Moi, j'y crois plus au prince charmant sur son magnifique et majestueux cheval blanc qui viendrait me sauver de mon enfer quotidien. J'y crois plus, à l'homme parfait, celui qui n'a que des qualités et qui représenterait mon idéal. J'y crois plus, à cet Amour sans faille; le vrai; le grand et l'unique. Je crois plus à ce rêve de petite fille qui était de trouver un jour l'homme de mes rêves, l'homme de ma vie. Parce que la vérité c'est que tout les hommes sont des cons. Les femmes sont des connes. Les hommes sont des salops. Les femmes sont des garces. Un jour, on m'a dit de toujours me méfier des femmes car on ne sait jamais ce qu'elles peuvent avoir derrière la tête. Et vous savez quelle est la seule différence entre un homme et une femme? La femme est juste plus subtile mais en réalité, l'être humain n'est qu'un enfoiré de première catégorie. La vie est une ordure. Ca sert à rien de rêver, tout part en fumée un jour ou l'autre. Moi j'ai rêvé. J'ai eu des rêves plein la tête. Mais tout s'effondre. Et le pire dans tout ça, c'est que je sais que comme toujours, je vais jouer la dure; faire la forte que ça touche pas; je vais me relever et recommencer. Je vais refaire les mêmes erreurs. Croire. Faire confiance. Croire. Et croire encore. Pour un jour retomber, puis recommencer encore et toujours. Un cercle vicieux, en sommes. C'est drôle d'avoir tellement cru à des choses possibles, ne serait-ce que dans le futur et de retomber d'un coup. Je crois pas qu'on apprend de ses erreurs. On ne fait que les répéter. C'est pas la première fois que je tombe et je sais que je vais être à chaque fois l'idiote de service, la perdante, celle qui souffre à la fin. Non, ce texte n'a pas pour but de me plaindre. Il a pour but de faire comprendre aux personnes resté trop petites, trop enfantines et qui passeraient par ici, qu'il faut grandir et réaliser que la vie, c'est ça. Oui, j'ai envie de pleurer. Comme une dingue. Mais je le ferais pas. Parce que j'en ai marre de me rabaisser à ça. C'est dur de retenir des larmes qui menacent de couler. Sauf que je refuse. Une chanson très belle reprise par Sam Tsui, Start Again, me revient en tête. Vous avez déjà écouté les paroles? C'est exactement ce que j'aimerais qu'on me dise maintenant. J'ai envie de pouvoir ouvrir mon coeur, de pouvoir faire confiance mais à chaque fois jme fais avoir. A croire que j'aime souffrir. Ca me fait me sentir vivante. N'est-ce-pas malheur de devoir supporter la douleur pour se sentir en vie? Ce texte est complètement stupide et décousu. Mais j'ai simplement écrit, ce qui me venait pas la tête. Jvais même pas le relire, ça n'a aucun interêt. Le dernier mot que je vais dire est: j'espère qu'il n'y aura pas de regret dans cette histoire. Je pense que cette amitié en vaut la peine. Mais je pense aussi que parfois, il faut oser pour avancer... J'aimerais certaines personnes à jamais et je ferais tout pour les préserver et préserver ce qu'on est l'un pour l'autre.

