé à ce moment là, et il m’en a payé un tout neuf. Et … la deuxième fois que l’on s’est vu on… S’est mis ensemble.

Quand j’y repensais, je me disais qu’on avait vraiment été rapide, et c’était gênant. Mais je savais que ce n’était pas une bêtise. Nous le savions tout les deux d’ailleurs. J’étais tout simplement folle de lui.

Steven, un charmeur. Je pense que je l'ai remarqué, juste dans sa façon de faire. Je ne tomberai pas dans ses filets. Pas envie de passer pour une fille facile.
- Ne t'inquiète pas, j'ai remarqué dans son air qu'il a l'air charmeur. Je me laisserai pas avoir. Pas envie d'avoir une mauvaise réputation ma première année.
A peine prononcé le prénom de l'heureux élu de son coeur, son sourire s'illumina encore plus. Une chose de sur, elle craquait vraiment. Alors quand elle me dit que ça s'est fait très rapidement, je ne lui dit rien. Après tout, c'est a elle de voir. Et le coup de foudre, ça existe. Après, que tu sois d'accord ou pas avec elle, tu as rien a dire, c'est sa vie, elle fait ce qu'elle veut. Elle est grande.
- Franchement, je vais juste dire un truc, du bonheur. Et que ça dure. Tu mérite d'être heureuse ma Chérie.
Je pense que ma réaction était la bonne. On peut pas lui interdire cette relation, c'est pas humain. Non, et je suis humaine. Et elle est fantastique.

- Ne t'inquiète pas, j'ai remarqué dans son air qu'il a l'air charmeur. Je me laisserai pas avoir. Pas envie d'avoir une mauvaise réputation ma première année.

Je faillis pousser un soupire de soulagement. Bon, je savais que Lola n’étais pas du genre à coucher avec le premier venu, mais…. Avec Steven, on ne sait jamais ! Je connaissais assez bien mon meilleur ami pour savoir qu’on pouvait facilement tomber dans ses filets. Avec sa belle gueule ce n’est pas difficile non plus.

— Tant mieux, tu me rassure ! dis-je tout de même à mon amie.

Je plongeais de nouveau des photos dans le produit et le laissait agir un peu.

- Franchement, je vais juste dire un truc, du bonheur. Et que ça dure. Tu mérite d'être heureuse ma Chérie.

Je mordillais ma lèvre inférieure pour me retenir de sourire comme une idiote. J’avais envie de me jeter dans les bras de Lola pour la remercier. Venant d’elle cela me faisait plaisir. Pas que je croyais qu’elle dirait le contraire ! Pas du tout même. Mais cela me faisait plaisir, point.

— J’aimerais que ca dure aussi. Il est juste… parfait. Enfin pour l’instant. Dis-je avant de rire toute seule. Franchement il faudra que je te le présente. Des hommes comme lui, ca ne court pas les rues…

Je me tu. J’avais un peu l’impression de me venter là, et ce n’était pas du tout mon genre. Alors je sortis ma photo du produit pour pouvoir l’accrocher comme les autres.