C'était lui. Je l'avais vu dans mes rêves. Enfin... Dans mes prémonitions plutôt. C'était écrit dans les étoiles... Complètement absurde. Comme si des étoiles pouvaient décider d'avec qui je devais être. J'en aimais un autre depuis aussi longtemps que je m'en souvenais. C'était le seul que je voyais. Le seul pour qui j'aurais pu tout abandonner. Le seul à qui j'aurais pu tout donner. Et voila que j'étais là, en face de cet inconnu que j'avais pourtant si souvent vu. Et j'étais déboussolée. Perdue. Pourquoi avais-je cette soudaine impression que la terre ne tournait plus rond et que mon monde s'écroulait? Je ne le connaissais pas mais les étoiles avaient parlé. Je l'avais vu. J'avais même cessé de compter le nombre de fois où je l'avais croisé dans le monde imaginaire qu'étaient les rêves. A chaque réveil, je me retrouvais seule dans mon lit, en sueur, le cœur battant et avec ce sentiment étrange d'être folle. Car même si je ne me l'avouais pas, j'avais envie de rencontrer cet homme, de le voir ailleurs que dans ce monde virtuel. Aujourd'hui, ce moment tant attendu au plus profond de moi-même, mais aussi le moment que je craignais le plus venait d'arriver. J'y étais. Nous y étions. C'était ici et maintenant. Dans cette forêt. Un silence pesant régnait. Depuis que nous nous étions retrouvés nez-à-nez, aucun de nous deux n'avait prononcé un quelconque mot, une quelconque parole. Mes muscles étaient tendus et la peur s'était quelque peu emparée de moi. Je ne comprenais rien. Il me fixait, tel un prédateur fixant sa proie. Personne ne bougeait. Ses yeux sombres posés sur moi, j'avais le cœur qui battait la chamade dans ma poitrine. Il battait tellement fort que j'avais peur qu'il ne sorte de mon corps ou qu'il ne s'arrête, tout simplement. Comment pouvais-je ressentir de telles choses pour cet étranger alors que j'aimais Lucas depuis tellement longtemps? Et pourquoi fallait-il qu'il vienne dans ma vie maintenant, au moment où je pensais que tout allait s'arranger? Prise de panique, je ne pouvais plus rester ici. Ce n'était plus possible. Trop d'émotions se bousculaient dans ma tête. Je savais que si je restais, je finirais par devenir totalement folle. J'avais besoin de prendre de la distance, et de cet homme, et de Lucas. Je devais réfléchir, loin et surtout seule. Je devais tenter de comprendre ce qu'il m'arrivait. Je reculai de quelques pas, sans le lâcher du regard puis je tournai les talons et m'enfuie en courant, comme une lâche. C'était peut-être ce que j'étais mais je n'avais simplement pas le courage d'affronter tout ça de cette manière, sans avoir réfléchis avant... Je n'étais pas prête... Pas encore.

Je courrais, sans réaliser où j'allais. Même si j'avais voulu voir où j'étais, ça ne m'aurait pas été possible, mes larmes me brouillant totalement la vue. Mes pas m'emmenaient je ne savais où tandis que je pleurais. Quelle idiote je faisais. Lorsque je m'arrêtai enfin et que je relevai mes yeux, je reconnu l'endroit. Lucas. J'étais juste devant chez lui. Inconsciemment, mon index droit alla appuyer sur la sonnette, tremblant. Je savais que c'était lui qui viendrait m'ouvrir; ses parents travaillaient. Il ne mit pas longtemps à arriver à la porte.

« Cali? Qu'est-ce-que tu as? »

Evidement, il avait vu que j'avais pleuré. Mes yeux tout rougis me trahissaient. Le sourire qu'il avait en ouvrant cette porte s'était effacé à la vue de mon état. Sans répondre, je sautai à son cou. Je sentis alors ses bras protecteurs se placer autour de moi, ses mains chaudes se posant dans mon dos. Les larmes se remirent à couler, retraçant une nouvelle fois les anciens sillages des larmes précédentes. Je fermai les yeux et restai ainsi quelques secondes avant de lui murmurer à l'oreille:

« Est-ce-que tu m'aimes...? »

S'il ne m'avait pas encore prise pour une folle, ça ne devrait pas tarder. Il me serra plus fortement contre lui avant de me répondre de sa voix si calme, posée et sincère:

« Bien sûr que je t'aime. Mais qu'est-ce-qui ne va pas? Parles moi, Cali... »

Je ne répondis toujours pas. Je ne pouvais pas lui en parler. Pas maintenant. Je devais avant tout comprendre certaines choses. Je finis par me reculer et le regarder droit dans les yeux. Son pouce vint essuyer les larmes coulant sur mes joues. Il était tellement présent pour moi tandis que moi, la seule chose que je trouvais à faire c'était le mettre de côté comme ça. J'étais égoïste. Il avait le droit de savoir mais je ne pensais qu'à comprendre ce qu'il m'arrivait. C'était injuste pour lui. Je repris la parole:

« Promets-moi de ne jamais oublier que je t'aime et que je t'aimerais toujours... »

Il me regarda avec des yeux remplis d'interrogations. Sa main caressait ma joue, il ne lâchait pas mon regard.

« Je te le promets mais dis moi ce qu'il... »

Je ne le laissai pas finir. Je l'embrassai rapidement et amoureusement, avant de reculer et de m'enfuir une seconde fois en courant. Je le plantais là. J'étais vraiment une piètre petite-amie. Il avait tout accepté, il m'avait soutenue depuis le début et moi je ne trouvais rien de mieux à faire que le planter là sans lui fournir une seule explication. Cette fois, je savais où j'allais: chez moi. Mes parents travaillaient aussi. Je montai directement dans ma chambre. J'avais forcément du rater quelque chose depuis tout ce temps. Il fallait que je retourne au premier jour, le jour où tout avait commencé. Je pris mon journal intime puis j'allai m'installer sur mon lit. Je l'ouvris à la date du 17 mars, le jour où toute ma vie avait changée. Je plongeai doucement dans mes souvenirs, à la recherche de ce qui m'avait exactement amenée à la situation que je vivais aujourd'hui...

17 mars 2011. Un jour comme un autre. Je m'étais levée, je m'étais douchée, j'avais pris un petit-déjeuné puis j'avais pris mon sac et j'étais partis au lycée. Rien de bien interessant, pas de quoi s'attarder dessus. Je me dirigeais vers le bâtiment quand on m'interpella.

« Hé, Cali! Attends moi! »

Je me retournai et souris au jeune homme qui venait vers moi. Je ne m'attendais pas à le voir, il ne devait rentrer que le soir même après avoir passé un week-end à la campagne chez ses grands-parents. Le pauvre! Ses grands-parents n'étaient pas du genre très... Modernes, dirais-je. C'était déjà bien qu'ils avaient le téléphone. De plus, ils étaient étranges. Il m'en avait longuement parlé. Il arriva à ma hauteur, passa sa main dans mes cheveux doucement pour remettre une de mes mèches derrière mon oreille puis il garda sa main sur ma joue et m'embrassa tendrement, baiser que je lui rendis avec douceur. Je souriais contre ses lèvres, mes mains posées sur son torse, me trouvant près de lui et presque sur la pointe des pieds vu que j'étais plus petite que lui. Sauf que dans le même temps, intérieurement, je me sentais... Etrange. C'était comme si j'avais oublié quel effet pouvait me procurer un baiser de sa part. J'avais l'impression de revivre le premier, et j'aurais voulu que jamais il ne s'arrête. C'était un baiser qui me souleva le coeur et chaque seconde de ce geste ne fut que bonheur et amour. Un baiser pouvait avoir ce pouvoir de changer une vie. Et c'était exactement ce que chacun des baisers de Lucas, celui là y compris, me procuraient comme effet. Simple, donné avec sincérité. Un geste amoureux entre deux personnes éperduement amoureuse.

« Je croyais que tu ne rentrais que ce soir? »

Ma question le fit sourire. Ce fut en prenant ma main et en se remettant en route qu'il me répondit sur le ton calme et posé qu'il adoptait presque toujours, qu'importait les circonstances:

« Hum... Peut-être bien que j'ai réussis à convaincre mes parents de rentrer plus tôt pour que je puisse retrouver ma petite-amie qui m'a tellement manquée. »

Il souriait. Je ris quant à moi doucement, contente d'entendre ça. C'était vrai qu'il m'avait manqué. Certes, je ne voulais pas passer vingt-quatre sur vingt-quatre avec lui car ça deviendrait très vite lassant et notre situation nous convenait parfaitement pour l'instant; surtout que ce n'était que le début de notre histoire; mais il m'avait malgré tout beaucoup manqué. Rien à signaler jusqu'à l'heure de sport qui se déroulait à l'intérieur du gymnase. Le cours avait déjà débuté et je parlais avec quelques filles au sujet des exercices que l'on devait faire quand je vis Shelby tourner autour de mon petit-ami, Lucas. Shelby était l'ex petite-amie de Lucas et depuis que nous sortions ensemble, à savoir un mois, elle n'avait jamais cessé de tenter de le re séduire. Je n'avais rien dit jusqu'à présent car j'avais une totale confiance en Lucas mais cette fois-ci, elle allait beaucoup trop loin en se collant de cette façon à lui, alors qu'il tentait de la repousser gentillement. La gentillesse ne marchait pas? J'allai lui le faire comprendre d'une autre manière dans ce cas. Mon regard habituellement si clair s'assombrit rapidement. Ce changement d'air stoppa littéralement une des filles qui parlait à ce moment là. Je me disais que personne n'avait jamais vu un tel regard chez moi. C'était une grande première. Je me mis en marche vers Shelby, le regard noir dirigé droit vers elle. Je bouillonais de l'intérieur suite au culot qu'elle avait!

« Shelby! Tu crois pas que t'exagère un peu là?! Tu penses vraiment que Lucas va te reprendre après tout ce que tu lui as fait?! »

Tout les regards se tournèrent vers moi. Ma colère influa sur je ne savais pas encore quoi à ce moment là et une vitre du gymnase éclata. Je ne le remarquai même pas, continuant de m'approcher de celle qui était devenue mon ennemie numéro une.

« T'es qu'une trainée! Jme demande encore comme tu oses te regarder dans une glace! »

Les lampes qui étaient au plafond se mirent à bouger. Je ne sais pas pourquoi mais ce fut alors que Lucas prit mon bras avant que je ne sois trop près. Le cris des autres élèves ne m'atteignait pas. J'étais insensible. C'était comme si ma rage était tellement forte qu'elle m'aveuglait et m'assourdissait. On aurait dit une autre Calista. C'était comme si je n'étais plus moi à cet instant précis. Mon petit-ami se mit alors à me parler, plantant son regard bleu profond dans le mien pour me calmer:

« Calme toi Cali! Je suis sûr qu'elle a comprit maintenant. S'il te plait, ressaisis toi! »

Il était clair, ordonné. Il savait que le seul moyen pour me faire réaliser ce qu'il se passait, c'était d'en quelque sorte me réveiller. Mes yeux se radoucirent et je regardai autour de moi. Je vis les éclat de verre par terre et alors que je me calmais au fur et à mesure des secondes, les lampes cessaient elles-aussi tout doucement leur course effrénée les une contre les autres, cessant de se frapper mutuellement dans un tintamarre omniprésent et opressant. Que c'était il passé? Je me sentis soudainement vraiment mal et perdue. Etait-ce moi qui avait fait tout ça? Mais comment aurais-je pu faire? Je reculai de quelques pas, tandis que les cris des autres s'étaient également tus. Tout les regards braqués sur moi, dans un silence devenu complet, je partis en courant. Lucas tenta de me rattraper mais une amie commune le retins, lui faisant comprendre d'un regard que je devais être un peu seule pour le moment et que la présence d'une personne risquait de me rendre encore plus nerveuse en m'empêchant de réfléchir correctement...


Je courrais à en perdre haleine. Encore et toujours, je partais, je fuyais. J'étais terrifiée et sans réponses. Les questions ne cessaient d'arriver en masse dans mon esprit mais je n'y trouvais aucune réponse digne de ce nom et ça me faisait peur. Pourquoi moi, Calista, toujours si posé et réfléchie, m'étais-je emportée ainsi? J'arrivais dans la forêt, l'endroit où je venais régulièrement pour me ressourcer. Ca pouvait paraitre un tant soi peu morbide mais c'était calme et relaxant, quoi que vous en disiez ou puissiez en penser. J'arrêtai ma course, à bout de souffle et me mis contre un arbre. J'y passai un long moment, certainement plus d'une heure. En fait, le temps s'était tout bonnement arrêté autour de moi. Mes pensées étaient brouillées, l'espace et le temps n'avaient plus aucune importance dans un moment tel que celui-ci. Lorsque je finis par me décider à revenir au gymnase, plus personne n'y était et par chance mes affaires n'avaient pas été déplacées, ce qui m'arrangeait car je ne souhaitais pas réellement parler à quelqu'un. J'avais besoin de me retrouver seule durant encore un certain laps de temps, qui allait être plus ou moins grand. Je récupérai mon sac qui se trouvait dans les vestiaires des filles et hésitai avant de finalement aller voir l'intérieur du gymnase. Je m'approchai de l'endroit où devaient normalement se trouver les morceaux de verre de la vitre brisée mais... Ils n'y étaient plus?! Je levai mon regard et vit que la vitre était totalement entière! Comment était-ce possible? Ce fut alors que l'explication me vint d'elle même, quelques secondes plus tard seulement.

« J'ai réparé les dégats que tu as causé. Tu vas devoir apprendre à te contrôler tu sais? »

Je me retournai vivement et me retrouvai face à une jeune femme que je n'avais jamais croisée auparavant. Elle semblait avoir mon âge. Elle était grande, blonde et ses cheveux étaient longs. Ses yeux bleus étaient magnifique et elle était jolie également. Je ne bougeai pas car je n'osais pas. J'avais pu prédire que j'avais fait une erreur et c'était un peu comme avoir été prise sur le fait par mes parents ou un professeurs après avoir fait une bêtise. De plus, je présageais qu'elle n'avait pas terminé de parler, ce qui s'avéra rapidement être véridique:

« Je m'appelle Erin et je suis en quelque sorte ta tutrice. Je devais attendre que ta magie se révèle et on dirait bien que le moment est arrivé. J'ai donc réparer tes erreurs et je peux enfin faire ta connaissance. »

Ma tutrice? Magie? Qu'est-ce-que c'était que ce délire? Je vivais dans quel monde là? Sérieusement, cette fille commençait à me faire flipper. Vraiment flipper. Elle du le remarquer sans mal puisque je n'étais pas à l'aise, je restais silencieuse et mes yeux avaient plutôt tendance à regarder à droite à gauche pour voir où se trouvait la sortie la plus près. Tandis que ma bouche restait obstinément close, elle se décida à reprendre la parole:

« Je suis là pour t'aider à contrôler tes pouvoirs de sorcière. Je sais depuis des années que je devrais t'aider un jour. C'était prévu à l'avance. Tu sais, le destin? On y échappe pas. On l'a assez étudié en littérature, n'est-ce-pas? »

Elle eut un léger sourire. Oui, la notion de destin avait longuement été étudiée, surtout lors des études sur les pièces de théâtre classique. La Mouche, de Sartres était un exemple de tragédie, parmis tant d'autres. La fatalité du destin, le fait de ne pas pouvoir échapper à notre sort... Ca avait été plutôt déprimant mais aussi très passionnant à traiter. Quoi qu'il en était, cette... Erin venait de me parler de sorcèlerie? Etait elle sérieuse? Parce que si c'était une blague, elle n'était vraiment pas drôle!

« Je sais à quoi tu penses. Tu penses à une blague mais c'est faux. Comment penses-tu que quelqu'un aurait pu réparer cette vitre ainsi? Aussi rapidement? Les entreprises ne se déplacent pas directement quand on les appelle. »

Elle marquait un point. Un énorme point. Mon coeur se mit à battre la chamade. Je réalisais, au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient tels des grains de sable dans une main, que j'étais donc une sorcière. Et c'était la panique totale dans ma tête. Mes membres tremblaient. Qu'est-ce-que cela pouvait bien vouloir dire et surtout, quelles conséquences cela allait il pouvoir avoir sur moi? Sur mon entourage? Sur Lucas? Je ne dis toujours rien.

« Je vais te laisser méditer sur ce que tu viens d'apprendre. Si je peux te donner un conseil, rentre chez toi et réfléchis bien. Tu as besoin de mon aide si tu ne veux pas te faire découvrir ou faire du mal autour de toi... La magie peut rapidement devenir incontrôlable, même pour les plus confirmés. Tu as pu aisément le remarquer tout à l'heure. »

Elle tourna les talons et partis, s'engouffrant dans la lumière du jour et disparaissant finalement de ma vue. Je restais planté là un instant, méditant effectivement sur ses paroles puis je quittai ce lieu où déjà trop de souvenirs angoissants s'y trouvaient...